La voiture : le problème ou la solution ?

Pendant que le climat, pardon la météo continue de se détraquer (et ce n’est pas fini), un intéressant débat sur la voiture, et les moyens de transports en général, a fleuri en quelques billets sur la blogosphère.

À la suite du billet de l’Hérétique sur les petites poussées d’urticaires du maire parisien contre les 4×4 et les gros diesels qui puent, j’avais moi-même réagi assez vertement en notant qu’au final, c’était encore une fois les classes moyennes et pauvres qui allaient trinquer.

Remarque qui a donné l’envie à Seb Musset (blogueur de gauche mais ouvert d’esprit) de pondre un billet où il exposait quelques éléments supplémentaires de réflexion, dont certains sont parfaitement trempés dans le bon sens. J’en retiendrai notamment ceci :

A Paris, chaque moyen de transport parisien devient l’ennemi de l’autre.

Et effectivement, force est de constater que dans les villes françaises (et, dans une certaine mesure européenne), chaque moyen de transport est conçu en confrontation directe des autres.

Un trottoir ne pourra ainsi s’envisager que s’il permet d’augmenter les espaces verts, les jardinières de fleurs, les arbres et autres décorations au détriment de la voie carrossable. Une voie cyclable se fera sur la chaussée, à grands coups de peinture jaune ou blanche. Pour le bus, il faudra ajouter des bordures infranchissables pour la voiture, en rognant sur sa voie en priorité. Et le tram permettra de cumuler les bénéfices du train et du bus : on pourra faire rouler un véhicule très lourd et très peu maniable dans un immense passage à niveau sans barrières et à taille urbaine, où viendront s’encastrer bus, vélos, voitures et piétons dans le crissement stridents des bogies métalliques graisseux et impitoyables. (Sans blague, le tram, c’est vraiment le moyen de transport du futur qui permet d’éliminer un nombre considérable de retraités soit en leur roulant directement dessus soit en leur fracassant la hanche dans des freinages subtils aux arrêts prévus ou non : la sécu les remercie).

Eh oui : la pensée dominante, en ville et actuellement, c’est que la voiture n’y a pas sa place et qu’elle doit en être boutée rapidement. Et en accord avec cette pensée, tout est donc fait pour rendre la vie des automobilistes aussi pénible que possible : chaque modification majeure des villes, chaque zone de travaux entrepris à grand frais visent à chaque fois un but simple, qui est de faciliter les voies de transports en commun ou à la mode, au détriment exclusif de la voiture.

Et quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage : la voiture qui, dans les années 50 et 60, a permis une formidable révolution en mettant les destinations de vacances à la portée de toutes les classes sociales, qui aura aussi donné du travail à tant d’ouvriers de Renault, Peugeot, Citröen, de tous les garages de France et de Navarre, qui aura entraîné la création d’un des meilleurs réseaux autoroutiers du monde, cette voiture sera progressivement parée de tous les vices. Bruyante, polluante, encombrante, trop coûteuse à produire localement, elle n’est plus bonne à rien.

Alors, on va ajouter vexations sur vexations : taxes et vignettes(payantes), tant sur le véhicule que l’essence (plus de 200% de taxes sur sa valeur brute, tout de même), permis de conduire (payant), carte grise (payante), accumulation de procédés plus ou moins efficaces et plus ou moins légaux comme les radars, et bien évidemment de subtiles campagnes de propagande pour “expliquer” que ce véhicule tue de façon répétée et horrible, qu’il pollue et qu’il stresse.

On va aussi constater qu’à force de rendre le déplacement automobile impossible, on augmente de façon stratosphérique le nombre de bouchons, et qu’on augmente aussi de façon alarmante l’insécurité routière dans les villes, mais baste, passons : le but, c’est d’éradiquer la voiture, et la fin justifie les moyens, et en rang par deux pour la tonsure, et je ne veux voir qu’une tête.

Cependant, malgré tous ces procédés, un fait persiste, incroyablement : les gens – ces stupides moutons qui, pourtant, continuent de voter – s’obstinent à acheter des voitures et, pire encore, à les utiliser.

Ils sont pourtant nombreux à dire leur souci pour l’écologie, leur inquiétude pour la pollution. Ils sont nombreux à trouver long le temps passé dans leur voiture, coincés à un feu ou dans un embouteillage. Ils sont nombreux à trouver les factures de plus en plus alarmantes.

