Printemps d’Erable ou quand le Québec mime la France

Cela fait donc une centaine de jours que des étudiants se “mobilisent” au Québec pour protester contre les méchancetés du monde ultralibéral qui marchandise tout y compris l’éducation, la culture et les iPad. Vu de ce côté-ci de l’Atlantique, la “lutte” qui occupe ces étudiants canadiens ressemble à s’y méprendre aux éternelles poussées d’urticaires qui agitent nos étudiants français. Cependant, leurs motivations sont-elles réellement les mêmes ?

Contrepoints a déjà couvert différents aspects de la question, notamment l’aspect légal et décrit les conséquences des choix ambigus de manifestation de la part de ces étudiants.

Pour ma part, je me contenterai de regarder la petite pièce de théâtre, à la fois citoyen et festif, qui m’est donné d’observer en constatant qu’encore une fois, ce sont les mêmes types de personnes qui réclament les mêmes types de choses avec le même type de procédés, qui entraînent d’ailleurs globalement les mêmes types de réactions locales.

Pour s’en convaincre, il suffit de revenir à la cause du déclenchement de ces jolis mouvements d’humeur bariolés et qui sentent bon la poutine et les hot-dogs un peu dans le fond. Au départ, le gouvernement québécois a décidé d’augmenter les droits d’inscriptions à l’Université, afin de tenir compte de l’inflation des dernières années. Comme le montant n’avait quasiment pas bougé depuis 1968 (!) la hausse générée atteint alors dans certains cas 82% … mais sur un montant global relativement faible (moins de 2000 CAD) surtout lorsqu’il est comparé aux frais de scolarité dans les universités des autres états canadiens ou, à plus forte raison, des états américains proches. Il est bon de noter que cette hausse sera de toute façon étalée sur les dix prochaines années (elle fait un peu moins de 400 CAD par an), ce qui permet aux étudiants, à leurs familles et à la société en général de s’adapter largement à ce changement.

Bien évidemment, une fois qu’on a compris de quoi il s’agissait, on comprend aussi qu’une augmentation, même modeste, ne pouvait déclencher qu’un vaste mouvement d’excitation chez les habituels tenants d’un statu-quo inamovible : no pasaran ! et tout le tralala, les étudiants refuseront fermement de supporter le coût de l’inflation, même si tout le monde le supporte sans qu’on lui demande son avis, zut à la fin.

De façon là encore parfaitement logique, on se retrouve donc rapidement avec d’un côté un gouvernement qui veut minimiser ses coûts et de l’autre, des étudiants qui veulent absolument que l’éducation soit en accès libre, gratuit, et bisournous compatible.

ignoransse

Malheureusement, la situation économique et financière de l’État et des Universités ne permet pas réellement de continuer à faire supporter plus des quatre cinquièmes du coût de scolarité d’une poignée d’étudiants par la grosse partie de la population qui travaille (et qui n’a, au passage, pas eu accès à l’Université dans sa grande majorité). Quant à cette fameuse poignée d’étudiants, elle ressort rapidement les mêmes arguments que ceux qu’on entend maintenant en boucle, en septembre et en octobre en France, à chaque fois que le gouvernement fait mine de toucher au statu-quo estudiantin.

L’étape suivante continue d’être d’une banalité consternante puisque rapidement, les positions des uns et des autres se cristallisent comme une gelée de coings trop épaisse. Le plus amusant est que l’évolution de la situation proposée par le gouvernement a tendance a, clairement, favoriser les classes les plus modestes ; comme bien souvent, les enfants de ces classes-là ne sont pas les plus bruyants (ni les plus mal élevés) ce qui les dessert évidemment lorsqu’il s’agit de faire valoir leurs droits, notamment celui d’étudier calmement, sans se préoccuper des sessions barbecue que les autres organisent.

Liberal studentSessions barbecues là aussi parfaitement logique lorsqu’on a pratiqué les campus français : à mesure que les beaux jours avancent et que l’envie de glander ailleurs que dans l’amphi d’Histoire de l’Art se fait plus forte, explose alors la propension des uns et des autres à trouver le bonheur sur la pelouse, avec des banderoles revendicatives en guise d’alibi. Un grand standard que seule la presse, avide de sensations fortes, pourra transformer en mouvement historique, en l’affublant au passage d’un petit nom poétique (ici, “Printemps d’Erable”) qui permettra de situer le contexte rapidement et de le rattacher de façon quasi pornographique à des luttes parfois sanglantes dans des pays tout sauf démocratiques où la population crève de faim.

La logique d’affrontement étant en place, la presse se mêlant de tout ça pour pousser du colombin dans le ventilateur plus vite que les éventuels négociateurs ne sont capables de nettoyer les murs autour, pouf, ce qui doit arriver arrive avec force : rapidement, des débordements sont constatés. Trop de bière, pas assez de poutine, une envie d’iPad et pas de moyens pour l’acheter, allez savoir : des affrontements, des vitres cassées, et voilà l’affaire qui s’envenime.

Comme un mouvement d’horloge parfaitement huilé, l’escalade continue donc : le gouvernement québécois, n’ayant probablement pas autant l’habitude du détachement serein qui traverse la fibre de tout homme d’état français parfaitement écouillé, panique un chouilla et décide de restreindre le droit de manifestation des étudiants en faisant voter une loi construite pour l’occasion.

On applaudira ici l’absence totale de jugeote des dirigeants pour se lancer dans une telle opération commando. D’une part, la loi est à ce point conçue spécifiquement pour ce qui se passe qu’elle sera probablement rapidement jugée non constitutionnelle. D’autre part, en agissant de la sorte, le gouvernement a montré qu’il n’avait pas réellement d’autres solutions pour calmer le jeu, ni d’arguments forts pour remettre les choses au clair, ce qui est assez incroyable lorsqu’on connaît le détail de la proposition initiale. Enfin, avec la Loi 78, il s’ouvre un boulevard pour une nouvelle restriction de la liberté ce qui donne un nouvel argument aux mécontents, argument tout à fait recevable de surcroît.

Education Québec

Pour un libéral européen, tout ceci est d’une banalité consternante : une décision somme toute logique cristallise contre elle l’arrière-garde éternelle des bobos et des favorisés qui ne veulent surtout pas lâcher une part de leur gâteau, l’ensemble s’enkyste gentiment, les élites qui nous gouvernent paniquent, et accroissent au final l’emprise de l’état sur la société civile sous couvert de sécurisation.

La suite semble elle aussi parfaitement logique : les étudiants pourront obtenir le retrait de la loi débile votée à la va-vite, victoire qui leur permettra de gagner les points suivants de leurs revendications au moins aussi débiles. Toute cette situation se résume à une empoignade de mongoliens étatistes et peu importe le résultat final : tout le monde sera perdant.

On dirait la France.

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Commentaires97

  1. Le Gnome

    Il est quand même curieux de constater que partout où nous avons exporté notre langue, les habitants ont des reflexes socialistes, que ce soit en Wallonie où le PS domine outrageusement qu’en Romandie où les socialistes sont le parti le plus puissant.

    A se demander s’il n’y a pas un gène socialiste chez le Gaulois.

    1. silent bob

      C’est fou, je me suis fait la même réflexion! Quand je suis arrivé à Genève il y a quelques années, on m’a dit que le parti communiste avait des sièges à l’assemblée genevoise et que c’était un fait unique dans la fédération.
      En Belgique, no comment. Il suffit de voir la tronche de Di Rupo pour comprendre.1 an et demie en Belgique permet de comprendre un peu aussi leur système proche du notre.

      Le Quebec semble être aussi assez socialisant.

      Partout où notre langue est, les peuples sont des bobo soviétoides, il y a à creuser là-dessous. Il doit y avoir une explication logique!

      1. Poilagratter

        C’est juste que comme vous lisez le français vous détectez le socialisme dans le texte.

        Mais les pays les plus socialistes ne sont pas francophones.

        1. silent bob

          Ce qui est étonnant c’est que dans les grands pays, régions (Quebec) ou cantons dans lesquels le français est langue officielle, la mentalité et la gestion gouvernementale est sensiblement identique.

          Il doit bien y avoir une explication, la langue française française véhicule une idéologie?

        2. channy

          Le Laos et le Vietnam présente une belle brochette de fossiles communistes à l’esprit étroit et bizarrement ils font partie de la francophonie..

      1. Le Gnome

        Oui, probablement, du moins l’idée de la révolution qui a été gravée dans la tête des gens, car elle servit de repoussoir au moins jusqu’à la fin du XIXème.

    2. Tremendo

      Parce qu’il est plus facile de comprendre les idéaux de la révolution française quand on est soi-même francophone. D’autant plus que les romands, les wallons et les québécois sont assez tournés vers l’actualité française, l’inverse n’est pas forcément vrai d’ailleurs.

    3. gnarf

      La langue est le vehicule de la culture. Nous y sommes tous assis en compagnie d’une ribambelle d’intellectuels communistes qui nous decrivent avec leurs mots a eux ce que nous pensons du monde que nous voyons defiler par les fenetres.
      Tocqueville et Bastiat etaient du voyage, mais de facetieux camarades ont decroche leur wagon.

