Cette instruction que le monde nous envie

Sapristi, l’Edulcoration Nationale est encore au menu ! Alors que Darcos compte bien bouter la racaille violence hors des établissements secondaires en envisageant des patrouilles d’intervention musclée pour fouilles énergiques et préventives, c’est maintenant au tour des écoles de passer sous les fourches caudines de ses expérimentations. On se rappelle qu’en janvier, le ministère avait tenté un contrôle grandeur réel sur les CM2 afin d’en mesurer les capacités, avec, on peut s’en douter, les sempiternels grincements de dents des syndicats d’enseignants. C’est maintenant au tour des CE1, et, surprise, les syndicats sont d’accord…

Non. Je déconne.

Les syndicats sont, encore une fois, en opposition. Il est d’ailleurs probable que, telles des particules d’antimatière rencontrant de la matière, ils n’existent que dans l’opposition systématique et cesseraient d’exister – pouf, comme ça – s’ils devaient aller dans le sens de leur autorité de tutelle, la différence essentielle étant que les deux particules élémentaires, quand elles s’annihilent, produisent de l’énergie, chose qu’on n’est pas prêt de voir avec un syndicat français.

Or donc, voilà notre Ministère qui sonde, teste et étudie les charmants bambins qu’on leur a confiés.

En quoi consiste le test ? Je me le suis procuré (il est disponible en ligne à différents endroits, comme ici), je l’ai parcouru et … je m’en suis remis. Ok, je ne suis pas en CE1, et effectivement, il demande à l’élève un niveau certain pour être rempli sans faute, mais n’est pas rigoureusement inaccessible à un élève normal : quelques manipulations sur le Français, quelques exercices d’arithmétique de base, un peu de logique, rien de bien violent.

En effet, on suppose qu’un élève moyen n’aura pas de difficulté insurmontable à obtenir la moitié des points, ce qui laisse augurer d’un calibrage à peu près correct de l’évaluation. Et comme en outre, c’est la première année qu’un tel test est lancé, on peut faire preuve d’un peu d’indulgence et ne peut pas partir du principe que la manœuvre va réussir pile-poil du premier coup, l’intérêt statistique étant ici autant dans l’évaluation ponctuelle que dans l’évolution des résultats au fil des années… si, par extraordinaire, la valeur du test n’est pas régulièrement amoindrie pour qu’un maximum de gamins voltige dans les 18/20.

Or, à lire, dans Laberration, les éternelles pleurnicheries de nos syndicalistes d’opposition (un pléonasme ?), on ne peut pas douter que la prochaine édition (s’il y en a une) sera entièrement dévouée à produire un test bien plus facile à remplir par l’ensemble des écoliers.

En parcourant la consternante propagande grossière du SNUIPP, on y apprend ainsi que, je cite, le test serait construit pour mettre les élèves artificiellement en échec. C’est effectivement connu : le ministère de l’EdNat ne tient jamais tant qu’à prouver la nullité des services qu’il rend, pour un prix défiant toute planification budgétaire. Il est d’ailleurs piquant que ce soit sur ce blog, qui étrille régulièrement la vénérable institution, qu’on soit obligé de rappeler ce genre d’évidences : elle a a priori tout intérêt à ce que le test soit aussi fiable que possible, ou, au pire, à sous-estimer le niveau de ses petits assujettis.

Le reste est à l’avenant ; on découvre ainsi que le syndicat veut bien d’une évaluation, mais insiste assez lourdement pour que les résultats restent anonymes, pour éviter une mise en concurrence des écoles. Car vous comprenez, les écoles en concurrence reviendrait à institutionnaliser une réalité pourtant parfaitement tangible : il y a des écoles dans lesquelles les élèves apprennent mal, et d’autres qui les préparent bien au collège. Et cette réalité fait suffisamment mal pour qu’on la cache.

D’ailleurs, avec une gangrène, le plus sûr remède est un gros pansement qui recouvre bien la plaie et rien d’autre, c’est bien connu.

Un peu plus loin, toujours dans la propagande syndicaliste, on nous explique que le délai de réponse pour les exercices est limité, et que ”certains élèves lents
pourraient réussir si on leur laissait davantage de temps”. C’est exact. Si on laisse un ou deux ans supplémentaires à certains élèves, ils parviendront à résoudre l’ensemble des exercices. Mais le problème ne vient pas de l’enseignant, ni de l’enseignement, ni de l’élève. Il vient du test. Bien sûr.

