Chlorophylle et écolieu

Ah, il y avait longtemps qu’on n’avait plus parlé d’une bonne idée chlorophyllée à base de conscientisation d’éco-citoyen verdoyant ! Heureusement, la presse locale nous fait découvrir une charmante initiative, dans un article croustifondant avec de gros morceaux de moraline bien sucrée. À table !

L’initiative en question est, comme le dit l’article, originale mais tout de même dans l’air du temps, ce qui veut donc dire à la mode (et donc, de fait, pas très originale). Bien sûr, il s’agit de développement durable (en un seul mot, évitons l’élevage de lapins), qui a pour objectif, je cite, “de promouvoir l’agriculture locale et les pratiques agro-écologiques via la production sur site et des actions pédagogiques”.

Fichtre, diantre et palsambleu, voilà qui donne du grain (bio) à moudre !

Mais foin de baratin écofluffy, de quoi s’agit-il ?

Pour rappel, le fluffy est un animal doux au toucher, issu de la culture socialo-hydroponique, et qui a la cohérence de souhaiter de façon relax la mort de son prochain pour assurer, par exemple, une descendance nombreuse aux otaries, baleines et autres crustacés au détriment de sa voisine de palier dont il sait pertinemment qu'elle fait des prouts de dinosaures qui sont, comme chacun le sait, responsables de leur propre disparition par réchauffement climatique incontrôlé.

Tout se déroule dans le bourg de Rion-Les-Landes, dans les Landes (eh oui, les noms de bourgs sont parfois facétieusement trompeurs). Mickaël Castro, jeune landais attaché à sa terre, a implanté sur place un magnifique écolieu. Mais qu’est-ce que c’est que c’est-y donc qu’un écolieu ? Tout d’abord, ce n’est pas une typo, c’est la contraction de éco (comme dans écologie, et surtout pas comme dans économie) et de lieu, comme place, endroit, trou perdu terrain, contrée… En 2007, un jardin associatif avait été créé par ce Rionnais encore adolescent, l’éco-conscience et la valeur n’attendant pas le nombre des années. Une association au nom SMS (“C Koi Ça”) fut ensuite créée pour proposer au Conseil municipal d’en faire ce fameux écolieu.

Rapidement, les bonnes volontés affluent.

Ainsi que, bien sûr, le pognon gratuit les subventions puisque le projet bénéficie rapidement du soutien de la Région, du Conseil général, de la Mairie de Rion, de la Caisse d’allocations familiales (CAF), du Fonds social européen, d’un prix national de 30 000 euros, et d’une subvention de 10.000 euros. On comprend qu’avec une telle avalanche de bisous républicains, citoyens, européens, solidaires et rémunérateurs, le journaliste puisse immédiatement qualifier le dit projet de sérieux.

D’ailleurs, c’est d’autant plus sérieux qu’avec tout l’argent récolté, la structure, au lieu de claquer le tout en réceptions somptueuses, en escorts et en champagne (ce que certains Conseils Généraux ou certains politiciens auraient pu avoir envie de faire), a décidé d’employer cinq salariés : une maraîchère, trois contrats aidés pour la gestion de la petite entreprise structure associative professionnelle, et, bien sûr, une responsable des actions éducatives en CDD (on a évité la Philosophe Des Terrains Maraîchers, mais de justesse).

Bon. Redescendons un peu sur terre.

Ici, mon propos n’est absolument pas de taper sur l’initiative somme toute louable de l’écologiste local : fabriquer son propre job, quoi de plus méritoire ? Ce jeune, en se lançant ainsi dans l’aventure entrepreneuriale, montre qu’il a certainement des talents pour mener un projet à bien, et, de fil en aiguille, gérer une équipe.

Seulement, force est de constater que l’ensemble de l’opération laisse flotter un petit malaise…

On se demande en effet pourquoi cette charmante initiative aura reçu un tel soutien, unanime et financier, de la part d’autant de structures qui, à la base, collectent l’argent du contribuable pour le redistribuer sur des critères complètement arbitraires. On aimerait comprendre pourquoi c’est cette structure qui a plu, et pas le petit entrepreneur spécialisé dans le montage d’ordinateurs à domicile, le réparateur de chaudières, l’artisan boulanger ou même le besogneux citoyen qui veut monter sa crèche commerciale (ou que sais-je).

