La soupe qui mousse

Comme dans certains grands magasins réputés de la capitale Française, on trouve de tout sur Internet ! Ainsi, en cherchant bien, vous pourrez trouver la recette de la tarte Tatin, de différents explosifs, et … de la Soupe Qui Mousse. Mais cette dernière, en tant que telle, est une recette un peu compliquée qui mérite qu’on s’y attarde.

Pour faire une soupe qui mousse, il faut, au départ, ces ingrédients :

  • de la soupe, basique
  • un groupuscule d’extrême droite
  • des média en mal d’articles, facilement orientables
  • quelques bons morceaux de lard

Dans un premier temps, vous créerez un groupuscule totalement inconnu, en y embarquant deux ou trois élus ou ex-élus d’un parti politique préférablement de droite ou, mieux, d’extrême droite (note du cuisinier : ça marchera beaucoup moins bien si vous prenez des altercomprenants ou des gauchistes patentés). Vous l’appelerez par exemple “Les Bas Du Front”, les “Mous du Bulbe”, ou, plus marketing, “Bloc Identitaire” ou “Solidarité Alsacienne”.

Dans un second temps, vous préparez une soupe traditionnelle (pommes de terre, oignons, carottes, blettes, céleri, courgettes, haricots verts, poireaux, des haricots secs trempés la veille, roses ou blancs, de l´ail, du basilic), assez riche, qui sent bon. Prévoyez une quantité adéquate pour cinquante ou cent personnes, par exemple. Lors de la préparation, lorsque l’eau bout, vous y plongerez des petits lardons, et vous ajouterez un peu de lard pillé, à raison d’une cuillerée à soupe par personne.

Une fois la soupe prête, vous irez la distribuer, gratuitement, comme association caritative. Deux éléments importants : pour ne pas tromper le consommateur, vous avertirez haut et fort (avec une pancarte “Soupe Au Lard”, par exemple) que cette soupe contient des carottes du lard. Par dessus le marché, vous préviendrez la mairie que vous distribuez de la soupe, qu’elle est aux carottes au lard, et vous le direz aussi aux média qui traînent par là.

Au bout de quelques minutes (ou quelques jours, parfois) de distribution, votre soupe va commencer à mousser. Magique ? Non, il s’agit d’un phénomène assez classique de Stupidité Médiatique Profonde.

Ce phénomène se caractérise par une absence totale de réflexion sur un sujet aussi anodin. Observons en le mécanisme.

Les média, constatant que la soupe est aux carottes au lard et qu’elle ne peut donc pas s’adresser aux carottophobes musulmans et aux juifs, et, se renseignant sur les distributeurs, s’aperçevant qu’ils sont d’extrême-droite, en déduisent immédiatement qu’il s’agit de racisme et de discrimination.

Jusque là, il est en effet probable que l’introduction des carottes du lard dans cette soupe n’a été faite qu’à des fins discriminatoires. Mais les média (et c’est là que la Stupidité Médiatique Profonde entre en jeux) s’arrêtent là et commencent à faire parler la poudre… pardon, la presse.

En effet, jusqu’à preuve du contraire, l’association ne pousse pas le vice jusqu’à, munie d’entonnoirs, gaver de force les pauvres carottophobes musulmans et juifs SDF venus voir de quoi il retournait de leur infâme soupe polluée aux carottes au lard. Et comme cette association a probablement décidé son action en fonction de la couverture médiatique qu’elle espérait avoir, les média par le biais de leur scandalisation lui ont précisemment fourni ce qu’elle attendait.

On peut remarquer que si cette association, le coeur sur la main, distribue de la soupe sans se soucier des média, dans le souci d’aider son prochain, le fait que la soupe soit au lard ou à la carotte ne devrait en rien préoccuper quiconque. N’en mange que ceux qui veulent… Dans l’autre cas (elle distribue cette soupe en utilisant une forme de discrimination), lui donner une exposition médiatique est à mon sens la dernière des choses à faire : le soufflé retombe, la soupe ne mousse plus.

