Quel délai sépare la France de la Grèce ?

Bon, ok, je sais, c’est mal, je fais une fixette sur la Grèce. Mais l’actualité me pousse dans mes derniers retranchements : Zahia n’apporte, quoi qu’on en dise, rien de neuf sous le soleil footeballistique, et le voile intégral m’indiffère. Quant aux pitreries syndicales françaises du 1er mai, elles n’intéressent plus guère que ceux qui vivent du syndicalisme comme certains ne vivent que par la vente de leur postérieur ou d’autres celle de leur langue de bois.

Il faut dire, aussi, qu’il est difficile de passer à côté d’un sujet qui qui concerne un demi-milliard d’individus dont le niveau de vie est, très probablement, amené à changer assez radicalement dans les prochaines années.

Et puisqu’on évoquait il y a quelques lignes les pitreries syndicales françaises, autant jeter un œil sur leur pendant grec : le manifestations se sont déroulées à Athènes et se sont bien sûr soldées par des incidents plus ou moins graves, ce qui était parfaitement prévisible.

En effet, on se souvient que mercredi dernier, la position officielle du gouvernement grec aux conditions posées par l’Allemagne pour fournir de l’aide se résumait fort simplement : “Niet”. Ou “Que dalle”. Ou “Des nèfles”. Les fiers Teutons, probablement pas trop heureux de devoir renflouer un pays qui avait notoirement dérapé depuis des années et avait filouté les chiffres officiels, ont en effet réclamé aux Grecs de faire une croix sur un certain nombre de dispositions comme celle instaurant un 13ème et un 14ème mois pour les fonctionnaires.

La suite des événements (notamment boursiers) avec la dégradation de la note de l’Espagne et le malaise général qui s’en est suivi a rapidement fait comprendre au gouvernement grec que ses latitudes de négociations se réduisaient à chaque seconde.

Mais, alors que les élites commencent à comprendre qu’il en va, réellement, de leur avenir (voire de leur tête) et qu’une remise en question profonde du mode de vie grec basé sur le crédit est absolument nécessaire, la partie la plus démonstrative du peuple se montre encore un peu rétive à l’idée qu’on va encore – passez moi l’expression – les fourrer délicatement avant de les rôtir dessus / dessous comme au restaurant.

Malheureusement, le principe de réalité ne permettra aucune contestation : il va falloir rembourser ou faire défaut. Dans un cas, c’est un serrage de ceinture sans précédent, dans l’autre … aussi ; en effet, la richesse ne se décrète pas, aussi doué soit-on dans la bidouille comptable. Elle ne s’acquiert qu’avec des efforts. Et le tort majeur des économies sociales-démocrates, baignées de démagogie, c’est d’avoir oublié de préciser à leurs sponsors – les joyeux citoyens, toujours prêts à être plus festifs – que les efforts qu’on ne fait pas maintenant seront à faire plus tard, intérêts inclus.

Et c’est donc avec une certaine consternation mêlée de résignation que je constate qu’en France, les leçons qu’on peut déjà tirer de la crise grecque ne sont absolument pas tirées.

Ainsi, alors que l’Allemagne évoque des sanctions et un renforcement des mécanismes de surveillance pour les mauvais élèves de la zone euro, la France, bille en tête, est déjà partie pour signer des deux mains l’aide aux cousins grecs, et, tant qu’à faire, emballer un montant autour de 120 milliards d’euros plutôt que les 40 prévus. On n’est jamais trop dépensier prudent. Surtout avec l’argent des Allemands autres.

On comprend le gouvernement allemand. On comprend aussi le gouvernement français.

Les Teutons ont beaucoup plus à perdre qu’à gagner avec l’aide à la Grèce. Avec la réunification, ils savent ce que peut vouloir dire “tenir un budget” et “faire des efforts”. Modération syndicale, salariale, sociale, qui se traduit notamment par une excellente compétitivité, une balance commerciale très positive et des comptes encore raisonnablement grevés par la crise. Aider la Grèce, c’est autoriser encore pas mal de coulage avec les règles imposées pour la stabilité de la zone. Autrement dit, c’est risquer de relancer le bastringue pour quelques mois, ou quelques années avec un peu de bol, et remettre le couvert aussi sec quand les problèmes reviendront, inévitablement.