    4. gem

      Oh attention, en tant que francophones vous êtes plus sensibles au socialisme francophone, mais ça ne veut pas dire qu’il y en a plus que dans d’autre langue.
      La GB a vu naitre Keynes et on sait ce où le travaillisme triomphant a conduit le pays avant Thatcher
      L’Allemagne d’aujourd’hui est moins socialiste que nous mais elle méchamment payé pour voir. L’Italie… L’Inde (anglophone) …
      etc.
      Le socialisme s’écrit pareil dans toutes les langues ; il poussent sans doute mieux dans les pays fermé que dans les pays ouvert (et souvent les pays de langue anglaise sont plus ouvert, plus par fait de l’Histoire que par choix) mais la langue n’y est pour rien.

    5. breizh06

      Pas faux.

      On peut dire que la France a exporté le socialisme en Europe et en Afrique.

      Par exemple avant de se lancer dans la révolution des Soviets, Lénine vécu à Paris de décembre 1908 à juillet 1912, et Trotski (cf Wikipedia) a lui aussi passé quelques années, sûrement fructueuse, dans notre beau pays.

      1. breizh06

        J’ajoute que les études supérieures sont destinées à la “crème de la crème”, et pas aux futurs intermittents du spectacle.

        Si vous avez un bon dossier scolaire, une banque vous fera une avance à crédit sans problème. Perso, j’ai fini de rembourser le mien au bout de 8 ans de travail.

        1. Paf

          ok mais si tu veux savoir, j’etais intermittent du pestacle en fRance avant de demenager au Canada et de devenir creme de la creme.Le statut d’intermouton en fRance c’est un fourre-tout dans lequel on met cote-a-cote les jongleurs-clowns dont personne ne veut et les potentiels employés de la haute technologie, moribonde en fRance.

      2. Homo-Orcus

        Sans oublier Pol Pot formé par le PC dit français.
        Lénine a surtout visité la Vendée pour comprendre cette magnifique victoire républicaine sur les méchants, les noyades, les tanneries de peaux humaines, Les-Lucs-sur-Boulogne.
        Et enfin la révolution mère du nationalisme et du communisme qui ont ravagé l’humanité du XXe siècle.
        Et encore j’aborde pas la cas Napoléon.
        Nos responsabilités sont très lourdes

        1. Homo-Orcus

          ah oui… Lénine était secrétaire au commissariat à “l’épuration” ! c’est la raison de sa visite auprès de techniciens, il faut bien se formmer !
          Il annonçait 100 millions de russes et qu’il fallait épurer 10% au moins. En fait,la popu devait être de 120.
          Il faut savoir que la popu officielle était de 160. Mais il me semble, d’après mes recherches, que cette stat est exagérée car elle correspond à la stat fiscale, les barines étaient taxés au nombre de serfs et comme ils trichaient, sanctions. Courtois est peu précis sur la démographie. Enfin, à la chute du communisme, la popu était de 140, ce qui fait quand même un “paquet” de méchants trucidés en 70 ans.

        1. Nord

          Corrigendum … l’infâme Saloth Sâr ne fut pas oublié, mais je fus commentateur précoce pour le coup :-/

      3. berdol

        Vous oubliez Pol Pot et CHOU EN LAI et peut-être M. DENG qui ont fait leurs etudes en France, sous l’égide des cocos et avec comme répétiteurs, le PC

  2. Ernest

    Haha excellent le coup du colombin dans le ventilateur!

    Complètement d’accord avec l’analyse des mouvements étudiants bobos à souhait.
    A l’époque des manifs contre le traité constitutionnel européen, à la fac un bonhomme (étudiant) a voulu me fourguer un tract du PC ; je lui ai fait remarquer que porter un combo Ray Ban – Levi’s – Marlboro discréditait légèrement son discours.

    (Au dessus de la photo de la créatrice de mode, “le gouvernement a tendance a” -> “le gouvernement a tendance à”)

  3. Stéphane

    Ce que je note surtout c’est que les étudiants québécois sont en train de prendre une réputation de glandeurs revendicatifs à la vitesse grand V.

    Non seulement ils restent les mieux lotis de toute l’Amérique du Nord, mais ils combattent une loi qui aide ceux qui en ont vraiment besoin.

    Je serais un employeur canadien, j’y regarderais à deux fois avant d’embaucher un jeune québécois.

    Ces “étudiants”-là ne réalisent pas à quel point ils évoluent dans un marché de l’emploi ouvert, bien plus que sous nos latitudes. Ils risquent de le payer cher.

    1. LMAE

      Steph,

      les jeunes québécois s’exportent mal car tout le monde connait leurs qualités (sic).

      en plus le gouvernment ici choisit exprès des profs ne parlant pas l’anglais pour l’enseigner, donc le niveau réel d’anglais est souvent mauvais (hé ouais…).

      par contre il y a un tas d’universités anglophones dont bizarrement aucun étudiant n’est en “grève”, avec pourtant des frais de scolarité bien supérieurs à ceux des universités de l’état du Québec.

      1. Théo31

        J’imagine que dans votre pays, ce sont les titulaires du diplôme qui doivent prouver aux employeurs potentiels qu’il a de la valeur et non à l’Etat-Nounou de la garantir. En France, un diplôme obtenu après 6 mois de glande a la même valeur qu’un obtenu avec beaucoup de travail et de sérieux.

        1. LMAE

          Le canada n’est pas mon pays, mon pays c’est la France.

          Les universités fonctionnent à leur réputation et aux réseaux d’anciens. Ce sont eux qui font le succès. Si le niveau d’une université baisse par contre le réseau ne pourra pas compenser éternellement la baisse de valeur (les gens ici sont pas suicidaires, ils vont pas appuyer une candidature si ils ont pas toute confiance juste par solidarité). Mais il y avait déja de ça en France notamment sur certaines écoles d’ingés ou de commerce.

          Par ailleurs, en France il y a un tas de diplomes sans valeurs mais par exemple ceux que distribuent certaines grandes écoles sont bien reconnus. Le fait qu’ils soient approuvés par l’État n’est qu’anecdotique (et aussi lié au fait que approbation d’État = subventions…).

  4. Poilagratter

    En tant que français habitant au Québec je suis globalement d’accord avec cet article, sauf sur 2 points mineurs :

    – les sessions poutine/merguez des étudiants : alors vendredi 25 il y a eu un énorme orage à Montréal, j’étais dehors et me suis retrouvé trempé comme une soupe en 10 minutes. Pourtant les étudiants continuaient de manifester sous la pluie. En France, 10 gouttes de pluie et c’est la débandade. Non, ils ne sont pas là pour sécher les cours, surtout pas à 22h00 (les manifs sont nocturnes).

    – la casse et les vols : il n’y a eu que très peu d’exactions, ça contraste énormément avec les manifestations françaises. Dans l’ensemble le mouvement se tient plutôt bien, surtout quand on considère le nombre de manifestations. Par contre l’attitude des leaders face à la casse est pour le moins ambigüe.

    Les carrés rouges manifestent depuis plus de 100 jours, même le vendredi soir et le samedi soir (soirs de fête normalement), et ça se passe plutôt bien, je suis assez épaté.

    Leurs motifs sont à côté de la plaque, mais ils sont sacrément motivés: c’est peut-être dû à la nouveauté de la chose pour la Belle Province.

    1. Ah mais attention, je n’ai pas dit que la copie québécoise de la manif-estudiantine n’avait pas son petit parfum local 😉 Évidemment, la pluie les dérange moins et il y aura moins de casseurs (eh oui, c’est pas la France). Les ressorts politiques, en revanche, restent exactement les mêmes.

    2. LMAE

      Il y a moins de racailles ça c’est sur. Il y a quand même un nombre suffisant de petits cons qui bloquent les ponts (pont Champlain), ont mis des fumigènes dans le métro (blocage des 4 lignes de Mtl)… Bref il y a bien des petits connards méritant de bons coups de matraques et de jolies amendes (et certains en ont eu, tant mieux).

      En France de telles manifs se termineraient en chasse aux Blancs, avec lynchage en règle pour un iphone.

      1. Paf

        hehe la derniere racaille a faire la fete du slip a Montreal c’est retrouvee sous un taxi, toute plate.Nettement moins fun qu’en fRance.

  5. Pere Collateur

    Qui a dit que la France n’exportait plus rien?

    Voilà un exemple bien senti ou la connerie Francaise s’exporte par cargos entiers.

    Ca me rappelle avec nostalgie mes années estudiantines.
    Même si ca date pas mal maintenant, il y avait déjà et assez souvent ce genres de manifs…

    Je me souviens aussi de quelques gars et filles que je connaissais de vue et qui étaient à fond dedans.
    Je me demande ce qu’il sont devenu tous ces glandeurs professionnels?

