Les vilains mensonges de la Sécurité Sociale

Je le disais il y a quelques mois : le monopole de la Sécurité Sociale est définitivement tombé. Mais le plus difficile reste maintenant à convaincre les Français que c’est effectivement le cas. Et, comme on va le voir, du côté de l’institution collectiviste, tous les moyens sont bons pour cacher cette information, ou, pire encore, pour mentir et conserver ainsi le statu quo. La soupe est trop bonne.

L’article que je viens d’évoquer expliquait essentiellement que l’avis motivé de la Commission Européenne établissait sans nul doute possible la nature des régimes français de sécurité sociale comme étant des régimes professionnels et non légaux. Or, depuis 1992, plusieurs directives ont été instaurées et transposées en Europe et en France, la 92/49/CEE, la 92/50/CEE et la 92/96/CEE notamment ; ces directives expliquent à la fois pourquoi et comment le marché de l’assurance maladie, de la retraite et de l’assurance chômage sont libéralisés, c’est-à-dire que la concurrence peut maintenant s’exercer de façon transfrontalière.

Bien évidemment, l’article avait suscité pas mal de réactions, probablement autant que lorsque certains, incrédules, prennent connaissance des épisodes actuellement relatés sur Contrepoints de la tentative d’un libéral de s’affranchir complètement des organismes collectivistes monopolisés français (le dernier est lisible ici). Et, si l’on écarte les vagues grommellements des trolls activistes de la solidarité forcée et autres syndicalistes biberonnant l’argent des autres, j’ai eu droit à quelques arguments défendant mordicus le monopole.

bureaucratie : rien ne pourra plus l'arrêter !

Ainsi, on m’a rappelé l’existence d’un “communiqué de la Commission européenne” rappelant le monopole français. Le PDF en est lisible ici. Sauf que ce fameux communiqué, très habilement construit, ne provient pas directement de la Commission européenne, mais d’une représentation auprès des institutions françaises (c’est d’ailleurs écrit en toutes lettres pas trop grosses, à côté du gros drapeau européen). Autrement dit, c’est un simple communiqué de presse précisant que les systèmes légaux n’ont pas été démonopolisés. Ce qui est exact.

La Commission a d’ailleurs rappelé à de nombreuses reprises que oui, définitivement, le système de protection sociale français est un système professionnel et non légal, et qu’il est donc bien en concurrence avec les autres systèmes professionnels disponibles en Europe.

Mais surtout, on m’a gentiment opposé une page web issue (coïncidence pas du tout fortuite) du site de la Sécurité sociale elle-même. On pourra se demander ce qui pousse certains à aller voir chez le vendeur de saucisses A ce qu’il pense de ses concurrents, les vendeurs B, C ou pris en général ; difficile de s’étonner en lisant que ce vendeur de saucisses débine les saucisses des autres. Autrement dit, il était couru d’avance, sur une telle page, que l’organisme de Sécurité Sociale française refuserait bien évidemment d’admettre sa mise en concurrence.

Cependant, entre la subtile mauvaise foi d’un vendeur roublard et les contrevérités éhontés de cette page, il y a un gouffre. C’est pourquoi je pense utile de m’attarder un peu sur les manipulations et les purs mensonges qui sont débités dans ces pages.

Un pimpant petit paragraphe “Ce que dit le droit français” nous expose ainsi à une bordée de mensonges.

D’une part, la page joue volontairement la confusion entre complémentaire et régime obligatoire. En effet, l’assurance principale est bien obligatoire, et ce rôle ne peut être rempli par une assurance complémentaire telle qu’il en existe en France actuellement. Il faut bel et bien faire appel à une assurance qui fournit au moins le même service que celui fourni par la Sécurité Sociale. Mais rien n’oblige à choisir la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, comme on l’a vu plus haut.

D’autre part, les assujettissements à la CSG et la CRDS sont indiqués comme obligatoires. Ce n’est pas plus le cas. Ces ponctions sociales ne sont dues que lorsque vous êtes dans le giron de la Sécu française (il suffira de lire la condamnation au dépens de la République Française sur cette question, et de prendre connaissance des conditions d’application de ces deux cotisations).

La page continue ensuite, toujours aussi pimpante, toujours aussi mensongère, sur la soi-disant compatibilité des bobards annoncés plus haut avec le droit européen. Pour nos amis collectivistes, le monopole tient encore puisque l’État est libre d’organiser comme il l’entend ses régimes légaux de sécurité sociale. Seul hic : comme on l’a vu, la Sécurité Sociale n’est pas un régime légal, mais un ensemble de régimes professionnels (ce qu’attestent la présence de nombreuses caisses diverses et variées, fonction de la profession, d’une part, et le fait que les cotisations sont touchés sur des revenus professionnels). L’argument tombe.

Les règles de concurrence sont ensuite invoquées (elles ne seraient pas applicables à notre chère, très chère Sécu). Raté : elles sont parfaitement applicables au domaine de l’assurance maladie puisqu’à la faveur de la réalisation du marché commun, il a été convenu qu’on ne peut imposer à un étranger ressortissant européen, qui viendrait travailler en France, de résilier ses contrats courants d’assurance maladie, retraite et chômage au profit du système français (ce sont les trois directives déjà citées). L’argument tombe avec le monopole.

Enfin, le fait que la directive 92/49 CEE ne viserait pas la Sécurité sociale mais des domaines de l’assurance privée est assez comique puisque la Sécurité sociale est, justement, une collection d’organismes de droit privé (et il n’y a aucun doute là-dessus, un arrêt du Conseil d’État le spécifie sans ambiguïté et personne ne le remet en question (cf Wikipedia) ).

Comment l'état apparaît, et comment il est réellement

On le comprend : les arguments, baignés de sabir juridique, obscurcissent volontairement les évidences pour effrayer le lecteur inattentif et peu au fait des arcanes du droit européen ou français, mais une fois décortiqués, ne laissent guère de doute. Cependant, pour faire taire toute velléité de changement, nos charlatans vont un peu plus loin : si le lecteur est arrivé jusqu’ici, c’est que ça n’a pas suffit, passons donc aux menaces : “Si jamais vous tentez de vous extraire de nos griffes, et surtout, si aidez ou si vous incitez à quitter la Sécu, on vous attaque et vous serez condamné à 6 mois de prison et/ou une amende d’un montant porté de 7500 à 15000 euros et d’autres vexations ! Vous allez voir !”

Sauf que depuis l’article L114-18 de 2006, qui a abrogé les dispositions du deuxième alinéa de l’article L652-7 du code de la Sécurité Sociale, il est maintenant interdit d’inciter à ne plus s’affilier à un régime d’assurance obligatoire (français ou non). Oui, “un” régime d’assurance obligatoire. Mais il n’est absolument pas interdit d’inciter à quitter la Sécurité Sociale française tant qu’on la remplace par un autre organisme d’assurance qui remplit le même contrat, à savoir une assurance maladie au premier euro.

D’ailleurs, selon ce principe, Claude Reichman aurait déjà dû être traîné en justice sur la base de cet article. Il n’a jamais été condamné, de même que n’ont pas été ni attaqués ni condamnés tous ceux qui font, maintenant, témoignages de leur exfiltration des griffes de la Sécu.

En conséquence, je vous incite très clairement à continuer à cotiser à un organisme d’assurance qui, comme son nom l’indique, est obligatoire. En revanche, je vous incite à laisser complètement tomber les organismes d’assurances collectifs français de Sécurité Sociale, tant d’autres systèmes ont un bien meilleur rapport qualité/prix que le système collectiviste français.

Mais surtout, faites des recherches par vous-mêmes : contactez les personnes qui ont les aides et éléments juridiques détaillés, au besoin, rejoignez le Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale, inscrivez-vous sur Libre Assurance Maladie, suivez les aventures de Laurent C. sur Contrepoints. Ouvrez les yeux et les oreilles : des milliers de personnes quittent le “bonheur” carcéral de la Sécu (ici, ) et témoignent.

Il est plus que temps que les Français arrêtent de se faire enfumer par les collectivistes de la Sécu ; si ce système est si bon, si humaniste et si efficace, ses défenseurs n’auront aucun mal à les convaincre de rester.

Et dans le cas contraire, ils n’auront que ce qu’ils méritent.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires158

  1. knut

    Malheureusement toute cette histoire ne peut s’appliquer que lorsqu’on est indépendant et non salarié ;(

    1. Théoriquement, pas du tout. Le problème du salarié est qu’il doit obtenir le soutien de sa société / de son patron, qui va entrer lui aussi dans les misères administratives pour s’extirper du faux monopole. Mais sur le plan du droit, les salariés ont les mêmes possibilités.

