Le prix de la sécurité

C’est formidable, la vie, tout de même ! Là où de longs discours ont bien du mal à faire passer une politique sécuritaire, quelques événements correctement marketés remplissent la même fonction, et pour pas cher. Ainsi, au rythme où vont les choses, les charters et autres jets de ligne seront probablement remplis de passagers en uniformes plastiques jettables aux couleurs de la compagnie. Petits cargos remplis de playmobils jaunes ou rouges fluos, les avions seront bientôt un terrain d’expérimentation fantastique du tout sécuritaire…

En effet, là où la présence constante de policiers, de chiens, de douaniers, de barrières métalliques, d’agents de sécurités, de scanners et autres détecteurs d’explosifs plus ou moins sophistiqués se faisaient il y a encore quelques jours toujours plus gênante, là où, il y a encore quelques semaines, les discours sarkozystes sur le renforcement des actions de prévention et de sécurisation laissaient présager de continuelles atteintes à nos libertés, maintenant, il n’y a plus guère qu’un consensus compact et unanime. [1]

Grâce à la récente intervention britannique qui aurait permis de déjouer un affreux complot terroriste, les contrôles aériens vont donc se resserrer. Et chaque gouvernement consciencieux y va de sa surenchère sécuritaire : ici, on interdit les baladeurs MP3, là, ce sont les boissons, et là encore, les sacs de cabines.

Petit à petit, trimbaler un rasoir jetable sera jugé suspect (il est vrai que certains modèles totalement consternants de technologie idiote amènent la suspicion dès l’achat). Disposer, avec ce rasoir, d’une bombe de mousse à raser vous classera dans les activistes présumés. Et si le tout est dans un petit sac de toilette opaque, avec une brosse à dent ergonomique, vous êtes bon pour les mains dans le dos, la visite du poste, la fouille rectacle, et la reconduite en dehors de l’aéroport manu militari pour faire bonne mesure.

Evidemment, le gouvernement français n’est pas en reste : tout sera fouillé, on va tripoter à tour de doigts dans les aéroports français, c’est Nico qui nous le dit…

Et petit à petit se dessine sous nos yeux le voyageur aérien lambda des années 2010 ; contrairement à l’idée idiote qui consistait à l’imaginer en costume croisé, chic sur lui, petites lunettes de soleil et sourire pepsodent au visage, ou, pour elle, en tailleur BCBG et chignon compliqué superfashion, le(la) voyageur(se) aérien lambda des années 2010 sera habillé en tongues, avec un gros sac de plastique opaque aux couleurs de la compagnie, et absolument rien en dessous. Pour des raisons de commodités de déplacement, on aura préalablement percé des orifices pour les bras, les jambes et la tête dans le sac en question. Une grande fermeture éclair, en plastique elle aussi, courra au milieu du sac.

On pourra dès lors observer, dans les halls d’embarquement, des petits paquets de pochons bigarrés s’attroupant devant les portes et attendant sagement, billet dans une main et passeport biométrique dans l’autre, qu’on les appelle pour entrer dans des avions au design futuriste mais aux installations à bord essentiellement fonctionnelles et limitées au strict minimum vital et strict maximum sécuritaire.

Le cap vraiment ultime, c’est quand on prendra la décision de ne faire voler dans les avions que les gens dont la sécurité à bord ne pose aucun problème ; il s’agira en gros des enfants en bas âge, des corps déjà froids et du pilote. Avec un peu d’imagination, on peut même prévoir que des fonctionnaires zélés seront payés pour prendre l’avion à votre place et assurer ainsi votre présence à l’étranger. Moyennant un screening efficace lors de l’embauche de ces fonctionnaires, le traffic aérien pourra se targuer d’être toujours le moyen le plus sûr.

En pratique, on peut se demander exactement combien de temps cette mascarade va continuer.

Même s’il m’apparaît normal que des mesures soient prises pour assurer qu’un vol ne va pas se volatiliser en cours de trajet, j’ai tendance à penser qu’une limite inférieure, celle de la praticité, va finir par être enfoncée à force de faire dans un tout sécuritaire de toute façon inatteignable.

Car en effet, ces mesures, quasi effervescentes, de mises en place de sécurité à tour de bras, ne doivent pas faire oublier qu’il y a quelques jours, d’autres mesures, elles aussi toutes axées sur la sécurité, ont montré leurs limites. Le fameux passeport biométrique que nos petits voyageurs plastiques en transit garderont bien sagement dans la main n’est en effet pas du tout infalsifiable (on pourra s’en convaincre en lisant un article ici ou encore ).

