L’Italie et l’Angleterre montrent la voie que la France ne suivra pas

Pendant qu’en France, la campagne bat son plein, s’arrête, enfin non, pas vraiment, reprend de plus belle et aborde consciencieusement les sujets les plus importants, d’autres pays ont choisi de s’intéresser un peu à la crise qui ronge les économies développées et les réponses qu’ils y apportent méritent qu’on s’y attarde…

… Surtout que ces réponses sont abominables et si horriblement décalé avec ce qui se passe actuellement en France qu’on ne peut qu’espérer que l’information ne parvienne pas jusqu’à nos élites.

On leur souhaite ainsi de ne surtout pas se pencher sur l’épineux cas italien, ils en chopperaient une mélenchonnite aigüe : Mario Monti, qui a du reste été propulsé fin novembre à la tête du Conseil italien par une décision bien peu démocratique, a engagé un impressionnant train de réformes qui feraient pâlir tous ce que la France compte de fougueux réformistes.

En effet, depuis qu’il est arrivé, il a multiplié les démarches pour faire sauter un à un les verrous qui existent dans la société italienne. Il a ainsi ouvert à la concurrence des professions jusque là protégées (taxis, pharmaciens, notaires, …) en faisant par exemple sauter leur monopole de droit, simplifié de façon drastique les règlementations entourant la création d’entreprise ou laissé aux commerçants le choix de leurs horaires d’ouvertures (en incluant le dimanche) et de leurs tarifs (en faisant sauter les tarifs minimums). Si l’on ajoute l’augmentation de la durée de vie active avant départ à la retraite (pleine à partir de 62 ans pour les femmes et 66 pour les hommes) et la baisse des pensions, on se rend compte qu’il a fait bien plus en quelques semaines en Italie que les longues négociations françaises (et même Allemandes) sur la question dont on se rappelle qu’elles ont abouti, dans la douleur, à des micro-changements. Et l’ensemble de ces bouleversements aura été négocié tambours battants en quelques mois, sans attendre.

Le résultat, jusqu’à présent, laisse perplexe puisque les tensions sur les marchés des emprunts d’états italiens sont nettement retombés : les investisseurs ne demandent plus que 3% pour prêter à l’Italie à 2 ans contre plus de 7% il y a 3 mois. Eh oui : avec tout ça, le marché s’est calmé au lieu de s’exciter encore un peu, et apparemment, le fait de libéraliser l’économie tend à améliorer la situation, particulièrement en période d’austérité. Pourtant, à entendre le discours unanime de tous les candidats à la présidentielle française, on pouvait croire le contraire… Nous aurait-on pipeauté ?

Government Demotivator

En tout cas, cette semaine, le président du Conseil italien s’attaque au gros morceau. Jugeant qu’il ne pourra y avoir de retour à la croissance et à une économie saine pour l’Italie sans revoir profondément la façon dont est organisé le marché du travail, il a décidé de réformer de fond en comble le droit du travail et notamment la partie licenciement. Pour expliquer son geste que, là encore, tous les candidats à la présidentielle française qualifieraient sans aucun doute de criminel, Monti a sorti la raison suivante :

“Nous avons besoin de donner moins de protection à ceux qui sont intouchables et blindés dans leur citadelle. Et de donner davantage à ceux qui sont dans des formes extrêmes d’insécurité ou qui restent durablement en dehors de l’entreprise”.

Enfin, à cette refonte du droit du travail s’ajoute un chantier fiscal comprenant notamment une réduction des charges patronales et une volonté déjà actée de réduire l’empreinte de l’Etat, de sa bureaucratie, de ses gaspillages et de sa corruption. La suppression des conseils départements et la réduction du nombre des conseillers régionaux en est un excellent exemple dont le mille-feuille français ne s’inspirera surtout pas, n’y pensez pas malheureux.

Il est encore un peu tôt pour dire que l’Italie est sortie de la panade dans laquelle la crise l’avait poussée. Mais il est difficile de ne pas admettre qu’au moins, des réformes structurelles profondes ont été tentées pour y parvenir. Le contraste avec l’impressionnisme pointilleux utilisé pour peindre les réformichettes nanométriques françaises est saisissant, et ce d’autant que, j’insiste, en pleine campagne actuellement, aucun des candidats ne fait mine de proposer des réformes à moitié aussi puissantes.

On pourrait croire le cas de l’Italie totalement isolé.

Un autre pays semble pourtant glisser sur la même pente inimaginable d’un changement d’opinion, où cogner sur les entreprises, les riches et les créateurs de richesses n’est plus l’unique doxa nécessaire au bonheur de tous.

Ici, je parle de l’Angleterre (qui, heureusement, est totalement perfide et ne pourra donc pas servir d’exemple à la France, phare du monde moderne). Ainsi, David Cameron a-t-il décidé de favoriser la réimplantation des entrepreneurs sur le territoire anglais en … baissant le taux supérieur d’imposition sur les revenus de 50% à 45% pour les personnes gagnant plus de 150.000 £ (179.500 €) par an, avec pour but de revenir aussi vite que possible au taux unique de 40% qui était en vigueur avant 2009. Parallèlement, il hausse le taux minimal à partir duquel on paye des impôts en le montant à plus de 9000 £. Pour rappel, en France, nos aimables candidats se battent comme des chiffonniers pour savoir si le nouveau taux d’imposition de 75% proposé par le dessert fromager semi-liquide est une bonne idée, s’il ne faut pas aller au-delà ou s’il ne faut pas tout simplement prendre tout à tout le monde et redistribuer ensuite le minimum à chacun pour assurer enfin une société égalitaire ultime (et Poutou à votre dame).

Si, à ces mesures en complète oppositions aux idées françaises, on en ajoute une autre, au moins aussi abominable (incluant bien sûr des Morts de Bébés Communistes™) de privatiser certaines routes anglaises, et qu’on apprend qu’en plus — et là, c’est l’horreur totale avec sacrifices de bébés humains à la clef — les privatisations touchent même les forces de police britanniques, on se rend compte que lorsque la France, magnifique et éternelle, retrousse sa robe et trottine gentiment sur le chemin boueux de la servitude, nos autres partenaires européens ont pris conscience qu’il fallait trouver d’autres moyens que scier la branche sur laquelle on est assis pour espérer s’en sortir.

Mais rassurez-vous : les changements, qu’ils soient propulsés par la technologie ou causés par la crise économique, seront proprement emballés et repoussés aussi longtemps que possible, et à nos frais, par notre classe dirigeante calcifiée sur ses idéaux collectivistes. Nous n’aurons donc pas à subir la croissance, la baisse du chômage et la résorption de la dette avant un bon moment.

