Taxons l’emploi ! Comme pour les clopes, ça motivera les taxés à arrêter

Les négociations furent dures, les tractations âpres et longues, mais le résultat est là : le syndicat de patrons et les syndicats de salariés ont finalement trouvé vendredi soir un accord visant à relancer l’emploi. Et cet accord fut trouvé juste avant que l’État n’intervienne, ce qui aurait immanquablement marqué le début d’une opération de carpet bombing juridique qui se serait terminé dans un bain de sang économique. Maintenant, y a-t-il réellement de quoi se réjouir comme le fait toute la presse ces derniers jours ?

Déjà, à partir du moment où la presse semble unanime sur un sujet, c’est qu’il existe probablement une bonne et solide raison de craindre le pire. L’impression est confirmée lorsque les appareils syndicaux signataires se félicitent eux-mêmes de l’accord trouvé et que le MEDEF déclare, entre deux rots d’une digestion rendue difficile par de capiteux nectars engloutis pendant ces pénibles réunions d’apparat, déclare benoîtement :

“Les partenaires sociaux ont placé la France en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales. L’accord auquel ils sont parvenus est tout sauf un accord a minima.”

Dans le fond, on entend nettement les gens lucides pouffer amèrement, sentant qu’en définitive, la facture leur sera adressée : imaginer que la France puisse, avec un accord syndical, se retrouver du jour au lendemain “en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales”, c’est une façon assez phénominable de se moquer du monde en dolby surround. Et il n’y a pas besoin de faire appel aux deux éternels non-signataires des gaudrioles syndicales, FO et CGT, émanations momifiée d’un syndicalisme du 19ème siècle, qui n’hésitent évidemment pas à dire tout le mal qu’ils pensent de ces vilains accords signés sans eux.

En pratique, il suffit d’éplucher les propositions phares qui se dégagent des discussions pour comprendre que la France sociale et salariale va continuer de trotter allègrement dans la mauvaise direction et qu’elle vient d’ajouter une paire d’enclumes supplémentaires à ses chevilles déjà bien encombrées.

Par exemple, quel organe de presse ne déverse pas des brouettées de louanges lorsqu’il s’agit d’évoquer les mutuelles collectives ? Le nouvel accord imposera en effet qu’au plus tard le 1er janvier 2016, toutes les entreprises devront en proposer une et prendre la moitié du coût en charge. Et bien évidemment, ceci est présenté comme une avancée magnifique et extraordinaire pour le salarié français, voire une victoire personnelle de Hollande. Malheureusement, si l’on peut éventuellement minimiser le coût de la mesure en se disant qu’une mutuelle d’entreprise ne sera pas trop chère et permettra une meilleure couverture des salariés, force est de constater que cela reste tout de même une charge supplémentaire pour les entreprises, et une décision collective de plus imposée au salarié ; ce dernier n’y trouvera pas systématiquement son bonheur, loin s’en faut.

Encore une fois, tout montre qu’on a troqué une part de liberté des entrepreneurs et des salariés pour une sécurité collective imposée. Comme il s’agit d’un mouvement global de la société française, personne n’y trouvera à redire, mais le malheur socialiste est justement fait de ces micro-compromissions qui aliènent toutes un peu plus l’individu. Accessoirement (et ça, personne n’en parle), si l’on pousse aussi vigoureusement les mutuelles d’entreprises, c’est bien devant l’état catastrophique de l’assurance maladie de base dont les cotisations augmentent à mesure que la couverture et la qualité se réduisent comme peau de chagrin.

Un autre point de cet accord, qui a d’ailleurs pas mal focalisé l’attention, est le principe d’une taxation des contrats courts, qui prévoit de porter les cotisations employeurs à l’assurance chômage de 4 à 7% pour les contrats d’une durée inférieure à un mois et à 5,5% pour ceux d’une durée comprise entre un et trois mois, avec quelques exceptions (CDD de remplacement, contrats saisonniers et CDD d’un salarié ensuite en CDI). En contrepartie, un contrat à durée indéterminée conclu pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans serait exonéré des cotisations d’assurance chômage pendant une durée de trois mois, s’il se poursuit au-delà de la période d’essai.

L’idée est ici transparente : inciter les entreprises à embaucher des jeunes en contrats longs, et notamment en défavorisant les contrats courts. On retrouve la même idée avec les temps partiels : il ne devrait plus être possible de proposer un contrat de travail inférieur à 24 heures par semaine.
Cependant, comme la raison intrinsèque (difficultés à licencier lorsque le candidat ne convient finalement pas ou plus au travail, nécessaire adaptation de la masse salariale à l’activité, qui n’est pas toujours cyclique ou saisonnière) qui pousse les entreprises à recourir aux contrats courts n’a été modifiée qu’à la marge, on peut s’attendre à un changement très pastel dans les comportements des entrepreneurs à ce sujet.

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

De surcroît, l’ensemble du dispositif revient de facto à accroître le coût des contrats courts pour l’employeur. Tant que ce coût reste inférieur au bénéfice retiré par une embauche, on peut espérer que les CDD continueront de fleurir. Dès lors que ce n’est plus le cas, on peut s’attendre non pas à un basculement sur des CDI ; c’est, certes, le rêve humide de nos constructivistes syndicaux, mais c’est évidemment contraire à la bête logique économique, le CDI restant encore bien plus contraignant que le CDD. À l’évidence, à force d’ajouter des coûts (sociaux ou financiers) sur le CDD, ceux-ci s’approchent du moment où l’embauche n’aura tout simplement pas lieu du tout. Le nombre de chômeurs va donc mécaniquement augmenter, sous les pleurnichements de nos syndicalistes des deux bords (patronat et salariat) qui ne comprennent pas que les grands accords génériques ainsi pondus ne conviennent absolument pas à faire retrouver la moindre souplesse au tissus économique français qui a besoin, en pratique, d’exactement le contraire.

