Ce krach obligataire que Hollande ne verra pas venir

Certains observateurs attentifs auront noté que, depuis quelques temps, les pays émergents achètent à tour de bras tout ce qui s’offre plus ou moins facilement à leur convoitise. Comme on va le voir, les exemples se multiplient d’investissements étrangers en terres européennes ou américaines et, d’achats millionnaires en prises de participation conséquentes, un autre monde est en train d’apparaître. Et, pendant que Flamby rote des petites phrases creuses à la télé, se prépare très vraisemblablement un joli krach obligataire à côté duquel la moiteur des dessous de bras au plus fort de la crise de 2009 pourrait bien paraître printanière.

Oui, je vais un peu vite en besogne mais cependant, tout est logique.

En effet, il n’y a guère besoin d’efforts énormes pour découvrir que les pays dits émergents investissent maintenant de plus en plus dans les pays dits développés (pour ne pas dire émergés avant de couler). Récemment, les achats du Qatar en France ont fait, plusieurs fois, les gros titres des journaux tant on pouvait sentir la fibre nationale de nos minustres s’agiter à l’idée de perdre des sources faciles de dessous de table. Et en plus, on ne parle pas ici de quelques prises de participations dans d’obscures sociétés de second rang, mais bien de dix milliards d’euros… pour le moment.

Pour le moment parce que lorsqu’on sait que les Qataris se rapprochent des banques d’affaires pour mieux contrôler leurs avoirs et étendre leurs participations, on comprend que ces investissements français font partie d’une stratégie globale.

Stratégie globale qu’on retrouve pour d’autres émirats (Dubaï par exemple), pour la Chine, la Russie ou encore le Brésil et qui peut se résumer à une frénésie discrète mais bien réelle d’achats en tous genres, et un intérêt accru des banques d’affaires sur place pour motiver de nouveaux riches clients à diversifier leurs portefeuilles.

Tout ceci n’est évidemment pas fortuit.

Historiquement, lorsqu’un pays se développe, ses citoyens qui parviennent à une nouvelle richesse investissent d’abord dans les avoirs les moins risqués dont l’art, l’or et … les devises et bons d’états de pays étrangers solides. Et, au fur et à mesure que le pays se stabilise dans sa nouvelle situation, les investissements se modifient en laissant progressivement les bons d’état pour accéder aux domaines plus risqués (actions d’entreprises étrangères, par exemple).

Si l’on transpose à la situation courante, on observe le même phénomène avec un élément supplémentaire : la taille des pays qui émergent de la pauvreté est absolument gigantesque d’une part, et d’autre part, l’accroissement des investissements dans les pays étrangers est, véritablement, exponentielle. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un oeil rapide aux graphiques ci-dessous (issus de la Banque Mondiale). Le premier montre l’ampleur des investissements étrangers vers les pays de l’OCDE.

Le second, ci-dessous, permet d’apprécier la répartition nord/sud des investissements effectués, ce qui permet de voir que non seulement, les pays émergents investissent de plus en plus vers les autres pays, mais aussi de plus en plus vers eux-mêmes, ce qui donne une bonne idée de la quantité de richesse qu’ils ont su dégager.

Tout ceci est bel et bien bon, mais comment en vient-on à claquer la boîte à sucette de ce pauvre Hollande qui ne l’avait pas vue venir (mais la mérite largement quand même) ? De façon fort simple, à mesure que les fortunes de ces pays grossissent, petit à petit, les bons d’états deviennent moins intéressants.

D’une part, l’accumulation des réserves de change par les banques centrales, ça va bien cinq minutes, mais avec les petits mouvements sur les monnaies actuellement, on comprend que certains aient des sueurs froides et décident de ré-allouer leurs avoirs (les Chinois n’étant pas les plus mal placés en l’occurrence). D’autre part, les manipulations grossières des taux par les principales économies du monde (Américains, Anglais et zone euro) ont permis de conserver des taux longs historiquement bas, ce qui était bien pour eux, mais moins pour les investisseurs étrangers qui commencent à trouver peu rentable ces investissements d’autant que leur sûreté s’effrite au fur et à mesure que les banquiers font buzzer les Epsons.

À tel point que, par exemple, la nervosité se lit dans les déclarations du patron de la Banque d’Angleterre, qui comprend bien qu’il faudrait arrêter de croire qu’on pourra imprimer la dette jusqu’à son évaporation mais qu’on oblige plus ou moins ouvertement à continuer…

Concrètement, pour les pays émergents, les obligations d’État n’offrent plus un rapport sûreté / rendement suffisant.

Et double effet kiss-cool, l’arrivée de ces fonds de plus en plus importants dans des banques européennes permettent à ces établissements parfois mal en point de mieux respecter leurs différents ratios imposés par Bâle III, qui ont d’ailleurs d’autant plus de facilité à le faire actuellement qu’elles ont été légalement tenues de se gaver d’obligations d’état précédemment.

En résumé, nous sommes à un tournant : dans les prochains mois tout au plus, les bons d’États auront de plus en plus de mal à trouver preneur. Les Russes, les Chinois, les Indiens et les Brésiliens sont peut-être en voie de développement mais certainement pas stupides et ont compris que les papiers décorés qu’on leur envoie ne sont que ça, des papiers décorés. D’un autre côté, les établissements bancaires (les moins stupides d’entre eux, en tout cas) ont eux aussi compris l’intérêt qu’il y avait à ne pas surcharger leur barque de ces obligations et à se concentrer, une fois les ratios légaux atteints, dans d’autres investissements plus lucratifs.