Ouf, ce pays est foutu !

—-

À noter tout de même : la "privatisation" envisagée par Cameron est bien timide et cette délégation de service public risque bien de se terminer comme d'autres tentatives mal menées de récupérer facilement de l'argent sur le dos d'entreprises privées rendues commodément responsables de tous les maux - et on pourra lire Lemennicier à ce sujet.

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Commentaires119

  1. Ernest

    Bonjour,
    Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer le bénéfice qu’il y a à privatiser des routes, sur lesquelles la concurrence ne peut pas s’appliquer?
    2 entrepreneurs ne vont pas réaliser 2 autoroutes parallèles pour pourvoir se battre sur les prix et attirer des clients sur la leur.
    Comment peut-il y avoir un gain pour l’usager au final?

    1. Sanksion

      Pour ceux qui n’utilisent pas la route, ça semble évident, ils arrêtent de la payer.

      1. Guillaume

        Il ne s’agit pas de privatisation proprement dite. Il s’agit de concession. Sauf qu’en france, les concessions sont bien souvent occtroyées aux entreprises amies, sur des durées extreemement longues.

      2. Ernest

        Les gens qui n’utilisent pas les routes sont tout de même très minoritaires, c’est le moins qu’on puisse dire!

        J’ai l’impression que le seul impact de la privatisation/concession amicale des autoroutes en France a été l’augmentation de leurs tarifs. Qu’est-ce qui empêche ESCOTA de pratiquer les tarifs qu’il veut, avec sa clientèle presque captive??
        La loi? Si c’est le cas, ça doit pas plaire à des libéraux non?

        Je me pose donc toujours la question : mises à part les “amitiés” en jeu dans ces concessions, qui profitent notamment aux gros industriels choisis, quel est le gain pour les consommateurs?

        1. jmdesp

          Je crois que tu as largement raison sur la situation des autoroutes en France.

          Toutefois une nuance, l’un des terme de la concession oblige les exploitants à obtenir l’accord du gouvernement pour les augmentations de tarif, oui c’est *vraiment* pas très libéral, mais ça évite qu’il abusent exagérément d’une clientèle presque captive. Au fond, le tarif des autoroutes française est très inférieure à ce qu’il est au Japon. Et la qualité nettement supérieure à celle de la majorité des autobahn allemandes.

          Il reste sur les augmentations que cela ne les empêche pas de jouer avec les chiffres, du genre l’augmentation officiellement reste en moyenne celle négociée avec le gouvernement, mais en fait on augmente plus fortement les routes qui ont le plus de trafic …

    2. Théo31

      “le bénéfice qu’il y a à privatiser des routes”

      Dans certaines circonstances, moins de morts. Le propriétaire d’une route privée où il y aurait des accidents auraient des comptes à rendre à la justice. En France, 10000 personnes environ meurent sur les routes publiques.

      Les routes les plus sûres seraient en principe les plus fréquentées.

      Pour notre hôte, une chtite coquille : décalées au lieu de décalé.

      1. PAK

        Plutot 4000 tués environ et c’est déjà beaucoup, il y en avait plus de 16000 il y a 40 ans, avec 3 ou 4 fois moins de voitures en circulation.
        Si un proprietaire peut être sanctionné pour des tués c’est qu’on considère que des mesures peuvent être prises pour éviter ces morts sur la route. Si c’est vrai ça doit pouvoir s’appliquer sur les routes publiques.

    3. bobdoulz

      Je suis d’accord avec Ernest, pour les routes, cela semble une mauvaise idée en raison du manque de concurrence. En France, cela ne semble pas tirer les prix vers le bas.
      Cependant, l’argument de Sanksion n’est pas sans fondement non plus, puisque cela revient à payer au plus juste sa propre consommation. Même si dans un cas de monopole, je ne vois pas bien ce que “au plus juste” veut dire.
      Finalement on a le choix entre un monopole d’état, ou un monopole d’entreprise contrôlé par l’état.

      1. Pascale

        En France, si on trouve que l’autoroute est trop cher on peut prendre les routes nationales, elles gratuites. Il y a donc concurrence. Perso, sur le trajet que j’emprunte régulièrement, si je roule la nuit je prends l’autoroute et dans la journée, pour des questions d’économie, je prends la route. J’ai le choix, ce qui est tout à fait libéral.

        Donc si les bénéficiaires des concessions veulent attirer le chaland, ils ont intérêt à ne pas proposer des tarifs trop prohibitifs et à faire en sorte que les voies soient bien entretenues.

        Et surtout dire qu’il n’y a pas de concurrence, est totalement faux. Si je veux faire Paris Marseille en voiture, j’ai vraiment le choix totalement libre entre deux options : soit je choisis le sécurité et la vitesse, soit je choisis l’économie.

        1. Ernest

          Très bien, vous démontrez que vous avez le choix…entre deux produits différents, la route ou l’autoroute. Vous n’avez pas le choix entre deux autoroutes parallèles, leurs concessionnaires se battant pour proposer de meilleurs tarifs ou de meilleures prestations.
          Et les norias de camions, qu’on n’envisagerait pas de faire passer par les plus “petites” routes (car eux doivent sprinter, la concurrence ils connaissent!), ils n’ont pas le choix non plus : ESCOTA et cie leur fait raquer ce qu’ils veulent.

          Moi je vois la privatisation (ou concession) des autoroutes en France comme une affaire louche entre potes, politiciens et industriels, comme on en connaît tant. La qualité du service mis à disposition des usagers n’est pour rien là dedans.

        2. Théo31

          Les routes nationales ne sont pas gratuites. Leur construction et leur entretien sont payés par les contribuables, conducteurs ou non.

          Les routes c’est comme l’école, vous payez deux fois, un fois avec un “prix de marché”, une fois avec des impôts.

        3. eheime

          La privatisation des routes ne me semble pas d’un intérêt évident. Encore moins pour éviter les accidents.

          “Chers clients, pour votre sécurité, et également pour des question de rentabilité, nous avons décidé de fermer les routes la nuit, en raison du nombre d’accidents et de couts salariaux élevés”. Vous pouvez vous mettre votre liberté de circuler là ou vous pensez. ”

          La changement par idéologie conduit à la bêtise. Grosso-modo, le service public routier ne marche pas trop mal. Merci de ne pas me pondre des arguments idiots genre “la route est enneigée trois jours par ans, c’est un scandale!” car une entreprise privée facturera elle aussi l’intervention.