      1. Mateo

        Selon Claude Reichman, pas tout à fait: en théorie le “patron” peut se contenter de rester “neutre” face à une demande d’un de ses employés de quitter la sécu.
        Tout ça me paraît bien théorique cependant, et j’aimerais bien avoir le témoignage d’un salarié qui aurait réussi à quitter la sécu sans l’aide appuyée de son patron.

        De manière générale, Claude Reichman me paraît exagérer un peu les possibilités concrètes de quitter ce foutu monopole: bien que le droit semble effectivement de son côté, en pratique les tribunaux n’ont pas l’air de rendre souvent des jugements favorables aux requérants. J’ai l’impression que son but est d’obtenir une masse critique de requérants afin de saturer les tribunaux…

          1. Mateo

            J’avoue ne pas avoir encore beaucoup cherché, mais je n’ai pas encore trouvé de salarié ayant réussi.

          2. yoyo6963

            Je suis en contact avec un salarié qui a réussi, enfin pas bien dur son patron était d’accord. De mon côté je suis salarié et en pleine démarche. Mon employeur faisant barrage, j’en suis à l’étape toquer à la porte de l’URSSAF, viendra ensuite en cas de refus (probable) la pression sur députés et sénateurs. Y’en a un vers chez moi je vais pas me priver…

            1. Merci de votre témoignage. N’hésitez pas si vous en avez envie, à en résumer les étapes afin d’en faire profiter, par exemple, la rédaction de Contrepoints qui pourra faire la publicité de vos difficultés…

          3. Mateo

            @yoyo6963

            Je plussoie pour le témoignage!

            Par contre je trouve que la réponse de Claude Reichman pour les salariés, “envoyez un courrier à votre député pour lui demander pourquoi la loi n’est pas appliquée” est franchement légère…

            Sinon, ce n’est pas bien clair: un salarié peut-il quitter la sécu pour la santé ET la retraite?

          4. Black Mamba

            @Mateo
            Oui, mais avant de faire la démarche, il faut avoir son compte bancaire hors de portée des Vampires. Si tu as une maison ou un appart faire qu’il soit insaisissable .
            Si tu as une voiture vaut mieux qu’elle soit en leasing, au fait ne rien avoir en bien propre car ils peuvent te saisir ce qu’ils veulent.

          5. yoyo6963

            @H16 Je maintiens un historique de mes démarches. Pour l’instant je me contente de renseigner les gens ici ou là et d’essayer de pondre un simulateur de gain réel pour le salarié, que je partagerai dès qu’il sera validé un minimum. Quand j’aurai pu sortir – je l’espère – je pourrai vous fournir un historique détaillé.

        1. aristarque

          La législation française a été taillée sur mesure pour avantager autant que faire se peut la S.S. et ses sicaires, U.R.S.S. -AF quand ils se retrouvent en procédures judiciaires. De même, fréquentant régulièrement un TASS, il est patent que les magistrats ont une inclination intellectuelle pour la S.S. et ses prétentions. Pour prendre une image, vous êtes comme le joueur de roulette face au tenancier du casino qui est assuré, lui, de gagner systématiquement sur le long terme, même s’ il prend, de ci, de là, quelques pertes…

    2. K

      La question que je me pose est: Actuellement, je suis indépendant et j’envisage de quitter la CPAM. Si dans 6 mois je travaille en tant qu’employé dans une entreprise, est-ce que cette dernière pourra m’obliger à redevenir à la CPAM ?

  2. Mateo

    Dans une vidéo récente, Claude Reichman (là http://www.dailymotion.com/video/x100aav_claude-reichman-explique-comment-sortir-de-la-securite-sociale-1-sur-2_news et là http://www.dailymotion.com/video/x100aav_claude-reichman-explique-comment-sortir-de-la-securite-sociale-2-sur-2_news) explique cependant qu’au “mépris du droit” les tribunaux rendent des jugements non favorables à ceux qui ont eu l’outrecuidance de tenter de quitter notre merveilleuse sécu…

    1. gem

      même quand tu as le droit pour toi, tu peux perdre des procès ; notamment parce que tu n’as pas fais (toi même ou via un avocat) les formalités nécessaires, ou pas dans le bon ordre, ou pas au bon moment.

      1. YP

        Ou parce que tu n’as qu’un avocat qui connait le droit, alors que ton adversaire a un avocat qui connait le juge…

        1. leducmichael

          Ayant fait plus de proces au TASS que j ai de doigts, je vous affirme que ni les juges ni meme les avocats ne connaissent le fonctionnement de “caisses”, pas plus que le code de la sécu !
          J’ai quitté la sécu il y a +- 12 ans je suis à ma retraite depuis 4 ans, eT viens d avoir 43 en avril …
          Le plus simple c’est de rester à la “sécu” et de se faire effacer ses cotisations devant le TASS …

  3. MarcusVinicius

    Bonjour,

    Est-ce qu’on sait si la cotisation à des assurances privées est moins chère, lorsque l’on assure ses enfants, en comparaison à la sécu française ? Parce que si j’ai bien compris que l’affiliation à un organisme privé est très avantageuse sur le plan financier quand on s’assure en solo, qu’en est-il lorsque l’on assure toute sa petite famille ? L'”avantage” de la sécu française, c’est que les ayants-droits ne coûtent pas plus cher (je parle bien de la sécu de base, pas des mutuelles ou assurances complémentaires).

    1. JS

      Il y aura bien des situations ou la SS sera plus avantageuse, car globalement les autres paieront pour vous.

        1. JS

          Oui je comprends votre argument.

          Reste que dans le systeme collectiviste la mutualisation est “plus large” in fine, c’est toute la beaute de ces systemes: on ne sait jamais trop pourqui ni pourquoi on paie exactement !

          Cf les impots des Francais servant a financer des assocs luttant contre leurs propres interets..

    2. gem

      Le simple fait de n’avoir plus à payer CSG et CRDS produit un avantage notable. Tu te désolidarise des conneries passées, matérialisées par la dette sociale, méchant libéral (pléonasme bien sûr) 🙂

    3. YB69

      Chez Amariz, comptez ~280euro pour 1 personne, et 680euro pour un famille composée de papa, maman (désolé j’ai du mal avec parent 1 et parent 2) et deux enfants de moins de 21 ans.

      1. YB69

        autrement dit, pour un smic avec conjoint et deux enfants, ça doit faire quelque chose comme -15% par rapport à la sécu. pour un smic sans enfant quelque chose comme -65% … bon et évidement, si la rémunération est > au smic le gain s’envole.

    4. yoyo6963

      La réponse est simple, il suffit d’aller voir et comparer.
      Pour une famille (2 adultes et 2 enfants ou plus) en équivalent sécu, le fameux assureur anglais est à 700€.

      1. yoyo6963

        Et même sans que ce soit rentable pour la sécu, il faut aussi considérer la partie retraite, à moins d’avoir une confiance absolue dans notre système actuel…

    5. leducmichael

      Allez demander/lire les conditions générales sur le site internet des assurances…. Chose qui nj existe pas à “la sécu” …

    6. pigeon vole

      J’ai 4 enfants et j’assure ma famille (6personnes) pour un peu plus de 8000 euros par an. C’est cher certe mais j’ai arrêté la mutuelle qui me coûtait 3000 par ans.

  4. LaM

    Le site de Claude Reichman est un petit bijou de webdesign.
    Dommage qu’il n’y ait pas l’hymne national qui se lance quand on arrive sur la page.

  5. le désabusé

    travailleur indépendant, j’ai essayé de le faire sans succès. Je me suis fait condamner en 1ere instance et en appel et ça m’a coûté de l’argent.

    Je n’ai pas vu à l’heure actuelle un seul jugement d’un tribunal français validant le fait de quitter la Sécu. Normal me direz vous….

    Sauf que tous les arrêts européens cités par Reichmann sont flous. Mon avocat n’a trouvé aucun arrêt de la cour européenne ferme pouvant faire jurisprudence.

    si vous en avez un où la cour européenne a statué favorablement sur le cas d’un travailleur qui exerçait en France qui s’est soustrait à la Sécu en la remplaçant comme vous dites par une autre assurance au 1er euro je suis preneur et je retente la sortie même si ça va me couter des sous en frais de justice.

    Tous les arrêts européens que nous avons compulsé avec mon avocat concernent d’autres pays que la France.

    Mon avocat qui n’a toujours pas digéré la défaite a mis une veille juridique dessus et on a toujours pas grain à moudre.