Autrement dit, pour attirer le chaland, les États vont devoir augmenter leurs taux ou diminuer leurs émissions de dette.

hollande humideParallèlement, tant le budget de 2013 présenté par l’équipe de branleurs de Bercy que les promesses électorales du boulet fromager concourent l’un comme les autres à démontrer l’impéritie totale des dirigeants français. Lorsque l’étau financier va se refermer et les taux remonter franchement, attendez vous à supporter tout l’arsenal des rodomontades et pleurnichements pathétiques des frétillants crétins qui nous gouvernent, avec des discours à base de méchante finance qui met le pays à genoux (avec un petit “c’est parce qu’on est de gauche que la finance nous fait ça, à nous, le sel de la terre”), montrant leur parfaite méconnaissance des mécanismes en jeu.

Bien sûr, à ce moment là, il serait de bonne guerre de dire “C’est bien fait !” car ils l’auront bien mérité. Mais malheureusement, dans cette histoire, ce seront toujours les mêmes qui vont trinquer et les responsables, les socialauds, s’en tireront avec une pirouette.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires102

  1. Elphyr

    J’ai toujours trouvé les pays du “Nord” présomptueux et imbus d’eux-mêmes et sûrs d’eux. C’est un juste retour à la réalité, peut-être allons-nous comprendre à quel point nous vivons au-dessus de nos moyens.

    Je suis pas convaincu que les socialauds s’en tireront. Ni eux, ni les communistes, ni les syndicats. Les gens sont peut être facilement manipulables mais ce ne sont pas des aveugles : on a pu faire avaler 2009 comme “la crise de la finance” (…des dettes publiques), cette fois y’aura pas de boucs émissaire, de suprimes ou de trader mégalo.
    Ce sera la République face à son bilan. Et le bilan l’emportera.

    Pas de fausse joie, ca se finira mal (Le Pen 2017 !). A force d’éculer les antiliberaux et les protectionnistes, les francais se rendront compte p’tet un jour que ca ne marche pas et se tourneront vers les liberaux (on peut rêver).

  2. Aristarque

    Un de ces nouveaux riches finira bien par penser que l’Elysée constitue un écrin parisien parfait pour sa splendeur et nous l’achètera puisqu’il sera en vente pour le maintien, un instant de plus, de l’Etat Providence…

    1. Deres

      Effectivement, je pense que ce serait la mesure populiste symbolique ultime! Déjà qu’il le fait visiter les jardins de l’Elysée gratuitement une fois par mois. Au passage, cela doit encore coûter un bras au contribuable en frais de sécurité, d’organisation et d’heures supplémentaires payées double le dimanche … Vous pensez que l’on peut réserver des sièges Paris-Tulle dans Air Mollande One ?

      1. skunker

        Le populisme c’est de ne pas le vendre.
        Tu râles à propos de frais de sécurité pour quelques visiteurs, moi je me demande combien coûte une tâche de café sur un tapis du salon doré ?
        Sans les caser dans un taudis, on pourrait peut-être les installer dans des locaux qui ne nous coûtent pas non plus 20 millions par an et laisser le patrimoine français à disposition des français.

        1. Deres

          Les frais de sécurité doivent être hors-norme pour un endroit pareil … Appareil à rayon X, comptage des visiteurs, surveillance par caméras, … Au final, pour faire dans le symbole de normalité, on dilapide encore notre argent sans compter.

  3. Pod

    Chouette billet (si j’ose dire vu le(s) tableau(x)…
    Lorsque vous voyagez un peu (je parlerai surtout de l’Asie que je commence à connaître), rien ne s’arrête jamais, le 24/7 perpétuel. Pas étonnant que ces économies dites émergentes regroupant quelques milliards d’individus s’en sortent bien : ça bosse tout le temps. Alors voui, humainement, c’est parfois plutôt schlague, assez moyen niveau confort et bien moins bisous en Zackisociaux qu’en Socialie-et-ses-petits-amis mais c’est aussi une progression à moyen-terme pour un paquet de monde (les trolls gauchistes hurleront mais la caravane passera toudmêm’).
    Certes ça prendra du temps avec des larmes peut être un peu de sang, mais cela inversera probablement les blocs dominants/dominés à horizon 25/50 ans.
    Un peu de prospective : entre temps, une partie de l’Europe et en particulier la France, sera devenue un Club Med avec chambres d’hôtes à petits prix et petits jardins très au goût d’une clientèle venue d’extrême-orient (ceci m’avait été décrit par une personnalité du monde des affaires à Singapour). Holandie et Absurdistan à 35h seront totalement oubliés, les communistes disparus à l’image de la variole, et tout ceci sera peut être censuré dans les livres d’histoire d’une certaine Résistance qui timidement, tentera de contrer le méchant impérialisme chinois ou Indien (des yeux hagards… comment en sommes-nous arrivés là ? comment avons-nous laissé faire ?) Quant aux Emiratis, ils auront converti les pépètes de feu le pétrole en holdings industrialo-hôtelier très très très haut de gamme avec suite impériale privée ultra-kitsch à 50’000 la nuit au sommet de la tour Burj El Eiffel dont ils auront doublé la hauteur.
    Perso, je vais très vite m’investir dans les chambres d’hôtes : et vous ?
    ‘)

    1. cherea

      vous nous décrivez la France de 2030 telle que l’imagine Houellebecq dans la carte et le territoire. Personnellement, j’ai une vision un poil plus optimiste, j’imagine un gros bordel au Moyen Orient, type guerre et conséquemment le gel des avoirs des Qataris voire leur confiscation (bon je rêve un peu…), un peu comme les avoirs de Khadafi avaient été gelés…mais bon c’est vrai les dirigeants français et européens manquent de couilles pour faire cela.