          Attaquons, au moins en premier lieu, à ce qui ne marche pas ou ce qui est inutile. Et là il y a beaucoup à faire.
          Notamment les concessions qui conduisent à des augmentations de tarifs pour un service tout à fait identique…
          Mais aussi le docks Marseillais, la SNCM, les administrations en surreffectifs, les multiple étages administratifs, l’enseignement, le droit du travail …

          Et j’irai jusqu’à dire : laissons tranquilles les services publics qui savent évoluer dans le bon sens.

          Ce qui compte c’est le résultat final. Privé , public, je m’en fiche. Je regarde ce que je paye et ce qu’on me rend. Et si au global l truc fonctionne. L’idéologie, je m’assois dessus. Un libéral de mauvaise foi n’a pas plus raison qu’un communiste de mauvaise foi. Si je suis libéral, c’est parce que je constate que ça marche mieux que le communisme (alors meme que le concept du communisme peut séduire par d’autre aspects). Je ne suis pas libéral parce que je suis libéral, si vous comprenez ce que je veux dire …

      2. Calvin

        Une autre réflexion me vient : est-ce que la hausse des péages d’autoroutes provient uniquement du bon vouloir des méchants capitalistes, ou cela ne cache-t-il pas une hausse sournoise d’une taxe de l’Etat ?
        La réalité se trouvant entre les deux, je pense que la concession reste le meilleur système, à condition que l’octroi soit vraiment contrôlé par les utilisateurs et non pas seulement des élus…
        A quand une votation (type suisse) pour décider d’une concession d’autoroute ?

        1. Pascale

          @ Ernest. La concurrence c’est surtout choisir un produit selon les propres critères du consommateur. S’il a le “choix” entre deux produits exactement identiques, autant qu’il utilise le tirage au sort. Il n’y a pas de concurrence.

        2. eheime

          @ Calvin

          La concession est un bon choix si l’appel d’offre est fait correctement, et si il n’est pas attribué par dépis.

          L’appel d’offre permet le controle des prix grace à la concurrence. Le service public reste le dernier recours si le privé n’est pas prêt à jouer le challenge (imaginez Monsieur Da Silva, plombier, qui propose de s’occuper de l’eau potable parisienne pour 1 euro de salaire annuel, vous prenez ?) . Rien n’est jamais simple.

        3. nebukadnetsar

          Il y a effectivement la TVA sur les factures et un IS à peu près chiffrable d’avance chaque année…

    4. LL

      En effet cela n’a aucun intérêt, d’autant que les taxes sur l’essences font que les utilisateurs des routes sont contributeurs nets au budget de l’Etat.

    5. Ernest

      “la “privatisation” envisagée par Cameron est bien timide et cette délégation de service public risque bien de se terminer comme d’autres tentatives mal menées de récupérer facilement de l’argent sur le dos d’entreprises privées rendues commodément responsables de tous les maux”

      On peut très bien envisager l’inverse : ce sont les entreprises qui peuvent se faire du beurre sur le dos de l’état (rendu responsable de tous les maux), avec la complicité des politiciens qui en retirent quelques enveloppes.
      “Tiens je te refais ce rond point gratos (car tes électeurs AIMENT les ronds points neufs) et tu me file la concession de la rocade pour 50 ans.”
      Dans l’article du figaro on lit quand même : “Il n’y a pas encore de business model déterminé, explique Alasdair Reisner, de la Civil Engineering Contractors Association, qui va être associé à la consultation.”

      Ca sent fort la quenelle tout ça.

        1. Ernest

          Aah, donc ce que vous nous présentiez comme une mesure, certes timide, mais suffisamment audacieuse et intelligente pour être hors de portée intellectuelle de ces frileux de français ne serait que du capitalisme de connivence? Je suis déçu!

          1. Ernest, troll timide mais obstiné.
            Ne confondez pas la mesure (libéraliser certains secteurs) avec son application effective dans un pays plus ou moins corrompu dans lequel le capitalisme de connivence est monnaie courante.

        2. Ernest

          Bah je sais même pas c’que c’est un troll. Je suis pas un encarté du PC qui vient ici pour casser du libéral. Je suis tombé sur ce blog par hasard, et je le trouve intéressant justement parce qu’il est opposé à mes idées, dans l’ensemble. Je découvre des gens qui pensent différemment du milieu dans lequel je vit, ça fait jamais de mal, et dans ce cas précis j’ai apprécié que les réactions à mon interrogation (car c’en est une, c’est pas une attaque) soient sympathiques – c’est pas toujours le cas quand on vous gratouille.

          1. Ok. Disons simplement que le cas des routes privées est un vieux cas ardu du libéralisme sans Etat (anarcho-capitalisme, pour être précis). Et comme il existe pas mal de littérature à ce sujet (un lien est donné dans le texte), on peut écarter les réflexions habituelles du style “Et si on construit 2 autoroutes parallèles”, “Et si le propriétaire décide de multiplier ses tarifs par 100”, etc… qui ont déjà été traitées plusieurs fois (pour faire court : il n’y aura pas d’autoroutes parallèles, trop coûteux et pas efficace, et augmenter les tarifs est possible mais fera fuir sa clientèle, comme n’importe quel autre bien).

        3. Joe

          Le bon exemple des propos de h16 est la A14 en région parisienne : trop chère, elle est toujours vide dans une zone où le trafic est pourtant très dense.

  2. BobbyBob

    L’exemple de l’Italie est assez bluffant. Mais, hélas, la différence entre la France et l’Italie, c’est que l’Italie était et est toujours au bord de de la falaise, et voit très bien qu’il y a de gros rochers qui piquent les fesses quand on tombe dessus là en bas. Alors que la France elle, n’est pas très loin, mais deux pas derrière. Et voit bien qu’il y a une falaise, mais c’est bon, on est prudent, et puis on ne voit que la mer, bleu azur, et on ne voit pas les rochers qui vont nous piquer aux fesses. Presque, on pourrait regretter que la crise n’ait pas frappé plus durement la France, l’obligeant à se réformer. Cela aurait pu être un magnifique catalyseur, cela sera un énorme frein.

    1. Sanksion

      J’imaginais plus qu’on était le coyotte qui n’a pas encore regarder en bas, même si, éventuellement, ça lui arrive, et c’est alors que la gravité le rattrape.

      1. Calvin

        Meuh non !
        Le coyote, c’est le vil apatride dans le poulailler qui va déguster sec, alors que la France, c’est le road runner qui est capable de franchir des précipices comme si la route continuait. Evidemment, si le vil coyote prend ce même chemin, la gravité à lui s’imposera.
        Et oui, c’est cela l’exception Française : la réalité des autres ne s’impose absolument pas aux élus de la République !