Ah oui, certes, le monteur de PC n’est pas (assez) éco-conscient, mais il peut lui aussi créer des emplois ! Lui aussi, il participe au tissu social local et permet à tout un écosystème de fonctionner, non ? Certes, il ne permet pas aux gens de découvrir les vertus cachées des tomates bio, de l’épeautre bio ou du topinambour bio, mais il leur permet de découvrir les vertus cachées de la connexion haut débit, d’un jeu vidéo qui ne lague pas et d’un disque dur correctement sauvegardé.

Comment ça, c’est moins important ? Qui juge ? Pourquoi les habitants de Rion-Les-Landes devraient ainsi subir une telle fracture numérique injuste ? Pourquoi devraient-ils faire des kilomètres pour faire réparer leurs machines, en voiture de surcroît, avec la facture carbone que cela suppose ? Hein ? Pourquoi ?

Notez que ce qui vaut pour le monteur de PC vaut aussi pour l’artisan-boulanger ou le vendeur de chaussures.

De plus, on aimerait comprendre ce qui a empêché notre fidèle Castro de se lancer avec son argent à lui dans l’aventure. Et s’il n’en avait pas assez, pourquoi n’a-t-il pas contracté un prêt auprès d’un établissement bancaire qui, lui aussi, est certainement très sensible à la consom’action, à l’expérimentation agroécologique ? D’autant que si toute l’affaire est rentable, il n’aura pas de mal à rembourser.

Et si ce n’est pas rentable ? Ah bah… Ça voudrait dire que cet écolieu perdrait de l’argent ? Que donc les contribuables devraient payer les dettes ? Pourquoi donc ? Parce qu’il faut que ces 5 personnes et notre écologriculteur aient un job sympathique, festif et créatif ? Ok, moi, je veux bien, mais j’en connais plein d’autres qui aimeraient bien avoir aussi un job festif et créatif avec l’argent des autres. Pourquoi Mickaël plutôt que ces autres là ?

Et puis, si le monteur de PC se plante, lui et ses machines de merde montées n’importe comment avec du matériel fait par des Chinois sous-payés dans des caves humides, c’est bien fait, hein, après tout. Il n’avait qu’à pas se lancer dans ce projet idiot ! Et si le vendeur de chaussures n’arrive pas à écouler ses mocassins à gland qui sentent trop les années 70, c’est de sa faute, aussi ! Alors que pour l’éco-conscience, pardon, mais c’est un devoir de tous et de chacun que d’aider Mickaël.

Un devoir ? Que dis-je ! Une joie, une mission, un bénéfice évident ! Pensez aux excellents tubercules qu’on mangera bientôt ! Imaginez les trésors de ressources en solidarité internationale qu’on va pouvoir rassembler par le truchement de nos impôts ! Youpi, quoi.

À présent, prenons un peu de recul. Pas beaucoup, jusque de quoi s’éloigner un peu des Landes et rassembler dans une jolie vision l’ensemble des territoires et patrimoines français frémissant de cette envie d’écoconscience en mode turbo-subventionnée. Multipliez l’expérience de ce petit bourg par les milliers de projets, les dizaines de milliers d’emplois créés ainsi avec les ressources de gens qui ne les ont pas demandés. Imaginez les millions, centaines de millions d’euros ainsi détournés d’emplois vivement demandés vers ces emplois massivement subventionnés qui entrent bien en résonance avec Gaïa mais pas tip top avec les finances du pays.

Joli tableau, non ?

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Commentaires68

  1. Le Gnome

    Si vous visitez par hasard le site Wiki du riant village des Landes, vous constaterez que c’est une mégalopole de 2316 habitants, donc éloigné de tout potager où les joyeux bambins des écoles peuvent voir des tomates autrement que sur l’étal de l’épicier, que les habitants, stressés par le rythme trépidant des grandes villes ne savent plus où sont leurs racines et profitent de l’occasion pour voir un jardinet.

    On y apprend aussi que le maire est conseiller général, président de la communauté de communes et ancien député, ce qui aide pour se mettre sous la goulotte où tombe le fric gratuit. Enfin…gratuit, pas pour tout le monde.

  2. infraniouzes

    Ne nous désolons pas…. Hélas…. L’initiative de ce monsieur Castro est tout simplement… tendance. D’où la ruée des politiciens qui s’en serviront pour la pêche aux voix, la seule pêche en France qui a de l’avenir car grassement subventionnée.