Mais malgré tout, ils continuent à acheter et utiliser leur voiture. Malgré les taxes, les paperasseries, les permis, les radars, les accidents, les obstacles, les interdictions, les incitations, la pollution, les embouteillages, les cris et les grincements de dents de tous et de chacun,

LES GENS CONTINUENT D’UTILISER LEUR VOITURE.

Et malgré les transports en commun, malgré les taxis, malgré les Vélib’, malgré les voies de bus, malgré les incitations économiques et les abonnements gratuitspayés par tous ou aux prix savamment étudiés et dont une bonne partie est prise en charge par la collectivité le contribuable, …

LES GENS CONTINUENT D’UTILISER LEUR VOITURE.

Et devant ce constat, que fait le politicien ? Il lutte, de toutes ses forces, de tous ses petits poings et de toute son âme, parce que comprenez-vous, c’est la nouvelle tendance, c’est écolo, il faut penser aux générations futures (dont on va pourtant dilapider le patrimoine en soutenant des banques pourries, sans aucun scrupule), et Gaïa nous le rendra par le truchement d’un long métrage numérique somptueux en son dolby surround filmé depuis un hélicoptère qui crame 50L de kérosène par heure par un photographe écolo sponsorisé par des grandes marques de luxe.

En plus, c’est facile : la voiture est un moyen de transport vicieusement conçu pour les individus. Pire, c’est l’exemple type d’un produit de grande consommation, issu d’une victoire écrasante du capitalisme, et destiné à la cellule familiale. Constatez par vous-même : partout où le capitalisme fut correctement couplé à l’industrialisation, les voitures se sont développées et les gens se les sont appropriées. Partout où ce même capitalisme fut combattu, les voitures constituaient un luxe bourgeois âprement combattu ou réservé à une élite (l’apparition des voitures en Chine, au Cambodge ou en Pologne à la chute de l’empire soviétique montre à quel point, en réalité, les gens veulent ce produit).

Quant à sa structure même (2 places à l’avant, pour les adultes, 2 ou 3 places à l’arrière pour les enfants), elle montre qu’elle a été conçue, calibrée, pensée pour la famille humaine typique des pays développés, ce vers quoi tendent d’ailleurs tous les pays dont le développement progresse.

Objet de déplacement rapide et simple d’une cellule familiale, devenu à la fois mobile et libre, voilà suffisamment de raisons pour que les collectivistes (qu’ils fussent sociaux-démocrates, verts ou simplement communistes) ne puissent pas blairer cette invention du Malin – qui a un gros nez, des doigts crochus, un haut de forme et des mocassins à gland, comme il se doit. Eh oui : la voiture, c’est un transport individuel par excellence, pas cher (si l’on omet les douzaines de taxes dans tous les sens, on se rend compte que c’est même le moins cher, et de loin), très pratique, convivial, de moins en moins polluant, et très bien adapté à la plupart de nos besoins humains actuels.

Et c’est là qu’on peut se demander ce qui se serait passé si, au contraire de tout faire pour rendre impossible l’automobile en ville, on avait choisi la solution diamétralement opposée. Que se serait-il passé si, au contraire, on avait tout fait pour qu’il y soit facile de se garer, d’y circuler ?

Les entreprises, par exemple, resteraient en ville et au lieu de se retrancher dans la périphérie pour que leurs employés puissent les rejoindre facilement (ce qui crée des effets positifs en termes de retombées économiques directes et indirectes). Si, par exemple, on n’accumulait pas les dettes pour des systèmes de transports collectifs très coûteux (métros pour les villes de moins de 400.000 habitants, par exemple), et qu’on construisait des parkings pratiques et peu chers, on rentabiliserait bien mieux l’espace et le temps des citoyens.

Si on spécialisait le train sur les transports rapides sur de grandes distances au niveau national, en laissant les petites lignes au strict soin des transports individuels ou collectifs routiers, en libre concurrence (ce qui est loin d’être le cas actuellement en France), on pourrait se permettre d’avoir de grands axes ponctuels et bien entretenus. Au lieu de quoi, nous avons des petites lignes aux contre-performances consternantes, et des grandes lignes accumulant les retards, les pannes, les problèmes techniques et la vétusté.

Mais là encore, c’est l’avenir qui montrera l’erreur commise par ces politiques désastreuses.

Dans un futur de plus en plus proche, les voitures seront autopilotées et le trafic entre elles se régulera de façon plus ou moins automatique (techniques de swarm). Les bouchons, s’ils ne pourront pas être totalement évités, seront nettement amoindris, et le nombre d’accidents devrait encore baisser. La consommation et la pollution des voitures atteindra des points bas qu’on ne peut que commencer à imaginer actuellement.