S’ajoute une longue plainte sur la méchante façon de compter les points : trop binaire, elle égratignerait les égos des élèves et ne permettrait pas la subtilité diplomate que tout instituteur enseignant professeur des écoles déploie pour atténuer le choc d’une vérité pourtant prégnante : Kevin ne sait pas produire 6 nombres inférieurs à 1000. En CE1…


6 nombres inférieurs à 1000 : mission impossible

A la suite de ce pénible geignement, une question demeure : Comment aider les élèves en difficulté sans une évaluation fine et fiable ? … Parce que voyez-vous, le fait que Kevin ait 3% de réponses justes ne veut pas dire la même chose que lorsqu’il en a 3.41%… J’ose une remarque : lorsqu’un élève est en difficulté, son score ne va pas jouer à quelques petits points par-ci ou par-là. En outre, il vaut mieux qu’un élève soit classé en difficulté alors qu’il est juste médiocre que l’inverse. Encore une fois, c’est plus pénible pour l’égo mais certainement plus efficace pour améliorer ses performances. Éventuellement, s’il ressort que, patatras, l’écrasante majorité des élèves est en difficulté face au test, on peut raisonnablement penser qu’il était vraiment trop dur.

Mais je persiste à penser qu’un élève moyennement doué doit savoir compter jusqu’à 10 au CE1 et savoir que 10 est inférieur à 1000. Certes, c’est, de nos jours, poser un but couillu dans l’apprentissage des moutards, mais l’humanité ne progresse qu’avec de tels défis, ou, encore plus hardi, comme écrire un mot qui veut dire le contraire de : inoccupé, compréhensible, sombre. Avec des cibles aussi prestigieuses, on sent déjà bouillonner dans les veines des petits apprenants l’appétence scolaire qui les propulsera bien comme il faut dans les bras attendris de l’IUFM la plus proche. Moyennant le bon vocabulaire, ils s’en sortiront très bien.

Bref.

Tout semble concourir pour montrer la difficulté d’y voir plus clair dans ce grandiose cloaque qu’est devenu l’Edulcoration Nationale. Quelle que soit la tentative, aussi maladroite soit-elle, elle sera toujours utilisée par une certaine frange d’enseignants, syndicalistes politisés congelés dans leur immobilisme de caste, pour mettre en application l’exact contraire de ce qu’ils s’emploient à enseigner, à commencer par le respect des lois et de la hiérarchie. Éternels chouineurs et abonnés perpétuels à la grève ou en formations diverses, ces lascars s’étonnent ensuite de la dégradation du niveau qu’ils ont pourtant bien contribué à produire.

En outre, il existe un décalage croissant entre les méthodes pédagogiques IUFMesques, destinées à des jeunes futurs enseignants lettrés, pour la plupart pas du tout prêts à faire régner l’autorité dans leurs classes, et les méthodes disons plus vigoureuses d’apprentissage au contact du monde réel de la jeunesse actuelle dans certains quartiers. On peut comprendre le désarroi de la profession et l’envie de plus en plus forte de distribuer de solides paires de baffes aux syndicalistes dont l’essentiel des propositions martelées au cours de grèves tri-annuelles sur, mettons, les trente dernières années, se résume à “Des Sous, Vite et Plus”.

Il est d’ailleurs amusant de constater le peu de remous provoqué par un film comme “Entre Les Murs” qui dresse pourtant un bilan catastrophique des méthodes kikoolol en vigueur dans notre vénérable institution… Question d’interprétation, sans doute.

En conclusion, Darcos fait, dit ou écrit des bêtises. Mais cependant, si l’on tient compte des cris d’orfraie des syndicats, cette évaluation pourrait bien ne pas en être une de plus.

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Commentaires25

  1. Liberal et Sarkozyste

    Jeune c*n d’anarchiste, j’ai presque 50 ans.

    Anarchiste, je veux bien. Con, vous en êtes un autre (d’un beau calibre, de surcroît). Jeune… Malheureusement, de moins en moins. En tout cas, plus assez pour être impressionné par des rigolos, fussent-ils de 50 balais.