Si un moyen technologique aussi solide, aussi bien conçu, et aussi cher, se trouve relégué au rang de bidouillage papetier (un peu comme la carte à puce bancaire, la Sesam-Vital que le monde nous envie, et d’autres géniosités du même acabit) avant même sa mise en fonction complète, on est en droit de se demander ce qui nous protège vraiment d’une paire de loubard des airs bien décidés à tout faire pêter…

En fait, la sécurisation des aéroports, et la prévention des actes terroristes, est absolument vitale pour tout gouvernement, et, plus subtilement, pour tout état, qui veut perdurer. Car la raison d’être des gens qui nous gouverne est exclusivement concentrée dans cette notion : la sécurité.

Chacun des électeurs qui a voté pour son gouvernement, chaque petit citoyen sympathique, fluffy et fluo, profondément démocrate, a clairement choisi par son attitude, son vote, de perdre un peu de liberté pour s’assurer un peu de sécurité. On retrouve ici le rôle de l’armée, de la police (collectivisation de la force de frappe et de la sécurité), mais aussi la santé (la sécurité devant la maladie), l’emploi (la sécurité devant le chômage), etc… Le gouvernement se doit donc, avec le plus de publicité possible, une fois un danger identifié aussi flou soit-il, de trouver une parade, un moyen quelconque de riposter. Baisser les bras dans ce cas, c’est laisser tomber son rôle ; admettre qu’on ne peut pas, au niveau d’un état, juguler le terrorisme, essentiellement inscrit dans une démarche individuelle, c’est admettre que le roi est nu et que l’état ne peut assurer sa mission.

D’aventure, on peut d’ailleurs se poser une question : si les compagnies aériennes avaient toutes latitudes pour choisir les moyens de se protéger de ce fléau, ne peut-on imaginer que leurs solutions seraient au moins aussi bonnes (si ce n’est probablement meilleures) que les solutions déployées actuellement par nos gouvernements, à nos frais (ceux qui volent et tous les autres), dont les effets, s’ils sont palpables en termes économiques, ne le sont pas vraiment en terme sécuritaires ?

Je ne prétends pas détenir la solution à cet épineux problème ; mais une chose m’apparaît certaine : le terrorisme est ici une voie royale pour imposer des mesures de plus en plus drastiques aux mouvements des biens et des personnes.

Qui fixe la limite ? Les gens libres ? Les citoyens ? Le marché du traffic aérien ? Les gouvernements ? … Les terroristes ?

Notes

[1] et promis, je vais essayer de faire des phrases plus courtes

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Commentaires18

  1. arnaud

    Un petit revisionnage de V for Vendetta s’impose. Qu’est-ce qui nous dit que le gouvernement britannique n’a pas monté cette histoire de toute pièces pour s’accorder plus de pouvoir? Certains disent que 9/11 à été fomenté par l’administration Bush pour les mêmes raisons. Bien que j’ai du mal à y croire, en ces temps big-brotheriens, ne serait-ce pas la vraie réponse?
    La question est: comment savoir? Comment défendre nos libertés? Je crois que c’est là le problème auquel nous faisons face.

  2. Nyarlathotep

    Il faut faire attention aux théories du complot: dès que l’on verse dedans, on a déjà perdu une partie de sa capacité à penser librement au profit d’obsessions. Mais peu importe. Il y a cette phrase de Benjamin Franklin qui me revient en tête (citée de mémoire, c’est un vieux pote): "les peuples qui troquent leur liberté contre un peu de sécurité ne méritent ni l’une ni l’autre, et n’auront aucune des deux". Je crois qu’elle s’applique à merveille aux social-démocraties, quelque soit le sujet d’actualité: terrorisme ou déficit de la sécu.

  3. arnaud

    Comment défendre nos libertés quand chaque personne que nous élisons se fait un plaisir de les piétiner allègrement?

  4. Chitah

    C’est simple : arrêter d’élire et de faire élire des gens, laisser tomber la démocratie, et renvoyer au vestiaire l’Etat et ses politiciens.

    A part ça, je ne vois pas.

  5. … A la façon des gens du Village, de Shyamalan : acheter un (grand) bout de terrain, vivre en autarcie, faire cessession de l’état Français et empêcher les collecteurs d’impôts de venir.

  6. avion

    Ne tournons pas autour du pot. La solution c’est le screening.

    Prenez une (très grande) feuille blanche, avec deux colonnes. La première "terroristes musulmans", la seconde "autre terroristes" (ou "divers"), et faites une croix pour chaque attentat. Remontez jusqu’en 1970.
    Et enfin, calculez le total de chaque colonne.

    Il faut être crétin ou d’une mauvaise foi incroyable, pour ne voir par à l’issue de ce laborieux décomptage, émerger un "profil type".

    Reste à interdire de vol ce profil type, et vous aurez résolu 99 % du problème.

    Le tout pour une somme dérisoire.