      2. Jean

        “même si, éventuellement, ça lui arrive”

        Traduction hasardeuse de “eventually” ? A remplacer sûrement par “fatalement”!

    2. gem

      Je ne suis pas du tout convaincu que l’Italie soit en plus mauvaise posture que la France. On le répète trop pour que je n’aie pas un doute, et il y a de nombreux indices du contraire (par exemple le fait que l’Italie a deux fois plus de robots industriels que la France, que son budget est en excédent primaire, etc.). Le seul “avantage” évident de la France c’est son fisc particulièrement au top, qui fait que les marchés n’ont aucun doute sur le fait que la France payera … avantage très relatif d’un point de vue libéral.

      1. Calvin

        Entièrement d’accord.
        De plus, l’Etat Italien est nettement plus pauvre par rapport à ses sujets, et ces derniers tireront la consommation en passant moins par la case “Impôts”.
        On oublie que ceux qui font la croissance ne sont pas les politiques et les taxes, mais bien ceux qui travaillent et ceux qui possèdent l’outil de travail.

    3. bibi33

      L’Italie a de bien meilleur fondamentaux que bien des pays de l’Union y compris l’Allemagne.

      Même si cette étude date de 2010 elle reste je trouve très instructive sur les dégâts à long terme des dépenses publiques non provisionnées.
      http://www.bis.org/publ/work300.pdf?noframes=1

      Et on y voit notamment que l’Italie est seul pays qui avec de petits ajustements verraient sa dette publique diminuer en % de PIB.

  3. Le Gnome

    En France, il faut que rien ne change pour que tout change pour paraphraser Lampedusa. Rien ne s’est fait dans ce pays sans crise de régime. Celle ci viendra de l’extérieur, et non de l’intérieur, pour une fois.

  4. Pere Collateur

    Ce qui se fait actuellement en Italie va dans le bon sens.
    Cependant, il faut savoir qu´aucune mesure prise par Monti n’est effective à ce jour.
    Et si les taux Italiens ont baissé, c’est surtout du aux rachats massifs des bonds italiens par les banques qui ont recu des tsunami de liquidité de la BCE en échange justement de ces achats de papiers gras.

    Bref, il est beaucoup trop tôt pour dire si ces mesures sont vraiment responsable d’une quelconque amélioration.

    Sans oublier que Monti devra aussi s’attaquer à l’économie Mafieuse qui en a déjà découragé bien d’autres…

    1. eheime

      Bien vu.
      Mais la mafia Italienne est-elle plus costaud que nos syndicats ? Après tout il a été démontré (par l’Italie justement) qu’avec de la volonté on peut mettre la mafia à genoux.

      1. jmdesp

        A part Mussolini, je ne connais pas grand monde qui ait mis la mafia italienne à genoux. Et elle est bien revenu dès qu’il n’a plus été là.

      2. Pod

        Et la Mafia cégétiste & Friends française est-elle déboulonnable ?
        Sa sinistralité est au moins aussi importante mais dans un registre plus visible et institutionnalisé.

  5. gnarf

    Monti et les taxis c’est tres fort. La question c’est comment liberaliser une profession sans tuer tous ceux qui ont paye 200 000 euros leur license.
    Ils se sont endettes sur 20 ans pour payer leur license et ne pourront pas baisser leurs prix, contrairement aux nouveaux arrivants.
    Donc supprimer d’un coup les licenses est une mauvaise idee. Et l’Etat ne peut pas non plus les rembourser ca fait des milliards d’euros.

    La solution Monti est elegante. Chaque personne qui a une license en recoit une deuxieme. Donc immediatement, baisse de moitie du prix des licences…et les taxis revendent la license qu’ils ont en trop, et ainsi recuperent 50% de ce qu’ils ont du avancer pour leur license. Apres cette revente, doublement du nombre de taxis, et baisse des prix.
    Attendre et recommencer.

    1. Lib

      Oui, c’est très malin.

      Dans les faits, ça revient à appauvrir les taxis, puisque la valeur d’une plaque ne réside que dans le déséquilibre offre-demande. Si en doublant le nombre de plaques on a permis au marché de s’équilibrer, une plaque vaut zéro, pas la moitié du prix d’avant.

      Bref, les taxis passent d’une situation où ils ont une plaque qui vaut 200k à une situation où ils ont 2 plaques qui valent zéro.

      Mais c’est beaucoup plus difficile de combattre une réforme où on vous “donne” une plaque qu’une réforme où on vous la retire.

      1. Ceci dit, il ne faut pas oublier que la valeur de la licence est totalement artificielle (ou disons, consécutive à la création d’un monopole de droit, tout à fait artificiel lui). L’état se trouve dans la situation de devoir trouver une sortie à un problème dans lequel il est lui-même entré.

        1. Lib

          Cela va sans dire. Comme cité dans le billet : “Si vous croyez que les problèmes que nous créons sont graves, attendez de voir nos solutions” 🙂

      2. gnarf

        “Si en doublant le nombre de plaques on a permis au marché de s’équilibrer, une plaque vaut zéro, pas la moitié du prix d’avant.”

        Non. Pas forcement la moitie, mais aucune raison que le prix tombe a zero. Le prix zero ca voudrait dire que plus personne ne voudrait d’une licence de taxi.

        1. gem

          Le prix peut tomber à zéro (ou presque) même avec une forte demande : il suffit que l’offre reste supérieure à la demande en toute circonstance (exactement comme l’air reste gratuit bien qu’on en consomme).

        2. gnarf

          Je ne vous suis toujours pas. L’offre d’electricite et d’eau est superieure a la demande…ca ne suffit pas pour que le prix s’ecrase.

          Pour que le prix atteigne un niveau N, il faut que l’offre A CE NIVEAU N egale ou depasse la demande.
          L’air est gratuit parce que l’offre gratuite depasse la demande. Je vois mal les taxis se mettre a offrir gratuitement leur license en grand nombre.

          La courbe d’offre va se decaler, pas exploser en vol.
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Offre_et_demande

        3. Lib

          Une plaque n’a pas de coût. Sa valeur d’échange provient exclusivement du monopole qu’elle procure. Le marché étant maintenu artificiellement en situation de carence d’offre, chaque taxi bénéficie d’une rente. C’est la valeur actualisée de cette rente qui se retrouve dans le prix de la plaque.

