Pas de pain ce dimanche…

En France, on ne rigole pas avec le pain quotidien, même s’il n’est pas quotidien.

Ce matin, je me suis rendu faire quelques courses à la petite supérette qui est ouverte le dimanche matin. Je n’ose imaginer les tracasseries administratives qu’il a fallu déployer à l’enseigne ou au propriétaire du magasin pour obtenir le droit d’ouvrir le dimanche matin sans immédiatement avoir une couille ou deux grillées au laser de l’URSSaf, mais baste, passons.

Si je me rends le dimanche matin dans une supérette c’est parce qu’il n’y avait plus grand’chose dans mon frigo. Et comme j’ai une famille à nourrir et que sucer des cailloux ne calme pas la faim, j’ai honteusement profité de cette facilité qui m’était offerte.

Je sais, c’est pas bien : en égoïste rétrograde capitaliste que je suis, je n’ai pas pensé aux employés de ce dimanche matin qu’on a tiré du lit, qu’on a forcé à travailler dans des conditions inhumaines pour un salaire de misère, tout ça pour mon petit plaisir essentiellement dû, d’ailleurs, je l’avoue, à une totale désorganisation qui m’a empêché de me procurer les victuailles le samedi après-midi, comme il se doit.

Je vous parlerai peut-être une autre fois de la fermeture obligatoire des commerces le dimanche, mais là, il ne s’agit pas de ça. Non, là, je me suis retrouvé en pleine lecture d’un petit papier scotché aux caisses indiquant que, par décision préfectorale, la vente de pain leur avait été interdite pendant une journée par semaine, et là, c’était le dimanche. Bien sûr.

Derrière tout ceci, je vois deux choses :

  1. du lobbyisme. Notons qu’il n’est possible que lorsqu’un état existe, qu’une loi existe, et qu’elle est appliquée par la force (nécessaire coercition)
  2. un emmerdement administratif idiot de plus.

Le pain vendu en supérette ou en supermarché ne vaut pas le pain des boulangers traditionnels. Si cela était le cas, ces derniers auraient disparu. Il n’y a donc pas concurrence, ou le “segment de marché”, ou le “produit”, comme on dit, n’est pas le même.

Par contre, qu’un imbécile patenté se soit écrié : “oh, mon dieu, ils vendent, les odieux, du pain le dimanche, il font donc une abominable concurrence au boulanger d’à côté”, c’est probable. Alors, vite, légiférons.

Soyons clairs : si à chaque fois qu’une concurrence est détectée, jugée malsaine (sur quels critères ?) et immédiatement empêchée, je pense que nous avons du souci à nous faire : en effet, l’air que nous respirons est en concurrence directe avec celui produit par Air Liquide. Moyennant un lobbying efficace, il se pourrait que notre air ne soit plus produit que par cette société et non plus par les plantes vertes (en concurrence, est-il bon de le rappeler, tous les jours que Dieu fait avec Air Liquide, c’est scandaleux).

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