[Redite] Décidément, il n’y aura pas de “peakoil”

Billet initialement paru le 23.02.2016

Il y a deux ans, une tendance qu’on observait depuis quelques années déjà semblait se confirmer : le prix du pétrole diminuait et avec celui-ci se posaient plusieurs questions. Le “peak oil”, ce fameux moment où la production fléchirait par tarissement des ressources, n’était-il pas en train de s’éloigner durablement ? L’hégémonie de l’Arabie Saoudite n’était-elle pas en train de s’éroder ? L’Humanité n’allait-elle pas échapper, encore une fois, à l’une de ces catastrophes annoncées que nos amis écolos n’arrêtent pourtant pas de prédire avec insistance, voire obstination ?

Deux ans plus tard, s’il est évidemment bien trop tôt pour apporter une réponse définitive à ces questions, la tendance montre en tout cas que les faits s’accumulent pour donner tort aux prophètes de malheur. Pas de peak oil, pas de pénuries et des prix qui fluctuent mais refusent d’exploser à la hausse.

Zut, l’apocalypse devra attendre !

Le prix du pétrole continue de tomber. Eh oui, encore : il y a deux mois, je constatais un baril à moins de 40$, et il parvient maintenant à tourner autour de 30$. Et comme il y a deux mois, de vibrants analystes se demandent si cette baisse ne serait pas, en réalité, une très mauvaise nouvelle, ce qui donne lieu à quelques navrants exercices journalistiques.

peak oil - nopeEh oui, que voulez-vous, la réalité n’est franchement pas tendre avec ceux qui l’avaient pourtant obstinément planifiée. Pour ces derniers, le pétrole, ressource finie s’il en est, devait progressivement manquer, et ce manque devait conduire à une augmentation inexorable de son prix, qui aboutirait, en définitive, d’une part à un renchérissement énorme de toutes les facilités dont l’humanité dispose maintenant (à commencer par l’électricité), et d’autre part à la famine pour une bonne partie d’entre elle. La fin du pétrole, annoncée d’abord en fanfare dans les années 70 par le Club de Rome qui en fit d’épais rapports, fut progressivement repoussée de 2003 à 2030 à mesure que, les années passant, le pétrole continuait à sortir des puits et à alimenter, sans faillir, les besoins de l’humanité.

En effet, pas une fois depuis ces prédictions un tanker n’est parti vide de n’avoir pu se remplir, et pas une fois la demande n’a réussi à se hisser durablement au-dessus de l’offre sans pouvoir s’étancher. Entre temps, les prix sont montés (à plus de 100$ le baril), mais ils sont aussi redescendus… À tel point, donc, qu’on assiste à de curieux phénomènes.

Du côté des puits, tout d’abord, ces prix bas n’ont en réalité rien de prévu ou de planifié. Si on pouvait admettre, il y a un an, que l’Arabie Saoudite avait sciemment orchestré la baisse en maintenant une production vigoureuse, on est légitimement en droit de se demander si la tactique employée ne se retourne pas contre elle. Ainsi, on pouvait imaginer assez facilement que le principal producteur du Golfe pouvait largement se permettre de vendre son or noir à perte pendant quelques temps afin de se débarrasser des nouveaux concurrents que représentent les producteurs d’huiles de schiste. Placer le prix du brut en dessous des seuils de rentabilité des exploitations d’huile et de gaz de schiste assurait assez simplement que toutes celles qui n’étaient pas solidement financées seraient rapidement en faillite.

La tactique a relativement bien fonctionné puisque, “comme prévu”, on assiste effectivement à une série de faillites dans les compagnies pétrolières américaines du secteur. Malheureusement, ce n’est clairement pas suffisant.

D’une part, la production de pétrole américain continue d’aller bon train, et en tout cas suffisamment pour gêner les producteurs du Golfe. Ainsi, la facture des largesses sociales qu’ils accordaient à leurs peuples grâce à la manne pétrolière continue d’enfler dangereusement et oblige l’Arabie et ses petits copains à choisir entre diminuer sa production, puiser dans ses réserves de cash ou réduire les prestations sociales en question, avec un risque d’instabilité à la clef. Chaque mois qui passe rend le calcul plus complexe.