          Imaginez une France sans plaque de taxis. Une France un peu plus libérale où tout le monde peut choisir de devenir taxi si ça lui chante, sans avoir à payer un droit d’entrée. Dans une telle utopie, il y aurait peut-être 30,000 taxis à Paris. Au-delà, la concurrence dégrade tellement la rémunération des taxis que les gens quittent le métier.

          Imaginons maintenant qu’on fixe le nombre de plaques à 40,000. Combien vaut une plaque? Zéro.

          Il n’y a que 30,000 gars qui sont prêts à devenir taxis si la plaque est gratuite. Personne ne paiera plus qu’un prix symbolique s’il y a 40,000 plaques en circulation.

          Autre façon de voir. Prenez votre courbe d’offre-demande et placez-vous dans une situation où le prix d’équilibre est nul. Maintenant réduisez artificiellement la quantité. Le prix va alors augmenter le long de la courbe de demande.

      3. eheime

        La plaque dépend du produit qu’on peut en retirer et aussi de l’offre faite aux nouveau entrants. Ca c’est ce qui conditionnera ce qu’ils seront prets à payer.

        Tant qu’on peut gagner honetement sa vie en travaillant, et que la plaque est nécesseraire (ou suffisamment rare) la plaque vaudra quelque chose.

        A contrario, imaginons que la tarification soit supprimée et associée à une concurrence vraiment trop forte, au point de ne plus rien rapporter. Alors le prix des plaques vaudra vite zéro. Comme pour les fonds de commerce dans un secteur de commerce qui n’est plus rentable (en mettant de côté le droit au bail).

        Imaginons une multiplication énorme des plaques, imaginons qu’on donne 1000 plaques à chaque taxi, cela conduirait là encore à une valeur proche de zéro car ce serait probablement les taxis qui chercheraient les nouveaux entrants.

        C’est donc un mélange subtile entre nombre de plaques et rentabilité escomptée qui détermine le prix des plaques. Sachant aussi que l’un et l’autre sont interdépendants. Dans tous les cas un équilibre se crée en définitive. Le tout c’est de ne pas créer trop de distorsion en passant d’un équilibre à un autre, pour ne pas léser trop fortement ceux qui subissent le changement. Par équité.

      4. nebukadnetsar

        A l’origine, la licence de taxi était gratuite, ne visait qu’à l’enregistrement officiel de l’entrepreneur-taxi en consacrant sa “compétence” par rapport à la réglementation (pas de local d’activité bien repérable) et n’était pas transmissible ” de droit”.

        Donc elle ne valait officiellement rien car un taxi prenant sa retraite n’avait pas la certitude que le repreneur obtienne cette licence.

        Brutalement, l’Etat (sous Giscard, je crois) a décidé que les licences attribuées “temporairement” devenaient pleine propriété des taxis et leur rareté relative (il y a moins de plaques en 2012 que dans le paris d’avant guerre, paraît-il) en a fait la valeur actuelle d’autant que le mythe du “black facile” par ce biais est toujours très en vogue.

        Cela a consacré aussi la solidité financière des sociétés de taxis type G7 qui sont passées d’une situation de business précaire à une position dominante forte et inexpugnable en l’état actuel.

        Pour rentabiliser convenablement un tel investissement de 200.000 euros sur sept ans, il faut déjà assurer une marge brute de 30.000 euros/an à la louche avant même de payer l’amortissement du véhicule, le carburant, etc…

        Certes le taxi ne paie pas de loyer commercial mais c’est largement aussi lourd à supporter pour une mono-activité cantonnée aux grandes villes…

        D’où des prix de course qui rebutent une partie de la clientèle qui n’est donc pas assez nombreuse, ce qui entretient la nécessité de limiter les plaques aux yeux de ceux qui adorent les quasi-monopoles bien contrôlés par les fonctionnaires pour la soi-disant protection du public…

        Oyez la complainte des taxis quand sont apparues les motos-taxis spécialisées dans les trajets centre de paris/aéroports, improprement appelées parce qu’en fait ce sont des véhicules avec chauffeur qui ne peuvent pas “charger” en bord de rue mais doivent être louées par téléphone (à l’heure des smartphones pour les gamins de 14 ans, c’est une contrainte ultra-hautement-très contraignante)…

    2. Laurent

      Et si les taxis sont “intelligents” et ne vendent pas les nouvelles licences? pas ne nouveau concurrents, pas de baisse des prix, pas de baisse du prix des licences…CQFD

      1. gnarf

        Je ne crois pas que ce soit tres intelligent…plus ils attendent pour la vendre, plus ils risquent de se retrouver avec 4 licenses lors du prochain doublement.
        4 licences donc 3 a ecouler, qui seront 2 fois plus dures a ecouler que celle-ci.

        C’est pour ca que c’est brillant.

        1. gnarf

          Curieux…j’ai entendu cette histoire de doublement des licences sur BFM, emission “les experts”. Mais je ne trouve pas d’articles a ce sujet.

        2. Pandora

          Vieille idée mise en place en Suède lors de la libéralisation de son économie dans les années 90 et reprise aussi dans le rapport Attali de 2008.

        3. gnarf

          Ba comme je n’y avais pas pense du tout…j’ai prefere croire que c’etait une idee brillante. Si c’est une idee banale me voila fin 🙂

        4. calvin

          @gnarf : ce n’est pas parce que ça a été théorisé en petit comité et appliqué par deux-trois pays, que ça ne reste pas une idée brillante !
          C’est une bonne idée car cela permet de contourner un problème que les plus lâches prétendent être in-con-tour-na-ble.

      2. eheime

        Le risque c’est surtout qu’ils vendent tous en même temps.

        J’aurais plutot fait 1 plaque = 1,1 plaque (ou plus, j’ai pas étudié le marché . 1=2 a il faut le reconnaitre l’avantage de la simplicité).

        Cela aurait obligé les taxis à s’associer pour vendre (ou en créant une bourse).

        L’Etat promettant de multiplier à nouveau en cas de ventes insuffisantes..

        Ainsi l’arrivée des nouvelles plaques aurait été moins brusque.

        Parce que là , ça va plutôt être la course à la vente. Pas sûr qu’il y ait autant de wanna-be taxis qu’il y a de taxis avec plaques pour assurer le maintien des prix.

        1. eheime

          A contrario, s’il y a enormément de wanna-be taxis, les prix baisseront peut etre de moins que la moitié !

