Une écologie finement pensée

Toute cette agitation sur la Grèce ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : nous allons tous mourir à cause du réchauffement climatique, dans d’atroces souffrances et ce sera bien fait pour nous qui polluons la Terre Nourricière par notre seule présence. Heureusement, des écologistes de combat se sont donnés le mot pour nous sortir de l’ornière, à grand coup de bûchers s’il le faut…

Et dans le grand schéma global de basculement de l’Humanité vers des sources d’énergie Gaïa-compatibles, il semble évident qu’il va falloir en passer par un abandon, de préférence rapide, du pétrole et du nucléaire.

Pour le pétrole, les écolos de combat, les vrais, les durs, les avec-du-poil et qui ne s’embarrassent pas de sentimentalisme gnian-gnian, ont trouvé et mis en place des solutions dont on sait déjà qu’elles seront des succès : en instituant des taxes toujours plus élevées et mieux calibrées sur l’essence, le gasoil, le mazout et le kérosène, les consommateurs, placides bovidés qu’il suffit de cornaquer gentiment vers la décroissance, se détournent évidemment de leurs voitures et reviennent au vélo et à la patinette. Et puis, c’est excellent pour leur pouvoir d’achat, toute cette fiscalité créative.

Bon. Ok, soit, ça ne se remarque encore pas trop dans le paysage où se succèdent les embouteillages (causés par des rues massivement dédiées aux gros bus qui crament 20L/100 pour transporter 3 personnes, chauffeur compris). Mais on comprend que l’intention, forcément bonne au départ, se traduira par, un jour, une disparition rapide de ce moyen de transport crado par excellence, en plus d’être méchamment individualiste.

Pour le pétrole, c’est donc en bonne voie. Si si, puisqu’on vous le dit.

Pour le nucléaire, en revanche, il va falloir ruser. Arrêter du jour au lendemain une source d’énergie abondante et dont l’utilisation est très majoritaire risque de se voir. On procèdera donc en arrêtant très progressivement les différents réacteurs.

Et l’hiver venu, on improvisera un peu lorsqu’il s’agira d’aller chercher de l’électricité ailleurs. En Allemagne notamment. Comme les hivers précédents… À moins bien sûr que ces agaçants Teutons aient eu, eux aussi, l’idée de se passer du nucléaire en même temps que nous !

Ah zut de flûte ! Si maintenant, quand on fait de l’écologie, tout le monde en fait aussi, on ne va jamais y arriver !

Non, ce qu’il faut, c’est que nos amis germaniques fassent un vrai effort pour passer au photovoltaïque, à l’hydro-électrique, aux vélos, à l’huile de coude ou à l’éolien rapidement, ou en tout cas à temps pour combler nos besoins qui iront grandissants : il ne faut pas oublier que leur nation vieillit, alors que la nôtre continue de croître vigoureusement !

Certes, il faudra aussi compter sur une amélioration de leur technologie en moulins à vent, parce que là, franchement, la célèbre qualité allemande, ce n’est pas tout à fait ça, scrogneugneu.

Voilà qui laisse tout de même un peu perplexe : une quantité croissante d’éoliennes qui tombent en panne, des lignes haute tension qui manquent pour amener l’électricité produite aux bons endroits, une production électrique qui n’est pas liée à la demande, bref, une exploitation hasardeuse… On dirait, devant un résultat aussi médiocre, que l’état y a mis ses gros doigts boudinés.

Bah, ce n’est pas grave. Certes, il faudra donc des éoliennes d’une nouvelle race, puissantes, fiables, avec un rendement adapté, de belles lignes hautes tensions, certes il faudra qu’elles soient en place rapidement chez le voisin allemand pour que la France puisse enfin sortir du nucléaire (parce que les éoliennes, en plus de leurs petits problèmes techniques, ont aussi un problème esthétique, font du bruit et tuent des oiseaux et des chauves-souris, qui font que personne n’en veut dans son jardin). Certes.

Mais moyennant une bonne propagande communication, on peut faire gober comprendre tout ce qu’il faut aux pigeons contribuables qui seront ensuite heureux de participer à l’effort national !