    Michael Castro est l’archétype de ce que les politiciens de gauche adorent: l’entrepreneur associatif… subventionné. On se fout de savoir si le projet est rentable à terme… Qu’importe mais tous les membres de l’association dépendant des subventions, aides et financements publics, seront malléables, serviles et serviteurs des élus qui les nourrissent.

    La boucle est bouclée et la clientèle électorale soigneusement verrouillée.
    Cela peut expliquer la prolifération des associations en France, subventionnées à tout va, et dont l’objet social est aussi obscur qu’une nuit sans lune pour qui ne connaît pas les subtilités de ce monde étrange.

  3. kelevra

    en consultant le site de jeanot, ca me rappelle le bon vieux temps des annees 70. voir la photo des membres. par contre a l epoque, l experience pour la pluspart a tournee court, la terre est basse et pas de subventions.

  4. Calvin

    Je lis l’article et tombe sur :
    “Président de l’association Militinérêves et membre du conseil d’administration de l’association C Koi Ça”
    Autrement dit, il est Président d’une asso dont certains membres sont rémunérés, et il est membre rémunéré dans une autre (où il n’est donc pas président).
    Ca me fait de plus en plus hurler ces “militants engagés” qui ont détourné le principe des associations à but non lucratif, mais qui leur rapportent des salaires…

    1. Before

      D’un autre côté, “à but non lucratif”, ça veut pas dire “tous bénévoles”.
      Après, c’est sûr, il ne faut pas entretenir l’ambiguïté vis-à-vis du public et des subventionneurs, ni abuser des bénévoles au profit de quelques salariés dirigeants…

      1. Before

        Ceci dit, pour ce qui concerne cet “écolieu”, ma réaction c’est plutôt “facepalm”…

      2. Calvin

        Justement, c’est ce qui me gêne !!
        Cela signifie que pour te salarier de ton asso, tu dois trouver un président-potiche. Pour plus de sécurité, tu deviens toi-même le président de son asso.
        Les deux asso sont liées par des liens croisés de subordination, qui permettent à chacun de se salarier sans contrôle.
        Que l’on ne soit pas forcément bénévole, ok. Mais si un candidat est meilleur au poste, il se fera bouter.
        Donc le but d’une asso est de salarier quelqu’un et non de faire perdurer une activité.

    2. Deres

      Oui, les participations croisés entre associations sont souvent la méthode pour avoir des rémunérations cachés dans ce système. Beaucoup d’associations fonctionnent par paires ou en nébuleuses, les dirigeants de l’une étant les salariés de l’autre et réciproquement.

      Il faut aussi bien comprendre qu’en l’absence de contrôle capitalistique, ces associations choisissent suivant leur statut interne leurs dirigeants. Les dirigeants sont donc généralement bien à l’abri d’un putsch et évitent les mécanismes de type suffrage universel des cotisants … Quand une association grandit, elle préfère bien rapidement avoir un comité de direction/comité d’administration soigneusement sélectionné … Par des retours d’ascenseurs bien compris entre associations et participations multiples ont comprend vite la collusion d’intérêts au sein de ces comités. Les dirigeants deviennent souvent des despotes locaux ayant tous les pouvoirs y compris d’exclusion des adhérents et de modification des statuts de l’association suivant leur bon vouloir généralement pour protéger leurs pouvoirs et revenus.

      A noter aussi que même sans rémunération officielle, ces associations peuvent être des sources d’argent pour leurs dirigeants. Il est possible de se faire rembourser ou payer directement par exemple ses abonnements téléphoniques ou internet, du matériel informatique ou divers, se faire payer ses déplacements, bénéficier de véhicules de l’association …

      1. Pascale

        Il suffit de mettre dans les statuts de l’asso que le Bureau de l’asso est indéboulonnable. Je crois que ça se fait ainsi juridiquement au moment de la création de l’asso.

  5. abrasif

    ben quoi …. son plan marketing etait parfait, il a vendu son business a 10 clients differents, bravo !!

    A l’heure actuelle, faire du business c’est inventer un business le fourguer, se barrer avec la tune … et recommencer ailleurs. Zetes pas moderne, archaique meme ….

    1. Deres

      Oui mais une entreprise doit trouver des clients, c’est à dire des gens pour payer pour ses services. Il y a donc un cercle vertueux qui garantit un minimum d’efficacité de l’entreprise et d’utilité du service pour le client.