  7. Cela, voyez-vous, c’est ce qu’on appelle le Délit de Faciès. Que vous portiez les habits d’un terroriste, que vous portiez un nom à consonnance équivalente à celle d’un terroriste, et hop, vous êtes un terroriste. Même si en pratique vous êtes polonais et plombier de votre état.

    Une autre solution serait de rendre le prix des vols prohibitif, pour ne laisser la place qu’aux seuls millionnaires. Fini les vols charters remplis d’une plèbe puante et tassée. Que du riche, avec du mocassin à gland, ultralibéral et mangeur d’enfants ! Champagne !

  8. libre

    Non moi je vois une autre solution : les vols naturistes. Plus de bagages à main inutiles et encombrants, finies les files d’attentes interminables avant de passer les portiques. Si en plus on se faisait tatouer le code barre du passeport sur l’épaule nous aurions encore fait un grand pas en avant vers la sécurité. Ceci d’autant plus que l’on connait la pudibonderie légendaire de nos très chers terroristes islamistes…

  9. Abdul Hislamesh

    Grande compagnie de terrorisme de renommee mondiale recherche apprenti terroriste: blanc de peau, si possible roux ou blond, dans le cadre de notre grande campagne d’explosage d’avions.
    barbus s’abstenir, peau mates s’abstenir.
    Le candidat devra etre citoyen du pays emetteur de l’avion a exploser, et porter un nom anodin comme Fred Monsieur ou Albert Paquerette.

    Abdul H.

    CEO – Boom international consolidated

  10. Pingouin

    @avion

    ahah ca me rappelle les gens qui me croient de gauche parce que j’ai les cheveux longs…

  11. avion

    C’est plaisant de voir les gens jouer avec les mots.

    Nous parlions de "screening", or le screening est basé sur des "motifs" (des patterns si vous préférez).

    Au-delà, je souhaitais attirer votre attention sur ce fait : depuis 20 ans maintenant, ce sont des musulmans qui forment le gros du "terrorisme international".

    Vous pouvez en rire, mais c’est un fait incontestable.

    C’est politiquement incorrect, cela déplait, cela entraîne de sottes dénégations sur le mode humoristique/collégien ("l’habit ne fait pas le moine" ah ah ah ah ah comme c’est drôle !), mais c’est ainsi.

    Allez à moi de jouer avec les mots : le terrorisme c’est comme le loto. 100 % des gagnants ont tenté leur chance. 100% des terroristes étaient musulmans.

    Ce qui ne signifie nullement que tous les musulmans soient des terroristes.

  12. Constantin

    Ah bon ? Je ne savais pas que les militants de l’IRA, de l’ETA et du FLNC Canal Historique s’étaient convertis à l’Islam. J’adore les obsédés de l’islamonazisme, leur capacité de raisonnement rend jaloux mon lave-vaisselle 😉

    Très bon billet, H16. Je ne peux pas m’empêcher de penser que nous ne sommes qu’une voix dans le désert, mais bon, il faut espérer qu’un jour les gens ouvriront les yeux, sinon autant se révolter tout de suite et mourir les armes à la main.

  13. Franck

    H16: «… A la façon des gens du Village, de Shyamalan : acheter un (grand) bout de terrain, vivre en autarcie»

    A condition, contrairement au film, que TOUS soient conscients de la situation et volontaires pour souscrire à la vie en autarcie.
    Sinon, on en revient aux utopies sociales dans lesquelles quelques sages éclairés imposent leur notion du bonheur par la force, la tromperie ou, dans le cas du Village, la peur de l’inconnu…

    Pour en revenir au sujet du post: «[…] si les compagnies aériennes avaient toutes latitudes pour choisir les moyens de se protéger de ce fléau, ne peut-on imaginer que leurs solutions seraient au moins aussi bonnes (si ce n’est probablement meilleures) que les solutions déployées actuellement par nos gouvernements […]»

    Je n’ose plus espérer qu’un jour prochain les gens réaliseront qu’une solution ayant émergé de la concurrence d’une multitude d’agents rationnels et responsables est toujours supérieure (i.e. adaptée au mieux à la situation) à celle, arbitraire, imposée au moyen de la force et de la propagande par une autorité centrale auto-proclamée…

  14. @avion : vos affirmations ne sont pas “politiquement incorrectes”, elles sont simplement incorrectes. Et puis sinon, puisque vous semblez bien à l’aise avec le screening, quel en serait le mode opératoire concret ? Et en quoi ce screening vous assurera-t-il que l’avion ne va pas exploser en vol ? Pour la première question, je vous souhaite beaucoup de courage pour établir des critères objectifs et statistiquement valables. Pour la seconde, la réponse est “en rien”. Vous aurez donc mis en place une mesure compliquée, certainement coûteuse, et, pire que tout, inefficace : à n’en pas douter, dès lors que les critères de screening seront connus (et ils le seront), l’adaptabilité humaine trouvera à les contourner.