Quelle excuse les politiciens trouveront-ils alors pour justifier leur guerre permanente contre ce moyen de transport ? Quelle sociologue idiot nous fera une étude pour essayer de comprendre pourquoi tout le monde “veut” plus d’écologie mais ne veut pas se débarrasser de sa voiture ?

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Commentaires63

  1. Kelevra

    j ai lu il y a quelque temps mais je retrouve plus l article, dans le classement europeen des 10 villes les plus embouteillees, paris etait en tete, et sur les 10 la france occupe 8 place!!! ca laisse reveur. comme vous le dites si bien, la voiture est liberale et capitaliste, les transport en commun sont socialistes. mais quand la france a ete liberale? ca me revient pas

    1. Hefjee

      Le pompier pyromane qui allume des feux pour avoir à les éteindre, c’est finalement une des bonnes définition de l’animal politique…

      Il fait tout pour que la circulation automobile produise bouchons et accidents, ce qui lui donne matière à intervenir. Imparable.

    1. Effectivement. Mais le plus important, c’est les petits caractères en bas du contrat (durée du trajet de plus de 24H par exemple, conditions de voyage très très particulières, etc…)

  2. Stan

    oui la repression est bien souvent inefficace !

    Il faudrait au moins que cela soit compensé par une vraie incitation à prendre les transports en commun… par leur gratuité par exemple…

    qu’en pense un libéral comme toi, h16?

    1. La gratuité des transports en commun, c’est en réalité le transport payé par tous.
      Autrement dit, tu échanges une certitude d’emmerder des milliers (millions) de personnes contre une hypothèse d’en aider quelques autres (toujours moins nombreux). Si tout le monde veut des transports en commun gratuit, qui va les payer ? Si ceux qui les payent ne les prennent pas, pourquoi les faire payer ? Moralement et économiquement, c’est bancal. D’ailleurs, ca fait des pertes. Partout.

      Et tu ne réponds pas au problème de base : comment tu fais pour convoyer efficacement dans les transports en commun les courses alimentaires de 4 personnes sur une semaine ? C’est juste épuisant et inefficace. Et ce n’est qu’un exemple.

      1. Stan

        Oui ça couterait à tout le monde… mais d’un autre coté si on calcule les couts de commercialisation d’un réseau comme la ratp, on réalise vite que ça couterait moins cher au total si on virait les tourniquets, les controleurs, les guichets, les cartes à puces etc etc.

        Donc au final ça couterait un peu à tous plutot que de couter beaucoup à peu de gens.

        ” Si ceux qui les payent ne les prennent pas, pourquoi les faire payer ?”

        On peut estimer que le fait d’avoir un réseau de qualité profite à tous y compris les non usagers. Ca fait moins de monde sur les routes pour les automobilistes, plus de mobilité pour les travailleurs (ce qui profite aux entreprises) etc.

        Mais il ne faut pas effectivement que cela nuise trop aux autres moyens de transport.

        1. “ça couterait moins cher etc…” : non. Il y a des douzaines de villes où il n’y a pas de tourniquets ou de contrôles poussés des métros, et le fait est que, quoi qu’il arrive, les transports en commun en ville ont beaucoup plus de mal à être simplement à l’équilibre que les transports individuels. Les transports en commun, c’est parfait pour la longue distance (d’une ville à une autre) ou la très longue distance (l’intercontinental, en gros).

          On peut estimer que le fait d’avoir un réseau de qualité profite à tous y compris les non usagers. Ca fait moins de monde sur les routes pour les automobilistes, plus de mobilité pour les travailleurs

          Si c’était vrai, il n’y aurait plus de bouchons. Le fait est que, par exemple, Chatelet est la plus grande infrastructure de gare du monde, que les transports parisiens sont parmi les plus maillés et les plus denses … et pourtant, Paris est aussi l’une des villes les plus insupportables pour la route. Bref : les faits sont têtus.

        2. Stan

          non mais imagine si tous les gens qui prennent le métro se mettaient demain sur les route ? ce serait désastreux ! http://www.inpic.ru/image/4825/

          je ne dis pas qu’il ne faut plus de voitures, mais je pense sincèrement qu’il est plus efficient économiquement et socialement de rendre les transports en commun gratuits. (Mais c’est certainement un autre débat que celui de ce billet)

          C’est évident qu’il faut une diversité de moyens de transports car chacun répond à des besoins/usages différents. Même si la voiture est plus chère, le bénéfice apporté reste important à de multiples égards ce qui explique pourquoi tant de gens continuent à en avoir une (ou 2)… Il faudrait également que les services de locations de voiture se développent.