En tout cas, on peut s’en convaincre en voyant la nouvelle campagne de nos amis anglo-saxons qui, après avoir fait exploser des enfants sceptiques dans une gerbe de sang, décident maintenant, de façon joyeusement décontractée, de faire brûler les hérétiques, ce qui constitue, finalement, une progression dans la clarté de leur message puisqu’enfin, les bonnes vieilles méthodes de l’Inquisition vont reprendre du service.

Décidément, à côté de ces enjeux majeurs, on comprend tout de suite que le malheur immédiat et quantifiable des Grecs, des Irlandais, des Espagnols, des Portugais, et bientôt des Italiens et des Français ne fasse pas le poids devant la nécessité de claquer un maximum de pognon dans des technologies pourries pour produire une énergie intermittente au moment où on n’en a pas besoin.

Vraiment, l’écologie de combat, c’est finement pensé !

Nobody never expects the Spanish Inquisition

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Commentaires32

  1. vincent

    Il faudra se vêtir de peaux de bêtes pour ne pas se les cailler… Ah non, zut, ce sera interdit aussi, c’est vilain pour les gentilles bébètes à poils. Une cheminée ? Ah non, ça dégage du CO2 aussi.

    Il faut proposer des solutions innovantes pour le prochain sommet des écolos de Durban.

    Mais le brulage des hérétiques dégagerait de ce foutu CO2 et réchaufferait la gentille chtite planète. Non, ce qu’il faudrait, c’est les enterrer vivant, ces salopards.

    Ou alors les dépecer et faire des manteaux de leur peau pour les bons citoyens éco-responsables qui accepteront de se les cailler. Un manteau en peau de climato-sceptique, ça doit faire sensation dans les soirées mondaines du GIEC, non ?

    Envoyez vos idées @nk_m sur twitter, qui forwardera à ses maîtres du NOE (Nouvel Ordre Ecologique).

    1. Philippe R

      Malheureusement, on ne peut pas les enterrer vivant ! Vous pensez bien que les éco-conscients se sont déjà posé la question :
      Avec les quantités de produits médicamenteux que nous absorbons chaque jour, nos corps sont les dépositaires de toute cette infecte chimie. Nos corps sont fortement contaminants et nous ne devrions pas échapper à la promession, ou funérailles bio. Le corps est refroidi dans de l’azote liquide à – 196 ºC. Devenu friable, il est passé sur une table vibrante et débarrassé des résidus métalliques provenant d’éventuelles interventions chirurgicales, ainsi que des amalgames dentaires, puis les restes dépollués sont mis en terre dans des urnes biodégradables.

  2. ME

    Bonjour H,

    Des la premiere phrase je lol… je peux pas lire quoi que ce soit de plus, je risque je de me faire dessus.

    Putain de bon dimanche !

    1. Nord

      Oui il faudrait se faire rembourser par la Sécu les slips ruinés à la lecture de ce cher # … y sont plus à ça près à la Sécu et moi ça m’arrangerait 😉

  3. ME

    Surtout qu’il faut que l’on se démène pour pouvoir aller passer nos vacances de noël serein a Marrakech!

  4. NeverMore

    Si vous trouvez une moukère halal et que votre femme aime les cornes de gazelle, sérénité assurée …

    Ah quand même, pour le petit Jésus dans la crèche, prudence.

    1. ME

      Merci NeverMore pour cet remarque et votre habitude soucieuse et louable de trouver à ces messieurs une compagne. En effet les cornes de gazelles ont du succès et surtout permet de revêtir plus aisément son manteau hivernale.

      La crèche du petit Jésus doit avoir un bilan énergétique intéressant. A méditer pour ceux qui compte entreprendre la construction d’un petit pied a terre.

  5. Théo31

    Avec la pub où on voit un homme brûler (comme par hasard, il ne reste que ses yeux, parce qu’il ne voulait pas voir la “vérité”), le message est très clair : si les écofascistes arrivent un jour au pouvoir, les crématoires seront remis en service.