      Le problèmes de ces associations, c’est qu’elles arrivent à séparer complètement l’aspect entrée d’argent et l’aspect service rendu. Le lien entre les 2 est théorique. On peut donc se retrouver avec des monceaux d’argents publics versés à des associations qui ne participent que très peu à l’intérêt général. Ou qui participe uniquement à l’intérêt des verseurs politiques de subventions.

      Au final, une grosse part de l’activité des associations finit par être la chasse au subventions au dépend des services rendus. De plus, quand ces associations se pérénisent et grandissent, leurs dirigeants aspirent à des revenus stables de leur travail puis à la croissance (méritée) de ceux-ci. Rappeler vous l’ARC qui dépensait plus de la moitié de son budget en frais de publicité et en lobbying auprès des autorités sans parler des conditions de vie somptueuse de son président …

      1. abrasif

        ben oui …. c’est un business comme un autre …. puisqu’il ya de l’argent ki rentre

        1. Pascale

          Ça n’est pas un business comme un autre puisque l’argent qui rentre n’est pas gagné mais distribué par les contribuables via les choix arbitraires (et de copinage) d’une certaine partie des élus. On n’est pas dans une économie de marché, ça n’a donc rien à voir avec le business.

  6. infraniouzes

    Un autre éclairage est dispensé par le livre de Pierre-Patrick Kaltenbach: “Associations lucratives sans but” téléchargeable gratuitement sur son site.

    Le monde associatif est une “administration bis” qui coûte un bras aux Français sans contrepartie tangible: on y brasse de l’air, du vent, on y cause beaucoup, et les plus malins tirent leur épingle du jeu en arrivant à faire croire que, de leur existence, dépend le salut de la France.

    Elle est pas belle la vie ?

    1. vengeusemasquée

      Sans parler de toutes les associations qui sont en fait des excroissances d’organismes publics où “travaillent” carrément des fonctionnaires (détachés, en disponibilité, ou pas), ce qui permet allègrement de contourner les contraintes liées aux marchés publics et faire gaiement exploser les notes de frais honorées joyeusement par des subventions publiques, généralement de l’administration d’origine, en tout cas en partie.
      Elles ont bien sûr toutes des dénominations festives et responsables incluant au choix :
      – Développement durable,
      – Eco-responsabilité,
      – Education populaire,
      – Promotion de la culture locale,
      – Solidarité(s)/solidaire…
      J’en passe et des meilleures.

      1. Calvin

        Tu as oublié la dénomination : “social(e)”, et la c’est le coefficient multiplicateur !

    2. nebukanetsar

      Seulement un bras ?
      Demandez donc aux Parisiens combien leur coûtent les folies de leur cher maire…
      Même chose pour les Lillois, par exemple, quoique leur mère, euh leur maire, la toujours sémillante M. Delors-Aubry-Brochen-etc, a l’astuce de planquer des dépenses lilloises dans le budget communauté urbaine.
      Pratique, hein, le cumul des mandats dont elle est officiellement, la pourfendeuse !

  7. NeverMore

    Et bien sûr, la structure produira les inévitables énormes potirons et les courgettes surdimensionnées qu’on se refile entre voisins parce que finalement, c’est pas des fraises parfumées, des tomates gouteuses, des haricots verts fondants, de tendres asperges …

    Et c’est aussi sûr que les jardins de cette mégalopole produisent sans subvention au moins 100 fois autant que la dite structure. Mais c’est aussi vrai que ce citadins sans conscience n’ont pas les moyens en temps et en personnel pour chasser les pucerons à la pince à épiler.

  8. vengeusemasquée

    Dans le même esprit, je vous propose la ville agricole de Montreuil-sous-Bois :
    http://www.montreuil.fr/environnement/les-murs-a-peches/

    Mon passage préféré :
    “Ce projet vise à l’implantation d’activités agricoles à vocation économique […], sociale […], de proximité […] ou pédagogiques […] et culturelle […].
    Pour ce faire, la Ville propose de classer 21 hectares en zone naturelle au PLU et une dizaine d’hectares constructibles réservés aux équipements nécessaires à ce projet.”

    Parce qu’il n’y a pas assez de terrains pour construire des immeubles et des équipements publics, on classe 21 hectares constructibles pour faire pousser des pèches aux oxydes de carbone. Et la ville ambitionne un projet rentable avec plein d’exportations dedans.
    TOUT-VA-BIEN.