        3. julito

          Pas mal le lien… sauf qu’ils considèrent 1 personne/voiture (60 voitures sur la photo), ce qui n’est pas forcément la norme… contrairement au vélo d’ailleurs. En plus, l’angle de prise de vue n’est pas le même : plus serré pour les voitures que pour les deux autres, il renforce l’idée d’encombrement. Belle image de propagande !

      2. daredevil2009

        Je confirme les transports en commun ne sont certainement pas la panacée sauf, bien sûr, si l’on travaille à 3 ou 4 stations de métro ou de bus de chez soi… mais au fait, qui est dans ce cas? Et quid des grèves à répétition, de l’insécurité?
        Il est amusant de constater, par ailleurs, que ceux qui préconisent ce genre de solution ne les utilisent pas ou quasiment… 😉

        1. daredevil2009

          A propos de la gratuité, il serait quand même temps de remettre Bastiat à l’honneur, histoire de tordre une bonne fois le cou à ce “concept” fumeux…

          Au fait, Hash, vous posiez la question de la justification mais toutes ces promesses au frais des autres ne sont-elles pas leur fonds de commerce? Sans ce miroir aux alouettes, comment pourraient-ils seulement justifier leur existence?

        2. Stan

          Non ce n’est pas la panacé. La plupart des gens n’ont pas vraiment le choix : problème de moyens (la voiture coute plus cher) ou tout bêtement physique : à 70 ans on a pas forcément envie d’enfourcher un vélib.

          Et en ce qui me concerne depuis j’ai toujours utilisé les transports en commun, y compris quand j’habitais à 15 stations de mon job.

          Faut pas croire, ma position est un peu intéressée 😉

          1. La voiture ne coûte pas plus cher.
            Si la voiture coûtait plus cher, tous les gens qui le pourraient switcheraient pour les transports en commun. Ce n’est pas le cas. La voiture remplit une fonction qu’il est impossible aux transports en commun de remplir, par définition : amener les gens exactement du point A au point B au moment où ils le veulent. Et ceci a un coût, inabordable pour les transports en commun.

            Comment se fait-il que les voitures soient à ce point indispensables pour TOUTES les couches de population, et que la perte d’une voiture dans les classes les moins favorisées soit considéré comme une catastrophe, si ce n’est, précisément, parce que la voiture est plus économique, moins chère, mieux adaptée et plus versatile que ces foutus transports en commun chers, imprévisibles, en retard, insécurisés, sales, bruyants, loin de chez soi et qui vont lentement ?

        3. Ah bah c’est sûr que le jour où l’on verra tous nos politiciens dans les transports en commun, on en reparlera.

      3. Fabrice_BM

        Ok pour le paiement des transports en commun. Mais alors dans ce cas je veux que l’on arrete de subventionner les routes qui coutent clairement plus cher a la collectivité – oups le contribuable – que les transports en commun.
        Bref, a tout brin de route son peage auto-finançant. Et là je comprendrai qu’on parle de subventionnement honteux des transports collectifs…

        1. On peut comparer les prix des routes au prix des infrastructures de train et de métro. En général, y’a vraiment pas photo, et d’une.
          Et de deux, les impôts locaux, les taxes sur l’essence, les droits de roulage (carte crise), les impôts nationaux sont déjà là pour payer ces routes.
          Enfin, les principaux axes (les plus coûteux, en fait) sont déjà sous péage.

          Bref : quand on dit que les transports en commun sont “honteusement” plus chers que la route, c’est bel et bien ceteris paribus, d’ores et déjà.

  3. Nord

    A propos de “solutions intéressantes” du bloggeur de gauche: à Bruxelles la vitesse est déjà limitée à 30 km/h dans le centre-ville (dit le Pentagone’). L’argument est sécuritaire (ce qui me fait uriner de rire dans une ville où les cyclistes peuvent depuis longtemps emprunter les sens-interdits) mais vu que les radars poussent comme des champignons j’ai comme dans l’idée que le but est plutôt le financement de la ville. Mais je dois être une mauvaise langue …

    1. Charles

      A voir un article de Sport Auto, qui avait conduit un cabriolet Porsche en marche arrière dans le centre ville de la première ville française à imposer le 30 km/h… le but étant de prouver le ridicule de la démarche!

  4. Nicolas B.

    Que dire également de la politique schizophrène du gouvernement et des potentats locaux, qui dans le même temps empêche les gens de se servir de leurs voitures, et subventionnent autant qu’ils le peuvent cette industrie… Encore une fois, ou est la logique? Des gens sont “aidés” à acheter des voiture pour se voir restreint dans l’utilisation de l’objet….