  6. paskal441

    effectivement, on peut s interroger sur la non volonte d ume tranche de la population a vouloir s adapter. on peut aussi s interroger sur le fait que l education soit payante alors que pa province du quebec a le taux d imposition le plus eleve de ses voisins canadiens et americains…comparer les couts de scolarite sans comparer la contribution de la societe en regard n a pas de sens…
    ensuite je rajouterai que ce n est pas parce qu une generation n a pas eu acces a une education aussi bonne que la nouvelle generation, que cette derniere doit voir les conditions d acces se durcir. il me semble que le but est de progresser de generation en generation et non de rester sur un statut quo que vous denoncez…

    1. Le fait est que l’impôt est payé par tout le monde et qu’une petite minorité profite de l’Université. C’est injuste.
      Le fait est qu’une grosse partie de gens qui n’ont pas accès à l’Université va payer pour d’autres, venant eux-mêmes des familles les plus aisées.
      Le fait est que la loi proposée permet de réduire les coûts pour les plus modestes et de ne les augmenter que pour les plus aisés.
      Le fait est que les coûts actuels des universités québécoises sont rikiki par rapport aux coûts des autres universités (y compris une parties des facs françaises, c’est dire).

      1. paskal

        Tout le monde paye l’impôt mais tout le monde ne vas pas à la fac : ça s’appelle la solidarité.
        Ah pitié, pas ce sophisme à deux balles. Que tout le monde paye pour la justice, la police, la diplomatie et l’armée, je peux comprendre compte tenu des externalités positives directes et palpables pour la société en général. Pour l’éducation supérieure, franchement, non. Et on ne parle pas de solidarité lorsque le système promeut intrinsèquement les classes aisées sur les autres, un peu de décence, merde.

        C’est la dessus que sont basées toutes les sociétés “développées”. Je paye des impôts pour l’hôpital et je ne suis pas malade, ça me va bien. Quand je serai vieux et que j’aurai besoin de soins, je serai heureux qu’à leur tour, d’autres payent des impôts pour me soigner…

        Les sociétés développées ne sont pas toutes imposées à mort, et certainement pas toutes pour obliger les cotisations retraites ou les assurances santé. Sophisme.

        Le principe de l’impôt c’est de mutualiser les ressources pour le profit du plus grand nombre.

        C’est confondant de naïveté.

        Personne n’a dit que ce système est juste et parfait, mais c’est le moins pire…vous payez pour tous les services publics et vous n’en utilisez que certains…Sinon, vous pouvez aller vivre aux USA, mais si vous n’avez pas un poste de cadre, vous serez soigné dans un hôpital sous équipé de seconde zone: ça c’est le modèle individualiste…

        Et en plus, c’est con comme un balai. J’étais surpris de ne pas trouver les USA plus tôt dans le verbiage. Au fait, pour ta gouverne, les USA sont très socialistes, avec des impôts élevés et des hôpitaux dans lesquels l’état intervient massivement, directement et indirectement. Cet exemple, le plus éculé et très en vogue chez les gauchistes, est toujours pris sans jamais considérer d’autres pays (NZ, Australie, Japon, par exemple) où les systèmes sont assez différents, imposent moins et obtiennent de meilleurs résultats. Bref, encore du prêt-à-penser prédigéré. Merci, mais non merci.

        Les coûts des facs québécoises sont moins élevées que les autres facs du canada ou des usa…et alors ? on est obligé de s’aligner sur le plus cher ? les impots québécois sont plus élevés, en contre partie, la contribution demandées pour accéder à certains services publics est moins élevée…

        Et alors, le coût de la vie n’a pas attendu. Ce qui veut dire que l’inflation est supportée par tout le monde, sauf les gentils étudiants minoritaires qui la font payer à tout le reste de la population. Justice sociale ? Surtout pas !

        je suis très souvent allé au québec, parce que ma copine y étudiait et je peux vous dire que les coûts des études n’ont rien à voir avec ceux de la fac Française…c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus chère…

        Manifestement, ça n’a pas servi, l’orthographe est encore en déroute.

        tous les étudiant français que j’ai rencontré me disaient la même chose. On compte en millier de dollar par année.

        Et donc ? Tu peux aussi payer pas cher, et avoir des facs pourries comme en France. L’Education coûte cher, tu choisis l’ignorance, tant mieux / tant pis pour toi, mais n’impose pas tes choix merdiques aux autres.

        La bonne nouvelle c’est que la qualité de l’enseignement y est bien meilleur…les profs sont notés par…les élèves (ce qui est bien normal puisqu’ils payent pour être instruit). Et les profs n’ont pas la sécurité de l’emploie…les mauvais sont virés…

        Ce qui corrobore ce que je dis : en France, fac pas chères, profs pourris, diplômes en carton. Paye ton beau socialisme, camarade.

        1. Ernest

          La fin (“en France, fac pas chères, profs pourris, diplômes en carton”) est autant un sophisme que les explications sur le bien-fondé des impôts qui nous sont proposées au-dessus.
          Notamment sur les “profs pourris”, faut être aveugle pour ne pas voir, au-delà des glandeurs et d’autres, tous ceux qui consacrent une vraie énergie à faire des cours vivants, sympas, instructifs, et à faire en sorte que leurs étudiants sachent réfléchir et s’en sortir dans la vie.

          Tu parles de quoi ou de qui, là ? De la poignée d’étudiants qui ont un vrai diplôme et qui se cassent du pays ? Ou de ceux qui restent parce qu’ils n’ont pas le choix et terminent sous-payés dans un emploi de merde ? Ou encore de ceux qui sont supayr content de rester, “profitent” des maigres pitances étatiques à la sauce RSA, et terminent mollement leur existence dans une administration locale à base de subventions ?

          Et pour les profs, il n’y a pas besoin d’être aveugle pour voir ceux qui font correctement leur travail. Il suffit de regarder ceux qui le font de travers ou qui n’en ont plus rien à foutre : ils forment une telle cohorte qu’ils masquent presque parfaitement les autres.

          Tu veux parler du niveau général de l’enseignement en France, pour rire ?

          Allons. Redescend sur terre : les facs, en France, sont toutes pourries. Les rares qui s’en sortent sont, peut-être, Dauphine (qui fait une sélection à l’entrée) et la Sorbonne, à cause de son nom. Les autres sont de renommées mondiales dans leur ville, et encore.

          Le tout pour un salaire assez peu mirobolant au regard de la formation et des compétences qu’ils ont.
          Mais ce que je dis est probablement un sophisme, non?

          Non, une ânerie, chère à Montebourg.

        2. Ernest

          Ne nous énervons pas,

          Ah mais je suis super calme.

          mais je reste pas d’accord pour ranger la majorité des profs, de fac et du reste, dans la catégorie “pourris”. C’est trop facile et faux.

          tu n’as pas compris mon propos. Peu importe que la majorité soient des Zorros de l’enseignement. Il suffit d’une goutte de merde dans un bol de bonne soupe pour faire un bol de merde. Le résultat est, factuellement, si si, que les diplômes franchouilles valent de moins en moins et qu’ils atteignent pour certains la valeur 0. C’est tout.

          Mais on ne s’entre-convaincra pas, inutile d’insister.
          Ce qu’il y a de plus pourri dans les facs françaises, ce sont les murs! Et la renommée internationale permettez-moi de vous dire que je m’en tamponne le coquillard, c’est pas ça qui rend les gens plus intelligents.

          C’est un excellent indicateur de la valeur des enseignements distribués, cependant.

          Concernant les étudiants, ce que tu dis est vrai mais ne relève pas d’un problème d’enseignement mais de débouchés. Le fait est que l’université fait suffisamment correctement son boulot pour que quelqu’un qui présente un bac+5 puisse être considéré comme possédant un cerveau rigoureux (il y a toujours des exceptions).

          Le résultat est le même : on se retrouve avec des armés de sociologues incultes.

          En revanche, on peut regretter que la fac, de façon assumée, n’ait pas pour but de former à un boulot, concrètement. On sort de la fac intelligent mais pas compétent, pour résumer… Mais l’intelligence permet l’acquisition rapide de multiples compétences! 😉

          Même pas. La plupart sortent de la fac sans avoir appris autre chose qu’à tringler. Pour avoir vu passer un nombre conséquent de stagiaires, j’ai pu mesurer le degré d’autonomie et d’intelligence qu’on leur avait inculqué. C’est … Pas top. Pour tout dire, ce sont les premiers stages qui les dégrossissent.

        3. Ernest

          Avez-vous pu comparer des stagiaires ou néo-diplômés français avec leurs homologues étrangers? Je suppose que oui.
          La différence est-elle vraiment criante?

          “Pour tout dire, ce sont les premiers stages qui les dégrossissent.” C’est bien le but d’un stage non?

          Avec des Allemands, des Belges, des Autrichiens, je vous assure que la différence fouette franchement. On trouve des cons partout, mais les débrouillards et ceux qui savent se sortir les pieds d’un même sabot sont plus souvent pas Français que l’inverse. Dommage.