  9. gnarf

    HS. Le Francais Romeo Langlois, kidnappe et blesse par les FARC, declare a sa liberation:

    “Je sais que les FARC veulent la paix”.
    FARC = Forces Armees Revolutionnaires de Colombie (Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia)

    Comme quoi meme une blessure par balles ne vient pas a bout d’un endoctrinement.

  10. paf

    question culture: d’ou vient la premiere utilisation du mot ‘croustifondant’
    Un porte-chaussette en cadeau au gagnant.

    1. gnarf

      Je me rappelle ca faisait gna gna gna, gna gna gna, c’est croustifondant! (gna gna gna etant la marque)…j’ai trouve la marque par Google…c’est pas juste donc je ne l’ecris pas.
      Un indice: c’est croustifondant.

      1. Namor

        Sans regarder sur Google : ce sont les gaufrettes Verkade !!
        La pub me faisait beaucoup marrer à l’époque.

  11. gnarf

    Pour qualifier ces gens qui recoltent du capital par voie de subventions, en faisant des projets qui justement tombent pile poil dans les cases pour decrocher un max de subventions (donnent bonne conscience aux bureaucrates, des inaugurations publiques aux politiques, une mediatisation)… je propose le terme sub-capitalistes.
    Le capital n’est pas une fin pour le capitaliste traditionnel, mais un moyen pour investir pour developper des choses, recolter un nouveau capital et recommencer le cycle.
    Pour le sub-capitaliste, sous-capitaliste ou capitaliste subventionne, le capital est le but final du projet et il n’y a aucun plan de creation de richesse (ni financiere ni autre).

    Et justment comme ils ne supportent pas le terme capitaliste, ca leur va vraiment comme un gant.

    1. paf

      oui, ca rentre dans la nouvelle definition du business par Abrasif: on plante des assoces et on recolte du pognon.
      Blague a part c’est une evolution tres interessante du Keynesianisme: les elites ayant au siecle dernier invente l’argent gratuit en sus de celui des taxes, la tendance naturelle est une transformation de la population active en population ‘activement associee’ qui se place la ou l’argent gratuit en solution se depose (au fond du bac a subventions).Je me demande a partir de quelle proportion on arrive au clash: pour l’instant j’ai l’impression qu’on assiste surtout a une internationalisation du modele Keynesien.
      Il y a bien un moment ou l’on va se retrouver avec des populations integralement improductives et une valeur de l’argent globalement en chute libre.

    2. gnarf

      Un capitaliste emploie son capital ou du capital emprunte pour demarrer une activite a 5 salaries, dans le but de la faire prosperer, de rembourser ses emprunts et gagner sa vie.
      Chez le subcapitaliste, ca fonctionne a l’envers. Le capital subventionne tombe d’abord, des le depart les sommes correspondent a ce qu’un capitaliste normal pourrait esperer d’une affaire tres rentable. On est deja a la fin du cycle habituel, c’est la recompense avant l’effort.
      Il faut ensuite justifier la reconduite des subventions. Les 5 salaries ne sont pas tellement la pour que l’affaire prospere, mais pour que la reconduite des subventions soit inevitable. En disant qu’il a cree de l’emploi et que le sort de 5 personnes est en jeu, le subcapitaliste tient un puissant levier.

  12. stanley

    > On se demande en effet pourquoi cette charmante >initiative aura reçu un tel soutien, unanime et financier.

    Le projet a été choisi sur concours, donc ton propos est tendancieux puisqu’il revient à contester les choix d’un jury. Non ?

    Mon propos porte sur le fait que c’est d’argent public dont il s’agit.

    Ils ont également reçu une subvention de 10 000 euros de la Fondation de France .
    Là aussi, pour obtenir la subvention, il faut présenter un projet et comme la Fondation de France est financée par dons et non par les impots. Rien à dire.

    Tant mieux pour cette partie là, mais ça ne change rien au reste du propos. Si notre fidèle Castro vit des dons, parfait. Le fait est qu’il vit majoritairement de l’impôt. Pas bien.

  13. zen aztec

    Putain le personnel de “chez Jeannot”!! ,et ce con de poussin qui me lâche pas le curseur

  14. Pandora

    Le meilleur passage : ” des bénévoles sous le régime du volontariat civique”
    On ne peut pas faire plus pompeux.