  5. ashledombos

    On a trop souvent tendance à croire que la politique est la cause et la solution à tous nos problèmes.
    Libéralisme, socialisme… Chacune génère ses solutions et aussi ses problèmes.
    La politique, comme toutes les sciences humaines, apparaîtra toujours au travers du prisme des convictions de son analyseur, qui verra en chaque manifestation un appui « certain » de sa théorie.

    1. Le libéralisme n’est pas une doctrine politique. Au départ, il s’agit d’une pensée philosophique, ce qui la distingue nettement du socialisme. Quant à imaginer que le libéralisme serait la cause de certains problèmes, j’attends de voir tant cette pensée est absente du champ politique, notamment en France. Certes, les absents ont toujours tort, mais faudrait pas trop pousser la mauvaise foi trop loin, non ?

  6. LaBauleisbiotifool

    Un hélico à 50 Litres/ heure ???
    Vite, la marque, le modèle svp , j’ achète de suite !
    Surtout si c ‘est 50 L de flotte …

    Ceci dit , je lis votre blog depuis qq temps et je vous trouve ignoble, mal-pensant,politiquement incorrect, marqué à droite, insultant pour les écolos, la gauche, la bonne pensée, en bref vous êtes pétris d’ incorrectitude, de brutalitude pour ce pauvre Bertrand, et je vous souahaite – quand
    même – une année 2011 pleine de merveillitudes à vous et vos proches, si ces salopards de Mayas ne nous bousillent pas tout en prévoyant 2012 …
    Vive le saucisson , vive le pinard, vive le réveillon, hip’s 🙂

    1. Les plus petits hélicos légers (sans turbine, 2 à 3 personnes) consomment entre 30 et 40L à l’heure. Dès qu’on passe à la turbine, on est dans les 100L et plus.

      Et notez que je ne suis pas “marqué à droite et malpensant” mais “d’extrême-droite et mal sentant”.

      1. Boutros

        Ouf! vous me rassurez. Mais que va penser la Harde Appliquée à Ligoter nos Droits Elémentaires ? Z’avez raison, ça sent pas la rose, tout ça. C’t’une honte, Mââme Michu.

      2. Higgins

        Je confirme. Une Alouette II 150 l/h (150 km/h, 5 personnes à bord), une Alouette III un bon 180 l/h (180 km/h, 7 personnes à bord), un Ecureuil biturbine 220 l/h (220 km/h, 5 personnes à bord), un Puma ou un Super-Puma 650 l/h (que 250 km/h pas 650, entre 16 et 24 personnes à bord suivant les versions).
        Tout ça, avec du bon vieux kérosène (assez proche du Gaz Oil en terme de raffinage. En prenant quelques précautions, ils sont interchangeables. Les petits hélicoptères avec moteur à piston utilisent de l’essence aviation 100 LL beaucoup plus chère car beaucoup plus raffinée et beaucoup plus taxée.

  7. LaBauleisbiotifool

    Ah bon ; donc vous êtes extrêmement et droitement puant ?
    Bin comme moi alors ! Je croyais être seul : merciiii ! 🙂

    1. Boutros

      Et pis les voitures, ça pure et ça pollure. Donc les voitures c’est d’extrème-droite même quand ça change de sens.

  8. LaBauleisbiotifool

    En fait, oui , y ‘ a des hélicos économiques, sorry !
    Puis il y a aussi les Picooz, mais on peut pas monter dedans 🙂

  9. scaletrans

    Un Robinson R 22 tourne autour de 35 l/h. Mais avec son matos
    “Malthus Bertrand” aurait eu besoin au moins d’un R 44, et là c’est déjà du 60 l/h

  10. wijngaards

    En tant que travailleur immigré ( avec papier) je me rappel le bon temps en 1964 pas de périf pas de voies sur berge et même mon harley ne pouvait pas passer entre les voitures en plus les halles en plein Paris.
    Et puis les choses se sont ameillioré jusque l’arrivée des socialo-cocos avec notre cher Bertrand & co .
    aujourd’hui les berges sont soit transformé en plage soit promenade et bien tôt interdit soit inondé, bon ce dernière fait n’est pas imputable au chers amies. le périf est saturé parce que Paris est une piège à voitures.
    Transformer des routes à trois voies en une seule et le première voiture qui se gare ou simplement bloque et plus rien circule tourner à droit pour passer une couloire de bus et vous devez laiser paser les taxis et buses et tous le monde est bloqué derier vous l’énumération de tous les harcelement anti automobile peut prendre des pages ou même livre.
    Si j’avais une carte du parti socialo-coco-vert je l’aurais déchiré mais tranquilisez vous je n’en ai pas.
    Bon continuation pour le nouvelle année et ne les loupez pas comme d’habitude