D’autre part, l’Arabie Saoudite n’est pas seule dans le jeu. Diminuer sa production revient à laisser une plus grande part de marché à d’autres producteurs, et notamment l’Iran ou l’Irak. Ni l’un, ni l’autre, ne sont actuellement au pic de leurs capacités de productions. Et les relations diplomatiques entre ces pays et l’Arabie Saoudite sont tout sauf sereines. Pour rire, je pourrais évoquer le cas du Venezuela, pays aux réserves pétrolières gigantesques qui, finement dirigé par un énième communiste, se dirige droit vers un effondrement économique total au point d’importer du pétrole, américain de surcroît, et de multiplier les prix de son essence par … 60.

Enfin, et c’est sans doute une information détonante du côté des producteurs, il apparaît que les seuils de rentabilité des exploitations de gaz et d’huile de schistes sont bien plus bas que ce sur quoi se basait l’Arabie Saoudite pour son pari risqué. En effet, alors que les prix du baril sont au plus bas, la production américaine ne baisse pas, et ce alors même que les faillites d’exploitants se multiplient ; les calculs de seuil de rentabilité, menés par les analystes William Foiles et Andrew Cosgrove pour Bloomberg Intelligence, expliquent assez bien ce qu’on observe : par exemple, les exploitations dans le bassin Permien et à Eagle Ford (dans le Texas et au Nouveau-Mexique) font du profit même lorsque le baril est en dessous de 40$. Apparemment, on trouve des seuils de rentabilité aussi bas que 29.19$ par baril au Texas…

shale breakeven pricesCliquez pour agrandir

Et le plus beau, d’après Bloomberg, c’est que s’il existe bien des puits de schistes rentables même en dessous de 20$ le baril (!), les modèles montrent aussi qu’une fois absorbées les dépenses de forage (qui représentent 30% du coût total d’un puit), le seuil de rentabilité peut s’effondrer de 28% à 42% (soit à 21.51$ jusqu’à 7.24$). Oui, vous avez bien lu : toute analyse faite, certains puits restent rentables avec des prix du baril autour de 8$…

L’Arabie a soudainement beaucoup de souci à se faire si elle tient vraiment à conserver sa part de marché…

Du côté des pompes, les prix ont baissé. Peu, assommés qu’ils sont des taxes étatiques diverses, mais de façon suffisamment sensible pour que l’automobiliste s’en rende nettement compte.

Or, si cela satisfait certainement l’État qui y voit une réduction de sa facture énergétique (et des importations d’un coup moins coûteuses), voilà qui enquiquine prodigieusement … nos amis écolos. Pour eux, une humanité qui dispose enfin d’une énergie pratique à bas prix, ce n’est pas exactement une bonne nouvelle. Pire, cela l’inciterait, dans leurs cauchemars, à gaspiller cette précieuse ressource. Un pétrole peu cher, ce sont des pays qui se développent et dont les populations croissent, ce qui doit immanquablement se terminer par une surpopulation, des famines et une pollution dantesque.

Étonnamment, ce n’est pas ce qu’on constate.

Au contraire, puisqu’actuellement, le pétrole bon marché est plutôt stocké autant que possible. Quant au fait de produire engrais et nourriture moins chers, les écolos sont bien obligés de mettre leurs couinements en sourdine sauf à passer pour des affameurs.

ecology : save the planet kill yourself

Enfin, un autre phénomène joue aussi de façon sensible : alors que le parc automobile des pays occidentaux se modernise (la consommation moyenne d’un moteur automobile est passé, en 20 ans, de 20L/100 à 5L/100, multipliant de fait par 4 le nombre de kilomètres disponibles pour les réserves actuellement exploitées), les pays en voie de développement s’équipent eux aussi. Or, si l’Europe ou les États-Unis sont bel et bien passés par l’étape des gros moteurs gourmands, les nouveaux arrivants (Inde et Chine notamment) bénéficient directement des derniers moteurs économes. Autrement dit, l’arrivée sur le marché de ces nouveaux consommateurs ne se traduit pas par une augmentation équivalente de la demande qui, en définitive, est moins forte.