    1. Black Mamba

      Mon époux a quitté la Secu. Il a été aussi condamné en 1ere instance et en appel .
      Il a refusé de payer.
      Nous avions un compte joint , nous nous sommes désolidarisés nous avions 8 jours pour le faire, la banque a suivi.
      Son salaire passe sur mon compte, il a une procuration sur mon compte, il peut faire des chèques, des virements,et il a même une CB à mon nom.
      Si par hasard il ne peut plus utiliser mon compte la CNEE propose pour ses membres l’ouverture en Belgique d’un compte .
      MOn époux a aussi un un compte en France mais il reste en dessous du seuil de saisi par les huissiers.
      Dernièrement, ils ont tenté de lui prélever 40000 € mais cela leur fut impossible.
      Nous avons fait les démarches auprès du notaire pour rendre notre maison insaisissable.
      Tous les biens importants , il a fait la donation à ses enfants ou à moi.
      Pour l’entreprise nous sommes en société donc ils n’ont pas le droit de toucher.
      Moi, je reste à la Secu pour lui rendre la vie plus facile.
      Cette opération rend dingue les notaires.
      Pour l’instant tout va bien.
      🙂

      1. LaM

        Formidable de voir que dans un Etat qui crie à qui veut bien l’entendre, que lui au moins est un Etat de droit, que quand on essaie de faire valoir les-dits droits on se retrouve avec des ratios Benef/Temps – Benef/risques dans le rouge cramoisi.

      2. yoyo6963

        Pour le compte bancaire il y a aussi l’option étranger. j’ai ouvert en 1 semaine un compte chez ING au luxembourg.

      3. Olivier Vitri

        On ne le dit jamais assez : la condition sine quā non est bien de se rendre insolvable avant de commencer l’action.

      4. bob razovski

        Et si cette volonté de détruire les auto-entrepreneurs ne cachait pas simplement la trouille de les voir quitter la sécu ? puisqu’il sont déjà plus autonomes que les salariées.

    2. Franck

      Bonjour,

      Je suis dans le même situation que vous: mon avocat n’a pas de jurisprudence ferme avec laquelle se battre. Et il est pourtant de notre côté.

    3. Aristarque

      La seule solution, quand l’Etat Français outrepasse ses propres législations ou celles de l’Europe, est d’aller à la Cour Européenne de Justice. Je ne sais pas combien cela peut coûter en frais de procédures mais l’ennui est surtout que c’est de l’ordre de 10 ans pour obtenir un jugement qui fait forcément jurisprudence.

      Donc l’Etat Français outrepasse allègrement quand cela l’arrange et avisera s’il y a de la casse mais comme souvent ce ne sont plus ceux qui ont créé le fait générateur du recours qui sont au pouvoir au moment de la décision mais d’autres…

      1. Aristarque

        Cela a été vu récemment (!) quand la Cour Européenne a rendu un arrêt condamnant la France à rembourser d’une part les impôts et taxes perçus à tort, d’autre part à payer des dommages et intérêts, etc…
        Tout est parti d’une taxation différentielle des dividendes des entreprises françaises selon qu’ils étaient versés à des organismes nationaux ou à des organismes étrangers, pouvant d’ailleurs être européens (quitte à s’asseoir sur les lois, pourquoi se limiter aux étrangers moins copains ou plus étrangers que les voisins).
        Il s’agissait en l’occurence pour l’Etat Français de se procurer une recette accessoire pour présenter un budget “moins pire”, il y a au moins 14 ou 15 ans.
        Cette différence de traitement, formellement interdite par les différents traités européens a été contestée évidemment par plusieurs victimes de cette discrimination.
        D’abord en France où la Justice, soi-disant “indépendante” et “aveugle” (ne doit pas juger en fonction de qui demande) a validé la position de l’Etat Français, à tous les stades et sans le moindre état d’âme.
        Devant ce déni de droit avéré (viol des règlements européens absolument flagrant), les plaignants sont allés à l’étage au dessus et la C.E.J. n’a pas manqué en final de statuer en leur faveur si bien que cela coûte à nous-même par état interposé, la bagatelle de huit milliards d’euros à payer, outre de nouvelles recettes à trouver puisque celle-là, jamais suspendue en cours de procédure, n’est plus utilisable…
        Et nous sommes dans un Etat DE droit comme on ne cesse de le proclamer à tous vents en imaginant qu’on est cru, peut-être ?

        1. bob razovski

          Oui c’est bien un état de droit : A lui les droits, à toi les devoirs 😉

    4. leducmichael

      J’ai mes jugements de la cour d appel de Cayenne, il ne m’est pas accordé de “quitter la sécu” mais je me fais annuler toutes mes cotisations, la derniere 4 ans d’un coup !!! …..

  6. YB69

    Comme les choses sont bien faites, alors que l’idéal serait simplement de souscrire un contrat d’assurance privée, qui effectivement permettrait de ne plus payer CSG & CRDS, reste la question des allocations familiales, dont le règlement reste dû, soit. Mais dû à la sécu, ce qui revient à lui signaler qu’on sort du système.

    1. bob razovski

      Idéal… idéal…

      Idéal oui, mais pas pour l’état. S’asseoir sur une partie de ses âneries fiscales ne fait pas partie de son idéal.

  7. Lib

    Pas mal ce site web mensonger de la sécu. A mon avis, on devrait pouvoir les faire condamner pour pratiques commerciales illicites.

    Ca rejoint une idée qui me trotte dans la tête depuis une bonne quinzaine d’année. Créer une association dont l’objet social serait de traîner en justice l’Etat et ses émanations quand ils abusent de leur droit (ie tout le temps). Faudrait financer quelques avocats pendant quelques années avant de voir les premiers effets positifs, mais c’est une cause à laquelle j’apporterais volontiers mon écot.

    1. Peste et coryza

      Vous oubliez une chose : la loi, c’est eux qui la dictent.
      Et puis la justice est très contaminée en truellistes et autres chercheurs de lumière… les gueux que nous sommes n’ont pas à quitter le paradis qu’ils ont construit pour leur homme nouveau.

      1. gem

        oui, mais ils sont compliqués. Droitdelhommistes. Statolatres qui n’aiment pas la loi. “Gentils” de bonne foi, aussi.
        Alors ils écrivent dans la loi des choses qui finalement se retournent contre eux. Et il leur arrive aussi de reconnaitre une défaite locale, parce que ne pas le faire ferait d’eux des méchants

        1. Marc Aurèle

          Ce que nous voyons là, c’est que ces statolâtres là ont bien compris qu’une véritable brèche pouvait rapidement prendre forme dans leur système et tout entrainer, avec au bout la révolution et la perte par eux du pouvoir si chèrement acquis.

          Comme disent les militaires, c’est un point de rupture stratégique: une fois enfoncé, tout s’écroule. Raison de plus pour qu’ils frappent comme des sourds les quelques premiers courageux qui pointeront le bout de leur nez, histoire de décourager la masse de suivre. La mafia ne ferait pas mieux.

    2. Vincent

      Idée qui me trotte aussi dans la tête, mais orienté contre tous les oligopoles en général, publics ou privés.
      Quand on pense eg aux saloperies/escroqueries de France télécom à l’égard de ses usagers (personnes agées, etc).

      1. YP

        Vu que l’initiative semble botter du monde, il faut recenser ceux qui sont intéressés (pour voir si une telle idée peut atteindre la masse critique) par une cotisation financières, trouver parmi eux un coordinateur qui se chargera de sélectionner un avocat spécialisé et montera un budget…

  8. luc

    je l’ai quitté depuis 10 ans .bien sûr en première instance,au mépris du droit ,le TASS nous condamne.Il faut donc protéger son compte.
    Mais nous sommes dans le vrai.
    Et très avantageux ,y compris en assurant toute sa famille à AMARIZ par exemple.
    Il suffit de suivre les recommandations du MLPS

  9. jiminito

    Et pendantce temps, la sécu fait du racisme en refusant d affilier une amie bulgare qui travaille. De l interieur on me dit que certaines nationalités sont tricards: bulgares, roumains…

  10. jc

    Pardon, je reprends: “comment le marché de l’assurance maladie, de la retraite et de l’assurance chômage sont libéralisé” -> libéraliséS .

  11. le désabusé

    je suis de près la démarche sur contrepoints et on verra.

    @ Black Mamba : je suis divorcé et seul donc dans l’impossibilité de me soustraire comme vous aux aigrefins et aux huissiers.

    J’attends avec impatience qu’un tribunal européen statue favorablement sur le cas d’un français ayant quitté la sécu et je me lance à nouveau même si je suis pris pour un récidiviste…..

    1. leducmichael

      Mais il faut avoir les bons arguments et surtout voir mes vidéos sur youtube. NB je n’ai pas de pseudo et je n’ai jamais été inquiété, sachez que se sont les caisses qui me craignent et ne me “contraignent” plus depuis 7 ans, ce afin d’éviter que je fasse voler en éclat leur “truc” devant le TASS car avec les bons arguments meme les juges les plus réfractaires ils ne peuvent donner raison aux “caisses”…

  12. Christophe

    Permettez-moi, une fois de plus, de douter.