On peut ajouter à ces fausses bonnes surprises le fait qu’au-dessus de 9 licenciements économiques, l’entreprise devra engager un plan de sauvegarde de l’emploi. Youpi ! Plus de paperasserie, voilà qui réjouira évidemment le futur entrepreneur qui sommeille (pour ne jamais se réveiller) chez les Français les plus inconscients.

C’est donc devant ce mélange de bricolages hasardeux et de bonnes intentions dont on doute qu’elles pourront, à elles seules, redresser les courbes de l’emploi en France, que toute la presse applaudit plus ou moins chaudement les syndicats pour avoir enfin réussi à trouver un terrain d’entente. Mais ce n’est évidemment pas le plus triste. Parce que l’accord signé et ratifié par le Parlement (voilà qui promet encore quelques péripéties juteuses), l’application de ces textes promet quelques grands moments de flous : entre les juges des prud’hommes souvent souples et intelligents et une inspection du travail bien finaude qui ne manquera pas d’oublier de se mettre à la page, on sait déjà que la moindre souplesse que ce texte aurait pu envisager d’introduire dans un code du travail pléthorique sera en pratique enfouie sous des monceaux de jurisprudence au mieux contradictoire et indécise, au pire farouchement opposée.

complexity

Il faut se résoudre à l’évidence : les accords syndicaux donnent une assez bonne image de la vie sociale et de l’emploi en France. Des décisions sont prises en petit groupe, qui descendent de très haut, impliquent tout le monde (qu’il soit d’accord ou pas), et viennent s’empiler à des pratiques, des jurisprudences et des codes déjà touffus que personne n’ose seulement dépoussiérer. Je vois mal une victoire ou une avancée quelconque dans cette nouvelle strate de complexité.

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Commentaires81

  1. peste et coryza

    Autre chose :

    La fonction publique n’est pas du tout concernée par cet accord.
    Or elle est de loin la plus gourmande en CDD, à tous niveaux et pour toutes les durées.

    Dans la recherche, thèse mise à part, les CDD de 1 an ou de 3 ans renouvelés par le dirlo ad vitam eternam sont légion.
    Sans parler des “main d’œuvre occasionnelles” de 1 jour à 2 mois.

    Quels avantages ? :
    1 : éviter d’embaucher des fonctionnaires, ce qui fait que l’age moyen du fonctionnaire est de 50 ans, alors que celui du salarié du privé est de 35…
    2 : flexibiliser la masse salariale (ce n’est pas parce que les syndicalistes du public dégueulent sur le privé qu’il se passeraient des pratiques du privé dès qu’il ne les subissent pas)
    3 : ne pas verser de primes ni d’augmentations à l’échelon ou à l’ancienneté, puisque les contractuels n’en ont pas.
    4 : Le pompon : Un CDD dans le privé a le droit à une indemnité de congés (s’il n’arrive pas à tous les psoer, j’y reviendrai) et une indemnité de 10% de son salaire. Le contractuel du public n’y a pas le droit !

    Bon vous me direz, cette année j’ai le droit à 65.5 jours (avec mes 20 jours de reliquat de l’année dernière que je n’ai pas réussi à poser) de congés en comptant les 12 jours de récupérations (une maximum à chaque mois si suffisamment d’heures sup, sachant que je tourne entre 40 et 45H par semaine)(contre 30 dans le public, mais au prix de 700 euros de moins sur la feuille de paye)…(un CDD du public ne peut pas monétiser ses jours de congés, dommage) à tel point que je vais travailler pendant mes congés tellement je ne sais pas quoi en faire ! (sauf passer des concours, aller à des salons ou à des entretiens, etc…).
    (autre chose : poser des jours de congé ou prendre des vacances pour un thésard est très mal vu, surtout en 3eme année)

      1. peste et coryza

        Pour l’instant, je contacte les ambassades des pays qui m’intéressent.

        Mais si je le peut, je me barre dès le doctorat en poche (octobre 2013).

        J’aurai certes moins de jours de congés, mais bien plus de thune… tant mieux. Je ne sais pas quoi faire d’autant de jours de congés de toute façon.

        1. Jeanpierre

          Ça prouve que vous aimez votre boulot. Félicitations, vous entrez dans le petit club très fermés des français qui aiment leur travail.

        2. POE

          Il faut faire une demande d’asile politique, j’ai des contacts en pays libre qui pourrait vous aider.

        3. Eric

          Ayant un doctorat (un PhD obtenu en Angleterre, mais ça revient au même), je peux vous affirmer que le doctorant est très bien reconnu et apprécié à sa juste valeur dans les pays Anglo-Saxons, à l’inverse de ce que j’ai pu goûter en France pendant une année.
          Je vous souhaite le meilleure dans la recherche d’un emploi qui vous passionnera autant que le miens!

          Échapper à l’enfer économique et aux idéologies collectivistes apportent une jouissance indescriptible et permanente que je ne cesserai d’affirmer à mes concitoyens.