  6. JG2433

    Pour info. et aussi parce que mon post précédent (vers midi et quelques) n’est pas passé et pour lequel on me dit que j’ai déjà envoyer un commentaire.
    Je le remets ici :

    http://www.contrepoints.org/2011/11/06/54208-climat-assez-de-mensonges

    De plus, quels peuvent être – en France tout particulièrement – les efforts budgétaires à consacrer dans le cadre de la lutte contre le RCA, toujours pas démontré encore moins admis scientifiquement, si l’on prend en compte ce qui nous attend et qui nous est promis :

    http://www.contrepoints.org/2011/11/06/54164-fillon-lheure-de-verite-a-sonne

    Aurions-nous, à l’heure actuelle, les moyens d’investir dans du “vent” ?
    Pour un démenti – tout à fait perso. – d’un titre de chanson de Bob Dylan :

    « The answer my Friend is [NOT] blowing in the wind »

  7. Nico

    A propos d’énergie, je viens de découvrir l’invention de Rossi, un réacteur à fusion froide: http://realinfos.wordpress.com/2011/10/05/a-faire-circuler-moteur-a-fusion-froide-pret-pour-la-commercialisation/

    L’inventeur est un pragmatique, et plutot que d’essayer de convaincre les scientifiques académiques qui sont naturellement sceptiques, il construit ces machines, et explique que la marché décidera. Une invention révolutionnaire ?

    Il y a assez peu d’informations sur le sujet, voici un lien avec le point de vue d’un scientifique:
    http://www.youtube.com/watch?v=G8eIhth8Iw8

    1. J’étais au courant du bonhomme. Pour le moment, il y a effectivement peu d’informations. Si son truc fonctionne, tant mieux pour tout le monde (et je ne donne pas quelques années avant que les écolos diabolisent l’invention). Sinon, ça ne marche pas et a/ c’est un escroc ou b/ c’est un simple échec. Qui vivra verra.

    2. gnarf

      On aimerait bien y croire, mais ca ne sent pas tres bon son truc. Pour tout un tas de petits details (debit de vapeur trop faible en sortie, instruments de mesure trop rudimentaires, precedentes “aventures” de Rossi au pays des affabulateurs).

  8. Nico

    Effectivement, on devrait être vite fixé, il a annoncé les premières mises en production avant la fin de l’année. La démarche pragmatique et industrielle est assez remarquable, ainsi que son discours comme quoi le marché décidera. Assez étonnant qu’on en parle si peu quand même.

    1. Ah non, ce n’est pas étonnant. Si c’est du solide, c’est tellement énorme qu’aucun journaliste ne voudra se lancer de peur de se tromper. Parce que précisément, la probabilité que ce soit un échec ou une escroquerie est la plus forte : des propositions extraordinaires doivent disposer de preuves extraordinaires. On attendra donc sagement la mise en production.

    2. GrosBen

      Je regarde aussi cette histoire de près. Et je suis impatient d’en connaître le fin mot!
      Ce qui me fait espérer c’est qu’il y a des similitudes avec l’épopée des frères Wright, piliers fondateurs de l’histoire de l’aviation. Ces deux frères étaient des types doués, d’éducation moyenne qui ont monté une affaire florissante de vente puis de fabrication de bicyclette. L’aviation commençait à couver à cette époque, il y avait déjà des trucs qui volaient plus ou moins bien, des avions en papier, des deltaplanes rudimentaires et quelques semblants d’avions motorisées. Tous ces aéronefs avait pour point commun de voler un petit peu puis de se crasher au bout de quelques secondes, tuant le pilote s’il y en avait un. C’est là qu’arrivent ces deux bouseux de frère qui décident que s’ils veulent voler, il faut avant tout réussir à contrôler le vol. Et forts de leur habileté technique et de leurs ateliers, ils construisent des ailes et les essayent à vélo. C’est là qu’ils découvrent le principe de l’aileron et dès lors, plus rien ne les empêchent de construire le premier avion. Ils inventent quand même au passage la soufflerie et fabriquent eux même un moteur ! Ils effectuent leurs premiers vols dans leur cambrousse mais très vite se rendent compte que si n’importe quel oeil avertit voit leur avion, ils se feront voler leur invention. Pire que ça, leur invention est très difficile à protéger, seul un dispositif technique étant brevetable, l’idée du vol controlé ne l’est pas. Plein de mécanismes pourraient controler le vol d’un avion et contourner le brevet. Ils tentent alors de vendre leur découverte mais, sans pouvoir la montrer, ils n’ont aucune crédibilité et la presse se moque bien d’eux. Ce n’est que quelques années plus tard, en faisant péter le slalom au dessus de la foule lors d’une démonstration publique près de Paris que les gens ont pu se dire finalement “ah bah ouais ça vole”

  9. Alex6

    Parallele avec l’inquisition discutable, meme si c’est sous forme de boutade. Les ecolos aujourd’hui sont plutot l’equivalent des montagnards et les proces seraient plutot du type revolutionnaires.