    Je bosse depuis plus de 25 ans comme cadre sup et j’ai commencé à gratter à 14 ans au restau du coin pour me faire de la gratte.

    J’en connais d’autres, ça leur donne pas le droit d’insulte sur ce blog.


    Je suis conservateur et libéral, c’est comme çà et à l’UMP car l’UMP défend les valeurs libérales,

    Même pas en rêve. Les valeurs défendues par l’UMP sont collectivistes avec différent degré, mais collectivistes. Sarko, c’est du pur Chirac, lui-même coco devenu opportuniste et imité en cela par son dauphin aux dents longues.


    je ne vais quand même pas aller me commettre avec les partis d’extrême-droite qui sur certains sujets sont en accord avec moi.

    Tu vis ta vie. Et le rapport avec le billet, au fait ? Mmh ?


    Et je n’ai pas l’habitude, contrairement aux gauchistes comme vous

    ROLFMAO, comme on dit sur l’interweb de nos jours.

    de soutenir un parti qui prône aux mépris de la sécurité et de la fierté le libre cannabis ou la libre prostitution, cf AL.

    Vous voulez-dire qu’actuellement en France, des gens sont arrêtés pour possession de cannabis ? Mais diable, où ? Qui ? Allons, ne me faites pas rire. Quant à la prostitution, elle est légale et libre en France. Bref, vous reprochez donc à un micro-parti d’être en accord avec ce qui se fait couramment ? Mais c’est très commun, ça, mon brave. C’est limite banal. Et totalement hors-sujet de ce billet.

    Surtout quand AL couche avec DSK ou Bayrou, ce qui contribue à ralentir les réformes UMP

    Vous voulez me faire croire que AL aurait “ralenti” les (pseudo)réformes UMP ? Mais vous êtes un phénomène comique, cher clown. Qu’un parti qui a 0 élu, 0 audience télé ou à peu près puisse se targuer de vous faire faire pipi dans la culotte à l’idée qu’ils … ralentissent les “réformes” de l’UMP, je dois dire qu’une envie de pouffer m’envahit soudain.

    en créant encore plus d’opposition.

    Bon. La prochaine fois, je couperai purement et simplement vos messages idiots. Vous êtes un conservateur socialiste de droite, soit. C’est votre turf. Que vous ne voyiez pas en quoi Sarko enfonce la France dans le Toujours Plus d’Etat, après tout, c’est votre problème : ce sont vos impôts que vous allez devoir raquer pour rembourser des banques en collusion directe avec l’Etat, c’est votre liberté qui sera remise en question lorsqu’il s’agira de payer pour votre permis à point, etc… Payez en paix. Ignorance is a bliss.

  2. Franck

    "…trop binaire, elle égratignerai les égos des élèves et ne permettrait pas…"
    Si je ne m’abuse, H16, je vois une petite faute dans l’expression ci-dessus… 😉

    Exact, j’ai corrigé. On a beau se relire …

  3. robespierre

    "Mais je persiste à penser qu’un élève moyennement doué doit savoir compter jusqu’à 10 au CE1 et savoir que 10 est inférieur à 1000."

    Gloups !
    Nous n’avons pas tout à fait les mêmes valeurs en ce qui concerne le moyennement doué…. compter jusqu’à 10 et savoir ….. 1000 en CE1 je dirais que l’élève est moyennement nul !

    Pas grave. Entièrement d’accord sur le fond du billet.

  4. Anton WAGNER

    Je crains, H16, que le dernier lien de votre billet ne soit erroné : il renvoie au billet lui-même…

    J’ai corrigé ; je linke sur le billet d’Aurelien Véron sur “Entre Les Murs”.

    Sinon, que pensez-vous du billet de Brighelli sur le sujet : bonnetdane.midiblogs.com/…

  5. Higins

    Visiblement, le premier "contributeur" de ces commentaires, vu la "qualité" du sien, a bénéficié à fond des dernières évolutions en vigueur au sein de l’EN. Son propos clair et cohérent, à la syntaxe parfaite, à l’argumentation travaillée et ordonnée, donne une envie irrésistible d’adhérer au PS de droite.

    Je suis d’accord avec vous, H16, on peut se passer des propos du conservateur socialiste de droite.