      1. peste et coryza

        @Orage

        C’est le jargon fonction publique.

        On en a tellement que les “poses” comme on pose des boites…
        Le calcul par an donne :
        43 jours de congés + RTT
        12 jours de récupération
        + les reliquats que vous n’avez pas posé l’année dernière…

        Et encore, je parle de la recherche. C’est encore pire dans la FPT…

        @Jeanpierre

        C’est surtout que j’ai trop de boulot que je n’arrive pas à tout poser !
        Après tout, les articles ne vont pas s’écrire tout seul, et les manips ne se font pas par magie… une bonne thèse qui se valorise signifie faire plus que 35H… et encore, on me reproche de glander !
        En fait, ce qui me déprime dans mon boulot, ce n’est pas le travail à proprement parler, mais le fait que je n’arrive pas à me fixer avec… les alternances CDD chômage minent le moral et l’épargne, et ne parlons même pas de la vie familiale…

        1. amike

          Je n’ai jamais compris pourquoi on avait accordé autant de RTT aux jeunes : ils ont la santé, besoins d’argent ou d’acquérir de l’expérience, pas de personne à charge…

          Une hérésie égalitaire…

  2. mominette

    Quel joli foutoir, orchestré par des interlocuteurs nationaux qui ne représentent qu’eux-mêmes, et se substitue à la base essentielle de tout contrat : le consensualisme des parties.

    En primant les moins de 26 ans, que fait-on d’autre que d’envoyer aux orties les vieillards de 27 ?

    En mutualisant à marche forcée, et aux frais des patrons, que fait-on d’autre que gaver le lobby des mutuelles ? A grand renfort forcément de prélèvements sur lesz consommateurs, sur lesquels se construit encore et toujours le paradis social “made in France”.

    Avec les 24 heures/semaines imposées, combien de mères de familles qui trouvaient un appoint en tenant boutique au temps de midi, par exemple, vont-elles se trouvées sommées de passer à la prestation supérieure ou de retourner à leurs casseroles.

    Le mot “Liberté” est-il toujours dans la devise nationale ?

    1. mlallier

      Si vous regardez autour de vous, vous ne verrez la devise de la République – y incluant le mot Liberté – sur aucun des bâtiments publics modernes. On a remplacé cette devise par un drapeau européen. Houf houf ! pardon, je tousse.

      Et si les néo-prêtes de la néo-religion d’état sont passés par là, il n’y en a plus non plus sur les anciennes

    2. Calvin

      “Le mot « Liberté » est-il toujours dans la devise nationale ?”
      Oui, comme la fraternité en taille de police 6.
      Par contre, l’égalité (pour tous et pour tout) est en taille 48.
      Du coup, on ne voit plus trop les deux autres…

  3. Aristarque

    La presse est unanime parce qu’il faut bien qu’elle montre au gouvernement qu’elle le soutient dans ses réformes(?) menées en concertation par le club habituel MEDEF+syndicats.
    Que le résultat pourrisse un peu plus la vie des petites entreprises dont le RH est souvent l’expert comptable et qu’on en rajoute encore une couche sur le coût minimal du travail, n’est finalement que très accessoire à la bordée de titres élogieux en une des publications, puisque le but est de faire de la com…
    Comme toi, H16, je ne suis nullement convaincu qu’alourdir le coût des CDD augmentera le nombre des CDI puisque souvent le CDD est proposé par besoin immédiat dans un climat d’incertitude importante de l’évolution future des commandes.

    1. pod

      Désolé cher Aristarque, mais le marché, c’est mal, alors hors de question de le considérer : ssayez-vous de démoraliser la marche vers le Socialisme Rayonnant ? Que vous êtes chafouin !

      1. Aristarque

        Elle finira bien par aller dans le fossé avant d’en atteindre le but, vu les guides que la France s’offre ! 😉

    2. Pandora

      Alourdir le coût des CDD va augmenter le chômage.

      Exemple concret : la contribution Delalande en 1987 visait à “résoudre” le chômage des vieux. Elle taxait les licenciements après 55 ans. Les licenciements à 54 ont explosé.
      En 1992, cette taxe était applicable dès 50 ans. Résultat : les licenciements à 49 ans ont explosé.
      Malheureusement, elle n’a été retirée qu’en 2008… les politiques ont du mal à reconnaître leurs erreurs.

      1. Before

        Si les CDD de 3 mois sont surtaxés, on va avoir une recrudescence de CDD de 34 jours… Ou une recrudescence de pas de CDD du tout.

    1. Aristarque

      @ Higgins :
      Prépare-toi pour demain et jours suivants: il va y avoir des flocons de neige sur la pauvre France ce qui ne manque jamais d’handicaper grave les motrices qui n’ont pas été prévues pour cette configuration météorologique…

      1. Higgins

        Effectivement, la nomenclature d’emploi prévoit explicitement les paramètres suivants: t° comprise entre 10° et 14° Celsius, hygrométrie entre 80% et 85%, pas de précipitation, nébulosité faible à moyenne, vent secteur sud-sud-ouest entre 10 et 15 km/h. Dès qu’un de ces paramètres est absent, c’est la cata, la motrice se grippe.