Quant aux Français, il y a fort à parier que sous les dehors bonshommes d’un Woerth et d’une pétulante Lagarde se cachent en réalité des personnes parfaitement au courant de l’ampleur du désastre, et qui ont très bien compris que le plan d’austérité que l’Allemagne veut faire avaler à la Grèce sera exactement le même pour la France, quand son tour sera venu, en cinq fois plus gros …

Et la question du titre prend alors toute son importance : combien de temps sépare la France de la Grèce ?

A mon avis, au rythme des non-réformes, je ne donne pas deux années pleines à l’équipe gouvernementale (ou la suivante) pour en terminer une fois pour toute avec le triple-A français. Et, pourquoi pas, la Vème République…

D’ailleurs, les autruches du gouvernement, sentant confusément l’équarrisseur arriver avec son grand coutelas, courent dans tous les sens en cherchant un petit paquet de sable où planquer leur tête.

Dès lors, les remarques ridicules de la classe politique se multiplient pour, encore une fois, trouver des boucs-émissaires et faire détourner le regard de l’inaction gouvernementale.

Greece, starring Olivia Newton-Merkel and John Sarkolta

Si ce n’est pas Merkel, ouvertement traitée de paysanne par le bolchevik en carton pâte aux yeux injecté d’un jaja qui lui sera monté au neurone une fois de trop, ce sont, bien évidemment, les agences de notations qu’on va montrer du doigt : Woerth se pose, pas suffisamment in peto d’ailleurs, la question de savoir si une bonne petite réforme de ces agences ne vaudra pas le coup.

Au passage, il montre qu’il n’a absolument rien compris au rôle de ces agences (fébrilement corsetées par des règles ultra-contraignantes fixées par les états au point qu’ils ont eux-même créé un oligopole indéboulonnable) qui, comme la girouette, indique, et avec pas mal de retard, le sens du vent.

Rouspéter contre la girouette en croyant lutter ainsi contre le bruit des volets qui claquent, c’est assez pitoyable et en parfaite adéquation avec le niveau moyen de nos “élites” en économie.

Le ministre est d’ailleurs rapidement suivi par l’Elysée qui n’en loupe pas une : l’incompétence des uns ne pouvant pas être mieux récompensée que par l’incompétence des autres, les clowns qui nous dirigent se filent de grandes claques amicales dans le dos en croyant pouvoir faire changer le sens du vent.

Pourtant, tous savent pertinemment que, quoi qu’ils fassent, une période d’austérité s’ouvre devant nous. Elle sera d’autant plus longue que les prêts, les aides, les agitations cosmétiques inutiles et les dépenses outrancières auront été soutenues.

A voir la taille des dépenses qu’ils veulent engager, on va en prendre pour loooooongtemps.

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Commentaires38

  1. Serge Cheminade

    Tu ne suis vraiment pas l’actualité française cette question n’est pas d’actualité 😉
    Il y a en encore en France beaucoup d’argent à dépenser. Il en sera d’ailleurs question ce jour à Matignon :
    Grand emprunt : comité interministériel lundi à Matignon

    http://www.lesechos.fr/info/france/afp_00248772.htm?xtor=RSS-2010

    Tous ceux qui ont reçu leur déclaration de revenus ont également reçu les chiffres du budget. Le déficit prévu pour 20010 (149,2 milliards) représente 55,15% des recettes (270,5 milliards d’euros) Autrement dit pour équilibrer le budget sans creuser le déficit il y a deux solutions extrêmes: soit l’on augmente les recettes de 55,15% en augmentant les impôts d’autant, soit l’on baisse les dépenses de 149,2 milliards.

    Pour 2010 dans les dépenses il y a une ligne rédigée ainsi :
    investissement d’avenir (emprunt national) 35,0

    Je pense que cela fait partie des dépenses inutiles. Je souhaiterai que ces dépenses inutiles ne soient pas faites. J’invite ceux qui veulent lutter contre les dépenses inutiles à rejoindre le groupe Facebook que j’ai créé :

    http://www.facebook.com/#!/pages/Impots-pour-les-reduire-agir-sur-les-depenses-inutiles/116944261667859

    Si cet emprunt est fait par la France les dépenses obligatoires augmenteront au lieu de diminuer. Il faudra bien rembourser l’emprunt et ses intérêts.