À ces éléments déjà fort réjouissants (quoi qu’en disent les journalistes économiques apeurés à l’idée d’un monde au pétrole bon marché), il faut ajouter qu’en termes de ressources, on n’en manquera pas : des gisements inexploités mais joufflus sont régulièrement découverts. On pourrait évoquer rapidement ceux de Tamar 2, dans les eaux territoriales israéliennes, qui représentent des quantités énormes de gaz et qui pourraient modifier quelque peu les échanges commerciaux locaux (Israël important actuellement son gaz d’Égypte). Mais dernièrement, c’est en Angleterre qu’un nouveau gisement pétrolier a été découvert, pas très loin de Gatwick, et dont les réserves seraient supérieures à celles trouvées en Mer du Nord…

Enfin, mentionnons au moins pour rappel qu’à côté des énergies alternatives viables que sont l’hydroélectrique et surtout le nucléaire (traditionnel ou à base de thorium), on peut aussi techniquement envisager la production d’hydrocarbures à partir de CO2 et de lumière ; dans ce cadre, le pétrole et le gaz, à terme, pourraient être des ressources renouvelables.

La conclusion est sans appel.

Les prix sont bas et non, rien n’indique que le “peak oil”, ou sommet de production, soit atteint : tous les pays ne produisent pas à plein régime, loin s’en faut. Entre les nouvelles réserves évoquées plus haut, les réserves prouvées et celles déjà exploitées, les alternatives qui se développent malgré tout, on sent tout de suite que les prochaines années ne pourront pas être frappée de pénurie.

S’il y en a une, elle ne pourra pas être par manque de ressource et ne sera que purement (géo)politique.

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Commentaires87

  1. Le Gnôme

    Le dernier pays qui aura du pétrole est le nôtre, puisque toute recherche et toute exploitation est désormais interdite alors que nous avons des territoires maritimes immenses et qu’il semble que le pétrole de schiste n’est pas absent de notre sol.

    Ce n’est pas grave, nous préférons avoir un déficit commercial maousse costaud plutôt que de le réduire un peu. La France lave plus vert, affirmons nous au monde, mais le monde s’en fout et rigole.

    1. Higgins

      Il ya deux choses qui ne diminuent pas dans ce monde, les réserves de pétrole et la stupidité de nos dirigeants (Les représentants d’eux-mêmes ont voté une loi pour que ce pays sorte du pétrole en 2040 ou 2060. La bêtise à l’état brut ave en tête de fil de la bande, le marchand de shampoing).

      1. Gosseyn

        Ne vous inquiétez pas pour les réserves de stupidité de nos dirigeants, elles sont inépuisables ! À moins de faire l’écolo avec.

    1. 😆 😆 😆
      Cela fait 60 ans que dans quelques années, on sera à court.
      Pour le moment :
      – réserves totales prouvées : 1492 milliards de barils
      – consommation annuelle : 31 milliards de barils
      réserves pétrolières prouvées
      À la louche, ça nous fait 48 années non stop, rien qu’avec le prouvé. Avec l’estimé, on passe largement les siècles.

      Vous devriez passer un peu plus de temps à comprendre comment ça fonctionne que répéter les âneries lues ailleurs.

      1. Bismarck

        “réserves totales prouvées”.

        Cependant, on a demandé aux géologues une estimation des réserves pas ce que l’on pouvait en extraire en y enfonçant une paille.

        Reste à savoir combien de barils seront nécessaires pour en extraire 10 par exemple…

        1. alhambra

          Justement, les réserves sont les estimation du nombre de barils extractibles au prix actuel, ce qui correspond plus ou moins à la moitié de la quantité de pétrole réellement contenue dans le sol.

      2. SC

        Le simple fait que les réserves de l’arabie saoudite n’aient quasiment pas bougées en bientôt 30 ans malgré leur production de 10 millions de barils/j devrait amener à se poser des questions sur la véracité de leur chiffres…

          1. SC

            Les quotas de production de l’OPEP sont basés sur les chiffres de réserves, aucun intérêt pour eux à les minimiser.
            C’est d’ailleurs l’inverse qui s’est produit dans les années 80 quand l’Irak a augmenté soudainement ses chiffres de réserves et à été suivi par la suite par l’Iran, l’Arabie saoudite, Abou Dabi, Dubaï et le koweit.