  4. gnarf

    Ce matin Sapin declare que cet accord va faire disparaitre “la peur d’embaucher”. Mouarf. De toute facon les Francais meritent ce qui leur arrive…a chaque fois que je discute de tout ca avec des Francais, ils sont content. Ils sont ravis d’avoir 3% de reduction sur un machin en plastique par le CE qu’ils paient avec 10% de leur salaire…ils trouvent toutes les excuses aux dirigeants qui les plument…les impots c’est normal tu comprends y’a plus rien dans les caisses les pauv politiques n’ont pas le choix. Ils sont ravis du nouveau rond point a 2 millions d’euros, de la mediatheque a 10 millions ou ils ne mettront jamais les pieds, du petit muret a 1 million d’euros rajoute pour faire beau, du stade de 50 000 places dans leur ville de 50 000 habitants.

    1. Aristarque

      Que Sapin se rassure : cette peur a définitivement quitté l’esprit de beaucoup d’entrepreneurs et artisans (perso, je ne propose plus de contrat de travail salarié depuis 2008).

    2. Alex6

      Exactement.
      Quand on creuse un peu, une bonne majorite des Francais soutiennent les decisions debiles qui sont prises. Certes ils ralent un peu parfois sur le coup mais ne veulent pas entendre parler d’autre chose que de modifications a la marge.
      Je crois que je ne pourrais plus jamais revenir dans ce pays de cretins.
      C’est meme pas les impots, le chomage ou l’insecurite qui me derangent mais cette mentalite de merde

  5. Marco33

    Mutuelle obligatoire : Super!

    Comme dans mon ancienne TPE, la convention collective obligeait de cotiser à une certaine caisse, les négociations entre les différents représentant avaient amener à avoir une caisse qui ne satisfaisait pas tout le monde.
    Ce qui fait que ceux qui auraient aimer choisir une autre caisse pour des prestations spécifiques, ne pouvaient pas se désengager de celle imposée par la convention collective.
    Résultat, obligé de cotiser une 2ème fois si l’on voulait de meilleur remboursement.
    “On” m’a sorti qu’un accord collectif permettait d’avoir des tarifs “groupes” plus intéressant…..
    La grosse rigolade à cet argument fallacieux!!!!!!!

    1. Before

      Je l’ai déjà dit ici, mais ce genre de loi oblige mon épouse et moi-même à cotiser (cher) à deux mutuelles de groupes obligatoires et dont les couvertures sont équivalentes.
      Je perds plus de 100 euros nets par mois, avec ces conneries.
      Et je n’ai toujours pas compris POURQUOI une mutuelle de groupe était OBLIGATOIRE : si tous les salariés de mon entreprises ne cotisaient pas, on aurait des ennuis avec l’URSSAF, wtf ?

      1. gem

        C’est une condition des assureurs :
        1) ça leur évite les frais de se battre en permanence pour la clientèle (publicité etc.), ils font juste une négociation au sommet de temps en temps (pour beaucoup moins cher)
        2) ça évite la fuite des meilleurs clients : les jamais malades qui clabotent d’un coup quasiment sans frais
        3) et ben sûr ça provoque des doubles couvertures comme celle dont tu te plains : double prime mais un seul sinistre (alors que le négociateur de l’entreprise, face à l’assureur, lui s’en branle de la couverture que tu as déjà par le conjoint)

    2. Calvin

      A tous ceux qui ont un problème de double cotisation à deux mutuelles obligatoires, il me semble qu’il doit être possible de contourner ce problème.
      Chez nous, un salarié a fourni au DRH une attestation de son épouse qui avait une mutuelle obligatoire couvrant la famille, et il a été dispenser de souscrire à la nôtre.

      Au pire, il ne faut pas hésiter à se faire rembourser deux fois !!! 😉
      Bon, c’est vrai, cette méthode ne fonctionne que pour les malades, les bien portants se feront rembourser deux fois zéro…

  6. prunelle

    Ma modeste expérience : en 1980, il fallait 5 minutes pour établir une fiche de paie, dès l’arrivée au pouvoir des socialistes et de leurs crânes d’oeufs, la gestion du travail n’a cessé de gagner…en usines à gaz, en tracasseries et contrôles en tous genres! En tant qu’employeur j’étais atterrée de recevoir sans cesse des cotisations à payer avec des documents tous plus complexes les uns que les autres : cotisations assises sur tous les salaires exceptés les apprentis, d’autres sur le chiffre d’affaire excepté ci ou inclus ça, encore d’autres sur des bases de l’année précédente, d’autres avec un décalage de 2 ans, et que je te ponctionne pour la formation, ou bien pour boucher d’innombrables déficits sociaux…. etc. Une inspectrice du travail qui contrôlait un viticulteur s’est vue présenter….une machine à vendanger avec le commentaire suivant “bureaucratie et emmerdes réduits à l’essentiel”.
    Avec ce nouvel accord infamant pour la gestion du travail, combien vont renoncer à entreprendre, combien vont fuir le pays?

    1. Ron Paul

      Il y a plus de vingt ans, quand j’étais assez con pour travailler en France, et ne pas être encore ‘’ entreprenant’’ par hasard, le patron était dans mon bureau, en train de discuter. Nous avons vu par la fenêtre, un inspecteur du travail arriver, suite à la demande aimable, d’un fainéant notoire, incapable patenté, que nous avons eu l’imprudence, voire l’outrecuidance de virer.