  11. Fifty

    Je trouve que c’est une vision un peu utopique de la voiture. Certe c’est un objet de liberté, mais pour combien de temps? Admettons que les taxes sur les carburants soit réduites, et que les villes soient faite pour la circulation automobile, il est certain que les gens préférerons utiliser leurs voitures. Mais les ressources naturelles ne sont pas illimitées… tôt ou tard nous aurons un problème avec notre consommation de carburant et son prix évidement. N’oublions pas que le pétrole est aussi a la base de nos très très nombreux produits de consommation courante ….

    1. il est certain que les gens préférerons utiliser leurs voitures.

      Mais c’est déjà le cas (et je me tue à le dire).

      les ressources naturelles ne sont pas illimitées… tôt ou tard nous aurons un problème avec notre consommation de carburant

      Et alors ? Ce jour-là, on arrêtera d’utiliser la voiture. En outre, le prix du carburant montera à mesure que les ressources s’épuiseront, ce qui rendra mécaniquement les voitures plus coûteuses et désincitera à les utiliser. Bref : si on laisse faire, on aura une solution qui se trouvera toute seule, progressivement, sans douleur. Pas besoin d’état, de Gosplan, de taxes.

      1. Fifty

        Je comprend ton point de vue. Mais le pb de la raréfaction des matières premières ne concerne pas seulement la voiture ! Le pétrole est présent partout ! Même dans nos tomates ( transport des légumes, engrais , insecticide etc …)

        Si le pétrole devenais trop rare, les prix augmenteront dans tout les secteurs!

        Pour revenir aux voitures, le jours ou l’on arrête de les utiliser, on fait comment si les transports en communs n’ont pas été suffisamment développés?

        1. Nord

          Je peux te répondre sans pour autant n’envisager que les transports en commun, car le choix n’est pas dichotomique: voiture individuelle OU transports en commun (ça, c’et ce que veulent nous faire avaler les écolobonobos). On peut envisager la voiture fonctionnant à autre chose qu’un carburant fossile, mais pour cela il faudrait que la recherche et l’innovation (et le développement, naturellement) ne soient pas téléguidés (dans le mur) par des politiques incultes et à la botte des bien-pensants verts-degris. Il faudrait pour ça que les sommes affolantes déversées dans des projets plus inutiles les uns que les autres soient du moins en partie alloués à ladite recherche. Mais on préfère subventionner les éoliennes et aménager des couloirs de bus, payer des Vélib etc etc etc

          1. L’énergie électrique à base de nucléaire est très peu chère (j’ai donné le cas d’Hyperion un peu plus haut), stable et permet d’obtenir des rendements suffisants pour se passer de pétrole dans bien des domaines. Pour les autres, les schistes bitumeux permettent de répondre largement à la demande.

        2. “si le pétrole devient trop rare”, “si les transports pas suffisamment développés”, “si on n’a pas trouvé d’autres solutions” : trop de si. La nature a horreur du vide et des contraintes trop fortes.

        3. Higgins

          Le problème de la raréfaction, voire de la disparition, des matières premières est l’exemple typique du faux-problème qu’on nous vend à longueur de temps. Il est vrai que les écoloboncons trouvent là un exutoire rêvé pour leurs angoisses. Comme le dit bien Raymond Ruyer ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Ruyer ): ” Mais n’oublions pas que les fanatiques sont souvent des “peureux mal compensés”. Ils sont dangereux parce que, ayant peur, ils font peur.”

          Première réponse à votre interrogation: et alors ! Quand il n’y aura plus, mais plus du tout de matières premières, on fera autrement, c’est tout. Si tant est que nous vivions, nous et nos descendants, assez longtemps pour vivre cet évènement, le fait de ralentir, comme si cela était possible, la consommation dans les pays développés (je ne parle même pas des pays en voie de développement) ne changera pas grand chose à l’inéluctabilité programmée. L’éventuel développement des transports en commun ne changera rien à la donne car le problème se posera exactement en terme identique: comment et avec quoi les construire, comment les faire fonctionner ? Et puis, si c’est pour aboutir à une réussite comme la SNCF, je crois que nous pouvons nous en passer, on ne vivra que mieux ( http://www.jpchevallier.com/article-13090921.html ). Seul bémol, on pourra moins se faire rembourser son billet et se voir offrir un A/R gratuit ( http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/nuit-sans-fin-du-train-strasbourg-port-bou-la-sncf-indemnise-les-passagers-27-12-2010-1204666.php ) comme si les malheureux abusés souhaitaient retenter l’expérience !