        4. Paf

          je suis d’acc avec H16 en italique: mes amis francais qui ont le malheur d’etre aussi employeurs se font avoir une fois ou deux puis font tout ce qu’ils peuvent pour ne plus jamais embaucher de jeune, ni d’ailleurs de moins jeune avec la ‘competence prudhomme’ (c’est l’experience professionnelle style ‘francais’: ou comment apprendre a ne pas etre vire meme quand on est une grosse tanche )

        5. Théo31

          “en France, fac pas chères, profs pourris, diplômes en carton”

          + 1000.

          Pour avoir fait mes études dans la fac la plus pourrie de France (Toulouse 2 le Mirail) et dans la section des gros fachos aux dires des grosses tanches (j’adore ce mot, bravo Paf) de branleurs de l’UNEF ou de l’AGET, je confirme : les profs excellents se comptent sur les doigts d’une demie-main. Quand on sait que les profs sont cooptés par leurs pairs et non sélectionnés sur leurs compétences, on comprend vite que le niveau ne sera pas au rendez-vous.

        6. Totallystone

          “quelqu’un qui présente un bac+5 puisse être considéré comme possédant un cerveau rigoureux (il y a toujours des exceptions)”

          Il se trouve que j’ai eu mon bac +5 l’an dernier et que malheureusement l’exception est dans l’autre sens. Càd qu’il existe des diplômés qui savent comment se servir de leur cerveau, mais c’est exceptionnel.
          Maintenant en doctorat…. et bien c’est pareil!

      2. Alex6

        “Allons. Redescend sur terre : les facs, en France, sont toutes pourries. Les rares qui s’en sortent sont, peut-être, Dauphine (qui fait une sélection à l’entrée) et la Sorbonne, à cause de son nom. Les autres sont de renommées mondiales dans leur ville, et encore.”
        Le trait est forcé pour le coup. Paris Sud est très bien cotée à l’international ainsi que la fac de Strasbourg en sciences. Je suis certain qu’il y en a d’autres mais je ne les connais pas.
        La France s’est spécialisée dans la formation des élites et y parvient pas trop mal. Le problème, ce sont ceux qui n’ont pas le niveau pour rentrer dans ces 10% de privilégiés, l’avenir est désastreux pour eux…

  7. Tremendo

    Autant on est d’accord sur le fait que ces manifestants n’ont rien compris, mais l’éducation n’était (et ne sera toujours pas) facturée à son vrai prix puisqu’une bonne partie sera toujours payée par les impôts.
    Alors certe, cette nouvelle loi améliore la chose mais si l’Etat ne tripatouillait pas tout cela, il n’y aurait pas d’impôts, une gestion bien différente, les coûts baisseraient et donc les frais de scolarité avec.

    Donc la solution du gouvernement québécois ne règle rien. Le système des prêts gouvernementaux n’est pas non plus satisfaisant puisqu’il renchérit le coût de l’éducation et permet son accès seulement aux plus riches.

  8. paskal

    @silent bob : penser que la gestion gouvernemental quebecoise est proche de la gestion gouvernemental française parce que nous partageons une langue commune est une grossière erreur…
    La société Quebecoise et canadienne est de culture anglosaxone avec une très net tendance au libéralisme.

    Le QC est outragement socialiste comparé aux autres provinces. Dire le contraire, c’est là encore montrer son ignorance politique.

    Le québec n’a rien à voir avec la france, et il n’y a qu’à regarder les coupes budgétaires qui ont été réalisées (pas toujours de manière pertinente dans la santé) il y a 20 ans dans le gouvernement pour comprendre que ce n’est pas la france : 9 ministères supprimés car leurs services étaient plus chers que le privé…

    C’était il y a 20 ans et ça ne s’est plus reproduit depuis. Rassure-toi : si le but est de prouver que la France est un pays communiste, c’est réussi.

    1. paf

      c’est vrai que le Quebec est plus liberal grace a la culture anglo-saxonne dans anglos qui possedaient quasiment tout (grosses compagnies, reseaux) au Quebec jusqu’a il y a peu.Et grace a la culture Francaise le quebecois est soumis a un intense martelage socialiste et Solidaire depuis aussi il y a peu.

      1. LMAE

        Ils ont une admiration (mêlée de haine) pour la France et cherchent à copier nos politiques sans se soucier des conséquences. Ils veulent cultiver la différence, donc si les autres font ce qui marche ils feront ce qui ne marche pas, pour être différents.
        Vu d’ici je peux te dire que j’ai envie de leur mettre des claques.
        Ceci étant comme je ne suis plus en France ils peuvent saboter leur “belle” province je m’en fous, il y a tout le reste du Canada si je veux.

        1. Wappen

          C’est vrai que je commence moi aussi à envisager de changer de province… Pas envie d’avoir à re-supporter une armée de pouilleux décérébrés.

        2. paf

          franchement c’est petit joueur, quitte a faire la revolution autant demander la gratuite.Et puis des postes d’assistantes pour tailler des pipes gratosse dans les amphis

  9. infraniouzes

    Un excellent film de Pascal Thomas, sorti en 1973, avait pour titre:”Pleure pas la bouche pleine…”.

    Comme il pourrait bien s’appliquer à ces étudiants québécois qui ne voient pas les privilèges qu’ils ont; les étudiants d’Amérique du nord sont parmi les mieux lotis de la planète. Mais non… TOUJOURS PLUS ! comme aurait dit François … de Closet.

    1. Ernest

      Ce ne sont pas les seuls à n’avoir pas conscience des privilèges qu’ils ont. Je me suis fait descendre en flamme sur ce blog un jour où j’ai osé affirmer que l’énergie, aujourd’hui encore, est extrêmement bon marché dans les pays “du nord”.
      Les gens enchaînent les km en bagnole ou en avion mais pleurent – la bouche pleine – au moment de faire le plein…

      Tu t’es fait descendre parce que tu disais et dis encore des conneries. Le plein, c’est 270% de taxes. C’est donc au moins 270% trop cher. L’énergie est bien trop chère : le gaz de schiste, disponible en suffisance en France, est banni des discussions. Par contre, on paye des ponts d’or pour des éoliennes qui foirent, et pour l’électricité qu’elles produisent quand elles en ont envie. En attendant, les sales Ricains profitent d’un gaz à 2$ le MBTU, le prix le moins cher jamais obtenu (salauds de riches). C’est bien une réflexion de nanti de prétendre que l’énergie est bon marché : tu ne t’es jamais pelé les miches en hiver pour éviter de gonfler ta facture GDF, manifestement. Des milliers de familles françaises n’ont pas eu ta chance. Salaud de riche.

      1. Ernest

        Je découvre chaque jour, sur ce blog, que je suis un con. J’en suis heureux, car je vois que je suis pas le seul, ça rassure!

        Sans déconner, ça n’a rien à voir avec où va le prix du litron de SP95. Là c’est encore un bon moyen de pleurer, “Ouin l’Etat il nous vole notre pognon c’est pô zuste”. Moi je dis que tant que les gens sont capables de cramer de l’essence pour des raisons très peu indispensables, c’est qu’elle est (trop) peu chère.

        a/ qui es-tu pour t’ériger en arbitre de l’indispensable (oui, je sais, tu réponds un peu plus loin, mais de travers) ? b/ Économiquement, de surcroit, ce que tu dis n’a aucun sens : si l’énergie est trop peu chère, pourquoi les entreprises qui la fournissent font-elles des bénéfices colossaux ? c/ En quoi avoir une énergie chère est un bienfait ? d/ qui es-tu pour juger que c’est ou pas assez cher ?

        Ce n’est pas moi qui place le curseur de l’indispensable, mais quelqu’un qui a du mal à boucler un budget saura bien le placer, lui! Encore que…y’en a qui se plaignent de pas avoir les moyens de bouffer correctement tout en étant sapés nickel et en ayant un gros forfait sur leur iphone.

        Et tu penses sincèrement que c’est le cas de tous ceux qui se plaignent ? Tu n’aurais pas comme qui dirait un petit problème de généralisation abusive, bien plus grave que moi avec mes profs douteux dont tous les résultats corroborent pourtant ma conclusion ? Hein ? Paille ? Poutre ?

        On sort du sujet. La constante est que je serai insulté.

        Bah fais un effort.

        1. Calvin

          Le fait que tu sois sur ce blog ne fait pas de toi un con, loin de là.
          Mais tu raisonnes encore avec les outils de la Pensée Unique. Celle rabâchée chaque jour par les médias, l’Education Nationale, les politiques, etc…
          Tes idées sur l’énergie sont fondées sur le socle que, oui, le monde est fini, alors que, non, l’énergie sous toutes ses formes existera tant qu’il y aura des hommes et qu’on les laissera chercher et innover.
          Le pétrole, cette saleté qui souillait jadis les terres, est devenu une énergie, dès qu’on a voulu permettre aux gens de se déplacer par ses propres moyens. Il y en a pour longtemps, et, comme pour le charbon, on en changera avant que cette ressource soit épuisée.
          “Moi je dis que tant que les gens sont capables de cramer de l’essence pour des raisons très peu indispensables” : l’essentiel des déplacements provient de la nécessité de travailler, et, après coup, de se reposer. Evidemment, quelqu’un qui se fout du travail, peut considérer que ces déplacements sont très peu indispensables.