      A çà tête envieuse et haineuse, de petit fonctionnaire rabougri, en extase devant les places de parking direction, où il s’arrêta longuement, nous savions que nous allons manger grave comme disent nos jeunes. Manque de chance, les principaux cadres, nous étions par hasard amateurs de belles voitures disons puissantes et anciennes, auxquelles nous consacrions une bonne partie de nos avoirs.

      Peu importe, nous étions des supers riches !!! déjà à l’époque, et nous avons bien dégusté, effectivement ! Tout ceci pour dire, que comble de bonheur, ces inspecteurs du travail en prime, si on ose dire, sont tous de gauche, la vraie, la pure et dure.

  7. channy

    “les temps partiels : il ne devrait plus être possible de proposer un contrat de travail inférieur à 24 heures par semaine.”
    Cela vaut aussi pour les contrats étudiants? parce que dans ce cas j’en connais au moins deux qui vont perdre leur boulot dans ma boite.

  8. Lib

    D’après ce que j’ai compris, il y a quand même un petit truc qui va dans le bon sens : la possibilité qu’un accord d’entreprise ait la priorité sur les accords de branche en matière de réduction de salaire pour faire face à une baisse d’activité.

    Mais je ne me berce pas d’illusion, je fais confiance à tous les calcificateurs (syndicats, prud’hommes, inspecteurs du travail…) pour noyer de tels accords d’entreprise sous une telle complexité et incertitude juridique que personne ne voudra les utiliser.

  9. Lib

    Sinon, le titre du billet résume bien le socialisme :

    On défend l’emploi en tapant sur les employeurs, l’investissement en tapant sur les investisseurs, le logement en tapant sur les logeurs, la création de richesse en tapant sur les créateurs, la médecine en tapant sur les médecins…

    1. Aristarque

      C’est bien normal :
      Les employeurs privés salissent le beau concept d’emploi qui n’est magnifié que quand l’employeur est la Puissance Publique qui agit pour le Bien.
      Les investisseurs privés se comportent de vile façon en voulant à toutes forces que leur argent leur rapporte alors que la Puissance Publique ne s’arrête pas à de si triviaux comportements, peu lui chaudant de perdre de l’argent qu’elle a gratuitement, de toutes façons.
      Le logement n’est pas une marchandise puisqu’il est nécessaire à la dignité de l’Homme et il est difficilement admissible que des logeurs exigent autre chose qu’un simple dédommagement symbolique pour le mettre à disposition.
      La création de richesses !? Vade rétro, satanas!
      La médecine, si beau concept dénaturé par des praticiens qui demandent davantage de rémunération qu’un conducteur de trolleybus…
      Rien ne peut être laissé au grand vilain marché ultra-néo-libéral sous peine d’en salir le principe!
      (C’est du moins ce qu’ils prétendent de derrière leurs privilégiature)

      1. PAF

        employeur=vendeur=exploiteur

        avec cette logique, en 2020 en fRance tout sera gratuit, vendre sera interdit, ainsi que travailler pour un employeur prive.
        Il faut positiver, une societe ou l’on ne consomme pas, c’est une societe ou l’on n’emploie pas, donc une societe ou l’on n’exploite pas, et ca c’est plutot top, non?

  10. Philippe

    Article 25 des accords du 11 janvier sur l’indemnité forfaitaire de licenciement ou comment optimiser son licenciement:
    1) Faites vous embaucher n’importe où
    2) Tenez en priorité la période d’essai puis 2 ans et sinon 8 ans
    3) Faites les idiots, augmentez votre pouvoir de nuisance
    4) Faites vous licencier au plus vite
    5) Vos droits seront conservés même si vous avez déjà un autre contrat de prêt
    6) Revenez à la case 2…

  11. Tridir

    Je cherchais justement pourquoi cet accord était si “extraordinaire” sur le fond…?
    C’est ça la flexi-sécurité? C’est une blague?

    1. Porfirio

      Le sol-violette? Il me semble que ça a déjà été lancé depuis un moment, non?
      Même si le principe de monnaie fondante peut-être intéressant (en tant qu’idée), comme type de monnaie d’échange sur des produits à faible valeurs et surtout à rayonnement local, il me semble que l’expérience n’a jamais été faite (même en Allemagne où elles fleurissent depuis Gesell -son papa) sur des projets d’investissements qui serait le mur total de la collectivité (et de ses besoins de fournitures d’Ipad aux collégiens).
      Puisque ce sont des monnaies adossées à l’euro, c’est à mes yeux une alter-volonté de se donner bonne conscience, au travers d’une participation à l’échange local et aux financements de programmes en général caritatifs grâce aux bénéfices. Comme on peut faire mieux (même si les coûts de fonctionnements ne doivent pas non plus être si exorbitants) sans passer par une mise en place de gestion et de collecte de monnaie, ça s’inscrit bien dans les velléités de posture “alternative”.

      Enfin, c’est des envies de refaire l’histoire, des monnaies locales et régionales, il y en a eu un sacré paquet.

      Suis un peu étonné que les premiers cas d’arnaque sur les initiatives privées se fassent toujours attendre, tiens.

      1. PAF

        ca va venir.
        En attendant je trouve interessante l’absence de reaction hyper violente et hative de la part des zautorites – qui en l’orccurence sont memes pro-actives – a la simple mention d’une monnaie alternative.J’en viens a considerer que dans la deliquescence de la culture d’etat certains haut-fonctionnaires commencent a oublier que la concurrence a l’etat, et donc a la monnaie standard, c’est le diable!