    @constantin : une petite partie des gens ouvre les yeux. Mais il faudra encore pas mal de temps pour qu’ils ouvrent aussi la gueule… Faut tenir la distance, en somme…

    @Franck : tout à fait pour la condition “Tous au courant”. En revanche, l’idée de l’appropriation d’un gros bout de terrain et de l’autarcie reste, je pense, une piste intéressante si elle débouche sur une indépendance étatique…

  15. melodius

    Moi je ne trouve pas que le screening soit en soi immoral. Par contre, la parade est vite trouvée; voir le billet d’Abdul. Le rapport coût (et la discrimination des musulmans et des basanés en tout genre en est un, notamment par l’effet mobilisant qu’il créé au bénéfice des méchants)/bénéfice me semble peu intéressant.

    Je crois pour ma part que la solution à 99% des actions terroristes est d’arrêter d’aller faire les guignols au proche-orient et notamment de ne plus soutenir des dictatures sous prétexte qu’elles sont pro-occidentales.

  16. Nx

    pour la falsfication du passeport biométrique , je pense que le gentil expert en
    sécurité allemand va se faire prier de fermer sa gueule sur ce propos, de
    façon ferme et définitve, sous peine de poursuite et d’emprisonnement …
    le truc drôle c’est qu’un cas de ce genre a déjà eu lieu ici en france , à savoir
    serge humpich contre le consortium carte bleue, mais là ça ne concernait pas
    des vies humaines , simplement des sous-sous, enfin ça fera un prétexte de
    plus pour payer à grands frais des "experts" en "sécurité" qui pondront un
    rapport qui dira :"c’est piratable mais il faut être calé pour le faire" et
    bizarrement nombre de "yes card" ont vu le jour pendant l’affaire humpich…
    si c’est faisable et que ça a un intérêt , ça sera fait.

    moralité , la Sécurité n’existe pas , seul le sentiment de sécurité existe.
    et c’est pas les patrouilles vigi-pirate dans les gares qui me contrediront.

  17. Pajala

    NOTRE ÉPOQUE
    Les lundis de Defeil de Ton
    Le Terrorisme ne passera pas

    Les compagnies aériennes, soucieuses de rendre à leurs passagers et à leurs équipages le sentiment de sécurité qu’ils ont perdu à la suite des détournements d’avions par des kamikazes islamistes, imaginent toutes sortes de moyens pour la fouille des personnes, le contrôle des bagages, l’inviolabilité des cabines de pilotage. Tous présentent des inconvénients, coûtent du temps, donc de l’argent, et ne sont même pas fiables à cent pour cent. Comment rendre au client des avions la tranquillité du voyage et la rapidité du déplacement ? Je propose des vols tout nus. Les voyageurs s’encombrent de bagages, le plus souvent inutiles, que c’en est ridicule. Sur les vols tout nus, suppression des bagages, y compris le bagage à main. Une simple lame de rasoir pouvant suffire à détruire un gratte-ciel de New York ou même le Pentagone, suppression de tout vêtement pour les passagers : les avions sont très bien chauffés. Plus de contrôle de bagages, fouille corporelle ultrarapide, l’usager des vols tout nus n’aura jamais voyagé aussi vite, d’où un intérêt accru pour le transport aérien, et jamais les compagnies n’auront pu faire tourner aussi économiquement les unités de leurs flottes. Le vol tout nu résout en grande partie leurs difficultés financières, aggravées par les nouvelles formes du terrorisme, et en même temps il libère les passagers de tout un encombrement devenu comme une seconde nature, mais combien superficielle, dont ils se débarrasseront avec émerveillement. Quoi de plus agréable, ayant voyagé avec pour tout bagage, et pour seule vêture, une carte de crédit qui vous donne une contenance, que de se précipiter dans les boutiques de l’aéroport de sa destination pour s’habiller à la mode et selon la saison du pays ? Le commerce en est relancé, partant la prospérité générale.

    Quant aux culs-bénits du fanatisme religieux, aux vertueux de l’égorgement, quel pied de nez que ces hommes, ces femmes, ces enfants, détendus, peut-être narquois, s’envolant sans crainte, atterrissant à tout coup, dans la parfaite égalité des sexes, adieu tchador, adieu cravate et boutons de manchette. Bien entendu, le voyage tout nu ne serait pas obligatoire, il se présenterait sous forme de vols spéciaux, mais plus rapides et tellement sûrs, coûtant moins cher puisque entraînant moins de frais, et la différence sur le prix du billet permettant de se vêtir comme gratuitement à l’arrivée, il n’est pas douteux qu’ils obtiendraient bientôt le plus grand succès.

    Je te fais cadeau de l’idée, Air France, à toi aussi Swissair, et à vous toutes,
    compagnies aériennes du monde entier.

    D. D. T.

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