  6. @Anton : j’ai lu le billet de Brighelli. Comme je l’avais mentionné il y a quelques temps, j’avais apprécié son livre (La fabrique du crétin) pour le constat qu’il dressait, pas pour les raisons qu’il fantasmait. Le bonhomme pose un œil juste sur le mal, c’est déjà la moitié du chemin – évidemment, quand on voit le méchant ultra libéralisme partout et comme cause unique des problèmes, on peut s’attendre à des déconvenues.

    Dans le billet en lien, il fournit 10 propositions. Examinons-les :

    • tolérance zéro : ok avec ça. Apprendre dès le plus jeune âge le respect du droit, ce sera toujours mieux que la permissivité générale à tous les étages.
    • renforcer la coopération établissement/police : vœu pieu.
    • renforcer la présence des adultes : bof. Il faudrait surtout que ces adultes arrêtent les formations Poterie Machramé et reviennent sur place.
    • remettre la parole de l’élève à sa juste valeur, inférieure à celle du maître : oui. C’est le premier point.
    • sanction des chefs d’établissement ne soutenant pas le personnel enseignant : oui. C’est le respect du droit normal. On retrouve le premier point.
    • rôle purement consultatif des parents et des élèves : mouais. Globalement d’accord, mais cela tient surtout à la nature publique de l’enseignement. Dans le cadre d’un enseignement privé, les parents et élèves seraient clients avec lesquels il serait toujours possible soit d’aménager, soit de rompre le contrat.
    • responsabiliser les parents : oui. On retrouve ça dans mon billet.
    • mesures conservatoires en cas d’agression : oui.
    • structures relai pour les élèves perturbateurs : ça dépend ce qui se trouve derrière ces mots.
    • apporter une réponse proprement « pédagogique » … Ca ressemble à une n-ième tentative de bricolage de trucs qui existent déjà.

    Bref. Mitigé, mais l’idée générale de plus de fermeté et de responsabilisation ferme des parents surnage largement. Plutôt d’accord, donc.

  7. carole

    H16,

    Encore un excellent billet, comme toujours.
    Concernant le test (merci pour le lien), je l’ai envoyé dans différents endroits de la planète, afin que les parents puissent se rendre compte du type de test que l’EN demande.
    Les premiers comments ont été :

    Ah bon, ils écrivent sur des lignes nos enfants, nous n’avons que des polycop dans les cahiers.
    Les enfants ne comprennent pas tout le vocabulaire des textes à lire.
    Exec 7 sur "sujet, article, verbe" a fait pousser de grands cris. Les gosses cherchent systématiquement le mot qui précède le verbe, quand ils réussissent à RECONNAITRE un verbe.
    Le futur et passé-composé : pas vu ou très peu pour le futur (en light).
    Quant aux exercices sur les maths, divisions : pas vu. multiplications, c’est suivant le prof ou professeur. Je vous passe les commentaires tous plus croustillants les uns que les autres. Dramatique.

    Il ne faut pas rêver, quand vous vous apercevez qu’en fin de primaire, les enfants ne maîtrisent pas toutes les lettres de l’aphabet, les tables de multiplications, les conjugaisons élémentaires, les règles de grammaire basiques, on ne peut que comprendre les cris des syndics et profs qui rejettent ce genre de test. Il faut bien cacher la misère du mamouth.

    Envoyez ce test à vos amis qui ont de jeunes enfants, les commentaires de retour sont très intéressants.

    Il est urgent de mettre en place le chèque éducation et inciter les professeurs à créer des écoles totalement indépendantes de l’état, style école Hattemer (une référence).

    Cordialement.

  8. Oaz

    Pas crédible ce billet : aujourd’hui il n’y a plus beaucoup d’élèves qui s’appellent Kévin en CE1

    Les craintes du SNUIPP en matière d’anonymat des résultats individuels peuvent être fondées. Ce sont des données personnelles qui n’ont pas vocation à se retrouver n’importe où.
    Par contre, il est plus difficile de les suivre sur la publication de la synthèse des résultats pour un établissement scolaire…

  9. Flak

    A l’image de la perte de reperes totale en matiere de valeurs,
    il y a confusion totale entre ‘evaluer’ et ‘juger coupable’.
    Les enseignants font du travail de merde avec des resultats pourris et se sentent coupables, pas etonnant qu’ils aient peur d’etre juges, l’evaluation est deja faite.