        2. Ernest

          Bon je n’ai pas le temps de vraiment poursuivre, mais je ne vous rejoins pas du tout sur le coût de l’énergie.
          Pour la question “En quoi avoir une énergie chère est un bienfait?” je dirais juste que ça limite le gaspillage. Et le gaspillage, de quoi que ce soit, me paraît être un ennemi à combattre.

          Tous les économistes, à commencer par Marx (argh!) ont reconnu cette capacité étonnante du capitalisme à, précisément, faire la chasse au gaspillage. Laissez faire le capitalisme, et ce sera très bien ainsi.

          Dans les pays où un litre d’essence coûte à peu près le revenu d’une journée, on sait ce qu’est un déplacement indispensable ou non, et on sait prendre du repos après avoir travaillé sans consommer d’essence, ou en en consommant moins par tête de pipe. Je ne m’érige pas en arbitre de l’indispensable en disant ça.

          Ca, c’est de l’antipensée, mon cher. Dans les pays où une bonne bavette saignante représente le revenu d’une journée, eh bien on ne mange pas de bonne bavette saignante. Pourtant, je vous assure qu’un carré de viande rouge de temps en temps, c’est plus qu’indispensable pour un humain moyen. Certains, ne pouvant s’en procurer, en meurent. Comprenez-vous pourquoi vous raisonnez à l’envers ?

          Et il ne me semble pas que ce soit de la pensée unique ou de la bien-pensance de dire ça…

          Juste de la pensée de travers.

          ***
          La phrase, sortie à tout propos, “qui es-tu pour juger de ce qui est bon pour les autres” me semble un peu trop facile. Plus rien n’est bon, plus rien n’est mauvais, le moindre avis tranché est ainsi facilement débouté… Même quelqu’un qui affirmerait “C’est mieux pour les gosses de jouer dans la nature plutôt que de mater du catch” verrait son affirmation, pourtant frappée au coin du bon sens, ridiculisée par votre réponse fourre-tout.

          Parce que c’est vrai. Ses gosses à lui, il peut bien juger que c’est mieux d’aller jouer ici ou là, mais les gosses des autres, il n’a aucune raison d’émettre un avis dessus. C’est l’essence même du totalitarisme et de tous les collectivisme de vouloir fourrer son nez dans l’assiette du voisin, chose que vous avez bien du mal à vous empêcher de faire. No pasaran et tout ça.

        3. Théo31

          “Et le gaspillage, de quoi que ce soit, me paraît être un ennemi à combattre”

          Dès lors que je paie mon carburant, en quoi est-ce un gaspillage ?

          De même, en quoi ça vous fait chier de voir des gens acheter de l’eau en bouteille plutôt que de prendre celle du robinet puisqu’ils paient plus cher pour cela ?

          En France, ceux qui brûlent au sens propre de l’essence qu’ils n’ont pas payée pour être assuré d’avoir le même budget l’année suivante, ce sont les militaires.

        4. Ernest

          @Théo31:
          Le fait de payer un bien ne garantit pas la pertinence de son utilisation. Je n’ai rien contre les gens qui achètent de l’essence, ni même contre ceux qui prennent des vacances ; je le fais comme tout le monde. Je dis juste qu’il faut avoir conscience de l’abondance extraordinaire dans laquelle nos pays vivent, du relatif faible coût de la vie (énergie, bouffe, loisirs), et du gaspillage permis du fait de ce faible coût.
          Si l’électricité était bien plus chère, les magasins ne laisseraient pas leurs vitrines débiles allumées toute la nuit, ça ne serait plus rentable pour eux (car ça leur fait de la pub). Ou des ordis allumés inutilement 24h/24.
          Mon point de vue est qu’il faut tendre vers la consommation la plus faible possible des ressources, quelles qu’elles soient, renouvelables ou non.
          Et je rejoins bien sûr le dernier point de gem, ci-dessous.

          Désolé, H, d’avoir entraîné le débat hors-sujet…

          1. “gaspillage permis du fait de ce faible coût.”
            Tu n’as pas prouvé qu’il existait, et s’il existe, tu n’as rien dit de ce qu’il faudrait faire, selon toi, pour l’empêcher. Attention, l’idée est de rester dans les clous libéraux. Décréter un gaspillage et agir autoritairement, ça, c’est à la portée du premier socialiste venu.

            (ps : le coup des magasins allumés toute la nuit, c’est une vaste rigolade quand on sait que 70% de l’électricité est nucléaire et que la production de nuit est purement perdue de toute façon).

        5. Ernest

          A peu près tout le monde est d’accord pour dire qu’on va vers le mur. Chacun désigne son coupable: pour l’écolo ou le coco, c’est la faute aux gros industriels qu’ont des dollars dans les yeux. Pour vous, c’est l’Etat et sa cohorte de sbires. Pour le raciste, c’est la faute aux estrangers qui viennent manger l’pain des français.

          Toutes ces analyses ne se valent pas. Certaines ont un pouvoir prédictif sur ce qui va se passer, comment et pourquoi. D’autres non. À l’aune de ce critère, il est nécessaire alors d’éliminer celles qui merdoient. Force est de constater que la crise, les libéraux l’avaient vu venir, pas les autres. Le gros pipeau autour du réchauffement climatique, les libéraux l’ont aussi assez bien vu, et décrit ses conséquences. Là encore, les autres n’y ont vu que du feu (ou leur intérêt bien compris). Bref : renvoyer dos à dos tout le monde, c’est bien joli mais à côté de la plaque.

          Il n’y a que pour ceux qui sont au pouvoir qu’il n’y a pas de mur à l’horizon, officiellement (alors que ces faux-culs le voient bien, et qu’ils savent très bien que la croissance qu’ils nous vendent sur leur programme est une illusion : elle ne reviendra pas).

          Donc la décroissance, subie ou désirée, nous pend au nez, car aucun de nous n’a réellement les moyens de changer les choses dans le sens qu’il aimerait : vous (libéraux) n’avez pas plus le pouvoir de dégager l’Etat que je n’ai celui de trépaner les enflures qui, par exemple, découpent les ailerons de requins.

          La récession, oui. La dépression, probablement. La décroissance, je rigole. Le monde ne se réduit pas à l’Occident.

          Puisque nous sommes d’accord pour dire que la décroissance est à l’horizon,

          Bah non, justement.

          j’appelle donc de mes voeux qu’on anticipe celle-ci et qu’on adopte un mode de vie plus sobre, où le bonheur ne se résume pas à la possession d’objets. Ca repose donc sur une prise de conscience de la population et une volonté de changer de comportement, d’être plus économe, de déplacer le curseur besoins/plaisirs vers les besoins… (Je sais que cette phrase va te faire marrer par sa naïveté…désolé.)

          C’est pas naïf, c’est simplement le technoblabla d’un gosse de riche dans un pays de riche. C’est banal, mais une fois qu’on a vécu un peu, on se rend compte que ça ne tient pas debout. 1 milliards de gens bien portants sont majoritairement contre la décroissance, 6 autres milliards n’attendent qu’une chose, c’est de posséder justement ce qui rend la vie plus agréable, et une poignée d’illuminés réclament une vie plus sobre sans comprendre que si un jour elle arrive, ce sera tellement violent et brutal qu’ils seront les premiers à en mourir.

          Je trouve qu’un système basé sur la croissance perpétuelle, sur l’accélération, n’a pas de sens dans un monde aux ressources et à l’espace fini. Ca me donne le sentiment qu’on est dans un jardin enneigé, et qu’on pousse devant nous une boule de neige qui grossit à mesure que le jardin se déneige. Le jardin est grand certes, mais pas infini.
          Je conseille notamment “La sobriété heureuse”, de Pierre Rabhi.

          Je vous conseille One Second After de Fortschen.

          Pour finir sur les magasins allumés la nuit : ok pour ton argument, mais il est valable surtout en France, alimentée par le nucléaire qu’on n’allume ou n’éteint pas avec un interrupteur. Les autres sources d’énergie ne permettent-elles pas une plus grande flexibilité, pour mieux adapter la production à la consommation?

          Il est valable partout. Éteindre et rallumer une grosse centrale de production, ce n’est pas neutre économiquement. Un barrage hydroélectrique, on fait comment pour l’arrêter ? On peut aussi parler des éoliennes qui tournent aussi la nuit, hein, pour rire.

      2. paskal

        le gaz de schiste, il ya eu un débat, et
        Désolé, c’est hors sujet. On va recentrer le débat, pour bien respecter le point 1. du petit schéma fourni, et on va s’en tenir là.