    La desinformation a fait oublier que l’inquisition etait pour l’epoque une evolution positive du systeme judiciaire qui ne s’embarrassait alors pas du procede de l’enquete (Inquisitio). Bien sur le principe de delation etait a condamner mais sur le fond c’etait une veritable amelioration par rapport aux epreuves par le feu et autres joyeusetes dont etaient coutumiers les “juges” de l’epoque.

    Je doute que les fanatiques ecolos d’aujourd’hui ne s’embarrassent d’enqueter mais decident directement, a la maniere des tribunaux revolutionnaires reellement archaiques, qui vit et qui meurt.

  10. juni palacio

    Il y a ça et cela provient d’une revue à priori sérieuse SCIENCES ET VIE
    Extrait “Le nucléaire sans uranium. C’est un secret bien gardé : il existe une autre manière de produire de l’électricité nucléaire que celle mise en place depuis 50 ans ! En particulier, des réacteurs dits “à sels fondus”, à base de thorium plutôt que d’uranium, feraient aussi bien, mais sans risquer de provoquer des Tchernobyl ou des Fukushima ! La solution rêvée pour l’avenir ? Encore faudrait-il que la filière revoit ses dogmes.”
    Cela pose question sur la façon dont ont été déterminé les choix en matière nucléaire et surtout cela nous ouvre des perspectives plus réjouissantes que celles que nous promettent les écolos.

    1. deres

      Le procédé est étudié depuis le début des recherche sur le nucléaire. Il faut parfois un peu se calmer sur la théorie du complot. Si c’était vraiment moins cher ou plus facile, les industriel se seraient précipités. Je rappelle en particulier que les configurations avec des sels fondus sont des fantasmes de physicien mais des cauchemars d’ingénieurs. Pour mémoire, le sodium fondu aux propriétés alléchantes explose au contact de l’air et de l’eau, se solidifie si on ralentit le réacteur, … On s’est cassé les dents dessus avec Super-Phénix qu’on était obligés d’arrêter pour plusieurs mois à la moindre fuite de petite ampleur. Même les soviétiques avait renoncé à cette filière pour leur sous-marin nucléaire après avoir développé des réacteurs soi-disant révolutionnaires à grand frais suite à la quantité d’incident et à la disponibilité médiocre. Ce genre de réacteur serait tout à fait capable de faire un Fukushima, à la différence que l’on aurait même pas la possibilité ultime d’envoyer de l’eau dessus pour éviter le syndrôme chinois …

  11. gnarf

    vous vous rappellez comment les Maldives ont braille sur tous les supports mediatiques qu’elles allaient etre submergees a cause du rechauffement climatique?
    Ils sont alles jusqu’a reclamer des indemnites a la Slovaquie parce qu’elle osait ouvrir une centrale electrique thermique.

    On apprend que la mer autour des Maldives monte toujours au meme rythme que ces derniers siecles, et que les Maldives
    ont recolte des centaines de millions de dollars d’aides diverses au titre du rechauffement climatique.
    Mieux encore, les Maldives mettent en place un plan massif de developpement du tourisme, avec l’ouverture de 8 nouveaux aerodromes, une proliferation d’hotels.

  12. NEV

    Le nucléaire était un pari, le pari que nous pourrions traiter les déchets un jour.
    Je ne trouve pas totalement absurde de décréter à un instant T que le pari est perdu (à savoir utiliser le nucléaire pendant qu’on recherche des solutions aux déchets) et donc de se passer de l’énergie nucléaire.
    Cela porte deux avantages :
    1)On ne produira plus de déchets radioactifs
    2)L’intérêt pour la recherche du traitement des déchets et/ou la produiction d’électricité à partir du nucléaire sans produire de déchets radiactifs sera grandement augmenté.

    Alors oui nous risquons de vivre dans un monde bien différent, avec peu d’énergie électrique disponible, du délestage et autres mesures… Mais à combien chiffrez-vous exactement les efforts à faire aujourd’hui pour ne pas offrir aux millions de générations futures un monde parsemés de déchets radiactifs?
    Comment chiffreriez-vous la valeur de votre énergie électrique si vous teniez compte réelleemnt de ces déchets?

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