Et nous débordons alors sur une remarque évidente : “Mais les carottophobes musulmans/juifs, ils ont le droit à une soupe sans carottes lard !” ou assertion équivalente. Car voilà effectivement le noeud du problème : le fameux Droit A, celui qui implique non pas qu’on puisse faire quelque chose, mais que d’autres aient, par la force, l’obligation de faire quelque chose pour vous (ici, fournir une soupe sans carotte lard).

Où l’on se rend compte en fin de compte que la soupe au lard des frontistes, c’est la tarte à la crême des bienpensants

Soupe qui mousse à Nice
Soupe qui mousse à Strasbourg

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Commentaires7

  1. Sous-Commandant Marco

    Je propose de clouer illico au pilori les marchands de pizza qui proposent des pizzas au jambon. Non seulement ils font de la discrimination anti-musulmane et antisémite mais en plus ils gagnent de l’argent avec leur commerce discriminatoire. C’est la marchandisation du racisme.

  2. dko

    Heureusement que ma religion ne m’interdit pas de manger des termites grillées ou du chien (moins cher et meilleur)… j’aurai perdu encore plus de poids au Burkina Faso.
    Au fait, environ 90 % de la population est musulmane là-bas, c’est vrai que je n’ai pas vu de porcins. Par contre, pas question de s’enfiler une binouze de 33 cl, c’est minimum une 66 cl et du costaud s’il vous plait : pas du 3,5°. De mon côté, je ne suis pas musulman, mais j’ai bouffé comme eux : quand on a faim -> on mange ! alors la religion…

  3. illegal

    tout cela est profondément stupide, d’autant que les les interdits alimentaires des musulmans deviennent caduques en cas de besoin, dit le coran ! alors beaucoup de tapage pour rien !

  4. elodie

    cette soupe au cochon montre bien que dans ce pays il y a des trucs qui tournent pas rond, cette soupe sert d’indice quand à nos liberté futurs de penser et d’agir. Cette histoire de cochon est anodine, la suite le sera moins et beaucoup de "bien pensant philosopho-humaniste" s’en mordront les doigts!
    elodie la salope!

  5. thierry

    A l’heure ou nos yeux ebahis contemplent , heureux de cette superbe technologie, un petit écran foisonnant d’idées…piquées aux autres. En ces temps incertains ou seules les grands messes cathodiques servent de references aux opinions "ambiantes" , je me dis naivevement que ne pas regarder c’est lire . Allons ! une presse denonciatrice ! engagée devrait rejouir mon sens critique me direz vous ? Je pense du coup a notre foutu 19ième siècle . Ce siècle ou certains ecrivains sabordaient leur aisance pour une opinion pure . Ils mettaient parfois les pieds en politiques pour éléver le debat . L’assemblée n’etait peut être pas plus sage mais quels fantômes rodent encore dans ses murs ! Les petits canards des rues répliquaient et servaient de prompteur aux passant moins enclins a la lecture mecanique .
    Aujourd’hui Ste chazal des messes du W end se montre sur les perrons dorés de notre republique et donne a son superbe métier ( lorsqu’elle arrive a ouvrir les yeux) des allures de fonctionariat mental qui rejouissent la mouquère devant son assiette du dimanche . Ne soyons pas cruel , elle n’est pas seule . Le service minimum qui consiste a declamer a longueur d’interview sur les magazines qu’on a de la chance d’informer est pratiqué par presque toutes nos "stars" de l’info .
    Et pas avares compliments avec ça . On prend bien soin de ne pas trop egratigner le collegue d’en face et le tour est joué . C’est un comble de voir ces journalistes porteurs d’une mission (ouff) de verité dénoncer les langues de bois et se les appliquer a eux meme au point que leur langues en tomberaient , je pense , sur la table . Vous savez en direct ?
    Tout cela et d’autre chose , concourent a couler le plomb qui nous scellera et pour paraphraser Kenedy a berlin , dans un souci de solidarité avec mes concitoyens surinformés je dirais :" nous sommes tous des mouquères"

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