      3. gem

        h16 et Ernest, vous avez tout les deux raison et tort
        * l’énergie c’est comme le reste, c’est toujours trop cher, spécialement vu les taxes supportées.
        * à coté de taxe monstrueuses, l’énergie bénéficie de passe-droit et de subvention implicites ou explicite tout aussi monstrueuses, donc de ce point de vue elle n’est pas assez chère
        * objectivement, 1 €/jour d’énergie pour faire marcher un ordinateur 24/7 ou 1 heure de boulot au SMIC net pour payer l’énergie capable de faire rouler une bagnole pendant 2 heure et faire 150 bornes, c’est peanuts. Vu comme ça l’énergie n’est pas chère. Et c’est justement pour ça que l’état peut se permettre d’y appliquer des taxes monstrueuses.

  10. Pascale

    Voici les deux commentaires que j’ai postés sur le Figaro à 10h :
    “”” Comme tout bon franco-français vous confondez libéralisme (qu”il soit turbo, néo ou ultra ….. ) avec OLIGARCHIE. … Révisez vos classiques et relisez les grands penseurs libéraux : Tocqueville, Bastiat, Say etc ….”””

    Le Figaro.fr
    Les Canadiens scandalisés par les largesses québécoises

    “””Francophonie = socialisme = assistanat = antilibéralisme primaire. Anglo-saxons = dynamisme économisme = créativité.
    Caricatural ? Pas tant que ça …”””

    A 13h24 ils n’ont toujours pas été publiés alors que des messages postés à 12h le sont (publiés) ….

    En tous les cas, bravo cher H16, vous tapez encore dans le mille avec vos articles !

  11. paf

    je suis etonne il n’y a pas beaucoup de trolls quéquécois…
    en tout cas le resume de h16 est limpide et comme d’hab, pile poil dessus.

  12. eheime

    “On dirait la France”.
    Quand on est soi meme français, ce qui frappe de prime abord c’est le calme et le coté bon enfant de l’ensemble. Pas d’enervés dans les rangs, quasiment pas de casse. Et la forte reactivité face à la suppression d’une liberté (se rassembler spontanément) surprend, car chez nous nos hadopi, restrictions sur liberté de circuler au nom d’une sécurité dont le lien n’est absolument pas démontré, légalisation de l’Histoire, et j’en passe, sont toutes passées quasiment comme une lettre à la poste. Franchement ça ne ressemble pas à la France. Seul point commun : tous ces chichis pour contester une disposition qui facture un service à ceux à qui il est rendu. Et ça je vous l’accorde, en France aussi, c’est choquant. Mais je vous ferais remarquer que la population québecoise soutient majoritairement la mesure dans les sondages. Conclusion : non franchement la ressemblance avec la France ne frappe pas aux yeux 🙂

    1. La ressemblance pointe sur la politique, et sur les étudiants. Je n’ai pas parlé de la population.

  13. NP

    Alors là, et c’est pourtant un convaincu par tes posts quotidiens qui parle, je t’arrête de suite :
    Je vis à Montréal depuis 1 an, et lorsque je suis arrivé, des scandales politiques éclaboussant le gouvenement Charest éclataient de tout les cotés, notamment liés au marché de la construction. De la même manière, à peine quelques semaines avant la décision de l’augmentation des frais, éclatait une polémique sur les primes que c’étaient octroyés des dirigeants d’Université, à la manière des dirigeants du CAC 40.

    La révolte étudiante, qui s’est très élargie à un socle ultra représentatif de la population du Québec (on voit toutes les générations soutenir et participer au manifestations), provient surtout de l’injustice de cette augmentation des tarifs décidée par un gouvernement décrédibilisé en matière de gestion de l’argent public, et qui souffre de l’usure du pouvoir (9 ans), cela alors que des élections l’annoncent comme battu, probablement à l’Automne sinon avant.

    C’est cette perte de légitimité du gouvernement qui conduit à sa contestation, sinon la population est on ne peut plus raisonnable ici et au contraire, raisonne sainement en matière de gestion public, à la différence extrême de la France (pour info, les journaux parlent presque tous les jours de l’argent dépensé par le gouvernement, critiquent ces frais qui sont pourtant minimes par rapport aux dépenses engagées dans le silence en France).

    Nicolas

    1. paskal

      effectivement, la gestion de l’argent public est au coeur des préoccupation de la société québécoise, et le regard des québécois sur cette question est très éclairé…contrairement à la France…Preuve que heureusement les pays francophones ne sont pas des clônes de la France…
      Ce serait à la limite du présomptueux de penser ça…

      1. channy

        “Preuve que heureusement les pays francophones ne sont pas des clônes de la France…”

        ben ceux d’Asie sont des clones de la France avec en plus de la corruption éhontée,du clientélisme, un contrôle absolu des médias,j en passe et des meilleurs..
        On serait au Laos( le pays du Zen dix le guide du Routard) tes petits étudiants ils seraient tous en camp de “rééducation” après un bon lâché de policiers .
        Au fait vous pensez que dans les pays d’Afrique francophone la gestion de l’argent public est au cœur des préoccupations de la société ?
        Ne comparez pas la situation du Québec avec le reste des pays francophones à travers le monde, le rapport des populations avec leur politiques est complètement différent que vous soyez en amerique du Nord, en afrique ou en Asie.

    2. Paf

      oui, sauf que le NPD et d’autres petits satellites socialistes ont de plus en plus de succes.Le liberalisme s’oublie tout doucement.

    3. breizh atao

      Il y a des points qui font du bon sens dans l’argumentation de certains carrés rouges, comme dire qu’on paye tellement d’impôts dans cette province qu’il n’est pas normal de donner encore davantage de pognon, ou encore sur la gestion des universités, le salaire de certains profs ou la corruption du gouvernement. Le problème est que le mouvement est récupéré et radicalisé par des socialistes comme Amir Khadir ou Nadeau-Dubois et ça donne une coloration française au mouvement (contre le néolibéralisme et la marchandisation de la société blablabla).

  14. paskal

    @h16 :
    moi aussi j’aimerai bien pouvoir réécrire directement dans les commentaires, mais il semble que ce privilège vous soit réservé…
    Je vous trouvais jusque là agréable à lire, car je vous voyais comme un libre penseur avec un véritable esprit critique. Par contre je découvre aujourd’hui qu’avoir un débat constructif et argumenté (autre que par des sophismes dont vous semblez ignorer la définition exacte)vous semble impossible. C’est dommage, c’est je trouve tout l’intérêt d’un blog…Essayions quand même et pardonnez moi à l’avance mon orthographe imprécise qui semble tant vous contrarier au point d’en faire un argument presque d’autorité…

    Essayons.

    Je tiens aussi à préciser camarade, que je suis pas gaucho (pourquoi tant de haine pour nos éventuels lecteurs socialistes), ni de droite, ni du centre, ni d’ailleurs… J’ai des idées et je suis pas obligé de suivre bêêêtement la ligne d’un parti…y a du bon partout…et du moins bon hélas…mais tant que la France restera sur ces clivages droite/gauche, les extrêmes auront de beaux jours devant eux…
    Je reviendrais pas sur les facs françaises pourries : j’avais la même opinion que vous et pour voir de quoi il retournait je suis allé y enseigner, aussi pour essayer de changer un peu les choses à ma modeste échelle (la critique est facile, l’art est difficile). C’est pas si pourri. Y a des choses à améliorer et d’autres à conserver. Notamment l’implication des profs qui m’a agréablement surprise.

    Noté plus haut à un autre intervenant : oui, il y a des bons profs. Mais 1 prof pourri inamovible s’étend sur tout le reste.

    “Ah pitié, pas ce sophisme à deux balles. Que tout le monde paye pour la justice, la police, la diplomatie et l’armée, je peux comprendre compte tenu des externalités positives directes et palpables pour la société en général. Pour l’éducation supérieure, franchement, non. Et on ne parle pas de solidarité lorsque le système promeut intrinsèquement les classes aisées sur les autres, un peu de décence, merde.”
    => La justice, la santé, la diplomatie vous semble davantage fondamental. D’accord :

    Non, ce sont simplement les domaines régaliens (pas fondamentaux). Le reste, c’est justement la fanfreluche collectiviste dont beaucoup de pays souffrent actuellement.

    qui les formes : l’enseignement supérieur! qui paye pour les former : l’état!

    turlututu. De tous temps, les soldats étaient formés par des soldats, par exemple. Et je doute que l’éducation des sociologues et des historiens de l’art aient un quelconque rapport avec les domaines régaliens. Ne mélangeons pas tout. Du reste : si l’état veut former ses troupes, qu’il le fasse. Pourquoi doit-il aussi former des comptables, des peintres, des philosophes ou des électroniciens ? C’est à la société civile de le faire, point.

    l’éducation supérieur c’est ce qui fait la différence entre un pays en voie de développement et celle d’un pays développé. Avez vous déjà été vous faire soigner dans un pays en voie de développement ? avez vous déjà eu à faire à la justice d’un pays en voie de développement ?