      1. Pseudodopode

        “gros bordel au Moyen Orient”…

        d’autant plus que le jeu de certains de ces pays est plus que trouble

        http://www.atlantico.fr/decryptage/qatar-est-en-train-aider-islamistes-au-nord-mali-comme-fait-en-libye-ou-en-syrie-frederic-pichon-526538.html?page=0,1&goback=.gde_2716935_member_182183664

        du reste j’ai du mal à croire que les services de renseignements nord-atlantistes soient à ce point aveugles…

        entre un qatar “smart power”, un Iran et un Israel nucléarisés, la gabegie économique n’est sans doute pas le seul mal que nous devons craindre…

    1. Nocte

      Et que dire d’un président de la République qui balance une conférence de presse à 17:00 en pleine semaine pour un bilan 6 mois après son élection…

      Sinon, concernant le billet, il est flippant… bien écrit (comme d’hab’) mais flippant (pour ma part, je vois bien les européens d’origine latine devenir l’atelier du monde d’ici à 30 ans… ceux du Nord auront quitté le navire bien avant)

      1. Deres

        C’est logique. Sarko faisait ses apparitions le soir. Donc Mollande doit faire différemment. C’est le seul point de son programme qu’il respecte réellement : se distinguer à tout pris en apparence de son “méchant” prédécesseur !

    2. vdf

      Normal que les journalistes trouvent leur président gentil : ce n’est pas Madelin qui leur assurerait de confortables subventions.

  4. NoName

    Bon billet H16, du moins, il me semble…

    Définitivement, si je comprends l’idée générale, j’ai du mal à intégrer les petites subtilités économiques de tous ça tant cela reste opaque à mes yeux =/

    1. Yrreiht

      Bah en clair les émergents travaillent, donc s’enrichissent, et veulent du rendement pour leurs placements.

      Donc les emprunts d’état à 0,1% ils n’en veulent plus même s’ils sont dit plus sûrs.

      Et pour placer quand même nos emprunts vu que l’on continuera à s’endetter il faudra augmenter le rendement, ce qui nous sera fatal…

      1. dede

        Oui, tout est dit dans “les États vont devoir augmenter leurs taux ou diminuer leurs émissions de dette”

        Et si ils augmentent les taux, vu qu’ils empruntent pour payer les interets, ca va augmenter la dette… jusqu’au jour ou il faudra augmenter les taux un peu plus, ce qui risque d’augmenter la dette egalement, etc…

        Ce qui est bien, c’est que l’on a l’exemple de la Grece pour illustrer

        1. dede

          J’ai oublie d’enlever mes moufles pour le copier/coller, le debut de la phrase aide a comprendre :
          “Autrement dit, pour attirer le chaland, les États vont devoir augmenter leurs taux ou diminuer leurs émissions de dette.”

        2. Aristarque

          En grandeur nature, l’exemple de la Grèce (malheureusement)
          Pas sous forme d’élucubrations de journalistes cocaïnomanes (re-malheureusement)

      2. Aristarque

        Tout à l’heure, Mimolette osait présenter ces taux bas auxquels la France peut emprunter pour assurer ses fins de mois comme le résultat de sa présence à l’Elysée et de sa politique suivie depuis six mois.
        Rappelons qu’officiellement, on travaille à réduire drastiquement les déficits…

  5. Jesrad

    Les pays émergents anticipent la fin de la déflation en achetant à tour de bras ? Ou plus prosaïquement et plus probablement, la déflation de ces dernières années a stimulé leur appétit d’achat ?

    Tant mieux, qu’au mieux les actifs de nos contrées soient dans des mains solvables. Tout ce qui peut éviter des nationalisations sauvages (à l’argentine ou à la vénézuélienne) futures, ou au contraire des privatisations de dernier recours pour prolonger l’agonie-providence, est bon à prendre.

    1. “la déflation de ces dernières années a stimulé leur appétit d’achat ?” Oui. Encore plus simplement : le bon d’état rapporte 2% au mieux, quelques ronds dans des boîtes d’avenir et dans des pays solides rapportent 4, 5, 10%… L’affaire est pliée.

  6. daredevil2007

    Comme vous le dites souvent, Hash : CPEF 😉

    Au fait, ne manque-t-il pas un “a” ici : “En effet, il n’y guère besoin d’efforts énormes pour découvrir” ?