    Se réfugier derrière le “droit”, avoir confiance dans le “droit”, alors que ces dernières années nous prouvent que il n’y a plus vraiment de droit mais des rapports de force mis en oeuvre par la mafia publique, paravent de mafias privées (AKA l'”état”), relève d’une certaine naïveté.

    Non seulement, ça fait 20 ans que le “monopole” est a priori “tombé”… mais pour autant… personne ne semble le savoir, le voir, et même le vouloir.

    Cela montre une certaine résilience, n’est ce pas ?

    D’autre part, j’insiste : dès que cela deviendra un peu trop voyant, le loophole sera fermé.

    Il n’y a pas d’autres solutions pour les crapules, et vous le savez très bien.

    Les preuves abondent : regardez ce qu’ont fait la BCE, l’UE : quand ça commence à sentir le roussi, ils changent simplement les règles du jeu.

    Au niveau politique : souvenez-vous du Traité de Rome 2004… hum ? Là aussi, le Système ne pouvait accepter un “échec et mat technique”… Il suffisait de tricher. Les référendums ont été ignorés, et ils sont passés par la bande en changeant de nom, et en passant par la voie parlementaire.

    Et c’est passé comme une lettre à la poste.

    Faisons de la prospective cette fois : pensez vous que les “parlementaires” européens, la Commission pousseront la France à casser la Sécu ?

    Bien sûr que non, puisqu’ils s’entendent tous comme larrons en foire.

    Aussi, entamer une guerre juridique, pour finalement se faire plomber, est une perte de temps.

    Pour quitter la Sécu, le code du travail, le fisc, et plus largement le sida mental qui détruit ce pays et ses habitants… la seule vraie méthode est de s’expatrier.

    Seul un gigantesque Atlas Shrugged peut :
    -sauver notre peau, au niveau individuel
    -et précipiter la chute des mafias, et donc oeuvrer in fine pour le bien de la collectivité

    1. LaM

      Assez d’accord, je viens de passer deux heures à me documenter sur les passes d’armes entre ces”renégats” et l’Etat, et toute cette procédure/chemin de croix relève d’un exercice de funambulisme sur un fil législatif très mince.
      Il suffit d’une nouvelle loi, française ou européenne, pour que ce fil se casse et que le déluge d’emmerde s’abatte. Et quand il s’agit de voter des lois liberticides en scred, là ça s’active bizarrement beaucoup plus qu’en temps normal.

      C’est quand même navrant de voir l’Etat développer une telle hargne envers des gens qui veulent, malgré tout, rester vivre en France.

      1. yoyo6963

        Oui, pour l’instant ce n’est ni plus ni moins qu’une entrée en résistance.
        Après si dans le principe on est d’accord c’est un choix, soit on entre en résistance, soit on attend que les autres le fassent et finissent par gagner la partie, sauf que dans ce cas la partie est plus difficile à gagner.

          1. leducmichael

            leduc michael quitter le rsi
            quitter la sécu leduc michael
            leduc michael france guyane rsi

            valable avec differentes combinaisons

    2. gem

      Trouillard réaliste. Bien sur qu’ils sont nombreux, forts, etc. Bien sûr qu’il faut être sage et ne pas se jeter dans des combats inutiles. Bien sûr qu’on peut perdre.
      Mais quand on refuse le combat systématiquement, perdre n’est pas une simple possibilité ; c’est une certitude, et c’est un choix qu’on a fait.
      Il n’y aura pas plus d’Atlas Shrugged qu’il n’y aura de grand soir gauchiste.
      S’expatrier, pourquoi pas. Je pousse mes enfants dehors. Mais moi j’ai trop d’intérêt ici. Je suis fais aux pattes. Je ne me résigne pas pour autant

    3. bob razovski

      Ayant été indépendant il y a 10 ans, si j’avais su, à l’époque, que c’était possible, j’aurais démarré la guerre. Même pour me faire plomber puisqu’au final, je me suis fais plomber, mais sans avoir livré bataille.

      “Non seulement, ça fait 20 ans que le « monopole » est a priori « tombé »… mais pour autant… personne ne semble le savoir, le voir, et même le vouloir.”
      Ce genre d’info n’étant pas, évidemment, criée sur les toits, il aura fallu attendre la naissance de réseaux d’info parallèles. Aujourd’hui, l’info fait tâche d’huile. Pour l’état, ça va être quasi impossible à contenir Je pense donc que même si ça fait 20 ans que le monopole est tombé, ça ne fait que 5 ans que le virus se propage. Il est aujourd’hui en phase d’accélération.

      1. C’est surtout qu’il y a 20 ans, le rapport coût/bénéfice n’était pas clair, et que la probabilité qu’on puisse redresser le bousin était non nulle. Maintenant, tout le monde voit que l’édifice s’écroule. La seule raison pour laquelle il n’y a pas de panique visible dans le peuple est que l’écroulement est lent. Chacun se croit donc capable de réagir, ou considère que la chute ne le touchera qu’un peu, de loin, lentement.

  13. Calvin

    Je bosse pour un organisme de la SS, donc peu de chance de pouvoir être aidé par mon directeur pour me défaire du bouzin !
    Et je confirme avoir un contrat de travail privé.

    1. hussardbleu

      Hmmm? et tu es de Marseille ou environs ? les “contrats” là-bas ne sont pas que de droit privé… j’ai souvenir d’un certain René Lucet…

  14. Christophe

    J’enfonce le clou, avec une news qui vient de tomber (comme quoi H16 vous “flairez” parfaitement l’air du temps !)

    ****************************
    Le déficit du régime général de la Sécurité sociale repart à la hausse, selon une information de l’Opinion confirmée par la Commission des comptes de la sécurité sociale.

    Selon les prévisions que la Commission des comptes dévoilera cet après-midi, le déficit de la Sécu devrait atteindre 14,3 milliards d’euros, un milliard de plus qu’en 2012.

    C’est 2,9 milliards de plus que l’objectif de déficit voté en décembre dernier par les parlementaires, remarque l’Opinion, soit une très nette dégradation.

    ****************
    Un argument supplémentaire : ils sont aux abois… Et des crapules aux abois… ça n’a plus aucun scrupules.

    En attendant que le Système implose pour de bon… ils vont nous saigner à blanc. A blanc.

    Tout honnête homme le “sent” confusément.

    Protégez-vous et votre famille, et laissez une chance au futur : barrez-vous.

    Exfiltration.

    1. LeRus

      14 milliards de déficit, c’est délirant.

      Par pure curiosité, est-ce qu’on sait combien rapporterait l’alignement du publique avec le privé?

    2. Wapi

      +1
      +6000 km entre eux et nous,
      je suis chapeau bas devant la ténacité de ceux qui s’attaquent aux divers mammouths, nous n’avions plus l’énergie…on a canalisé nos forces dans une autre direction… Faut dire que la SS on connait de l’interieur…les esprits sont figés dans le béton à prise rapide 8}
      Deficits «inattendus» de la SS, de la France… ils ont quoi comme lunettes nos bisounours?

    3. aristarque

      Avec un rythme de perte de cotisants de 1.000/jour et un nombre de bénéficiaires en hausse permanente, on se demande vraiment à quoi il faut s’ attendre comme résultat financier. Finalement, toutes ces élites ne le sont que parce qu’ elles arrivent à le faire croire à la majorité. 🙁

      1. JS

        Oui parce que je peux vous affirmer que par contre niveau CMU, ca marche bien !

        De plus en plus de beneficiaires “extra-territoriaux”

      2. aristarque

        Entendu sur BFM Radio à 18H00. Le chômage bat tous les vieux records, en l’ occurrence celui de 1998, après publication des données du 1er trimestre 2013…

    4. Marc Aurèle

      “C’est 2,9 milliards de plus que l’objectif de déficit voté en décembre dernier ”
      Je m’imagine un particulier qui expliquerait à son banquier qu’il ne peut rembourser son emprunt mais que la banque doit continuer à lui préter parce qu’il a dépensé encore plus que ce qu’il avait prévu de dépenser en plus que ce qu’il gagnait…
      L’Etat ne nous lachera JAMAIS sur le sujet de la Sécu, il en va de sa survie. Et si nécessaire il enverra ceux qui tenteront en prison. Et au bout du bout, je suis certain que l’on verra même pire encore. Comme au bon vieux temps de la 3ème Rep.

      1. aristarque

        Peut-on sérieusement encore craindre la prison au vu du manque extravagant de places?
        Il est en revanche probable que des Struthof pour les populations fiscalo-déviantes soient bâtis en urgence et il n’y manquera pas de kapos!