  15. Alex6

    De passage dans l’hexagone pour quelques semaines, l’esprit “écolocitoyensresponsables” me court déjà sérieusement sur le haricot…
    Comme une impression générale de “partage en vrille” qui ne demande qu’à se produire. Tiendra pas 5 ans de plus ce bordel.

    1. Paf

      vazy sois pas salaud, raconte nous!
      moi l’ete quand j’y suis je regarde le 20h sur tf1 avec delectation.
      Et j’hallucine sur les pubs pour les yaourts
      tous ces yaourts
      la france, l’autre pays du yaourt

  16. Ryou

    Puisque je ne sais pas vraiment ou posté mon commentaire:

    En cherchant bien on découvre de petites perles dans les médias ces jours ci à propos des législatives.

    (edit h16 : j’ai laissé le commentaire sur le précédent billet)

  17. chapka

    C’est vrai que tout ce qui est écolo rencontre trop de “sympathie” dans les médias et surtout auprès des autorités publiques qui distribuent des subventions en désordre! Maintenant, que peux-on y faire??

    1. Raynote

      Starve them, starve them all! Starve the monkeys!
      MONKEY = personne qui fait semblant d’être un Homme mais qui, en fait, n’en est pas un, mais seulement un singe, et qui vit en parasite de l’Homme.
      Cf. le livre “Starving the Monkeys” de Tom Baugh

  18. eco-tom

    Qu’est-ce qui est le plus dangereux ?

    – des petites assos écolos qui ont de buts louables et reçoivent pour cela quelques subventions publiques
    ou
    – des chercheurs dans le domaine de la santé dont les travaux (à but d’intèrêt général) sont massivement subventionnés….. par certains industriels du tabac ?

  19. vdf

    J’avais cru lire Fion sur Glande, mais on sussure dans mon oreillette que je dois changer de lunettes.

    Quoi qu’il en soit, un trou reste un trou. Mème vert.

  20. Sami

    Bonsoir, j’ai remarqué que parfois on retrouvé quelques voir beaucoup de paragraphes de vous ( tirés d’articles ou autres) sur des sites aussi diverses que JV.com etc mais pas sous le pseudo H16 ou hashtable dans des conversations.

    Est ce que c’est vous ? Ou c’est un imitateur ?

    1. Je ne suis inscrit que sur 1 seul forum, liberaux.org ; vous avez des exemples ?
      (ceci dit, mes textes sont fréquemment repris à droite à gauche, oui)

  21. nebukanetsar

    Ils ont même, du gratuit argent de la CAF, reçu.
    Pas grave, on refilera la note à la CADES, ce machin qui, au siècle dernier, devait initialement disparaître en 2013…

  22. Paul Pote

    Le statut fiscal des associations est vraiment cool , je suis responsable d’une assos avec 2 salariés ( salle de sport)donc activité commerciale, et je me suis rendu compte qu’on ne paye rien comme taxes : pas d’impôts sur les sociétés, pas de contribution économique territoriale, pas de csg rds, pas de tva , les locaux, chauffage, électricité sont fournis par la commune. Le pompon, c’est qu’une comptabilité agréée par un centre de gestion n’est pas obligatoire , un simple tableur suffit pour publier les comptes en Préfecture ! Il y a tellement de niches fiscales que ça donné des idées à bon nombre de petits malins, on voit des fermes éducatives associatives , aussi récemment j’ai rencontré un chef d’entreprise en maçonnerie associative, boite de plus de 10 salariés , non seulement il ne paye aucune taxe, mais en plus décroche régulièrement les marchés publics de sa commune , il peut sans problème casser les prix , et conserver une jolie marge pour payer son sympathique salaire , tout ça aux frais du non moins sympathique contribuable.

    Consternant.

    1. Joe

      Désolé d’arriver un peu après la bataille mais il y a aussi une combine intéressante pour d’autres visées. Vous créez une association entre amis (“Vroum Vroum du 94” par exemple) regroupant des passionnés de voitures à grosse cylindrée. Par un hasard malencontreux, ils se trouvent que ces mêmes amis (et vous même) faites don de vos cylindrés à cette charmante association pour qu’elle puisse organiser ses courses sur circuit un WE par an. Le reste du temps, les dites voitures sont laissées à la disposition des membres de l’association, afin qu’elles tournent un peu et ne s’encrassent pas.
      Étrangement, il apparait que les anciens propriétaires se retrouvent avec leur ancienne voiture. Mais vous conviendrez que ce n’est pas une règle et que rien ne peut être prouvé… Devenez ce qu’il advient des prunes pour excès de vitesse ? Elles sont payées rubis sur l’ongle mais le conducteur ne peut pas être identifié de manière certaine. Ainsi, on a inventé le permis sans point…

      Par ailleurs, quand vous souhaitez quitter l’association, vous avez la possibilité d’acheter l’un des véhicules à sa valeur comptable soit 0€ et étrangement, vous repartirez avec votre ancienne voiture. Le hasard fait bien les choses n’est il pas ?