  7. eheime

    Un billet dont le theme est vraiment interessant. Et certainement au coeur des reflexions de pas mal d’entre nous.
    Pour les taux bas, en plus de ce qui est dit par H16, on sait aussi qu’une bonne partie de leur faiblesse tient au caractère “valeur refuge” de la France, en raison de voisins qui font peur. On sait aussi que la Suisse qui ne sait plus comment écouler ses euros achete des bons pour limiter la hausse du Franc. Imaginons un instant qu’à force de sacrifices la situation se stabilise un peu en Espagne et en Italie (surtout en Italie) et nous perdrions notre caractere de “refuge” (dont on se demande bien deja sur quoi il repose en réalité si on est objectif).
    Ceci ajouté à ce que H16 écrit .. oui, au moins sur du court terme, on peut craindre un effet “lame de fond” qui pourrait tout emporter.
    Donc on peut affirmer, presqu’à coup sûr, que les taux ne vont pas rester bas tres longtemps. D’ailleurs, ça ne correspond pas à la réalité economique de la France. Or on sait que les marchés se trompent souvent mais jamais indefiniment.
    Maintenant les réactions possibles :
    A court terme la BCE ne pourra pas tout racheter et maintenir les taux tres bas. Tous les voisins hurleraient, à commencer par les pigs qui dénonceraient l’injustice alors qu’eux mêmes ont payé le prix cher.
    A long terme en revanche je pense que la BCE imprimera. Je n’étend pas mon raisonnement ici pour ne pas raser tout le monde.

  8. Pandora

    Pour les investissements Qatari, il ne faut pas oublier que ce pays bénéficie d’une “niche fiscale” (il est moins puni que nous qui payons docilement nos impôts).

    La hausse des taux d’emprunt français est d’autant plus probable que les allemands ont lancé l’attaque ce week-end : Le gouvernement allemand aurait demandé à son Comité d’Expertise Economique un rapport sur les réformes à préparer en France. Cette rumeur a été démentie mais elle a donné le signal aux spéculateurs qu’ils pouvaient s’attaquer à la France.

    1. Fergunil

      Pour les Qatari, c’est plus qu’une niche fiscale, c’est une exonération complète durant 5 ans.
      Si j’avais le droit de me payer un palace parisien sans payer le moindre euro de taxe, je suis convaincu d’être capable de trouver des gens qui me prêterons les fonds.
      C’est le problème de la France et des pays du tiers monde : ce n’est pas le manque d’argent qui empêche les gens d’investir, c’est les taxes et barrières administratives.

      1. Pod

        Ajoutez la corruption politique et le capitalisme oligarchique de connivence, puisque vous évoquez les pays en voie d’appauvrissement.

  9. axel

    Excellent comme d’habitude mais toujours aussi flippant. Je me pose surtout la question de savoir ce qu’il se passera au moment du crack:
    L’état emprunte plus cher et doit donc se serrer la ceinture puisque les impôts sont déjà au taquet -> privatisations, réforme de la sécu etc -> c’est tout bon
    Les prêts immobiliers vont augmenter mécaniquement -> la bulle immo va exploser et re-solvabiliser les français qui mettaient la majeure partie de leurs économies dans leur logement -> c’est tout bon.
    Si en plus on considère que les politiques en place auront perdu toute crédibilité, demain sera forcément meilleur.

    nb: la “boite à sucette” de Hollande c’est sa femme, c’est ça?

    1. Brice

      Vous me paraissez bien optimiste. L’État, c’est comme le Titanic : pour éviter l’iceberg, il faut suffisamment à l’avance renverser le gouvernail. Sinon, la planche à billet, donc notre épargne, servira d’amortisseur, ce qui prolongera l’agonie du pays…

      1. eheime

        meme vision que vous Brice.

        Avant privatisation et reformes il faudra faire la peau aux riches, donc fuites de capitaux, ruines, puis ensuite chomage et non paiement des zakisossios et des salaires des fonks. A ce moment le gouvernement aura les moyens de negocier et pourra s’attaquer aux reformes.

        Sur la baisse des prix de l’immo, baisse des salaires (qui effectivement fera baisser les prix en conséquence) et fuite des promoteurs n’augmenteront pas l’aisance d’achat des acquéreurs ni ne créeront de nouveaux logements. Au contraire, tout va etre encore plus figé. Vous avez entendu parler d’un boom des ventes immo en Grece ?

        1. Aristarque

          Et je pense qu’au passage, beaucoup vont découvrir qu’ils sont riches, ce qu’ils ne s’imaginaient pas une seconde précédemment…

    2. Stéphane

      Ca va être moins rigolo.

      L’état emprunte plus cher et doit donc se serrer la ceinture puisque les impôts sont déjà au taquet -> impôts encore plus au taquet, réquisition, procès publics contre les ennemis du peuple, exit tax, barbelés aux frontières, “la France tu l’aimes ou tu la quittes mais alors nous on garde tes affaires”.

      Les prêts immobiliers vont augmenter mécaniquement -> la bulle immo va exploser->les propriétaires sont ruinés, les banques aussi (=nouveaux impôts). Vague de suicide, émeutes, récession, chômage, lois anti-expulsions finissant de ruiner une population lessivée qui n’a plus les moyens d’acheter le moindre appartement, fut-il à moitié prix. Réquisition des logements abandonnés / vacants selon la proximité au pouvoir…

      Ca va être rock’n roll. Pas tout bon.

    3. Raynote

      Autre scénario possible: le prix de l’immobilier s’effondre, donc les gens qui ont acheté très cher leur logement se retrouvent très appauvris (s’ils ont besoin, pour une raison ou une autre, de le revendre), et parallèlement le prix des biens courants explose (pour diverses raisons), donc ils sont doublement appauvris.