        2. calvin

          Bof. L’avantage de la simplicité, c’est que chacun agira selon ses besoins : certains seront pressés, d’autres joueront la montre, d’autres encore ne joueront pas le jeu, etc…
          Au final, peut-être que c’est ton coefficient qui aura été pertinent. Laissons les intérêts et le feeling de chacun décider…

        3. eheime

          On aurait pu donner des bons valant 1/5e de plaque directement vendables ou achetables. Le tout étant d’en avoir 5/5e pour pouvoir exercer.

          Voila pour la simplicité.

          Je dis ça juste parce que je trouve l’introduction un peu brutale. Mais le principe me semble intelligent.

          On verra bien. Et puis on peut estimer qu’ils ont certainement plus réfléchi à la question que moi …
          C’était juste une ressenti de ma part.

    3. Deres

      Il faudrait surtout qu’il y ait plein de taxis à temps partiel pour opérer le vendredi et le samedi soir opérés par des gens dont ce n’est pas la profession principale. Sinon, on se retrouve toujours dans la même configuration avec trop de taxis aux heures creuses et pas assez quand il y a de la demande … Pour cela, il faudrait aussi simplifier et diminuer le coût du matériel réglementaire et faciliter son installation pour qu’il ne soit plus fixe sur le véhicule …

      1. jmdesp

        Effectivement c’est une alternative. Personnellement je pense qu’il faudrait créer un bon paquet de licence “nuit” sur paris, valables entre 22h et 7h du matin (avec une durée maximale de travail de 8 heure).
        La licence valable tout le temps garderait nettement plus de valeur, les nouvelles licence résoudrait le problème de ces périodes où les taxi manquent cruellement.

        Peut-être aussi des licence “électrique”, vous avez le droit uniquement de conduire un véhicule électrique, non polluant avec cette licence.

        1. eheime

          Ok pour les “plaques-temps” car il y a vraiment un probleme en terme de besoin de la clientele non satisfait mais avec le risque de créer une nouvelle usine à gaz … Tentons déjà d’accroitre le nombre de taxis, puis voyons ensuite.

          Si on poursuit votre idée, si on rajoute les plaques-electriques, on pourrait aussi faire les plaques pour les jeunes-taxis, puis pour des plaques-taxis-issus-des-quartiers-defavorisés, puis des plaques-vieux , des plaques-essence, des plaques-UMP, plaques-PS …

  6. Jean

    Le coup de la police privée je suis pas certain, et je pense que tu ne sera pas certain non plus après t’être pris une dérouillée ou t’être fait racketer ton téléphone par des cow-boys.

    Certes c’est déjà un peu le cas, mais si les flics se mettent à considérer leur autorité patronale comme un employé du mac do considère la sienne on est pas dans la merde, tout ça pour ne pas gagner trois euros six cents mais pour les décaler quelque part dans l’écriture comptable.

    Surtout si inévitablement quelques années après les galères financières se pointent dans la boîte en question, l’ambiance se dégrade le climat se tend, je donne pas cher de l’ambiance dans la rue.

    Bref la fausse bonne idée.

    Sinon à part ça JE SUIS TOUT A FAIT D’ACCORD AVEC L’ENSEMBLE DES POINTS EVOQUÉS DANS CE POST, qu’on ne vienne pas me traiter de communiste parce que j’ai eu le malheur de donner mon point de vue (il faut prendre ses précautions sur ce blog).

    1. Guillaume

      C’est pas une vrai police privée : c’est plutot une sorte de sous traitance. En gros, on va embaucher des flics avec un contrat et des salaires beaucoup, beaucoup moins avantageux qu’actuellement. Une sorte de SSII des policiers si vous préférez.

      1. Guillaume

        Cela dit, je vois bien les “sociétés de flics”, embaucher en interim des quidams au moment ou il y en aura besoin (si possible en l’appelant la veille). Comme par exemple les sociétés de sécurité le font.

    2. monoi

      Faudrait peut etre se renseigner un peu avec de raconter des betises.

      Deja, c’est un article du monde, et moi qui vit en Angleterre depuis plus de 25ans, je me demandais comment j’avais pu rater ca.

      Ils ont privatise plein de trucs depuis longtemps, comme par exemple le transport de prisonniers ou qui fait a manger dans les tribunaux. Ce n’est pas exactement le policier dans la rue, qui de toutes facons n’aurai aucun pouvoir “policier” classique. On a deja des “Community Support Officer” qui sont des bobbies au rabais (moins de formation), et leur pouvoirs sont tres limites.

  7. Pascale

    Mais cher H16, la France n’est plus en crise. Elle se redresse fièrement et va afficher un taux de croissance de 0.2% en 2012 ! Le chômage n’a fait que LÉGÈREMENT augmenter en février. Quel oiseau de mauvais augure vous faites !!!

    1. calvin

      Si elle redresse fièrement, c’est qu’elle a pris des pilules bleues du Dr. Mario “Viagra” Draghi.

      Mais bon, j’ai peur que l’on risque la crise cardiaque…

      1. Maruška

        Le brevet du Viagra (proprieté de Pfizer) expire aujourd’hui! Mario pourra également se fournir en versions génériques!

    2. jmdesp

      Objectivement la France va nettement moins mal que l’Angleterre et l’Espagne. En dehors de l’angoisse insufflé par les média, pour la très grand majorité des français la situation est similaire à celle de ces dernière années, et ce n’est certainement pas le cas pour ces 2 pays.
      Dans le cas de l’Italie je ne m’avance pas , je sais pas précisément ce qu’il en est réellement pour les citoyens, si on laisse de coté le discours alarmiste des media.

  8. infraniouzes

    Pourquoi ce pays est foutu ? Parce que les journalistes sont à la ramasse. . . .

    Ce matin Canal + reçoit Nathalie Arthaud dans le cadre de la campagne électorale. J’ai soigneusement révisé l’interview sur le site de Canal +, sur 17′ d’entretien, moins de la moitié a été consacrée à l’économie et encore, en se focalisant sur l’abandon de la TVA soit 136 Mds€. Explications confuses et emberlificotées de N. Arthaud qui elle-même ne s’y retrouve plus et donc dialogue de sourd.
    Mais à aucun moment on a évoqué les vastes réformes entreprises par M. Monti en Italie ce qui aurait au moins eu le mérite de lancer le débat sur des généralités à la hauteur de l’enjeu.
    On a tourné autour du pot, lancé des questions creuses qui en retour ont reçu des réponses vagues etc.

    Conclusion: les journalistes politiques sont à la hauteur des hommes politiques: au raz des pâquerettes mais c’est la saison. . . .