        1. Fergunil

          Mais en fait, je ne vois pas en quoi c’est une monnaie : tout le potentiel monétaire du sol violette réside dans le placement d’un montant identique en euro sur un compte.
          Considérer que ce truc est une monnaie revient à dire que ma boulangère, qui vend ses Malabars 1€, fournit une monnaie car dans les cours de récréations, on peut échanger ses malabars contre des billes (je n’ai pas été en cour de récréation depuis longtemps :D)
          Ce n’est une unité de compte que de part sa parité à l’euro (il n’a pas de valeur propre), il ne peut servir de réserve de valeur (enfin il peut, mais cela n’a aucun intérêt : en cas de divergence du cours par rapport à l’euro, c’est forcément le sol-violette qui décroche, comme “monnaie” “ratacheée” à l’euro). Même comme vecteur d’échange, c’est fort d’arriver à faire utiliser ces monnaies là, puisque cela ne change rien par rapport à l’euro, à part la forme du billet. Pourtant les gens s’y mettent car “cela développe le commerce de proximité”. je ne vois pas d’impact économique différent comparé à la même dépense en euro …

        2. Théo31

          “je ne vois pas en quoi c’est une monnaie”

          Elle perd automatiquement de la valeur (5%) si on l’échange et si l’on ne s’en sert pas pendant un trimestre (-2%) On ne peut ni l’épargner ni l’investir et donc de créer de la valeur. En revanche, elle permet aux autorités municipales socialistes de pratiquer une belle soldomie sur ses utilisateurs.

        3. Porfirio

          “je ne vois pas d’impact économique différent comparé à la même dépense en euro ”

          L’idée est d’inciter, en empêchant de thésauriser la monnaie comme vous le soulignez :), et donc de forcer sa circulation et d’augmenter les échanges (et plus de tva wouhou) au risque de voir la monnaie se dévaluer, sauf pour l’émetteur qui y fait ses bénéfices.
          C’est une envie de dynamiser le seul tissu local (producteur surtout), dans la mesure où il participe au système. Socialement, c’est une volonté de cohésion locale et plus de bonheur rose (voire clairement communautariste), et caritativement (en tout cas pour le sol violette), c’est une envie de participer à des actions sociales auxquelles on souscrit, soutenues par les bénéfices dus aux dévaluations.

          Bref, c’est la parfaite monnaie socialiste

        4. mominette

          L’argent c’est sale !

          Mieux vaut adopter comme moyens de paiement des sacs de coquillages, à condition bien entendu que leur collecte soit respectueuse de la biodiversité.

          Mais que deviennent les prélèvements étatiques dans ce tableau ? La TVA payée en fleurs de papier crépon ? Les contributions acquittées en colliers-bar du Club Med ?

          Le Hollandeland devient le pays le plus fun du monde !

  12. simple citoyen

    J’ai été assez surpris de la présentation qui en a été faite par Nicolas Doze sur BFM: http://www.boursorama.com/actualites/chronique-eco-de-nicolas-doze-l-accord-sur-le-temps-de-travail-bienvenu-et-inespere-14-01-748a275d9351f31cd38b7016609468e6
    et pour les afficionados:
    http://www.boursorama.com/actualites/jean-luc-melenchon-si-hollande-fait-ca-c-est-la-fin-de-la-republique-844866861d89d428d04e383d8e063d95

    Sinon, il est clair qu’il va falloir revoir les modalités du régime obligatoire des mutuelles complémentaires et en particulier la double assurance sans contrepartie. Un juriste y verrait-il une faille?

    Sinon

  13. fred

    Je ne comprends pas cette histoire de temps partiel minimum obligé de 24 heures ?
    Comment vont faire ceux dont le poste consiste en moins de 24 heures hebdomadaire, sans qu’on puisse leur proposer autre chose, et dont le poste est indispensable par ailleurs au fonctionnement de l’entreprise ?
    Que vont faire les enseignants du privé (hors contrat) pour qui le temps plein consiste à 18h face à la classe dans le secondaire, et 15 heures dans le supérieur ???? Aucun n’acceptera de faire 24 heures hebdo devant la classe (ce qui donnerait un total EFFECTIF de 56 heures hebdo dans le cas du supérieur !), et je vois mal un prof de math se mettre à improviser d’enseigner une autre matière parce qu’il lui manque quelques heures pour atteindre les 24.
    Ou bien est-ce que leur 24 heures sont comptées en total effectif, et non en heures de présence en classe ??? Là aussi ça va poser problème car certains établissements proposent des modules d’un certain nombre d’heure de cours groupées sur l’année, et cela ne représente pas 24 heures effectives hebdomadaire (c’est pourquoi de nombreux enseignants travaillent dans plusieurs établissements pour avoir un temps plein).

    Il y a de quoi péter une durite.

    1. Fergunil

      C’est peut être une belle manière d’empêcher discretos enseignement privé. Ni vu, ni connu 🙂

  14. Porfirio

    Comme je suis ô combien d’accord avec le dernier paragraphe.

    Ceci dit l’accord de flexibilité conjecturelle pourrait être une bonne chose, somme toute très relative et encore à voir.

    Enfin, bref, le sarcophage en béton est déjà en place, je pense pas que l’on restera sur le ponton encore bien longtemps.

    1. Calvin

      Eh, ho, il EST historique !
      C’est le premier accord entre partenaires sociaux (et avec refus de la CGT et FO) de l’ère Hollandaise.