  10. Le Gnome

    Moody’s étudie la note de la France. Je crois que si celle-ci est dégradée, ce qui serait logique, les ennuis vont commencer.

    1. harrisburg

      ” Moody’s étudie la note de la France. Je crois que si celle-ci est dégradée, ce qui serait logique, les ennuis vont commencer.”

      Arrêtons le cinema avec scenario catastrophe !.
      Le problème se limite à la Grèce (point barre)

      Gttp://www.capital.fr/a-la-une/actualites/la-france-n-est-pas-l-homme-malade-de-l-europe-declare-schaeuble-787368

        1. Pandora

          Le cinéma catastrophe est déjà là : Schaüble fait cette déclaration dans le cadre d’un scénario déjà éprouvé (Grèce, Italie, Espagne) d’attaque massive sur la dette française.

        2. Sansintérêt

          Comment la France pourrait-elle être en danger alors que Président lui même a déclaré que le pire était déjà passé ?!

          Heu…

      1. Stéphane

        “Arrêtons le cinema avec scenario catastrophe !.
        Le problème se limite à la Grèce (point barre)”

        Ahahaha! On parie? Vous mettez combien sur la table?

        1. harrisburg

          Il n’y aura pas d’attaque massive comme vous dites.
          car il n’y a pas d’attaquants puisqu’il n’y a pas d’intèrets à attaquer sauf à se prendre un gros revers en retour.
          Et comme le système capitaliste a horreur de l’incertitude.

          1. Il n’y aura pas besoin “d’attaque”. Il y aura simplement désaffection. Il n’y a pas d’attaque contre Peugeot ou Renault. Simplement, les gens ont compris qu’il valait mieux acheter ailleurs.

            Le résultat est le même : des trous puis la faillite.

    2. eheime

      @ le gnome
      Z’avez pas l’impression qu’ils ont déjà un peu commencé les ennuis ? Je sais bien que depuis l’election de Hollande tout va bien, mais quand meme, j’entend souvent des mots comme “reports de contrats”, “attente”, “difficulté à trouver un travail”, “je suis dans le rouge”…

      1. Le Gnome

        Oh, que si, c’est plus dur pour tout le monde, mais l’Etat et ses fonctionnaires ne sont pas réellement touchés. Si les taux grimpent, et ils grimperont, ils vont aussi se retrouver dans la mouscaille sans savoir que faire avec des impôts qui sont quasiment au taquet, des possibilités d’emprunt quasi nulle et tutti-quanti.

        Le jour où Mosco va annoncer un coup de rabot sur les traitements des fonctionnaires et sur les retraites, une diminution des soussous pour les collectivités locales, on va avoir une explosion qui fera passer la guerre entre Armagnacs et Bourguignons pour une aimable bluette.

        C’est dire mon optimisme.

        1. Sansintérêt

          N’est-il pas curieux que les baby-boomers ne touchent pas entièrement les retraites que les générations suivantes payerons pourtant double ? Le socialisme a vraiment fait de l’escroquerie un art. Et en France, on adorent les zartistes !

        2. hussardbleu

          Tout homme étant une guerre civile, je suis Bourguignon avec un quart Armagnac (du côté de Vic Fezensac) ce qui me permet de penser que Mosco qui connaît le sort réservé à Laval (à qui jamais ne fut pardonné d’avoir réduit le salaire des fonctionnaires, tout ancien avocat de la CGT qu’il était) ne se risquera pas à ce petit jeu…
          Pour arriver aux solutions de désespoir, il faudra toucher le fond, pour de bon, mais ce ne sera pas avec ce gouvernement….

  11. Pascale

    Pourtant, à lire les commentaires de nos écolo-gauchistes chouineurs et égalitaristes, le fossé entre les riches et les pauvres ne cesserait de se creuser ! Les pays pauvres deviendraient de plus en plus pauvres et les pays riches de plus en plus riches.

    1. ph11

      Pour un socialaud, “la richesse, c’est la pauvreté”. Ce qui explique finalement bien des choses, notamment les politiques keynésiennes…

      1. Sansintérêt

        Orwell ne pouvait pas savoir que 1984 serait prit pour une apologie. Parait-il que malgré son interdiction, beaucoup de dirigeants soviétiques en possédait un exemplaire. Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour discréditer un des seuls régimes qui ait eu le courage de défendre les plus pauvres ! (contre eux-mêmes, bien entendu)

  12. BA

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra donner le chiffre exact de la facture grecque pour les contribuables français.

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra dire aux Français combien de dizaines de milliards d’euros ils vont devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce.

    Mardi 7 août 2012 :

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    1. eheime

      Ceux qui disaient que l’Europe était tortionnaire avec la Grece, quand ils vont enfin réaliser que c’est au contraire l’Europe qui la finance à grands frais, ce qui explique le gain de niveau de vie enorme qu’ils ont gagné, et que derriere c’est nous qui paie (ce que les allemands ont compris depuis un moment – ils sont definitivement moins stupides), on va moins les entendre quand ils réaliseront le cout de la facture.

    2. max

      La BCE a 200 milliards de dette grecque, quand il y aura défaut, ben le contribuable devra mettre la main à la poche pour renflouer la BCE. Ou alors plus de BCE et plus d’Euro.