  15. luc

    Il faut retenir qu’il s’agit d’une mise en concurrence de la sécu comme en allemagne et suivant les mêmes directives qui les a appliquées depuis 10 ans .
    Donc si la sécu est si merveilleuse personne ne la quittera..;;
    Le parfum d’un doute me saisit.

    1. YP

      En fait pour les retraités, non. Arrivé à l’âge de la retraite, ils n’ont plus le droit à une assurance sociale. Du coup, ils meurent rapidement et cela permet d’accroître la rentabilité des dispositifs assurant la retraite.

      Je suis un actuaire de génie. 😉

  16. NOURATIN

    Comme dans tout système collectiviste, il y a ceux qui en profitent et ceux qui le financent. Ces derniers ont intérêt à le quitter, les autres à y rester.
    Si chacun procède de la sorte, qui va payer pour les profiteurs? …Le contribuable, bien sûr.
    De quelque côté que l’on se tourne, dans ce pays, on l’a toujours au même endroit!

    1. Nocte

      Ce qui m’éclate, c’est qu’actuellement, tous les déficits sont plus élevés que prévus.

      Et chaque hausse des impôts finit sur une baisse des recettes attendues…

      1. vengeusemasquée

        C’est fou comme la réalité se fout totalement des bons sentiments collectivistes bisous-compatibles. Incroyable.

  17. luc

    pour la retraite ,ce sont exactement les mêmes lois.Et au moins l’argent mis au frais offrira ,lui, une retraite.
    Notre caisse de medeçins ne nous laissera rien donc…loi de ponzi oblige

    1. mlallier

      Vu dans la lettre aux allocataires de la CARMF (Caisse autonome de retraite des médecins français) :

      « …la cotisation CARMF atteignant bientôt 8000 € pour un revenu de 12.000 €. Avec les autres cotisations, que reste-t-il pour vivre ? … C’est une honte pour un système dit social, censé protéger les plus faibles. »

      1. Kerwood

        Bon, cela me semble simple:
        en fragilisant tout le monde, on “protège” tout le monde…
        Vive la précarité pour tous!

  18. gnarf

    Ceux qui veulent quitter la secu devraient simplement quitter la France, c’est la meilleure solution.
    La secu est le pilier central du systeme Francais que le monde ne nous envie pas. Celui qui essaie de la quitter aura tout le monde contre lui, sera accuse d’etre un socio-traitre.
    A un moment ou a un autre cela lui reviendra malheureusement dans la figure…. on peut faire toute confiance au mamouth pour defendre ses monopoles bec et ongle.

    1. aristarque

      Exact pour le qualificatif de social-traître et autres noms d’ oiseaux du même tonneau. Par exemple dans un article paru la semaine dernière sur Atlantico. Bref, nous sommes conviés à admirer et participer à un machin que plus personne n’envie où, contre une contribution mensuelle santé de plus de 1.100 euros (moi au RSI et ma femme salariée en comptant la part employeur), on obtient un remboursement de 14,44 euros sur une facture d’opticien de 560 euros alors que 95% du solde est pris en charge par la mutuelle de ma femme qui couvre toute la famille, moi compris, pour un peu plus de 100 euros mensuels, part employeur incluse…
      Je passe sur le dentaire qui est aussi mal loti mais il est vrai que si je vais faire un petit coucou payant quotidien chez mon médecin réfèrent, je serai remboursé sans que quiconque dans le mastodonte ne s’ alarme de quoi que ce soit…
      Et il faudrait que l’ on trouve cela vachement bien, applaudir et continuer à voir, dans la joie et la liesse, sa participation enfler continuellement en se sentant soi même dilaté, sans y trouver à redire…

  19. Tea Party

    Comme l’époux de Black Mamba, j’ai quitté la sécurité sociale, il y a sept ans, avec la dernière structure qui restait domiciliée en Fraônce ! Pire ! Dans un DOM, bien seul, j’étais inscrit sur le mur des Fédérés, en très grosses lettres, soulignées, avec ma place réservée, dans la fosse commune.
    C’est un réel combat effectivement, et là, je tresse une couronne de lauriers, à Monsieur Claude Reichman, qui me fut d’une aide extraordinaire. Que les posteurs qui ont écrit que cela coûte cher en avocat, ( choisit avec application, fiscaliste renommé de préférence) ce qui est vrai, fassent la balance avec les sommes gagnées in fine !

    Ce serait très long d’expliquer les détails, mais là aussi, Black Mamba, vous a parlé de constitution d’une holding, cela court-circuite bien l’unique neurone de nos chers fonctionnaires, qui eux aussi se noient rapidement dans une flaque d’eau.

    Comme l’auteur des articles sur Contrepoints, extraordinairement bien expliqués, ma motivation première, était celle de mes convictions libérales. Au moins, pour une fois je pouvais agir, en fonction d’elles, plus efficacement qu’avec un bulletin dans l’urne parfaitement inutile. Nous l’avons tous dis, tous vécus : il vaut mieux dire même à sa famille, parmi ses plus proches amis, que l’on est drag-queen, dans un bar de transformistes que libéral.

    Il faut être couillu, pour défendre nos idées dans le contexte actuel. Je répète pour les mal entendants, il est beaucoup plus facile de se ce laisser couler dans le moule !! choisissez votre camps camarâââde. ”Vouloir c’est pouvoir” Napoléon.

      1. hussardbleu

        hmmm , et en cas de divorce, quelles conséquences ? les codes non communiqués…. assurance ?
        mais j’ai notoirement mauvais esprit….

        1. Black Mamba

          Le divorce? Code non communiqué?
          Assurance?
          J’ai besoin de lui, et lui de moi.
          Nous nous tenons par les couilles comme on dit.
          C’est ça le mariage mise en commun des biens .
          Un divorce ne se fait pas du jour au lendemain.
          Il sait qu’il est libre de partir.
          Nous avons les mêmes objectifs et la même vision des choses.
          Je fais le maximum pour lui facilité la vie et je passe mon temps à réfléchir à chercher s’il y a des failles dans notre système et si j’en trouve je lui communique et lui de contacter notaire, comptable, avocat et même la banque.
          La coopération est nécessaire c’est une question de survie.
          Et s’il y a décès, je préfère que ce soit moi qui y passe en premier car je n’ai nulle envie de faire face à ses vautours administratifs.
          Je le motive à se bouger le cul pour quitter la France, il sait que je suis toujours là à veiller sur ses arrières.
          Cela fait 20 ans que nous nous sommes ensemble, et on va fêter nos 10 ans de mariage.
          Et le mariage a été fait que pour diminuer ses impôts et nous sommes en séparations de bien .

          🙂

  20. Robert Marchenoir

    La Sécurité sociale est peut-être un marchand de saucisses, mais c’est le seul marchand de saucisses, à ma connaissance, qui a le pouvoir de faire traîner ses clients devant son propre tribunal, le Tribunal des Affaires des Marchands de Saucisses.

    En somme, on est revenus au temps du servage et de la féodalité.

      1. hussardbleu

        Le TASS est présidé par un juge détaché, souvent en voie de garage du fait de son âge ou par l’effet du pouvoir souverain du Président du TGI qui s’en débarrasse ainsi.

        Partant du principe prouvé que le SM (celui du “mur des Cons” de honteuse mémoire) représente 30% des magistrats, et que les autres ont majoritairement une vision “institutionnelle” de leur profession tendant à favoriser la machine bureaucratique contre le maverick, pourquoi s’étonner alors que les Indépendants qui y placent quelque espoir en soient régulièrement désabusés ?

      2. Australopitheque

        Je me suis géographiquement et fiscalement désolidarisé du bateau ivre a 40 piges. Ca fait donc 15 ans de cotisations de perdues, et 10 pour ma femme. Il me reste donc 20 ans pour me refaire. C’est risqué mais assez jouissif. La liberté rend heureux.
        Le ponzi des retraites m’est apparu un soir de brume comme d’autres voient la vierge. La machoire qui se decroche jusqu’a se fracasser par terre ou elle rejoint les papelards de relances du rsi, urssaf et autres cirques du sommeil.
        Le lendemain, plan d’action. 3 ans plus tard, la residence permanente. Jouissif.

        1. wapi

          IBID, et ce avec dix de plus que vous….ans.:)
          Plan d’action démarré il y trois ans, à la cléf reconnaissance de diplômes et Résidence Permanente. C’est reprendre le contrôle de sa vie et ne plus subir…Jouissif+1000 et en capitalisant les 15 prochaines années on doit pouvoir se refaire!
          Un membre de ma famille a travaillé 5 ans au Japon. Quand il est parti, le gouvernement japonais lui a remboursé INTEGRALEMENT ses cotisations retraite. Il s’est payé une Law School aux USA. Aurions nous le droit de réclamer les montants versés 20 ans pour nos cotisations retraites ?Quelqu’un parmi les lecteurs de ce blog aurait-il des infos à ce sujet.? Je suis curieuse, il me semble que ce combat-là me tenterait.