          Deuxième réponse, il est très, très loin encore le temps où Gaïa ne sera plus qu’un citron vide à force d’être pressé. Dans les années 70, le club de Rome émettait des prévisions on ne peut plus alarmiste. En particulier, il nous promettait un monde sans pétrole au début du XXIème siècle! Jean-François Revel disait très justement que “Le mensonge idéologique consiste (dans les pays développés) a poursuivre les vieilles diatribes contre le capitalisme, tout en sachant que l’on n’a rien pour le remplacer.” La gauche et la droite socialistes et leur avatar, l’écologisme moderne, sont les parfaits exemples de ce mensonge. Pour masquer le vide de leur pensée et les échecs de leur politique, ils trouvent en la matière de quoi nourrir leurs aficionados mais quand les personnes se mettent, enfin, à réfléchir, le mensonge apparaît dans toute sa médiocre splendeur: http://www.centre-presse.fr/article-136996-eolien-le-silence-devrait-etre-rompu.html .

          Je fais partie de ceux qui font confiance, quoiqu’on en dise, à l’espèce humaine et je laisse les utopistes à leurs chimères. Je fais mienne les paroles de Ludwig von Mises: “A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, qu’ils savent donc mieux qu’eux ce qui leur est profitable.”

      2. ashledombos

        Le libéralisme est en effet totalement absent du champ politique (ça reste pourtant une philosophie politique). Elle est très intéressante, car comme beaucoup de philosophies à tendance anarchiste, qu’elles soient de tendance libertariens (anarcho-capitalistes) ou libertaires (anarcho-syndicalistes), elles mettent en avant la capacité de l’homme à prendre son destin en main.
        Pas besoin de pousser le sophisme en caricaturant des paroles que je n’ai pas dites 🙂 Si on parle d’absents, et pour pousser jusqu’au bout, même le communisme qui fait si peur n’a jamais été vraiment présent, seule une politique qui portait son nom à subsisté dans certains pays. Mais en réalité ce qui résulte toujours est la recherche de pouvoir, la domination hiérarchique, qui arrive à se nicher partout où elle peut, dans la politique, la religion, l’éducation, la possession matérielle etc. Elle trouve toujours un moyen de s’adapter et de compromettre les idéaux sociaux, en les détournant, ou en trichant, par manipulation…

        En fait, il faudrait, pour pouvoir intégrer complètement une communauté à une politique, que celle-ci accepte communément de renoncer ensemble à quelque chose pour quelque chose d’autre , et en même temps. Ça peut être abandonner le besoin de recherche constante de pouvoir. Et être tous capables de le faire, ou en avoir envie, au même moment est malgré tout assez difficile à imaginer.

        Bon, c’est très intéressant, mais ça demande plus qu’un simple commentaire pour en parler, et j’ai peur de me faire mal comprendre plutôt qu’autre chose…

        1. “même le communisme qui fait si peur n’a jamais été vraiment présent” : effectivement, mais la politique qui vient juste avant, le socialisme, a été très bien appliqué, avec la cohorte de morts et de misère qui va avec.

  12. omer

    La région parisienne, 10 millions d’habitants + les touristes, visiteurs etc. dans moins de 100 kms de diamètre est complètement saturée.
    Il ne reste quasiment plus de place pour créer de nouvelles routes, de nouvelles lignes de chemins de fer, de nouveaux tunnels de métro…
    La seule solution serait de limiter la croissance de l’Ile de France au profit de métropoles d’équilibre, mais nos “élites” ne veulent généralement pas franchir le périphérique…

    1. mortecouille

      C’est exact et ça me fait doucement rigoler quand j’entends nos journulistes déclarer “les loyers à Paris sont trop élevés”… ben oui mais Paris est surpeuplée et il y a plus de locataires que d’appartements à louer… n’est-ce pas Delanoë qui projetait de construire de grandes tours dans Paris ? Allez zou, 10000 personnes de plus dans les transports, ça va être chaud à Montparnasse aux heures de pointe (sans parler de La Défense ou la Place de Clichy).