      1. eheime

        Defaut ou pas, peu importe, ce qui est sûr c’est que la mise à disposition des fonds est déjà actée depuis longtemps. Les fonds ont été prêtés et il y a un défaut de fait. Après qu’on solde le truc en prenant acte de l’inflation déjà générée ou qu’on s’y refuse en constatant le défaut, en payant derriere et en acceptant la déflation qui en suivra, en définitive dans tous les cas, on aura payé. (on = nous les européens + les etrangers creanciers).

  13. MIA

    Au risque de passer pour un idiot…

    1)Qu’est ce qui empêche la France d’utiliser la CDC ou la nouvelle BPI pour racheter des masses de bons pour maintenir les taux bas?

    2)Si la France voit ses taux monter trop rapidement, Draghi interviendra (OMT) quitte à s’asseoir définitivement sur les traités.

    3)Même si le marché obligataire européen est très internationalisé, certains souligneront que les français épargnent énormement et peuvent donc financer leur propre dette comme les Japonais le font avec leur Banque Postale.

    Bref, tout ça pour dire que je pense que notre chute viendra davantage de l’emballement interne de notre dette publique et non d’une “attaque” obligataire.

    Au plaisir de lire vos réponses…

    1. 1) ca va se voir. Ca s’appelle création monétaire. Outre l’interdiction théorique au niveau des traités, ça entraînerait une dévaluation immédiate des bons français et de l’euro. Katastrophe.
      2) plus de traité = faillite ou “bye bye remboursement”. La confiance s’évapore, fin des jeux.
      3) et on fait comment ensuite ? Confiscation ? D’une part, ça ne marchera pas pour la totalité de la dette, et d’autre part, c’est un fusil à un coup. Une fois l’épargne évaporée, bonjour l’état du pays ensuite. Si les réformes structurelles n’ont pas été faites ou décidées, on se retrouve dans un caca noir de noir l’année d’après. Ca fait cher les 12 mois d’oeil du cyclone.

      Ce qui va se passer semble à peu près balisé : les taux vont monter, les états vont s’étrangler doucement. Certains feront les réformes et s’en sortiront, avec du sang et des larmes. D’autres, comme la France, s’écrouleront doucement, se tiermondiseront et ce sera fini de la belle époque franchouille. On peut imaginer une disparition de l’euro ou pas, c’est sans grande importance dans le schéma global. Et il n’y a pas besoin d’un effondrement dramatique avec des émeutes et tout ça. Une tesselation rapide de l’économie implique un appauvrissement général du pays, avec un résultat type RDA, mais il n’y aura probablement pas de grand soir.

      1. MIA

        On est bien d’accord sur le futur de la France.

        Mais l’article porte sur la dégradation du taux obligataire. Si on suppose que le déficit français s’établissait à 164 milliards d’euros en 2012. Sachant que les étrangers en financent 60%. Cela représente 98 milliards, et la part des pays émergents doit être encore plus réduite. Même s’il y a une baisse de la demande, je pense que la CDC ou la BPI peut largement financer une dizaine de milliards (par effet levier ou autre) pour compenser la baisse et freiner la hausse des taux. L’Etat espagnol a eu un prêt de la loterie nationale, elle même financée par le marché!!! Je ne sous-estime pas l’imagination de nos parasites préférés.

        http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-cantabrie-devient-la-neuvieme-region-espagnole-a-demander-une-aide-financiere_355452.html

        Je pense qu’on doit davantage s’inquiéter de la dégradation des notes qui pousserait les grandes banques à se débarasser d’une partie de leur BTF/OAT pour respecter les critères de Bâle III.

      2. Jean Erbenger

        Effectivement, cela risque d’être un effondrement “gentil”, dans la guimauve et les bons sentiments, un effondrement “citoyen”, “paritaire” et surtout “solidaire”… Ce qui n’empêcherait pas quelques échauffourées à la suite de fermeture temporaires des banques et la confiscation de l’épargne de la population sous couvert d’être remboursé “plus tard”, en monnaie de singe. Un peu comme en Argentine il y a douze ans : cela s’appelait le “corralito”.
        Cela vient et il faudra lui trouver un nom à la française. Nous pourrions ouvrir un concours.

    2. Brice

      Le terme “attaque” est truqué. Il sous-entend que des traders (par nature méchants) se font un malin plaisir de nuire à l’État (par nature gentil) en l’empêchant d’emprunter à taux bas.

      Quant à se rassurer en disant que les français ont de l’épargne, c’est considérer 1) que l’épargne des français appartient à l’État (!) et 2) que cette épargne est utile lorsqu’elle est investie dans des obligations d’État. Or si l’État siphonne toute l’épargne, que restera-t-il pour les entreprises pour financer leurs investissements ? Par la fiscalité, l’épargne dans ce pays est orientée vers ce qui est public, donc improductif. Voilà pourquoi la croissance ne cesse de diminuer depuis 30 ans.

      1. Pandora

        +1
        L’assurance-vie, placement préféré des français comprend déjà une majorité de dette d’État, placement sûr mais stérile pour la création de richesse.

        1. Raoul

          Assurance-vie placement préféré des français pour pouvoir léguer son capital sans se le faire amputer de presque la moitié.