    1. fifou

      Comment ca journalistes a la ramasse?
      Tres gros titre: L’arrivée de Free Mobile pourrait mener à la suppression de 10.000 emplois (Arcep) :

      texte: Le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, a indiqué vendredi que l’arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie pourrait détruire jusqu’à 10.000 emplois chez ses concurrents, mais que cela pourrait se faire sans licenciements.

      1. gnarf

        Le plus rigolo c’est que les chiffres de l’ARCEP ne comptent meme pas les creations d’emplois chez Free…

        1. fifou

          On me dit que Monsieur Melanchon demande un tarif unique de l’abonnement telephonique a 500 euros par mois pour 10 minutes de communications pour permettre a Orange/ SFR/ Bouygues de creer des emplois

          Et goulag pour les foyers qui n’en prendront pas au moins 3

  9. Ladioss

    Pendant ce temps, en une du Monde : famille Merah, le retour de la polémique des devoirs à faire à la maison et un moine tibétain à Paris… ouf, rien n’a changé !
    Des articles intelligents, critiques et à même de permettre au lecteu de décrypter le monde qui l’entoure : pas de ça chez moi !

    1. Pascale

      Et pendant ce temps les journalistes nous font croire que la crise de la dette est bel et bien terminée, que oui, on a eu chaud, mais que le plus dur est derrière nous. Sans nous éclairer une seconde sur ce qui a pu nous sauver de cette crise. Serait-elle apparue en génération spontanée et aurait-elle disparu tout aussi spontanément ? À les en croire, la réponse serait oui.

      1. Calvin

        Ben si !
        A chaque fois, on sauve la Grèce et l’Europe, mais les marchés (apatrides, etc) se remettent à attaquer l’Euro et la Grèce.
        Alors on déclenche un nouveau plan de sauvetage, où durant 3 heures (le temps de préparer les petits fours) sont analysés les causes et les conséquences (“c’est pas moi, c’est eux”), et on prend des mesures vachement efficaces et novatrices (“fais tourner l’imprimante”).
        Mais les marchés (apatrides, etc) se remettent à …

        Donc génération spontanée, MAIS intelligence de nos zélitres.

  10. monoi

    @H16, le coup des 45%, c’est de la poudre de perlimpinpin, vu que ce qu’il rend d’un cote, il le prend de l’autre.

    Ce gouvernement n’est pas beaucoup mieux que ce que vous vous tapez en France, croyez moi bien.

    Ils sont d’ailleurs tellement mauvais que le budget a ete un desastre mediatique, notamment a cause d’un reajustement de la “tax free allowance” pour les retraites a la baisse: elle est passee a £9000 pour tout le monde (sauf pour ceux qui gagnent plus de £100K par an, taux marginal de 63% entre 100K et 115K soit dit en passant), sauf celle pour les retraites qui a du diminue pour s’aligner.

    Bref, on n’est pas mieux loti ici.

    En plus cette “allowance” serait bien plus elevee si brown ne l’avait pas bloquee pendant des annees.

    1. jmdesp

      Oui les Anglais sont en train d’expérimenter que l’effet récessioniste de serrer le budget de tous les coté n’est pas juste une blague. En plus l’inflation est là, à force que la banque d’Angleterre imprime des billets (ce dont la félicite tous les anti-euros), l’effet commence à se ressentir réellement.

  11. Miette

    C’est en cherchant de l’info sur le règlement Monti II que j’ai trouvé ce site, j’ai bien ri. Il n’y a pas de dette et ceux dont vous êtes les sectateurs sont nos débiteurs. Et juste en passant, l’air, nous ne le consommons pas comme écrit dans un des commentaires, nous le respirons. Hého, planète Terre ?

    1. calvin

      hu hu hu !
      J’ai bien ri !

      J’ai décidé d’aller voir ma banque. Je ne leur dois plus rien, j’ai décidé que mon découvert, ils me le doivent.

    2. Maruška

      hem hem.. Miette… comment te dire avec des mots simples pour que tu comprennes…

      Non en fait on va pas t’expliquer, ce serait peine perdue.
      Il n’y a pas de dette, tout va bien tu peux rentrer chez toi et surtout n’oublie pas de regarder la télé le plus souvent possible!

      1. Miette

        Nous n’avons pas la même vision du monde, c’est évident, mais même si je ris en vous lisant, je ne vous prends pas pour des imbéciles. Vous êtes mes adversaires politiques, c’est différent. Je ris parce que je vous trouve gonflés et que j’ai les pires craintes à voir se réaliser vos projets. Une petite précision, je ne suis ni gauchiste, ni communiste, ni PS, et je n’irai pas voter en avril, ni jamais d’ailleurs. Ce qui m’a amusé sur ce site, c’est de vérifier une fois encore que les néo(ultras ?)libéraux ont le même credo que les marxistes, toutes vos explications, toutes vos solutions sont économiques. D’un côté (le côté rouge), l’homme (on évitera d’hypostasier) est le produit du mode de production lui-même déterminé par le régime de propriété et ses conditions de travail dans un va et vient dialectique (on résume) – ça fait court n’est-ce pas comme vision de l’histoire ? et du côté (bleu ? blanc ? gris ?) les renards libres – mus par leur seul intérêt individuel maintenant “justifié” par les neurosciences et la biologie – dans le poulailler libre avec une restriction cependant, les poules ne doivent pas s’organiser contre le renard* – ça fait léger également.
        Il n’y a pas de dette et vous savez pour quelles raisons mais vous ne pouvez pas les accepter sans faire vaciller votre conception du monde.
        Ah oui, je n’ai plus la télévision depuis l’élection de Sarkozy et je n’ai jamais vécu à crédit, donc pas de dettes à la banque et sincèrement mettre en parallèle la “dette” des états nations et le “débit” d’un particulier, ça me paraît un peu primaire en termes d’économie politique.
        Que le modérateur veuille bien excuser cette réponse qui contrevient à sa demande de ne plus commenter sur ce site. Bonne continuation

        * d’où ma recherche du réglement Monti II qui doit vous parler quand même ?

        1. Web et SEO

          Bravo,
          tu es contre les rouges et les bleus, heureusement il te reste les marrons (je zappe les verts et les bleus marine que j’assimile fortement aux rouges).

          Pour les marrons tu as déjà un candidat : Bayrou.
          Tout le monde il est bo, tout le monde il est gentil, feuq le système, achetez français.

          Et votez pour moi aussi.