    2. samplayers

      “Pas besoin d’être un génie….” Warf !
      Ce qui serait idiot c’est de découvrir chaque année plus que ce que l’on consomme.
      Le boulanger ne fabrique pas plus de pains que ce qu’il vend… et si à 18h00 il n’en a plus, il est content, et demain il fera pareil ! Pas besoin d’être un génie pour comprendre ça ? …bah il semble que si, a priori…

    3. Calvin

      Ah ben, prenons un génie, Lord Kelvin, lui-même, qui prophètisait avant 1900, la pénurie prochaine de… charbon.
      Pénurie jamais arrivée, et, pire, on a trouvé de nouvelles réserves gigantesques !
      Certes, le pétrole a alors pris le relai, mais la baisse de l’utilisation de pétrole en carburant (voitures hybrides) rend le peak oil encore plus lointain.

      1. bibi

        Les voitures hybrides ne font pas baisser la consommation de pétrole.
        Aujourd’hui 95% des véhicules vendus dans le monde sont 100% thermique.
        L’hybride ne se vend donc que très peu malgré le fait que cette technologie a déjà 20 ans (la Toyota Prius date de 1997) et seulement dans les pays ou l’achat de tel véhicule est subventionné et ou l’essence est fortement taxée.
        Il y a beaucoup plus à gagner au niveau consommation en abaissant la masse des véhicules qu’en utilisant des technologies qui certainement du puits à la roue augmente la consommation totale d’énergie d’un véhicule au cours de sa vie, la fabrication et le recyclage des batteries au lithium ça consomme peut-être plus d’énergie que ce que l’hybridation permet d’économiser.

    4. theo31

      Ca fait 7 millions d’années que l’homme est confronté à des problèmes d’approvisionnements alimentaires. Il a pourtant multiplié par 40 sa population en 20 siècles.

    5. Aristarkke

      Total a annoncé très récemment avoir fait une découverte “majeure” dans le Golfe du Mexique, pourtant exploré depuis longtemps.

      1. albundy17

        “avoir fait une découverte « majeure » dans le Golfe du Mexique”

        Un énorme gisement à également été trouvé au large de la Grèce, et pour le gaz, au large de la syrie, un truc monstrueux (juste avant le début des rebelles)

        1. René-Pierre Samary

          On parle, on parle… Dans une île où sévit un gentil sauvage, il y a une dame qui, récemment encore, a aussi découvert “un truc monstrueux”, et qui pour autant ne se répand pas dans les gazette..

        2. Gosseyn

          Vous devriez vous méfier des quantités de pétrole annoncées. Tiens, il y en a bien un juste au dessus un qui a mesuré 1492 milliards de barils avec une louche ! Vous ne trouvez pas ça louche ? >>> []

  2. Stéphane B

    Pas de flambée des prix, pas de flambée es prix, ouai bof pour le prix du baril seulement. Pour le con qui paye en bout de chaîne, la facture est salée. Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait dixit Audiard. Ici, les cons, c’est bien nous qui suivons sans moufter.
    Marre des bénis oui oui qui s’extasient devant le macaron et trouvent sans cesse des excuses à ses conneries.

    1. René-Pierre Samary

      Pour l’amour d’Audiard, je vous offre une de ses répliques, dans la bouche de Gabin et dans “Archimède” de Gilles Grangier.
      « Moi, ce qui me les casse, c’est les faux affranchis, les pétrôleurs syndiqués, les anars inscrits à la SS. Ça refait la Chine, ça reprend la Bastille, et ça se prostitue dans des boulots d’esclaves. Ah ! Ils sont beaux, les réformateurs du monde !”
      Un film que j’aime bien car j’y vois mon père dans un petit rôle, dans la scène avec Suzanne Flon.

      1. René-Pierre Samary

        J’ajoute qu’on cherche des poux à Audiard, parce qu’il n’a pas été blanc-bleu sous l’occup’…
        Arrêteront-ils un jour de nous les briser, les gardiens de la mémoire à géométrie variable ?