    1. Jesrad

      “on augmente les recettes de 55,15% en augmentant les impôts d’autant”

      Ridicule, la réalité ne fonctionne tout simplement pas comme ça… Je n’ai pa peur d’affirmer, aussi péremptoirement que ça paraisse, qu’il est en dehors du champ des possibles d’augmenter les impôts pour parvenir à un équilibre budgétaire en France, pour une raison toute simple: toute augmentation ou même annonce d’augmentation des impôts entraînera inévitablement un tassement des recettes fiscales au moins égal à l’excédent espéré.

      1. Mateo

        “tassement des recettes fiscales au moins égal à l’excédent espéré.”

        Tout dépend sur quel point de la courbe de Laffer on se trouve.

        Je pense qu’en France, c’est le cas, ou plus exactement que nous somme arrivés à un point où toute augmentation des prélèvements aura pour effet un accroissement du déficit.
        Mais pas parce-que les recettes fiscales baisseront malgré une hausse des taux d’imposition, mais parce-ce que la hausse des recettes sera plus faible que la hausse des taux d’imposition (et plus faible que celle espérée) ET que les dépenses publiques augmenteront (à cause de la hausse du chômage provoquée par la hausse des taux d’imposition et des dépenses “sociales” qui vont avec).

  2. Vincent

    Deux ans, c’est ce que je donne. On ne fera rien jusqu’en 2012, presidentielle oblige puis le vainqueur annoncera sitôt l’élection faite une bonne grosse louche de rigueur.

    Tant mieux, a un moment il faut siffler la fin de la recré. 30 ans sans équilibrer un budget, ça fait beaucoup tout de même.

    1. Cultilandes

      Un éventuel futur vainqueur avance ses pions: ce matin sur RTL François Hollande a dit qu’à la fin du mandat de Sarkosy la dette française serait de 100% du PIB. La Grèce en est à 120%.
      S’en est suivi une évocation de rigueur… ou d’austérité…

  3. Before

    Ce matin sur Europe 1, Lagarde Christine en a rajouté une couche sur les agences de notation : il faut les contrôler parce que bon, c’est pas clair tout ça…
    C’est bien une action concertée pour désigner le bouc-émissaire : si la température dégringole, c’est la faute au thermomètre, bien sûr !

  4. klopinambour

    je viens de tomber sur le dernier article d’objectif liberté

    http://www.contrepoints.org/Le-piege-mortel-de-la-dette.html

    avec des graphiques des banques centrales qui donnent froid dans le dos – En clair, il faudrait que les états basculent du jour au lendemain en excédent budgétaire net pendant 20 ans pour simplement retrouver les niveaux de dette d’avant 2007.

    Cette fois, ça sent vraiment le sapin.

  5. Higgins

    Quelques précisions quant à la situation de la Grèce: http://lupus1.wordpress.com/2010/05/02/commentaire-la-grece-mauvais-eleve-de-la-classe/#more-9115

    Quant aux dirigeants de la France (et à ceux qui aspirent à le devenir), ils devraient méditer cet adage de Châteaubriand: “Une classe dirigeante connaît trois âges successifs. L’âge des supériorités, l’âge des privilèges, l’âge des vanités. Issue du premiers âges, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le troisième.” J’aimerai bien que l’on passe de la seconde phase à la troisième!!!

  6. Pierre

    Ils ont bien raison de critiquer les agences de notation. Ils ne font pas du tout leur boulot : la Grèce aurait dû être dégradée il y a longtemps, et la France passer de AAA à B- le lendemain de l’élection de Mitterrand.

    Au lieu de changer la note alors que c’est déjà trop tard, ça aurait été beaucoup plus malin de le faire avant pour forcer les politiques à “agir”, quoique, je sais pas si c’est vraiment possible, en fait.

  7. Stéphane

    Ce week-end a été l’occasion d’une lancinante mélopée reprise par tous les médias: “tout-va-bien-on-est-sur-le-coup-on-s’occupe-de-la-Grèce”. L’échéance du 19 mai arrivera et “il ne manquera pas un bouton de guêtre”, comme on dit.

    Mais voilà, le week-end, les bourses sont fermées. Les politiciens peuvent pérorer en rond. Lundi, elles ouvrent – et tout d’un coup, on se rend compte que les financiers du monde croient moyennement à la théorie officielle.