  13. Flo

    Vous avez entièrement raison et je vous trouve même bien indulgent en ce qui concerne le caractère plus efficient des transports en commum sur les grandes distances (sauf impossibilité “physique” comme un océan à traverser bien entendu).
    C’est probablement vrai pour un déplacement “point to point” entre deux centre-ville pour une personne voyageant SEULE.
    Mais s’il y a deux voyageurs ou plus et / ou qu’il faut se déplacer pour rejoindre la gare de départ, puis se déplacer à nouveau une fois à destination, l’automobile (même son nom est parfaitement révélateur) reste pour encore très longtemps le moyen le plus efficace et le moins cher. Sans même parler des possibilités de se dérouter pratiquement impensables avec les transports en commun.
    D’ailleurs que voit on quasiment en premier lorsqu’on sort d’une gare ou d’un aéroport?
    Des loueurs de voitures et des taxis.
    Les transports en commun on bien entendu leur intérêt (villes, sécurité et rapidité sur de longues distances…) mais il n’est certainement pas (dans le cas général) “économique”.

    1. Stéphane

      Exact. Quand on ne pense qu’à soi, qu’on est jeune et en bonne santé et qu’il fait beau (pour le vélo) c’est sûr que les “alternatives” de transport existent.

      Ceux qui défendent des moyens de transports autre que la voiture n’ont en général ni enfants, ni courses à faire. Et ils habitent en ville.

      Les écolos ne devraient-ils pas renoncer à leur permis de conduire? Un bel autodafé de permis au cours d’un happening écolo-conscient, ça le ferait bien.

  14. Niceday

    Les grandes villes américaines comme Dallas sont des exemples du type de développement que vous prônez. Pas sûr que vous y trouviez votre compte.

    1. Non. C’est encore un autre type de développement répondant à d’autres contraintes (dont certaines étatiques).

  15. Théo31

    Dans le capitalisme, il y a des voitures, dans le communisme, il y a des parkings.

    “que la perte d’une voiture dans les classes les moins favorisées soit considéré comme une catastrophe”

    Il y a aune autre raison, essentielle : une voiture, ça sert à ramener du pognon à la maison. C’est donc un bien d’investissement. Parce que dans beaucoup d’endroits, il n’y a aucun transport collectif et habitant dans une grande ville et l’ayant vécu pendant plusieurs mois, je n’ai jamais vu un bus public ni un métro fonctionner à 3 heures du matin pour ceux qui ont des horaires décalés de travail.

  16. vincent

    @H16: excellent comme d’hab’

    @plusieurs :

    >> “la voiture coute plus cher”: En France, le coût moyen TOUTS COUTS INCLUS (y compris subventions) du passager km est de l’ordre de 0.16 euros en voiture et 0.45 euros en TC. Même écart aux USA.

    >> “La voiture est subventionnée”: si vous additionnez les couts directs d’usage de la route (hors achat des véhicules, donc), principalement les péages autoroutiers, et les taxes spécifiques payées sur les carburants, vous obtenez environ 42 milliards. Mais si vous regardez le coût total versé par les récipiendaires de ces sommes (à 80%, secteur public), à la route, la somme n’est plus que de 26 milliards (sources: études de rémy prudhomme, ancien directeur de recherche à l’OCDE, http://www.rprudhomme.com ) – Les coûts spécifiquement liés aux déplacements en voiture/PL représentent donc un peu plus de 150% de ce que la collectivité met pour les routes.

    Par contre, les coûts versés par les usagers des TC ne couvrent en moyenne que 25% à Paris et 18% en province des coûts totaux des TC, le reste étant payé par la collectivité.

    Donc, ratio recettes versées par usagers/couts:

    Route #150%
    TC #20%

    Question de niveau troisième, euh, non, terminale, en 2010: Qui est le plus subventionné ?

    >> “Paris saturé”, “La seule solution serait de limiter la croissance de l’Ile de France au profit de métropoles d’équilibre, mais nos « élites » ne veulent généralement pas franchir le périphérique…” :

    ça ne se décrète pas, enfin, pas encore, Mélenchon s’en occupe, mais c’est ce qui se passe: les départements du grand ouest reçoivent un flux migratoire positif en provenance de l’IDF depuis 15 ans au moins, et Paris intra muros perd des habitants en valeur absolue. Nantes et Rennes sont les championnes de l’accueil des émigrants ex parisiens en nombre (en fortune, ce serait plutôt Bruxelles…)

    1. omer

      Je n’imaginais pas un seul instant que l’on “déporte” de manière autoritaire les populations hors de l’IDF !
      Si beaucoup de gens commencent à penser que l’on peut vivre ailleurs qu’à Paris, c’est un commencement de solution…

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