  14. Margot

    Ne pas oublier non plus les effets facilitateurs comme les fonds d’investissement, hedge funds qui ont déjà parié sur le défaut de la France, et qui attendent patiemment… mais sauront dénouer leurs positions le moment venu. Comme en 2008 avec les CDO et supbprime, certains fonds avaient des positions dès 2005… Cela laisse rêveur.

  15. John Bigballs

    L’article montre bien que pendant qu’on se chamaille avec des peut-on doit-on faut-il et des questions de consciences, d’autres agissent.

    “attendez vous à supporter tout l’arsenal des rodomontades et pleurnichements pathétiques des frétillants crétins qui nous gouvernent, avec des discours à base de méchante finance qui met le pays à genoux ”

    Evidement ça sera toujours la faute de quelqu’un d’autre : la faute au riche, au puissant, à la mondialisation sauvage…à l’entrepreneur, au possédant.
    Variante possible : l’islamisation.

    L’Etat, le pouvoir a tellement le réflexe de déflecter la vindicte populaire sur un autre groupe…
    Le besoin de trouver des “bêtes immondes” à montrer au peuple ne pourra que s’accentuer.

    La place est tellement bonne et tant de gens en profitent que ça ne peut pas être autrement.
    Tous ces dinosaures vont continuer à s’agripper à leur survie, jusqu’à ce que le pays explose d’une façon vraiment trop spectaculaire pour être démentie ou adoucie.

    Et l’après ? Même pas sûr qu’on sera capables de repartir sur de meilleurs bases, tant notre culture baigne depuis longtemps dans l’étatisme. D’ailleurs reste-t-il un “on” ?
    C’est aussi ça la force du socialisme (de droite comme de gauche) je pense : plus on appauvrit une population, plus on diminue sa capacité de discernement aussi.

    L’humain élévé en cage et nourri au pain sec et à l’eau est tout juste capable de rêver d’une soupe.

    Les “irréductibles gaulois” ayant déjà sérieusement commencé à décamper. Sauve qui peut !

    1. Emma

      Excellente intervention. J’applaudis à : “L’humain élevé en cage et nourri au pain sec et à l’eau est tout juste capable de rêver d’une soupe.”
      Ce qu’il y a de bien chez H16 c’est qu’il ne se contente pas d’être bon, il suscite le talent de ses commentateurs.

  16. Pascale

    Il ne le verra pas venir ce krach, car pour le moment il se frotte les mains avec les taux bas, presque négatifs.

  17. Martin T

    Trois petits billets très instructifs sur la France et la situation éco:

    l’un d’un ami travaillant dans l’Asset Management et postant via un pseudo des billets macro:

    http://www.huffingtonpost.fr/jean-maxime/taux-demprunts-francais-limportant-ce-nest-pas-la-chute-cest-latterrissage_b_1700973.html

    l’autre reproduisant l’analyse de mes amis de Rcube Global Macro sur le spread OAT contre BUND:
    http://macronomy.blogspot.com/2012/08/france-playing-nonchalance-oat-bund.html

    enin un moins récent:
    http://macronomy.blogspot.com/2012/04/markets-update-credit-frances-grand.html

    France, la grande illusion, écrit en Avril cet année spécifique à la situation française avec le concours de Rcube.

    Cordialement,

    M.

  18. NOURATIN

    Je ne sais pas si Culbuto le voit venir ou pas mais il devait sentir confusément quelque chose lorsqu’il a déclaré que
    “la finance c’est l’ennemi”.
    En tout cas, si ce que vous dites se vérifie, c’est nous qui allons le sentir profond.

  19. Galuel

    Ces “mécanismes” dépendent directement des règles du jeu auquel on accepte ou pas de jouer.

    Or tout jeu n’a pas des règles définies de façon éternelles. A tout moment les joueurs peuvent décider de les changer totalement, en partie, voire tout simplement d’aller jouer à autre chose.

    Penser donc que ce qui va arriver ne serait qu’une application de règles intangibles quant à la nature et l’évolution de ce que signifie “monnaie” est un rien limité comme approche.

    Il existe en effet bien d’autres façons de transformer la nature même d’un code que celle qui consiste à croire qu’il doive se plier à des impératifs que l’on croit faussement indépassables.

    On peut dépasser le code monétaire tout comme une révolution scientifique dépasse ce que l’on croyait immuable de toute éternité.

    L’économie n’est pas plate et cyclique dans le temps, elle est ronde et en expansion.

    1. Si tu n’acceptes pas les règles, débarrasse toi de tout tes euros et n’en parlons plus.
      Et si tu veux faire mieux, débarrasse-t-en sur le compte de l’association Liberaux.org qui sera heureuse de les recevoir.
      Chiche ?

      1. Galuel

        Je m’en débarrasse pour autre chose et par ailleurs ça ne m’empêche en rien de contribuer au développement d’autres systèmes monétaires basés sur d’autres règles.

    2. Deres

      Les révolutions scientifiques ne contredisent que rarement ce qui existait avant. Ou alors, ce n’était pas des sciences dures. C’est seulement que de nombreuses personnes confondent “on ne sait pas faire” avec “c’est impossible”. Le vol par exemple n’est devenu possible que quand le rapport poids/puissance des moteurs est devenu suffisant. Avant, cela paraissait impossible.