    Ah, aussi, la Grèce devrait subir une décroissance de 4% au lieu de 2 sur l’année (et peut-être pire lorsque les troubles civils inévitables vont tuer la saison touristique. La Grèce, ses paysages, ses ruines anciennes, ses émeutes…) Ca va être sympa une dette exprimée en pourcentage du PIB avec ces nouveaux chiffres…

    Le déclin de la France sera officiel dès qu’une agence de notation aura eu les couilles de mettre un terme à son AAA complètement abusé. J’imagine à quel point l’Elysée doit mettre la pression sur ces agences! A mon avis, pour se faire graisser la patte par la France il suffit de bosser pour Moody’s.

    1. Bof. Même en faisant ça, reste 1360 milliards à rembourser. Encore un effort, Gérard.

      1. Théo31

        1360 milliards ? Non non non : vous oubliez les dettes de la SS (dont j’ignore totalement le montant mais qui doit être terrifiant) et celles des retraites évaluées par le COR entre 430 et 1000 milliards. On doit être à 2500-3000 milliards de dette. Bref, la dette c’est d’la bombe atomique.

        1. hefgee

          Éclairez-moi sur un point, svp: les sommes que vous donnez concernant les retraites correspondent à des provisions “virtuelles” mais non à des créances. J’ai bon?

          1. Oui et non. Ce ne sont pas des sommes dues avec des bons émis. En revanche, elles sont réellement attendues par les créanciers (les retraités et les futurs retraités). Toute la question se résume alors à “En tant que retraité, peut-on faire confiance à l’état, et si oui, jusqu’à quel point ?” … Parce que bon, ça fait un paquet de thunes, tout ça.

  8. Bof

    La dette ? Fastoche. Bernard Maris a la solution:
    “1500 milliards d’euros de dette, et alors ?
    Rembourser ? Facile ! Il suffit de spolier les créanciers.”
    ou encore
    “La dette, c’est de l’argent qu’on doit aux riches, les fonds de pension qui achètent de la dette publique, les épargnants qui placent leur trop plein, les gens qui espèrent faire de l’argent avec de l’argent, sans travailler, sans rien. Le meilleur moyen de ne pas rembourser c’est de la dévaloriser. Toutes les périodes d’inflation ont permis de ruiner les rentiers. Un petit coup d’inflation, les salaires qui suivent l’inflation, et on devra beaucoup moins !”
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/blog/b/blog.php?id=12#p3353

    J’adore le “un petit coup d’inflation”. Il a trouvé la pédale qui commande l’inflation !

    Bon d’accord, j’ai cité Maris, je sors ;o)

    1. Pierre

      Ce type est sérieux ?

      Personnellement je lui conseillerais de déménager à Cuba, le Paradis Socialiste !

      1. Flak

        mais c’est pourtant la solution qui va etre adoptee 🙂
        le discours est parfaitement dans l’air du temps, en accord avec le niveau d’inculture generalisee.
        On va observer soit une reprise en main par quelques journalistes qui vont expliquer les effets potentiels d’une telle decision, soit exactement cette ‘solution’ appliquee par le parti trotsko-umpiste ou celui d’apres probablement trotsko-socialiste.
        qui aura les memes effets mais ce sera de la faute des riches.

        je me demande comment les gouvernements vont faire en sorte qu’on les distingue des ‘riches’ qui meritent d’etre punis, probablement en organisant eux meme la repression et la spoliation anti riches qui arrive.
        Quel rigolade festive et citoyenne ca va etre!

      2. Hoho

        Bah, c’est l’économiste de Charlie Hebdo, hein… Le jour où Cauet aura son philosophe attitré, faudra pas non plus lui en demander trop.

        1. Théo31

          “c’est l’économiste de Charlie Hebdo, hein… ”

          C’est aussi un de ses plus gros actionnaires : il a touché 110 000 euros de dividendes en 2006 et il ose venir se la jouer anticapitaliste.

        2. Mr T

          Bouahaha quelle enflure démoniaque 😀 rester droit dans ses bottes en débitant des conneries aussi monstrueuses c’est pas donné à tout le monde.

    2. Pierre

      Ça, c’est du bon gauchiste plein aux as. J’aime

      Je suppose qu’il accueille 8 réfugiés nord-coréens dans ca cave, avec porte blindée, passe-plat et machines à coudre ?