  10. @carole : je ne suis pas surpris du constat que vous avancez. Ce qui est encore plus dramatique, c’est lorsqu’on compare avec des enfants de même âge, francophones, dans d’autres pays (Suisse, Belgique, Luxembourg par exemple). Là, à l’équivalent de la fin de CE1, ils savent ce qu’est un article, un verbe, un sujet, connaissent la division (j’ai fait le test)… Certes, ils n’auront pas tous 100 points, mais la moyenne sera supérieure à 50/100. En France, je ne suis pas sûr qu’elle soit au-dessus de 45.

  11. Higgins

    Dans le même ordre d’idée, essayez d’avoir les statistiques officielles sur l’illetrisme issues des tests de la JAPD (Journée d’appel à la préparation pour la Défense).

  12. carole

    H16,

    Concernant la Belgique, je viens d’avoir des belges dont les enfants sont scolarisés dans des écoles françaises à l’étranger (l’excellence suivant les dires d’un sénateur …..grrrrrrrr). Une véritable cata. Ils en sont encore au présent dose homéopathique, 3 personnes (je, il, nous) s’il vous plaît, mais les élèves n’ont pas compris ce qu’était "le présent". Par contre, on leur fait copier des petites liste de vocabulaire (5 mots pas plus).
    Le mot "verbe" est inconnu………………………..etc.
    Je n’ose vous dire le niveau des maths (si on peut appeler ainsi cette matière).
    Objectif : la créativité seulement, l’orthographe ne compte pas.
    Les familles sont effondrées.
    Elles en étaient conscientes de ce niveau hyper progressiste dans la médiocrité. mais là, avec un test sous les yeux + comparatif de niveau avec les meilleurs écoles Publiques de Belgique, c’est une vraie giffle.
    Option 1 : rentrer en Belgique pour les enfants.
    Option 2 : scolariser leurs enfants dans les écoles américaines/anglaises Privées.
    Je sens que cela va discuter dur dans les chaumières.
    J’en suis ravie. Depuis le temps que l’on me regarde comme une martienne quand je parle instruction. Du concret, il faut du concret aux parents !

    C’est tout de même terrible, que sous prétexte d’égalité, on en soit arrivé à un tel niveau d’incompétence en nivellant toujours plus bas.

    L’EN est devenu un grand labo pour petites souris, ou l’instruction (oh le gros mot), le respect (encore un) sont aux abonnés absents. Le rôle des enseignants est de faire succint, light, hygiénique (écolo+diététique) et surtout semer les petites graines pour leurs futurs bataillons PS/LCR and co.
    Lamentablement, ce sont les enfants et les bons professeurs (ce qu’il en reste) qui paieront la note.

  13. C’est rigolo, mais de mon côté, je confirme : je connais des enfants Français scolarisés dans le privé sous contrat Belge, et … ils connaissent le présent, le passé, le futur, le terme “verbe” et “sujet”, savent faire des additions, soustractions et multiplications, et les divisions sont en cours. Comme quoi…

  14. carole

    Que barbaro !
    Comme quoi, les belges devraient créer des écoles à l’étranger.
    Le seul cursus pour leurs enfants est l’école française, pas de choix.
    Dans les différents pays ou je suis passée, les petits belges sont scolarisés dans les écoles françaises.
    Seule bouée de secours les écoles anglaises ou américaines.

  15. Harald

    Mon cher Libéral et sarkozyste,

    Si vous connaissez vos classiques vous savez que l’âge ne fait rien à l’affaire, que l’on ait 20 ans, que l’on soit grand-père quand on est c*n, on est c*n. Mettre ainsi votre âge en avant n’apporte aucune once de légitimité à votre propos et contribue de manière certaine à vous classer dans la catégorie des sclérosés du bulbe qui encombrent le zinc du Balto.

    Pour ma part, j’ai 46 ans, comme vous j’ai bossé pour payer mes études. Je n’en tire aucune gloire et je ne vois pas vraiment en quoi cela vous autorise à manier l’insulte. J’ai fait mes armes en politique, dès 18 ans, au RPR à la fédération de Paris et pour ce que j’ai pu en voir, à part le changement d’appellation rien n’a véritablement changé. Si vous vous sentez libéral et plus encore conservateur je me demande bien ce que vous fichez dans ce machin. Pour le côté conservateur, je vous concède que tant que le général était aux commandes on pouvait acquiescer, la donne a commencé légèrement à changer avec Pompidou et le conservatisme a été évacué après le coup de force chiraquien qui a liquidé ce qu’il restait de conservateurs au sein du mouvement gaulliste.