      Le changement est en marche !

      Changement de quoi, je ne sais pas, mais qui s’en soucie ?

  15. Théo31

    J’aime bien cette antienne qui consiste à dire que les mi-temps sont imposés aux salariés. Mais les temps pleins ne le sont-ils pas tout autant ?

  16. Robert Marchenoir

    Mutuelle obligatoire pour tous => tout le monde est d’accord (y compris le gouvernement !) sur le fait que la Sécu, c’est de la merde.

    Et moi qui pensais que le monde entier nous enviait la Sécu, à tel point que les méchants exilés fiscaux reviennent en France exprès pour en profiter lâchement… Même Marine le Pen a embouché cette trompette péteuse dernièrement, à l’occasion de la fuite de Depardiou…

    Mais, attendez cinq minutes… Il me semblait que même avant cet accord, l’écrasante majorité des Français bénéficiait d’une mutuelle… Même les “pauvres”, les “exclus”, les “victimes du racisme” et celles de “l’islamophobie”…

    Déjà, aujourd’hui, quelque chose comme 94% des Français “bénéficient” d’une mutuelle… Autrement dit, TOUS les Français ont déjà une mutuelle, aux inévitables exceptions près !

    A quoi donc sert cet accord ? Sinon à ponctionner ENCORE plus de pognon au profit de l’usine à gaz fonctionnaro-associative ? Sachant qu’en pratique, il est impossible, côté Sécu comme côté mutuelle, de savoir combien on sera remboursé, tellement les règles sont opaques ? La seule certitude étant : de plus en plus mal, pour la première comme pour les secondes ?

  17. Calvin

    H16, je ne vois pas pourquoi vous n’êtes pas d’accord avec ça :
    “Les partenaires sociaux ont placé la France en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales.”

    Je regarde les stats : coût du travail, taille du Code du Travail, nombre de cas prudhommaux, volume d’absentéisme toléré, etc…
    Je pense sincèrement que la France est en haut, très en haut, à un niveau stratosphérique, même.
    Les standards ont même explosé.

    1. Higgins

      C’est comme une journaleuse, sur France Intox aujourd’hui, qui à propos de la crise du transport aérien et la montée en puissance des compagnies du Golfe (par rapport aux problèmes rencontrés par Air France et accessoirement British Airways) déclamait, sur un ton qui ne souffrait d’aucune contradiction: “Un des grands points forts des compagnies du Golfe est leur très grande qualité de service. Il est vrai qu’avec un coût du travail supérieur de 60%, Air France ne peut pas lutter!!!”. La journaleuse en question est une des responsables du service économique d’un grand journal Parisien.

      1. Ron Paul

        De temps en temps, sur Rance Télévision ils ont des éclairs de lucidité ! Mais rassurez-vous cela n’ira pas au-delà.

        Elle aurait pu rajouter en plus que les hôtesses sur les lignes asiatiques, et surtout sur Singapoure Airlines, sont en plus d’être de vraies professionnelles sympas et serviables au possible, de très belles femmes, ce qui ne gâte rien.

        Par contre il vient de m’arriver, par manque de place, pour une fois de voyager en éco, sur Air France ! avec mon associé excédés nous avons hurlé ! car réellement prit pour des chiens gênants ! avec rapports à la clef ! C’est vrai que deux hommes seuls, en costumes, attaché caise et ordinateurs, nous ne pouvions être que des blaireaux en vacances qui ne connaissent pas les avions! En plus d’être moches, les viragos sont connes, d’autant que quelle que soit la classe, on peut prétendre à un minimum de respect.

      2. Alex6

        Ca je confirme, les companies aeriennes du golfe sont d’un excellent niveau, comparables aux companies asiatiques. Je ne vole en revanche jamais sur une companie europeenne, les standards sont beaucoup trop bas et le timing toujours aleatoire.

        1. peste et coryza

          Peut être à cause du recrutement ?

          Après tout, en France, c’est un processus largement pistonnant, voire ésotérique…

          Ou alors à cause de la mentalité de “se(r)vice public” dévoyée qui fait que le client est considéré comme un veau, et l’avion comme une étable ?

  18. gollem

    Le titre n’est pas terrible : Taxons l’emploi ! Comme pour les clopes, ça motivera les taxés à arrêter. En effet malgré les taxes toujours plus importantes, la consommation de tabac a augmenté ces derniers temps. Je reste bien sur intimement convaincu que taxer le travail de manière toujours plus importante, était, est et sera toujours contre productif et destructeur.
    Par contre j’ai l’impression qu’un excès de socialisme ces dernier temps est responsable de l’augmentation de consommation de tabac……est ce que le socialisme n’apporterai pas tout le bonheur promis ?, serions nous obliger de fumer pour titiller notre dopamine pour retrouver un brin de bonheur……. 😉

    1. “malgré les taxes toujours plus importantes, la consommation de tabac a augmenté ces derniers temps.”
      Pas le tabac légal, justement 😉 (la fraude et le marché noir se développent sur le marché du travail comme celui du tabac – surprenant, non ?)

      1. Ron Paul

        Nous pourrions rappeler à nos politiques ce qu’a entraîné la prohibition aux USA, mais ils rêvent de tout taxer à l’excès, d’autant qu’ils ne savent faire que cela.
        Si un socialiste envisageait les conséquences de ses choix, justement il ne serait plus socialiste.