  9. LJGibbs

    Franchement,
    J’ai parcouru le site de Bernard Maris, c’est extrêmement inquiétant… et une incitation au vol généralisé!
    Là je stresse un peu en me disant que mes économies durement gagnées seront mieux à l’étranger…

  10. scaletrans

    C’est curieux mais il a le même ton de supériorité que les gars du GIEC. En tous cas quand je suis mal réveillé, il a le don de me mettre, comme d’ailleurs tous les histrions de cette émanation de Charlie Hebdo (ah les hurlements de Nicolas Demorand interrompant de sa voix perçante les gens qu’il interviewe!)dans une colère qui m’amènerait à commettre des voies de faits envers ma radio.

  11. Soaashi

    h16: Malheureusement, le principe de réalité ne permettra aucune contestation : il va falloir rembourser ou faire défaut.

    Cela n’aurait pas posé de problème aux temps bénis du franc rétrécissable à merci: on aurait remboursé en monnaie de singe.

    Faute de dépréciation automatique de la monnaie en monnaie de singe, on a plutôt ici une situation comparable à celle de Dubaï:

    Dubai World makes new debt proposal
    Posted on: 15 Feb 2010 at 11:58 AM in Tourism News

    Creditors to Dubai World could be offered 60 per cent of the money they are owed, under the latest proposal to restructure the company’s $22 billion of outstanding debts.

    The deal would ensure creditors to the conglomerate are repaid after seven years following a 40 per cent “hair cut”, with the agreement backed by the Dubai government.

    Source: http://www.breakingtravelnews.com/news/article/dubai-world-makes-new-debt-proposal/

    N’ayant pas sa propre monnaie mais partageant celle des Emirats, le dirham, Dubaï ne peut ni dévaluer ni faire marcher la planche à billet unilatéralement, et la compagnie Dubaï World doit donc se déclarer en faillite partielle.

    Remarquez au passage qu’une inflation de 7% l’an seulement aurait mené au même résultat au bout des 7 ans: (1-0.7)^7=0.6, le dirham dubaïote aurait perdu 40% de sa valeur, ni vu ni connu, abracadabra, Mandrake est passé par là.

    Demandez-vous aussi dans quelle logique l’impéritie d’une compagnie, Dubaï World, devrait entraîner la dévaluation de la monnaie du pays tout entier affectant ainsi toutes les compagnies et tous les individus sans exception, alors que sa mise en faillite partielle n’affecterait que ses créanciers et ses débiteurs.

    C’est précisément et exactement le même dilemme en Europe avec la Grèce et les autres artistes des feues monnaies de singe.

    Remarquez enfin que ce n’est pas Dubaï qui est en faillite mais une entreprise dubaïote (et sans doute d’autres). Se pourrait-il que ce ne soit pas la Grèce elle-même qui soit en faillite — les armateurs grecs ne paraissent en assez bonne santé — mais certaines entreprises ou pans de son économie?

    Soaashi: j’ai découvert ce blog en cherchant “hash function”, d’où ce pseudonyme un peu cryptique.

    1. a/ c’est bien la Grèce qui est en faillite (ce sont des obligations d’état qui se montent à 300 milliards), contrairement au cas de Dubaï.
      b/ vous comprendrez aisément qu’entre une solution qui prône le retour à l’équilibre budgétaire, la gestion saine et logique d’un état et l’autre, qui consiste à spolier purement et simplement les épargnants par l’inflation dans la “bonne” logique keynésienne = l’épargne, c’est caca, mon coeur ne balance pas trop…

  12. alex6

    Le probleme majeur etant qu’une fois les vannes des marches fermees (ce qui ne devrait pas tarder), il ne reste plus que l’epargne individuelle a saisir puisqu’elle seule peut couvrir le montant de la dette.
    Et comme nos politicards ne savent que la croissance, l’emploi etc… proviennent principalement du capital et non des depenses, ils vont creer un veritable desastre en forcant la conversion de l’epargne en depense.

    Je pense que cela se finira en guerre civile, a l’ancienne et je en serais pas surpris qu’un parti de type dictatorial revienne au pouvoir afin de remettre de l’ordre.

  13. Pierre

    Lorsque l’état n’aura plus les moyens de payer les allocs, il est possible que certains “jeunes” se sentent “déçus”.

    Je préconise l’achat d’or et de plomb.

    1. Mr T

      Je plussoie, mais je pense que beaucoup t’ont pas attendu pour tirer cette conclusion 😀

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