    Quant au libéralisme soi-disant défendu par l’UMP, c’est une vue de l’esprit. J’en veux pour preuve la saillie du grand C. qui disait que les effets du libéralisme, s’il était appliqué, serait pire que ceux produits par le communisme. En fait, les politiciens de la maison sont pour ce qui permet de préserver leur gamelle. J’en veux pour preuve que PS et UMP ont voté à 97% les mêmes textes au parlement européen. Si la fracture idéologique était telle que ce que vous semblez avancer, je gage que les votes auraient été légèrement différents. Non ?

    Etre conservateur, c’est défendre des valeurs essentielles telles que la propriété privée (indissociable de la liberté), le fait qu’il existe un ordre moral durable, que la nature humaine est une constante et que les vérités morales sont permanentes, le respect de la coutume, de la convention, le sentiment de continuité qui nous relie à la fois à nos aïeux et à nos descendants, la prudence face aux passions humaines et au pouvoir. J’ai beau chercher, je ne trouve rien de tout cela au sein de l’UMP, à part bien sûr dans quelques déclarations ronflantes aussi caricaturales que dénuées de suites.

  16. pythéas

    "le sentiment de continuité qui nous relie à la fois à nos aïeux et à nos descendants, la prudence face aux passions humaines et au pouvoir." n’a rien a voir avec le conservatisme. Il s’agit juste d’avoir ou non le sens de l’Histoire. Même un socialiste peu s’y reconnaitre !

    A mon sens, un libéral-conservateur est une chimère oxymoroïde.

  17. Harald

    Pythéas,

    Je ne suis pas libéral conservateur mais juste conservateur a contrario de notre "ami". Peut-être parce que je me suis rendu compte que les deux n’étaient pas compatibles, le libéralisme étant dépourvu de valeurs et étant d’une certaine manière le fossoyeur de la civilisation occidentale.

    Quant au conservatisme, si je vous ai bien lu, vous réfutez donc ce qui est défendu par Russell Kirk, par exemple, dans ses Ten Conservative Principles. A cette énumération on pourrait également ajouter la question de l’ordre naturel, la vertu de modération la conscience que l’homme civilisé a de son mode d’être.

  18. adnstep

    Je ne vois pas pourquoi on devrait évaluer les élèves au primaire.

    A l’heure où on donne le BAC à plus de 80% d’une classe d’age, et où les guides suprêmes de la pensée profonde veulent valider 2 semestres de licence de grève agrémentés de TD de tenue d’AG, à quoi cela peut-il bien servir ?

  19. Oaz

    @h16,
    En France, un élève en fin de CE1 dans une école élémentaire publique lambda aura vu le présent, le passé, le futur, les sujets, les verbes, les additions, les soustractions et les multiplications. Si cet élève a correctement travaillé, il connait donc toutes ces notions.
    Les divisions ne seront vues que plus tard. On peut le regretter mais ce n’est pas une raison pour véhiculer des contre-vérités concernant les connaissances en fin de CE1.

  20. Flak

    ah, apparemment vous n’avez pas vu les memes enfants.
    Il est raisonnable d’imaginer qu’il doit y avoir des endroits ou l’enseignement se fait encore de maniere normale, non?

  21. Oui, voilà ; il existe des endroits où les enfants font un CE1 normal. Ce qui est intéressant, c’est le cas moyen : en moyenne, je ne pense pas que les enfants de France sortent avec un bagage suffisant du CE1 tel qu’il existe. Et c’est une des raisons, si ce n’est la raison pour laquelle les profs ne veulent pas de cette évaluation. Quant aux contre-vérités, pardon, mais à la lecture des pamphlets syndicalistes, je crois que je suis très en retard sur la norme d’intoxication en vigueur.

  22. Oaz

    "e ne pense pas que les enfants de France sortent avec un bagage suffisant du CE1 tel qu’il existe"
    Ah… Pour savoir ça il faudrait évaluer un nombre suffisant et représentatif d’enfants ! :oP

    Chose impossible tant que les syndicats s’opposent à l’évaluation, n’est-ce-pas.

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