          1. Les cotisations versées ont déjà été dépensées pour les retraités actuels. Tout ce que vous avez, ce sont des points, des petits bouts de papier disant “plus tard, vous aurez éventuellement le droit de transformer ces points en retraite”. C’est tout.

          2. Marc Aurèle

            Non, pas possible de se faire rembourser les sommes payées au titre des versements retraite. J’en ai fait la demande en prévision d’un possible départ, en fonction de mes affaires. La réponse a été sèche. J’ai eu l’impression de demander à Madoff, le roi du Ponzi, de me rembourser après que son affaire eut été éventée. Sauf que là, l’affaire est déjà éventée mais continue à arnaquer tout le monde. Incroyable.

            A 50+ ans , cela veut dire si départ à l’étranger = sommes versées en vain. Du coup, je reste, je pars? et puis une petite voix: même en restant et en prenant la retraite à 67 ans, je doute que d’ici là le système ait survécu et soit en mesure de me verser quoi que ce soit.

            Autant partir et recommencer ailleurs, où travail=succès et ou succès= respect. Pas comme en socialie ponziste

          3. wapi

            @H16 merci pour l’info. Je viens de passer une heure à chercher dans les fichiers de mon ami Google, et je confirme , c’est parce que c’est un régime par répartition… nous restons donc avec nos poches pleines de jolis confettis multicolores estampillés bisounoursland, on verra dans 15ou 20ans si on peut espérer sortir nos marrons du feu…@ marc aurèle 50 ans c’est l’age de mon mari quand nous sommes partis… comme il gagne sa vie beaucoup mieux qu’en France et que notre nouveau pays d’adoption nous encourage à défiscaliser nos revenus en vue de payer nous-mêmes notre retraite… nous y mettons le paquet. Et nous ne vivons pas dans un paradis fiscal,loin de là!
            Le choix est-il si cornélien? rester et peut-être toucher une retraite? ( mais cotiser de plus en plus pour une retraite moindre, si je me refère à la tendance Carmf mentionnée plus haut?Qui plus est non transmissible à votre famille)
            Partir et cesser de cotiser? ( et peut-être toucher une retraite moindre dans 15ans mais vous aurez eu la possibilité de capitaliser un peu … beaucoup. Et possibilité de transmission dans notre cas net d’impôts).
            Je ne suis pas loin de penser que la SSf et nos gouvernants ont monté cette diabolique machination afin de décourager nos concitoyens les plus brillants de quitter le navire…car on le sait bien sans secu, sans education gratuite, sans retraites, que l’on nous biberonne depuis le berceau , point de salut…Vous êtes dangereux H16, l’électrochoc salutaire quotidien que vous faites subir à nos cerveaux ne vous-a-t-il pas déja attiré l’anathème desdites institutions et les nervis du Vallseur et de son hagarde des sots?

          4. aristarque

            Et le “plus tard” recule au fur et à mesure de la progression en âge…
            Perso, je suis passé d’ une retraite potentielle à taux plein acquise avec 37,5 années de cotisation à 41,75 années indispensables… avant la prochaine reforme qui rajoutera bien deux ou trois ans à la sauce. Mais cela ne m’ attriste même pas car il y a plus de trente ans que je prétends que le système français se révèlerait intenable, suite à la gabegie de l’ Arsouille passant l’ âge de départ à 60 ans… Nous y sommes !

        2. Alex6

          Pareil mais en ayant commence a 28ans.
          En 6 ans, le capital retraite accumule est deja superieur a mon capital total accumule depuis une dizaine d’annee. Bon, il est vrai qu’en France, je n’arrivais pas a capitaliser grand chose non plus, a part capitaliser le service fiscal du pays…

  21. Fll

    Partir, oui. Ce que l’on prépare aussi.

    D’ailleurs, si des expats ici on besoin d’un informaticien pas trop mauvais 😉 j’suis à l’écoute de vos offres.

    J’ai reçu convocation pour entretiens du gouvernement québécois ce dimanche. J’espère que c’est pour me proposer des choses intéressantes.

    Pour infos, ca me fait enterrer ma boite ici, mais bon, je pense qu’il vaut mieux gagner moins ailleurs que de continuer à vivre et se faire estropier ici. Pis quand je vois l’explosion de violence et autre ici, ca me fait mal au cœur de voir ma fille grandir ici, elle est encore totalement innocente. Quel avenir pour elle ici ?

    Je fais aussi une croix sur ma retraite ici, car je commence à être persuadé que j’ai cotisé en pure perte. Autant prendre les 25 ans qui me reste, pour recommencer ailleurs.

    J’allais écrire Pays de merde, mais c’est faux, c’est Politocards de Merde.

    Le pire, c’est que j’adore mon pays, j’aime la France, j’ai déjà bossé deux ans au Canada, c’est un pays génial, mais on continue d’aimer son pays. Enfin je pense que c’est normal.

    Néanmoins, je pense que j’ai fait une énorme boulette en rentrant en France en 2001 … on fait tous des boulettes 🙂

    1. Marc Aurèle

      @FII
      La Canada, je connais bien:

      L’entretien à l’ambassade du Canada ne sera pas pour vous proposer un job, mais pour voir si vous êtes “digne” de recevoir un visa, nuance. Une fois là bas, il vous faudra trouver un job ou une clientèle. Je vous rassure, créer une société en Ontario coûte quelques dollars et zéro tracas.

      L’Ontario me semble beaucoup plus attractif que le Québec, la belle province qui a pris exactement le même chemin que la France: déficits chroniques, et beaucoup de pleurnichards ( en tout cas à la télé en Français), même propagande, même culpabilisation de ceux qui ont réussi, mêmes endoctrination, même socialos (là bas ils s’appellent le NPD, même chose que le PS/PC en France).

      En Ontario par contre, on parle aussi beaucoup Français et les entrepreneurs sont vraiment les bienvenus.Et puis tout y semble si facile. Il y a encore mieux: l’Alberta, mais là bas il faudra parler Anglais. C’est le paradis, aujourd’hui encore, pour ceux qui ne peuvent supporter l’intrusion étatique: très peu d’impôt mais par contre il ne faudra pas aller demander de l’aide de l’Etat et des services sociaux, faut pas dec.

      1. Fll

        Merci de ta réponse, mais j’ai du mal m’expliquer, ce n’est pas l’ambassade mais un groupement monté par le gouvernement québécois, de sociétés canadiennes qui veulent embaucher du français, pas pour voir si nous sommes admissible.

  22. MarcusVinicius

    Est-ce que ceux qui ont quitté la sécu peuvent nous dire s’il y a des questionnaires de santé et/ou des exclusions de risque avec les assureurs privés, et/ou modulation des primes en fonction du risque en cas de questionnaire de santé. Merci d’avance.

    1. yoyo6963

      Vous trouverez une liste d’assureurs sur le site http://www.medecinslibres.fr. Il suffit ensuite d’aller sur leur site pour faire des devis et voir ce qu’ils vous demandent. De ce que j’ai pu voir, quand il y a formulaire, cela reste excessivement léger (rien, mais alors rien à voir avec ce que j’ai du remplir pour le prêt de ma maison…). En gros le principal sinon seul facteur de prix est l’âge, et pour Amariz par exemple c’est l’âge à la souscription qui détermine la tranche de tarif que l’assuré conserve ensuite ad vitam.

    2. le désabusé

      non rien de tel.
      Trouver une autre assurance est la partie la plus simple et la plus joyeuse du processus

      Le problème est de pouvoir organiser son insolvabilité de manière fiable et de vivre en permanence sous les oukazes des administratifs.

      Black Mamba décrit assez bien le processus qui est une guérilla juridique et surtout il faut pouvoir quand on est seul divorcé ou célibataire on a du mal à tout mettre au nom de sa femme…

      Sinon n’oubliez pas une chose ces gens là sont aux abois et un État qui a besoin d’argent est capable de tout

      Sous Staline tous ceux qui étaient au goulag y sont allés car ils avaient enfreint la loi. c’est Staline qui fait les lois et chez nous c’est pareil. Ces gens là ont la loi pour eux.

      La bonne solution est de partir et d’arrêter de les fiancer avec nos impôts et cotisations.

