Incontinence ferroviaire

La vieille dame des chemins de fer français (la SNCF, pour ne pas la nommer) a trouvé un nouveau moyen de perdre du liquide. Et l’histoire vaut son pesant de boulons de rails.

L’enfer est pavé de bonnes intentions et à la SNCF, petit nid douillet plein de syndicalogochos confits de leur main sur le coeur, les bonnes intentions, on n’en manque pas. Et cet enfer commence le 30 septembre dernier avec l’accord d’intéressement signé par quatre syndicats minoritaires.

En substance, l’accord prévoyait que le personnel serait intéressé aux “performances”[1] de la SNCF et toucherait donc une rétribution proportionnelle aux bénéfices de l’entreprise. Comme l’année dernière se solda par un bénéfice d’exploitation, on sent la bonne affaire poindre son nez.

Mais que nenni disent cinq syndicats (majoritaires ceux-là). Apparemment, ces syndicats dits représentatifs n’ont pas suivi les salariés qui, à 74%, étaient favorables à cet accord selon un sondage en 2002… Au passage, le projet instituait une prime de 100 euros minimum, et pouvant dépasser 200 euros “si tous les indicateurs économique et de qualité de service sont au vert”. Au titre de 2004, venait s’y ajouter une prime exceptionnelle de 160 euros.

Pour ceux qui ne suivraient pas, il s’agit bien pour partie de l’argent des recettes (parmis lesquelles, les billets ET les reversements d’une partie des impôts locaux des régions, donc du contribuable) et pour autre partie, de l’argent directement du contribuable puisque la dette doit toujours être payée (hein). Bref, ces primes viennent un peu des billets, et beaucoup de notre poche.

Mais, pour les syndicacacas, “la SNCF a donné une mauvaise réponse à un véritable problème”.

D’où, refus. Mais attention, refus de l’accord, pas de la prime de 350 euros ! qu’on s’empresse de réclamer : les fédérations signataires exigent le versement de la somme prévue. L’ensemble se chiffre à (seulement) 27 millions.

En clair : OUI pour les sous. NON pour la qualité de service et les indicateurs économiques au vert. La saine gestion ne passera pas par eux !

Notes

[1] ce mot fait sourire pour la SNCF, mais baste

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