    Stop. Ceci est tout simplement faux. Vous faites une corrélation entre éducation supérieure et PVD. Dans l’iconographie socialiste, on éduque et on obtient ensuite une nation qui croît. En réalité, c’est l’inverse qui se produit. Vous pensez vraiment que le Japon au sortir de la guerre avait des universités d’élite ? Et la Corée avant son ascension ? Etc… Vous partez d’un postulat faux. Un PVD, une fois développé, pourra dégager les excédents nécessaires pour son éducation supérieure, mais ce n’est en rien ce qui caractérise l’un ou l’autre état.

    Le niveau d’éducation, c’est l’avenir d’une société…je pense que l’histoire l’a assez prouvé pour ne pas avoir à détailler.

    Ben justement, l’histoire montre le contraire : c’est le développement (industriel, commercial) qui représente l’avenir d’une société, et permet le développement intellectuel, pas l’inverse. Désolé.

    Et investir dans l’éducation la plus supérieure possible de sa jeunesse me paraît un mal nécessaire. J’ai pas d’enfants, je suis pas malade, j’ai pas à faire à la justice, je suis dans les tranches d’imposition haute, et ça ne me gêne pas. Mon seul problème, c’est la TVA qui ne devrait pas exister : elle favorise les riches au contraire de l’impôt sur le revenu…

    L’investissement n’est possible qu’avec des ronds de côté. On n’investit pas sur des dettes. Les pays actuellement, ils ont quoi ? Des dettes ou des trésors de guerre ? Là, pour le moment, on flingue la jeunesse que vous voulez éduquer sous des dettes colossales. Et quand on lui dit “ah mais au fait, y’a plus un rond”, elle sort dans la rue et gueule pour avoir plus de retraite.

    “Les sociétés développées ne sont pas toutes imposées à mort, et certainement pas toutes pour obliger les cotisations retraites ou les assurances santé. Sophisme.”
    => sophisme je sais…mais citez moi un pays dit développé qui n’a pas une imposition élevée ? Aux usa, pays qui vous semble si cher,

    Ecoutez, je vais devenir grossier : les USA ne me sont pas chers, arrêtez de prendre cette image systématique, c’est juste pénible, faux, et généralement fort mal documenté. Parlez de l’australie, la NZ, HK, Singapour, etc… Et comparez les niveaux scolaires / de santé des pays asiatiques avec les coûts pour la société. Ca fait mal.

    l’imposition est faible…et le système de retraite…minable. Il n’y a qu’à voir le nombre de personnes agées qui travaillent. Pour info je suis contre la retraite à 60 ans de hollande qui vont alourdir des comptes déjà dans le rouge. Je dis ça pour que vous ne me taxiez pas de communiste ou autre étiquette qui vous tient d’argument…


    Le principe de l’impôt c’est de mutualiser les ressources pour le profit du plus grand nombre.

    C’est confondant de naïveté.”
    => c’est un peu léger comme argument ? c’est quoi pour vous le rôle de l’impôt si ce n’est pas une mutualisation, que vous acceptez pourtant dans votre première remarque sur la santé ou la justice ?

    Sur la santé ? Vous lisez ce que j’écris ou pas ? Mais bon, si les impôts permettent de mutualiser les ressources pour le profit du plus grand nombre, tu fais rentrer comment les guerres en Afghanistan, en Irak dans le schéma ? Tu fais rentrer comment la ponction obligatoire pour une assurance santé ? Si la santé est manifestement au profit du plus grand nombre, pourquoi obliger cette ponction ? Pourquoi rendre la sécu obligatoire ? Mais ton problème, ici, n’est même pas de répondre à ces questions, il est de comprendre ce que tu veux toi-même dire par “profit du plus grand nombre” : le plus grand nombre a-t-il raison ? Tire-t-il un profit, réel ? Qu’est-ce que le plus grand nombre ? La majorité des gens qui s’expriment, ou la majorité tout court ? Et si elle se trompe, qui juge ?

    “Et en plus, c’est con comme un balai. J’étais surpris de ne pas trouver les USA plus tôt dans le verbiage. Au fait, pour ta gouverne, les USA sont très socialistes, avec des impôts élevés et des hôpitaux dans lesquels l’état intervient massivement, directement et indirectement. Cet exemple, le plus éculé et très en vogue chez les gauchistes, est toujours pris sans jamais considérer d’autres pays (NZ, Australie, Japon, par exemple) où les systèmes sont assez différents, imposent moins et obtiennent de meilleurs résultats. Bref, encore du prêt-à-penser prédigéré. Merci, mais non merci.”
    => merci pour le con, il vous salue…joli argument.

    Voilà, vous vous braquez. C’est l’argument qui est con comme un balai.

    Nous ne sommes pas non plus obligé de nous tutoyer avec condescendence. Les USA…socialiste? je savais pas que l’un des pays les plus libéral était socialiste…

    Ben voilà, j’avais raison. Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Pour rire, cherchez le nombre de ligne du code bancaire, cherchez TSA abuse, cherchez PIPA, etc. J’en ai des douzaines sous le coude. Un pays libéral ne pourrait même pas imaginer l’une de ces choses. Donc non, les USA ne sont pas un pays libéral, du tout. Ils l’ont été (fin XIXe, début du XXè), mais ne le sont plus, du tout. Le fait qu’ils soient moins socialiste que la France n’en fait pas un argument libéral.

    le japon, c’est un bel exemple, la dette de ce pays est de 200% de son pib…le pays le plus endetté en %de PIB (les USA le premier en volume 14 000 milliard de $), même la France fait figure de bon élève à côté de ces deux là…

    Là encore, renseignez-vous et ne mélangez pas tout. La dette japonaise n’est pas comparable à la française qui n’est pas comparable à l’américaine, de grâce. C’est juste pénible, y’a pas un sujet que vous abordez sans partir immédiatement en sucette.

    “Et alors, le coût de la vie n’a pas attendu. Ce qui veut dire que l’inflation est supportée par tout le monde, sauf les gentils étudiants minoritaires qui la font payer à tout le reste de la population. Justice sociale ? Surtout pas !”
    => oui l’inflation existe, c’est pour ça que mes impôts augmentent chaque année à revenu constant. Le coût des service publics augmentent, l’imposition suit. JE dis pas que c’est idéal, une gestion plus rigoureuse ne ferait sans doute aucun mal. Vous achetez des médicaments : ils sont de moins en moins bien remboursé à cause de l’inflation…vous trouvez ça normal ? alors pourquoi serait ce différent pour l’enseignement supérieur ?

    Ah ah ah le coup des médocs moins remboursés à cause de l’inflation, celui-là est nouveau. Non, ça n’a rien à voir. Et terminer par, justement, ce que je veux dire, c’est assez phénoménal : précisément, l’augmentation proposée au Québec, c’est pour rattraper l’inflation. Donc go.

    “Manifestement, ça n’a pas servi, l’orthographe est encore en déroute.”
    => très con-structif…

    “Et donc ? Tu peux aussi payer pas cher, et avoir des facs pourries comme en France. L’Education coûte cher, tu choisis l’ignorance, tant mieux / tant pis pour toi, mais n’impose pas tes choix merdiques aux autres.”
    => n’est ce pas vous qui essayez d’imposer vos choix ? (que j’aurais la politesse de ne qualifier du même nom, parce que débattre c’est avant tout respecter les opinions des autres)

    j’espère que :
    – vous répondrez en dehors de mon commentaire pour permettre à chacun de s’y retrouver,
    – que vous ferez preuve de davantage de respect à l’égard de mes opinions.

    Bon, ok. Voilà comment on va procéder : dans ta réponse, tu vas prendre l’argument au coeur de la discussion, sur l’éducation, donc, et seulement ça. Et on va partir là-dessus. On va bien respecter le schéma suivant, que tu vas lire et comprendre :

    Puis on va argumenter. Mais attention : si tu ne respectes pas le petit schéma, pouf, la discussion sera terminée.

    Ca te va ?

    1. Paf

      enseigner ca n’est pas de l’art, c’est apprendre aux autres ce qu’on n’est pas capable de faire assez bien pour gagner sa vie avec 😀

    2. Paf

      “Mon seul problème, c’est la TVA qui ne devrait pas exister : elle favorise les riches au contraire de l’impôt sur le revenu…”

      TOUTES les taxes favorisent les riches.

    3. Paf

      “Ben voilà, j’avais raison. Vous ne savez pas de quoi vous parlez”

      dude, il est prof! of course il sait pas.

    4. channy

      Le niveau d’éducation, c’est l’avenir d’une société…je pense que l’histoire l’a assez prouvé pour ne pas avoir à détailler.

      Ben justement, l’histoire montre le contraire : c’est le développement (industriel, commercial) qui représente l’avenir d’une société, et permet le développement intellectuel, pas l’inverse. Désolé.