        2. Miette

          aux trois réponses :
          Un poncif est éculé si on considère sa définition en compréhension, son domaine d’existence en quelque sorte. Ce n’est pas vraiment un pléonasme mais c’est quand même tautologique.
          Bayrou, mon candidat ? Vous n’avez pas bien compris mes tropes (poncifs pour H16) je ne vote jamais et je n’aime pas plus que vous les Etats et les Gouvernements.
          Prêter de l’argent ? non. Dépanner ou en avancer de l’argent à des gens que je connais, ça m’est arrivé plus d’une fois et sans contrepartie.

        3. Paf

          la contribution initiale avec la secte et l’air qu’on respire reste la plus drole.

          “Prêter de l’argent ? non. Dépanner ou en avancer de l’argent ”
          il y a donc contrepartie.

        4. Calvin

          Miette : “je n’ai jamais vécu à crédit”
          J’ai une question : êtes-vous allé à l’école ?
          En ce cas, voilà un poste qui a été payé à crédit, avec l’argent des contribuables.
          Donc vous avez vécu à crédit ; certes, avec l’argent gratuit des autres (y compris de vos parents).
          En additionnant chaque poste, on a des déficits. Ces déficits sont financés par des emprunts, ce qui donne des dettes.
          Toute personne qui a eu : une subvention, une allocation, une instruction, etc… a contracté à son insu une dette.

          Miette : “donc pas de dettes à la banque”
          Et vous trouvez cela bien ?
          Ok, cela veut dire que si chacun humain avait pensé comme vous, il n’y aurait eu aucun développement.
          Il a bien fallu à un moment ou un autre emprunter pour créer ne serait-ce qu’une entreprise.
          Comment ça vous êtes salarié ?
          Ok, mais salarié de quoi ? Il faut moins une entreprise…
          Donc, si vous pouvez assurer votre subsistance, c’est que vous travaillez, donc vous avez profité du crédit contracté à la banque d’un entrepreneur.
          Comment ça vous êtes fonctionnaire ?
          Ah, ok, donc pour bâtir vos locaux et vous employer, vous avez profité du crédit contracté auprès de DEXIA.

    1. calvin

      “Qu’attendons nous pour nous passer de gouvernement pendant 530 jours ?”
      Je signe où, je signe où ?
      Tiens, je suis prêt à me rendre dans un bureau de vote pour signer pour cette option-là !!

    2. Franz

      Pourquoi donc s’arrêter à 530 jours… Si je pouvais voter pour ne plus avoir de (gros) gouvernement pour 5 ans…

  12. Flalaghenheimer

    L’assimilation des riches aux créateurs de richesses est une ânerie. Il suffit d’un coups d’oeil à la liste des français les plus fortunés pour s’en rendre compte.

    On vous a déjà répondu sur la privatistion des routes quant à celle de la sécuritén je crois qu’ un rapide survol de l’actualité sufft à faire justice à cette énormité.

    1. Cantonner les riches aux seuls français est une ânerie. Il suffit d’un coup d’oeil à la liste des millionnaires dans le monde pour s’en rendre compte. Et il faudrait que vous lisiez l’article de Lemmenicier pour espérer prétendre avoir un début d’argumentaire critique solide.

      1. Flaghenheimer

        Puisque vous évoquiez les différentes fiscalités il m’a semblé pertinent d’évoquer la liste des français les plus riches puisque d’une part les systèmes fiscaux ne sont pas similaires d’un État à l’autre et que d’autres part c’est le système français qui m’intéresse le plus et que je connais le mieux.
        Quant à l’article il part du postulat, mis à mal par l’affaire Trayvon Martin et bien d’autres avant elles, que la privatisation des rues est-une bonne chose. Sauf que dans ce cas de figure les différences de niveaux de sécurité seraient fonction de la richesse des habitants du quartier créant de ce point de vue une inégalité encore plus criante qu’aujourd’hui.

        1. Paf

          oh non, une inégalité criante, ce serait trop Porrible.
          au passage il n’y a pas d’affaire Trayvon puisque le tireur n’a meme pas ete charge; c’est une banale affaire de legitime defense, avec comme toujours une petite caillera belliqueuse, qui pas de bol cette fois s’est fait fumer, avec la presse et les communautaristes qui font les hysteriques alors que rien n’est a leur avantage sauf le fait que le tireur ne soit pas noir, vu qu’on ne les entend pas lors des nombreux cas de violences fatales entre noirs.
          Le pitoyable egalite a laquelle vous semblez vous accrocher n’existe pas, certainement pas plus dans les cas de rues publiques parcourues par des individus desarmes, et pas non plus dans les populations forcees a l’egalite apr des regimes massivement ‘redistributeurs’ (il faut le dire vite) comme la fRance ou d’autres pays plus trotskystes.

          1. Surtout qu’en plus, le taux de crime aux USA est au plus bas depuis presque 50 ans…
            (on ne peut pas en dire autant de la Fraônce Egalitaire et Lumineuse, loin s’en faut)

        2. Tu voudrais dire qu’en France, un riche ne serait pas mieux protégé qu’un pauvre grâce à la police et à la sécurité égalitaire & étatiste ?
          Ah oui.

          bold statement.

    2. Mateo

      Et oui en France l’État est partout et s’occupe de tout, et notamment d’économie (capitalisme de connivence). Résultat: panne de l’ascenseur social et toujours les mêmes en haut.

      Mais c’est comme l’aspirine pour soigner le cancer: si ça ne marche pas, c’est qu’on n’a pas prescrit assez d’aspirine. Et de là, on les entends tous crier, pleurer, “Encore plus de socialisme, encore plus d’État et vive le r… euh vive l’État!”

    3. Calvin

      “L’assimilation des riches aux créateurs de richesses est une ânerie”
      Non, c’est cette phrase qui est une ânerie.

      J’admets que tous les riches n’ont pas créé ou inventé quelque chose.
      Mais en mettant leur capital à disposition (capital acquis soit par héritage ou soit par accumulation directe de richesses), ils sont à l’origine de la création de richesses.

      Je veux bien qu’il y ait des parasites chez les riches, mais, ce n’est pas parce qu’il y des employés tire-au-flanc que l’on a le droit de dire que j’appartiens à une classe de faignants. L’exception ne fait pas la règle.

      1. nebukadnetsar

        En fRance, on voit les riches comme des Oncle Picsou qui enferment leurs économies, pardon, le produit de leurs rapines faites sur le dos de leurs infortunés compatriotes, dans un gigantesque coffre-fort dont rien ne sort.

    4. Théo31

      “L’assimilation des riches aux créateurs de richesses est une ânerie.”

      C’est en partie vrai. Suffit de voir les patrimoines de ceux gouvernent en France, parce que question valeur ajoutée, celle des poliotocards est toujours proche de zéro.

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