        1. Calvin

          Un socialiste ne fait pas de choix. Il applique un dogme Universel sans se poser la question de sa fiabilité.

      2. Aristarque

        Il paraîtrait qu’un paquet sur cinq de clopes provient de la contrebande. L’autre jour, au pied de ma voiture, j’ai bien vu un paquet de la marque préférée des cow-boys totalement dépourvu des étiquettes d’avertissement qui ornent les paquets officiels…
        Difficile d’imaginer qu’il ait été retrouvé au fond d’un tiroir, datant d’avant la mise en place de ces avertissements…

        1. peste et coryza

          Les mafias italiennes, avec la complicité des autorités locales, font des importations de masses de clopes des pays de l’autre coté de l’adriatique.

          (le paquet ne coute rien en Albanie)

          Il y a quelques années, un article parlait d’un transport de 2000 tonnes de clopes en une soirée.

  19. peste et coryza

    Comme j’ai du temps mort aujourd’hui (spectro fluo et cycles de 20 min entre chaque manip), je vous met la dernière clownerie :

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202497496333-genevieve-fioraso-va-mettre-fin-a-la-gratuite-totale-des-classes-preparatoires-528543.php?xtor=AL-4003-%5BChoix_de_la_redaction%5D-%5Bgenevieve_fioraso_va_mettre_fin_a_la_gratuite_totale_des_classes_preparatoires%5D&google_editors_picks=true

    Certes, la classe prépa est un système particulier à la France, tout comme les écoles d’ingés, et cela mériterait un alignement sur les standards internationaux.

    Mon humble avis :
    – les gens font des classes prépas et des écoles d’ingés pour (un peu) l’enseignement (surtout en école d’ingés, parce que les prépas se mettent à y buller dès l’entrée), mais (surtout) pour le réseau.
    – une différence notable de niveau, notamment entre ENS et université.
    – une différence notable de compétences entre ingés d’école (management + gestion couts) et universitaires (sciences, biblio).
    – la France forme 10000 docteurs par an toutes disciplines confondues. Vu qu’un master donne le titre d’ingé (même si il n’a pas du tout la même formation qu’un ingé d’écoles), on a pléthore de docteurs ingénieurs.
    – le manque de boulot. 20% des docteurs vont dans la recherche publique, or celle ci ne recrute plus (50 chercheurs pour l’inra cette année, quand même le deuxième centre de recherche mondial en agro). 30% des docteurs se reconvertissent dès la première année. Une part s’exile.
    Aujourd’hui, même les ingés d’écoles sont concernés. Une de mes connaissances ingé a 11 camarades de promo : seuls deux ont trouvé du boulot en france, les autres partent dans l’enseignement (en attendant d’avoir le concours, ils vivent avec les prestas acadomia) ou se sont tirés à l’étranger.
    – un ingé d’écoles est reconnu en France. Pas à l’étranger, ou le docteur est préféré, et cela se voit sur la feuille de paye. 6000 boules par mois en Allemagne par exemple, et le titre qui fait plaisir sur la boite au lettres…
    – l’entrée des docteurs dans la haute fonction publique. Très drôle : ce qui caractérise le docteur en sciences, c’est son manque de réseau (voire d’appétence) en dehors de la science, et son absence de compétences juridiques ou administratives (charge du Dirlo de Recherche). Rien à voir avec l’Allemagne encore une fois, ou il y a des docteurs en sciences chanceliers. Ce qui marche chez nous, c’est les docteurs en économie et en philosophie (Peillon en est un bon exemple). Et puis, la gamelle dans la HFP est tellement bonne que les tocards (il y en a, l’actu nous le prouve chaque jour) en place ne la partageront jamais.
    – les UIT et BTS sont taillés pour les bacs technos. Encore faut-il ne pas forcer au recrutement pour garder la compétence (regardez les “pépites” qui obtiennent le bac alors qu’ils savent à peine lire et écrite, vous me comprendrez)
    – les 50% de licenciés sont une farce. La licence ne vaut déjà pas grand chose, elle ne vaudra rien à ce rythme.
    – les grands ensembles universitaires sont une excuse au boxon des gratte papiers. L’autonomie des établissement,s y compris en terme de sélection des étudiants et de prix d’entrée, aiderait beaucoup plus.

    La France a oublié ce que même l’URSS savait : le salarié qualifié est le précieux, l’expert un demi dieu. Sous réserve qu’ils créent de la valeur, bien entendu.

  20. NoName

    Merci pour ton excellent billet H16.
    J’ai aussi relevé une coquille “une victoire personnelle de Hollande. malheureusement,” -> Malheureusement

    1. Fergunil

      Le MEDEF n’est pas le syndicat des patrons, mais le syndicats des hauts-fonctionnaires temporairement dans le privée.
      Il ne faut pas confondre 🙂

  21. simple citoyen

    Non, elle est au contraire tout à fait logique quand on sait que le Medef ce sont avant tout les grands groupes qui se nourrissent des PME/PMI/TPE par un système de prédation parfaitement au point et qui s’appuie sur les banques et les états. L’accord signé leur est très favorable. C’est une barrière concurrentielle de plus, une flexibilité supplémentaire pour eux pour les accords d’entreprises et dans la majorité des cas pour ceux qui ont une activité salariée en France, il s’agit de monopoles ou oligopoles dont pour lesquels toute augmentation du prix de revient est simplement passée au client final captif.

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