      Quand le Cambodge fut indépendant le Roi Sihanouk décida de faire de l’éducation la priorité nationale, pensant qu’avec une population bien éduquée le pays deviendrait prospère;
      Cela a marché un temps,puis l’économie c est mise à “patiner” ,les politiques a déraper sévèrement( la roi se pris pour spielberg), les diplômés universitaire et même ceux ayant étudié à l’étranger n’arrivaient plus a trouver de travail correctement payé…en conséquence de quoi vous avez eu un beau petit Pol pot rempli de haine et de frustration envers un système, une société..
      Donc Désolé mais sans développement industriel en rapport avec le niveau d’éducation vous n’obtenez que le chaos.

  15. paskal441

    Je ne pense pas utile de débattre d’avantage avec toi (puisqu’on se tutoie).

    Oh, on demande un peu de rigueur, et pouf ? Bonsoir, alors.

    J’ai des idées libérales, à l’opposé complet de ce que tu m’attribues, toi qui pense me connaitre si bien. mais tu colles des étiquettes, évite les arguments douteux et présente un argument à géométrie variable pour imposer ton opinion : tu cites le japon, je te montre que c’est faux, tu changes de pays…

    Le Japon était cité pour les résultats scolaires (meilleurs que les Français avec moins de profs/élèves) et les frais médicaux rapportés par habitants (moins cher qu’en France pour la collectivité). Mais c’est encore hors sujet.

    il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. pour moi l’éducation doit être un priorité tout comme la santé.

    Tu n’es donc pas libéral.

    Le pays (le notre) est géré par des bouffons déconnectés des réalités. Gardons l’éducation gratuite et faisons des coupes dans l’armement par exemple (qu’est ce qu’on s’en bat d’avoir un porte avion : ça nourrit, ni ne soigne personne…)

    Même un anarcap comme moi ne sortirait pas une ânerie pareille.

    Mais malgré ton manque d’ouverture au débat et au dialogue, je te félicite pour cette libre pensée que tu partages. Tu voies, je ne suis pas faché.

    ps : évite d’insulter tes lecteurs à l’avenir de ta condescendence

    Mais je ne suis pas fâché, je suis juste limité en temps : des gens qui, comme toi, viennent avec ces arguments là, j’en vois tous les jours et j’en laisse passer un ou deux par semaine (le reste va en spam direct). Et à chaque fois, j’ai le droit aux mêmes remarques : les USA sont libérales (lol), l’éducation gratuite est nécessaire sinon les gens restent inéduqués (eh non : http://www.cato.org/research/articles/tooley-050901.html ), les impôts sont bons à la base, c’est ce qu’on en fait qui tourne au vinaigre (lol aussi), supprimons l’armée et avec le pognon, payons des profs (bah bien sûr), etc…

    Mon problème est le suivant : je dois en général batailler (comme avec toi) sur chaque micro-argument parce que tu n’as tout simplement pas la culture économique ni pris les renseignements de base avant d’entamer la discussion. Le débat tourne au stérile car, contrairement à ce qui est préconisé dans le joli schéma déjà présenté, ça part dans tous les sens. Et comme souvent, dès que je veux ramener le débat dans des rails clairs, la personne – bizarrement – fuit.

    Tu veux un vrai débat, avec échange d’arguments ? Tu fais ça comme il faut, avec de la méthode, celle qui est proposée. Ou sinon, … eh bien on te regarde partir.

    1. Ernest

      En effet ça doit lassant pour toi de devoir répondre aux petits nouveaux qui débarquent, qui sont énervés pas tes propos, qui ne connaissent pas l’ambiance du lieu, et qui te sortent toujours peu ou prou les mêmes arguments.
      Ca ne te donne pas pour autant le droit d’être grossier, même si t’es “chez toi” (on y entre facilement purée!), et tu peux démonter les argumentations de tes contradicteurs – ce que tu fais – sans les traiter de débile profond, ce que tu fais aussi.
      a/ je suis chez moi donc si, j’ai le droit. b/ le fait d’être désagréable élimine les plus faibles de constitution et ceux qui n’auraient pas supporté une conversation virile. c/ au bout d’un certain temps – ce blog existe depuis plus de 7 ans – on n’a plus envie de faire l’effort pour les autres et on attend que ce soit un peu les autres qui fassent un effort, se renseignent. C’est dur, mais j’assume.

  16. paskal441

    ha tiens, je viens de voir que l’un de mes commentaires avaient été censurés car hors sujet…comme disait churchill : la démocratie est le pire des régimes excepté les autres…ne serais tu pas un brin communiste au final ?
    -> tu vois, quand je te dis que tu ne sais pas ce qu’est le libéralisme, cette remarque me permet de me dire “spot on, buddy”. La liberté d’expression (la démocratie n’a rien à voir là-dedans, mon blog n’est pas une démocratie) n’a jamais été le droit de venir gribouiller dans mon salon (ce blog, que je paye tous les mois de mes deniers). Il y a des règles (rester dans le sujet, par exemple). Si tu ne veux pas, tu peux aller ailleurs. Et comme je ne t’empêche pas de t’exprimer (ailleurs), ta liberté d’expression (ailleurs) n’est pas mise en danger. C’est ce qu’on appelle La Propriété Privée. C’est un fondement du libéralisme. Le vrai. Pas celui vendu en baril au supermarché de la pensée.

  17. Arnaud

    Je trouve que l’on est dans l’habituelle tragédie de services offerts par l’État qui ne font que monter les gens les uns contre les autres en créant de la dépendance et de la jalousie. Je pense notamment ici (comme en France) aux baby-boomers qui se sont gavés sur le dos de générations futures désormais incapables de comprendre pourquoi elles doivent payer.

    Et en plus c’est en général couplée à une gestion désastreuse entrainant une hausse des prix au lieu de la baisse que l’on observerait comme dans tout les secteurs où les hommes politiques mettent peu leurs gros doigts.

  18. Nord

    Bizarrement, j’ai des différentes facs que j’ai fréquentées des souvenirs mitigés quant à la qualité des profs et de leur enseignement. Le gus qui m’a fait découvrir l’économie politique était communiste, il ne s’en cachait pas mais c’est justement la qualité de son enseignement (la forme et non le fond) qui m’a donné envie de pousser la réflexion un chouïa pus loin. C’est un prof de sciences-po (non, vous n’aurez aucun nom!) qui démonta le système fermé et sans issue de [ce qui s’appelait encore] l’ANPE. Comme quoi … disons pour faire simple que ces braves gens contribuèrent à conforter votre serviteur dans ses idées libérales (plutôt anarcap de nos jours, ce doit être l’âge) mais c’étaient aussi des gens de qualité (derechef: sur la forme, car sur le fond …)

    Enfin bref, c’était il y a longtemps … tiens, par ailleurs: l’une des facs réclamait des droits d’inscription équivalant 1000 EURO contemporains. Sachant que j’y fus inscrit en 1988, vous faites le calcul (dévaluation, inflation, etc) sur la base de 1 FRF de 1988 vaut 0,23416 EUR de 2011 (source: INSEE http://www.insee.fr/fr/themes/indicateur.asp?id=29&page=achatfranc.htm) et vous pleurez … de rire face aux pauvres revendications des étudiants québécois.

    Certes, ni le pouvoir d’achat de l’époque ni les dépenses courantes ne sont entièrement comparables aux contemporaines (ordinateurs x286 très chers, pas de portables, etc) et il faudrait faire un calcul plus complexe, mais en prenant les chiffres bruts et en se donnant la peine on ruine son slip.

  19. Emma

    Cher h16, merci pour votre billet instructif comme d’habitude et à lier avec ce qu’on peut lire dans le blogue du QL par exemple http://www.leblogueduql.org/dont je tire ceci écrit par Steven Johnston: “Un marché libre en éducation permettrait d’augmenter ou de réduire les prix et l’offre de cours selon la demande et l’offre des emplois dans la société.”

    Le marché libre en éducation n’est pas près d’advenir et c’est bien ce qui cause toutes ces méprises et notamment celles de vos intervenants encore convaincus des bienfaits de l’interventionnisme étatique.

  20. Tofinou

    Ce que je vois surtout dans ces manifestations étudiantes, quelles soient légitimes ou non, c’est le sentiment grandissant d’injustice c’est à dire le sentiment que les gens éprouvent quand on leur demande de faire des efforts alors que d’autres semblent ne pas en faire. Je parle bien du sentiment et non de la réalité. Tant que tout le monde n’aura pas l’impression d’être dans un même et unique bateau, la méfiance continuera de bloquer toute les négociations.

    1. Peut-être, mais il faut alors se réveiller : ces étudiants sont dans la partie la plus à l’abri de la société. Pas encore au travail, on s’occupe d’eux et on les entoure de plein de facilités, en prévision du bénéfice qu’ils vont apporter à toute la société. Pleurnicher comme il le font parce que l’univers autour d’eux n’est encore pas assez bisounours, c’est un réflexe de gamin.

    2. Calvin

      Tofinou, je te suis… sauf sur un point : ce n’est pas un sentiment, mais en France, les responsables politiques ne sont réellement pas dans le même bateau que leurs concitoyens.

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