      1. Galuel

        Oui en effet il suffit souvent changement de paradigme et au final ça change surtout la façon de conceptualiser les phénomènes, ça change ensuite un peu les résultats attendus et mesurés, mais sur longue période et à large échelle ça n’est plus du tout négligeable.

        C’est exactement ça, je suis d’accord.

  20. Stéphane

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_le_risque_de_faillite_est_tres_eleve_previent_un_ministre58131120121722.asp

    “Le risque que la Grèce tombe en faillite est très élevé, a prévenu mardi le ministre grec des Finances Yannis Stournaras, appelant à prendre en compte les limites que peut supporter le pays.

    Nous devons faire attention. Je comprends qu’on fasse pression pour que la Grèce mette en oeuvre les mesures demandées en échange de l’aide mais maintenant le risque d’accident est très élevé, a mis en garde le ministre lors d’une audition devant le Parlement européen à Bruxelles.”

  21. Calvin

    Encore un sujet économique solidement étayé.
    Moralité : no troll detected…
    La Normalité a perdu de ses charmes.

  22. Sansintérêt

    La Grèce est déjà considérée comme Too big to fail, gageons que la France emportera toute l’Europe avec elle ! (On me dit que l’Europe emportera le reste du monde avec elle, zut alors, le socialisme aurait-il encore foutu un beau bordel ?!)

  23. Alex6

    Pour ceux qui comme moi suivent l’evolution de l’euro par rapport aux bonnes monnaies, on se prepare effectivement a entrer dans la phase II de la crise de l’euro qui va emmener la monnaie unique a la cave.
    Le trend MT (2-3 ans) est desormais parfaitement oriente a la baisse sur de nombreuses paires: EUR/JPY, EUR/NOK, EUR/AUD.
    Si vous voulez proteger vos euros, achetez des trackers a la baisse sur ces devises a chaque retour vers la resistance superieure (tracez une droite liant tous les points hauts pour connaitre le prochaine point d’achat)
    En cas de crash obligataire, c’est le jackpot garanti!

    1. Alex6

      Et les gens y sont sympas, ne tirent pas une gueule jusqu’a terre tout le temps et profitent de la vie. Ca change.

  24. Dubitatif

    Moi le truc qui me fait un peu baliser, c’est la réaction des pépites payées à rien foutre et quasiment immunes à la législation (grâce à la compréhension des tribunaux).

    Lorsque nous en serons au point où le gouvernement sera obligé d’acter sa faillite et annoncera la fin des Zaides en tout genres, comme beaucoup je ne crois pas en un grand soir mais en une nette dégradation de la paix civile.

    Mais ce qui me navre le plus c’est cette bandes de paltoquets qui se gaussent d’être de grands intellectuels et qui se permettent de prendre des décisions ineptes pour notre bien !

    Ces fumiers là au final ne ressentirons que très peu la crise, contrairement aux laborieux dont je fais partie.

    1. peste et coryza

      Forcement qu’il n’y aura pas de grand soir.
      Et forcement que ça va se dégrader méchamment.
      La majorité laborieuse vit seul ou en couples avec enfants, et est marquée par son individualisme.
      Nos wesh sont communautaires et grégaires. Ils ont la force du nombre, et l’immunité face aux tribunaux.

      En fait, la tendance est claire :
      – une société libertarienne d’apparence mais très oligarchique, très communautarisée, avec ses ghettos pour riches et pauvres, très inégalitaire en terme de possession du patrimoine, marquée par une forte violence. C’est le cas du Brésil, et ce sera le cas des USA (regardez les cours sur 1 an de bourse : je n’aurai jamais du vendre mes actions Smith et Wesson).
      – un partage du territoire avec des communautés qui ne se mélangent pas : Yougoslavie, avec son coin à slovènes, son coin à bosniaques, son coin à Serbes etc…

    2. JS

      Ne vous inquiétez pas, ceux dont vous parlez sont bien avance sur le reste de la population: ils ont leur propre économie parallèle depuis belle lurette. Ce sont les plus libéraux d’entre nous au fond…

      Le “bang” çà pourrait être la légalisation du cannabis qui tuerait une bonne partie de cette économie parallèle de subsistance, mais çà je pense que tous les politicards en sont bien conscient et n’y toucheront pas de sitôt !

      Tout comme les 30Md € versés chaque année aux associations…c’est un sujet qu’aucun politique au pouvoir n’osera aborder.

      Du reste on commence déjà à observer certains honnêtes citoyen se mettre également au trafic (de drogue notamment) pour assurer le maintient de leurs revenus en chute libre (certains commerçants par ex.)

      Et çà c’est très mauvais signe, çà fait penser à des pays auxquels on n’a pas du tout envie de ressembler !

  25. gnarf

    Les investisseurs a succes procedent toujours de la meme maniere: ils surfent sur les mouvements de panique, les crises, en essayant d’acheter au plus bas.
    Pour acheter au plus bas, il faut prendre le risque d’acheter a un moment ou le moral des gens est au plus bas, et la majorite des indicateurs sont encore dans le rouge.

    Comme personne n’est devin il y a toujours un risque enorme. En regardant de combien les prix ont chute dans les mois precedents on essaie de calculer le risque qu’on prend…chacun choisit le moment pour lancer sa flechette, 90% des acheteurs se planteront, 10% rafleront la cagnotte.

Les commentaires sont fermés.