  23. h1N1

    Aaaah, un peu de débat et de contre opinion ça fait du bien dans ce monde où on a tendance à tout repeindre en vert ces derniers temps. D’ailleurs en parlant de vert, attention il a tendance à un peu trop paraître sur vos posts…Serait-ce le vert malade d’avoir trop forcé sur les royal deluxe? Ou le joli vert jaloux? Pas bien.
    H16 qui est apparemment le pro de la facilité, subventions faciles,fric facile, bisous républicains faciles, a-t-il déjà mis les pieds sur un ecolieu-citoyen-solidarioresponsable? Je comprends qu’en regardant le monde à travers cette fabuleuse fenêtre qu’est wikipedia tout ça peut paraître légèrement pompeux et écologiquement chiant. Mais comme il le dit “Revenons sur terre” et voyons donc où est la facilité…Dans la parlotte virtuelle (qui soulage mais ne fait pas vraiment avancer le chmilblik hein) ou dans l’inclination des corps vers la terre (qui est basse mes amis sachez le) pour récolter non pas du fric (et non ça ne pousse pas, comme seraient tenté de le croire certains urbains) mais bien des tomates et des haricots. Alors oui parce que tout travail mérite salaire, il pleut des subventions Alleluïa! Mais l’avantage des sub c’est qu’elles ne permettent pas de s’acheter des grosses berlines, piscines et soirées bling bling (parce que les paysans s’en fouttent, ils sont cons ces paysans…)mais à continuer de courber l’échine et faire pousser de meilleurs légumes. Bon et à vous entendre le nuage subventionniste est resté québlo sur cet éco-lieu? mmmm..Où est donc passé le cumulonimbus PAC qui déverse des tonnes sur les cultures intensives pour produire à foison, tellement qu’un tiers des aliments produits dans les pays dit “riches” sont gaspillés.
    Je vous entends déjà hurler “calomnie, mensonges, mirage”!
    Let’s be serious, le génie de ces minis éco-lieux est de vouloir produire raisonnablement pour une population proche. A se multiplier comme ça, un peu comme le chiendent (pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, réflexe wiki 😉 on pourrait bien réussir un pari fou: créer pour tous, sans surplus et de qualité. Longue vie aux subventions!

    1. Calvin

      Il est temps d’utiliser le Décodothron ((C)H16 – http://h16free.com/2012/04/24/14781-nous-pipoconomistes-soutenons-hollande).

      Voici la traduction exacte.

      h1N1 a dit :
      H16, dois-je rappeler que c’est plié, qu’il n’y a plus de débat possible ? Le climat change, la Terre se meurt, vive, donc, l’écologie militante et responsable.
      Tous ceux qui ne pensent pas ainsi sont des fous.
      Vous, le libéral apatride, vomissez sur les subventions, alors que vous oubliez que c’est de l’argent gratuit. C’est odieux de faire croire aux gens que ces subventions sont pris dans la poche des contribuables, puisque l’impôt est et doit rester un acte citoyen.
      Le but n’est pas de payer les paresseux, mais de faire ce que fait la PAC, non pas auprès des agriculteurs classiques, mais auprès des gentils citoyens qui, au lieu de vivre dans les villes sales et monstrueuses, font le choix du mieux produire, du mieux vivre et du mieux manger.
      Des valeurs sans prix, donc que l’on peut financer sans regarder la dépense.
      Ne croyez pas que ces gens font cela pour en vivre, mais dans le but philanthropique de pousser les gens, les autres (les méchants citadins), à changer leur comportement. Aujourd’hui, nous employons la méthode douce des subventions. Soyez heureux. La prochaine étape, sera celle de la répression sanglante. On vous aura prévenu…
      Vive la République, Vive la Subvention, Vive la Dette.

      Voilà H16, c’est plus bien mieux écrit !!!

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