  23. Jicébé

    Bonjour, je lis avec plaisir (grand plaisir) Hashtable depuis pas mal de temps. Je réagis pour la première fois.
    Je ne sais pas si quitter “la Sécu” (en fait l’assurance maladie “obligatoire”) est légal. Je ne sais pas, en outre, si c’est facile.
    En revanche, quand je vois les tarifs de l’assureur anglais (je crois) Amariz, je me dis qu’il y a un loup.
    Le loup en question n’est peut-être pas une arnaque envers les consommateurs mais en tous cas, c’est une concurrence biaisée.
    Si j’ai bien compris, les remboursements d’Amariz sont calqués sur ceux de la “Sécu” (je pense qu’il s’agit de ceux de la Cnam-ts). Or établir ces tarifs cela suppose des négociations avec les professionnels de santé, des études sur la consommation médicale, des négociations avec les pouvoirs publics, etc. Cela suppose aussi quelques contrôles. Toutes choses qui coûtent de l’argent et du temps.
    Bref tout un bazar qu’Amariz n’effectue pas et n’a pas la possibilité, d’ailleurs, d’effectuer. Que la Sécu ne soit pas très bien gérée, c’est probable. Mais elle ne l’est pas tant que cela compte tenu des contraintes multiples et changeantes que lui imposent les gouvernements successifs. La Sécu a en effet d’autres missions que celles de rembourser les soins

    Par ailleurs, je suis toujours surpris de voir les professionnels de santé (comme C. Reichmann) réclamer la fin du monopole de la Sécu. Je pense que si les assurances privées deviennent prédominantes dans les remboursements de soins, les médecins ont du souci à se faire. Les assureurs privés seront, à mon avis, beaucoup moins coulant que la Cnam-ts (ou l’Etat) quant à certaines dérives.

    Pour finir, je suis à peu près certain qu’aucun gouvernement en France n’osera laisser tomber complètement les gens qui sont véritablement (quelles qu’en soient les raisons) dans le besoin. On a habitué depuis 45 les Français à l’idée que la “santé, c’est gratuit”. C’est bien évidemment faux mais c’est ce que les gens pensent. Même pour un médicament qui vaut 5 €, avec le tiers payant dans les pharmacies, le client ne sort pas un centime directement de sa poche. En fait, cela lui coûte grosso modo ces 5 € augmenté des frais de gestion du régime obligatoire ainsi que des frais de gestion et des taxes que supporte l’organisme complémentaire.

    PS qui n’a rien à voir : les champs à remplir pour laisser une réponse ne sont pas très bien définis. Je les ai remplis un peu au hasard en espérant ne pas m’être trompé.

    1. Les objections sont intéressantes. J’aurais quelques remarques :
      – il existe d’autres pays où les assurances sont privées. Les coûts pour les assurés sont inférieurs aux extorsions de la Sécu française et les taux de remboursement sont meilleurs. Ces pays ne sont pas tous des mouroirs invivables. Une petite recherche internet suffira à s’en convaincre.
      – le calcul actuarial pour établir le niveau de remboursement et le coût du premium, en terme de maladie, est connu pour un paquet de maladies. Des assureurs connus expliquaient d’ailleurs qu’il est plus facile d’assurer un cancer qu’un accident d’auto. Mais surtout, le coût de la sécu est justement gonflé par les innombrables contrôles qui visent à s’assurer qu’il n’y a pas de profiteurs. Avec une assurance privée, tous ces contrôles sautent. Le calcul qui consiste à dire que l’assurance privée X bénéficie de l’infrastructure déjà existante de la sécu est exact, mais partiel puisqu’il ne tient pas compte des coûts qui sont liés au monopole, au fait que c’est centralisé, syndicalisé à outrance, soumis à la fraude massive, etc…
      – la sécu n’est pas “pas très bien gérée”. Elle est monstrueusement mal gérée. C’est n’importe quoi à hauteur de 14 milliards de déficit. Réfléchissez à ce chiffre et comparez le aux bénéfices que réalisent les assureurs et les réassureurs privés dans le monde. Tout est dit.

      1. Jicébé

        1/ Euh, ce déficit prévu de 14 milliards d’euros (14,3 exactement) est celui de l’ensemble du régime général. C’est-à-dire les allocations familiales (3,2), les accidents du travail (0,3), l’assurance vieillesse (3,5) le fonds de solidarité vieillesse (3) et enfin l’assurance maladie pour 7, 9 milliards. C’est assez terrifiant comme cela. Mais enfin le déficit de la « Sécu », au sens où nous l’entendons ici c’est-à-dire de l’assurance maladie des travailleurs salariés, ne serait « que » de 7, 9 milliards d’euros.
        En ce qui concerne l’assurance santé obligatoire, il faudrait ajouter les déficits des autres régimes (non salariés, régimes spéciaux etc.)
        2/Mis à part cela, je me suis mal exprimé sur la gestion. Je voulais dire que les gens qui travaillent dans les organismes de « Sécu » ne sont pas forcément des feignasses incompétentes. Même s’il en existe certainement.
        Je pense que l’une de raisons de ce déficit abyssal, c’est le fait que les gouvernements (tout ceux que l’on a connu depuis….) plient systématiquement devant les revendications des patients, des syndicats de salariés, des syndicats d’employeurs, des syndicats de professionnels de santé, devant les partis d’opposition du moment, etc.
        Toutes tares effectivement dues au fait que ce soit un monopole d’Etat.
        3/ Cela étant dit, selon l’OCDE (www.oecd.org/fr/france/49084343.pdf), la part du Pib consacrée aux dépenses de santé en France était, en 2009, de 11,8 %. Aux USA, elle était de 17,4 %. Et de 12% aux Pays-Bas.
        Dans les pays développés, l’Australie en était à 8,7. (Tous ces chiffres sont à prendre avec précaution car les définitions des dépenses de santé sont variables mais enfin l’échelle doit être à peu près exacte).

        Le pays développé où la part du secteur public dans le financement des dépenses de santé est la moins développée sont les USA (48 %) .
        Le pays où la part du secteur public est la plus développée est les Pays-Bas (85 %).
        En France de 78 %.
        Qu’en déduire ? A mon avis, rien. Le haut niveau de dépenses aux USA, par exemple, s’explique en partie par le haut niveau de revenu des professionnels de santé mais sans doute pas seulement.
        4/ Pour ma part, je serais plutôt partisan d’un système d’assurance santé où tout le monde serait en concurrence (Sécu, mutuelles, assureurs divers et variés) avec obligation d’assurance (sinon, ce que l’on économiserait en assurance se retrouverait en dépenses dans nos impôts. Personne ne laissant gravement malade quelqu’un sans le soigner).
        Resterait par ailleurs et toujours la question des très pauvres. Pour le coup ce serait à la solidarité nationale, donc aux impôts, de s’en occuper. Je ne vois pas très bien comment y échapper.
        6/ Il faudrait surtout, à mon sens, que ces assureurs, quels que soient leur type, fasse vraiment de l’assurance. Aujourd’hui, les petits soins, les bobos sont très bien remboursés. Les très gros problèmes aussi (jusqu’à un certain point : il y a presque toujours un reste à charge pour le patient sauf s’il n’a vraiment pas les moyens) mais les gros problèmes (style prothèses dentaires par exemple) sont assez mal pris en charge. Il serait plus judicieux de laisser tomber les remboursements de quelques euros, voire dizaines d’euros pour se concentrer sur les grosses dépenses.
        Ce qui rejoint, mon cher Hashtable, votre observation sur le calcul actuariel d’un cancer ; calcul qui suppose tout de même que l’on connaisse la prévalence de cette maladie (études qui ont un coût et que, aujourd’hui, les systèmes étatiques financent), le coût des soins (en constante évolution, dans tous les sens, avec le progrès médical) et le coût de la main d’œuvre (que l’on ne peut maîtriser qu’avec des négociations).
        Bon, je suis désolé de cette réponse un peu longue, dans le désordre et imparfaite.

        1. “les gens qui travaillent dans les organismes de « Sécu » ne sont pas forcément des feignasses incompétentes. “

          Je n’ai jamais prétendu ça. Il y a sans aucun doute beaucoup de victimes de la bureaucratie démente. Mais pas plus de feignasses qu’ailleurs.

          a part du Pib consacrée aux dépenses de santé en France était, en 2009, de 11,8 %.

          Le chiffre est compliqué à établir, mais oui, d’autres systèmes sont plus coûteux. Il y a aussi une question de dynamique de population. Mais surtout, on pourrait avoir un système peu coûteux et des services de merde, ou un système fort coûteux pour des services rendus catastrophiques (ce qui est le cas). Le coût ne dit rien. C’est le coût rapporté par habitant, en tenant compte des impacts réels en terme de niveau de vie et de longueur de vie en bonne santé qui est significatif. Autrement dit : combien 100€ de dépenses supplémentaires permettent d’assurer en gain / qualité de vie ?

          calcul qui suppose tout de même que l’on connaisse la prévalence de cette maladie

          On est dans le même cas avec les accidents d’avions, de voiture, les chutes de météorites ou les accidents du travail. Ces études existent et sont financées, par des assurances privées qui s’en sortent avec bénéfices. Donc pour les maladies, même chose.

          1. Jicébé

            « Mais surtout, on pourrait avoir un système peu coûteux et des services de merde, ou un système fort coûteux pour des services rendus catastrophiques »
            Je suis entièrement d’accord

            « (ce qui est le cas) ».
            Ben non, pas tant que cela. Le système est effectivement imparfait et coûteux mais en termes d’espérance de vie, y compris en bonne santé, la France n’est pas mal placée.
            Au passage, le « en bonne santé » ne veut pas dire grand-chose puisque toutes les enquêtes sur ce sujet sont basées sur du déclaratif. Et que les gens (particulièrement en France ?) ont tendance à se plaindre systématiquement.

            « Combien 100€ de dépenses supplémentaires permettent d’assurer en gain / qualité de vie ? »
            C’est quasiment impossible à savoir d’autant que les gains en espérance de vie ainsi qu’en qualité de vie ne sont pas entièrement dus, loin de là, à la seule médecine. On estime généralement la part des soins dans ces gains à entre 20 et 40 % (la fourchette est large !). Le reste étant dû à l’amélioration de l’hygiène tant publique que privée, à la nourriture, peut-être à la qualité des gènes dans la population, etc. etc.
            Ce qui est à peu près certain c’est qu’il serait sans doute plus facile pour une assurance en concurrence de décider de ne pas rembourser du tout telle ou telle carabistouille inutile. Enfin plus facile si les tarifs en subissent les conséquences en baissant et si c’est correctement expliqué aux assurés.

            « On est dans le même cas avec les accidents d’avions, de voiture, les chutes de météorites ou les accidents du travail. Ces études existent et sont financées, par des assurances privées qui s’en sortent avec bénéfices. Donc pour les maladies, même chose. »
            Oui, d’accord.

            PS : Désolé, je n’arrive pas à mettre vos citations en ital.

            1. “en termes d’espérance de vie, y compris en bonne santé, la France n’est pas mal placée.”

              Ca, c’est parce que l’espérance de vie est calculée sur toute la vie et inclus le taux très bas de mortalité infantile française. Le taux de survie à 60 ou 70 ans est bon aussi en France, mais tient beaucoup plus à l’hygiène de vie (habitudes françaises) qu’à son système de santé.

              La France, c’est moins d’IRM par habitants que la Turquie, par exemple. Pour un déficit de 14 (ou 7, peu importe) milliards, ça fait cher la contre-performance.

    2. leducmichael

      Pour ma part j’avais choisi l’option minimale soit uniquement l’hospitalisation (+ suite) et aucune bobologie. (pharma/dent/lunette …)
      J’ai été hospitalisé 2 fois amariz à fait le tiers payant et a payé l’hosto.J’ai une copie du cheque de réglement …

  24. Pascale

    Gérante d’une société sans salariés je me posais la question de me salarier sans passer par les griffes urssafesques. Pour moi il ne s’agirait pas de quitter le sécu mais de ne pas y entrer. Je pense me pencher sérieusement sur le dossier d’ici peu.

    1. Pascale

      Je précise que je ne me salarie pas à cause de ce que tout ce que l’URSSAF me piquerait si je venais à me salarier. Mais si je trouve une assurance moins chère que ces voleurs je suis prete à revoir ma position.
      Et question : quid de la part patronale des cotisations ? Prise en charge aussi par une société privée ?

    2. YP

      Si ça peut vous aider et si votre business peut être délocalisé, ci joint la méthode que j’avais envisagé : montez la boite en teutonie ; forfait de 870 € de charges sociales pour le gérant quel que soit le salaire que vous vous verserez et n° TVA européen. Techniquement, vous devriez tomber sur le régime des frontaliers, donc pas de soucis de requalification par les sévices fécaux ou l’URSAFF.

      A confirmer, j’ai abandonné mon désir de résidence en France.

  25. Théo31

    Je me pose la question suivante : si on quitte l’escadron de protection national franchouille, le salaire net va augmenter sensiblement. On risque de se faire assaisonner le fion côté IRPP et donc de perdre une partie du bénéfice initial.

    1. gem

      Les cotisations d’assurance sont déductibles de la même façon. Bien sûr si elles sont moins élevées tu paierais plus d’impôts : tu serais donc bien plus “solidaire” que les tenant de la solidarité 🙂 Mais tu y gagnerais quand même.

      1. YP

        Reste les cotisations retraites qui sont défiscalisées si payées dans la caisse frôncaise officielle. (Bon, ça ne vaut rien, mais c’est défiscalisé…)

        NB : Vous serez de toutes manières ponctionnés par la CSG et la CRDS sur vos plus-values mobilières. Le droit de cuissage du Molloch, sans doute.

    2. leducmichael

      Oui, mais le gain reste énorme: vous faites votre retraite: c’est un capital qui vous appartient , vous n’aurez pas de retraite . Une retraite est un salaire différé donc impot, charge, taxe habitation, taxe fonciere, n’est pas en succession … Plus de salaire différé: plus de TH, TF, IR et le reste apres votre mort: pour vos enfants ….

      1. Korozif

        Il me semble qu’il faut être plus précis dans l’analyse, dans la comparaison.
        La retraite par répartition repose sur l’hypothèse qu’il existera suffisamment d’actifs qui disposeront de la capacité à payer les cotisations pour payer les pensions des retraités. C’est une spéculation à la fois démographique et économique, et les deux peuvent se conjuguer.

        La retraite par capitalisation, est mathématiquement plus simple en apparence, chacun peut se projeter avec la formule
        Vn = Vr.[(1+i)n-1] / i où Vn est le capital acquis au terme, Vr le montant des versements réguliers, n la durée, et i le taux d’intérêt.
        Mais cela suppose tout de même qu’au terme atteint, le modèle économique n’ait pas été modifié, que la fiscalité soit à peu près la même. Et par conséquent, il n’est pas déraisonnable de considérer que la généralisation d’une modification de nos comportements aujourd’hui ne puisse pas avoir de répercussion sur notre environnement futur.

        Je ne dis pas qu’il faut louer Ste Répartition, mais il me semble qu’il ne faut pas croire non plus aveuglément à un salut universel par la muse capitalisation.

      2. Korozif

        Rectification: “une retraite est un salaire différé”
        une retraite est une promesse (très) hypothétique, de salaire différé (si tant est que l’on pourra encore parler de salaire)

        Précision: une fois un capital constitué auprès d’une entreprise privée (assurance, banque, etc.), si la sortie se fait sous forme de rentes, celles-ci seront soumises à l’impôt sur les revenus. Et là on peut craindre l’imagination de nos politiques pour taxer très sévèrement de telles sources de revenus.

  26. greg

    Complètement hors sujet, le journal radio de france info de ce matin est épique!

    En vrac:
    F.Hollande essaye péniblement d’expliquer que les journalistes kidnappés d’Europe 1 ne sont pas des espions, “ils sont là pour informer Le Monde” il aurait peut être dû préciser qu’il ne parler pas du journal mais de la planète.

    On nous explique (grosso modo) que des bandes de skin-heads rouges se battent régulièrement contre des bandes de skin-heads noirs. Les riches peuvent donc se rassurer: bien que melanchon a donné sa bénédiction aux jeunesses communistes pour piquer dans les poches des fortunés, ces dernière préfèrent s’adonner à des pratiques bien plus nobles en combattant des méchants.

    Les roms conformément à la loi vont s’inscrire sur les listes électorales (pourquoi pas) mais rassurez vous car ils sont coachés, en effet on peut entendre une dame expliquer à un rom que le maire communiste n’a rien à voir avec nicolae ceausescu… c’est VERIDIQUE!

  27. YP

    Fabrication de clientèle pôwaa… Ce serait tellement drôle si ce n’était la réalité.

  28. Higgins

    Actuellement très pris (au point de ne pas pouvoir te lire en semaine), qu’il est doux de prendre connaissance de tel billet le week-end.

    D’ailleurs bon week-end à tous.

  29. zelectron

    les émoluments, avantages et annexes-retraites-augmentées-avancée des employés (sauf les “petites mains” CDD qu’on pousse en avant pour monter la misère de la “SECU” et qui néanmoins se tapent tout le boulot) et cadres de la Sécurité Sociale y compris maisons, bâtiments, villages vacance exclusifs, appartements et voitures de fonctions, organismes sangsues dépendants constituent des avantages indus par rapport au reste de la population qui sont immensément plus nombreux. Même les migrants/réfugiés/clandestins et autres non-ayants droits sont soignés gratuitement sans oublier les accouchements “droit du sol” qui pullulent comme des lapins

  30. albundy17

    Il y a quelques jours, Laurent C faisait le bilan du nombre d’huissiers et de procédures qu’il a au cul, ça donne pas en envie…

Les commentaires sont fermés.