          1. Citoyen

            Il paraît qu’il y aurait des doutes sur l’inventaire …
            Des, qui s’en réclamaient … Et qui finalement …

                1. cyprus ill

                  Les films OSS avec Dujardin ne sont vraiment pas des chefs d’oeuvre cinématographiques, mais quelques répliques laissent bouche bée tellement elles donnent dans le politiquement incorrect. Celle-ci est ma préférée https://youtu.be/Hhj-hcwrbOs

        1. Aristarkke

          Curieusement, il y en a un, pas vraiment blanc-bleu non plus, sauf sur le tard, qui a même fini pdr… Comme quoi, il y en a toujours des plus égaux que les autres…

      1. Aristarkke

        Sur l’ essence, c’est déjà un peu plus de la moitié, TVA en sus pour couronner le tout (en IDF, il y a pour cette année une taxation totale de 85 c€ par litre de Sp 95 (70,xx c€ HT) que l’on arrive encore à trouver à 1,55€ dans les stations hyper de seconde couronne. Et encore, nous sommes aidés par la relative faiblesse du $ / €…

  3. albundy17

    Une petite pensée pour yonnanda plus.

    Stéphane B, imagine un peu un petit conflit au MO, permettant une remontée médiatique du baril à 140, avec les taxes bien dopées en europe à la faveur du baril à 30 (indolore que je te dis ^^) ^^

    A se demander comment font les amerloques pour toucher le galon si bas, on se fait bien entuber.

    Le prix des carburants en asie, c’est combien ?

    1. Stéphane B

      Ô mais je l’imagine très bien tout comme j’imagine bien la chute de l’euro face au dollar. c’est pour cela que je ne veux plus être dépendant de la voiture, ni du gaz.

    2. Stéphane B

      Aux Canaries, le prix du gas-oil fluctue entre 0,87€ et 0,95€. Pourtant nous parlons d’îles sans raffinerie et totalement dépendantes du bateau

      1. Higgins

        En Grance, la notion de consommation de carburant est surfaite. La vraie question est: combien de taxe ma voiture consomme-t-elle aux 100 km ou, pour se rapprocher des US, combien de km fais-je pouvoir faire avec 10 euros de taxe sur le carburant que j’utilise?

        1. albundy17

          Par ailleurs, ces taxes alimentent du fonx en pagaille, l’impact carbone de nos véhicule est beaucoup plus important que la même flotte aux états unis !

        2. René-Pierre Samary

          Le pauvre type que j’étais, obligé de faire en gros, pour mes activités, le double de kilomètres que la moyenne nationale, ceci accompagné des impôts/taxes que je payais pour le carburant nécessaire à ces trajets, a constitué à mes yeux – et c’est logique – une bonne raison pour me dispenser de payer l’IRPP.
          Inutile de dire que du point de vue du fisc et des huissiers qui se pressaient à ma porte, ce point de vue était irrecevable.
          Comme quoi les différences d’opinion peuvent décider de toute une existence!

          1. MCA

            @René-Pierre Samary 11 février 2018, 18 h 20 min

            LOL,

            Comme quoi tu vois, pour devenir célèbre, il suffit de cesser de payer ses impôts; soudainement une foule pressante vient tambouriner à ta porte et… c’est là que tu en profites pour leur refourguer tes bouquins!

            La fortune tient à peu de chose en réalité, hein? :o))))

                1. René-Pierre Samary

                  Une fois, je voulais me débarrasser d’un vieux piano droit hors d’usage, 6ème étage, bref, ça coûtait un bras par les déménageurs. J’ai attendu la prochaine saisie, l’ai laissée courir jusqu’à exécution, et bingo…

                  1. MCA

                    Excellentissime ! MDR

                    Ils t’ont laissé l’IKEA et débarrassé des encombrants et tu les critiques en plus…

                    ingrat!

        3. MCA

          @Higgins 11 février 2018, 14 h 47 min

          Au fait Major,

          L’Armée des Indes carbure au cheval vapeur ou au cheval fourrage? :o)))

      2. MCA

        @Stéphane B 11 février 2018, 14 h 00 min

        Oui effectivement, j’ai vécu la même chose en Thaïlande.

        Mais il faut aussi tenir compte du prix du carburant par rapport au pouvoir d’achat de la population locale et non pas par rapport au pouvoir d’achat élevé d’un touriste.

        En France nous savons tous que le carburant est surtout un moyen de recettes fiscales et accessoirement une source d’énergie.

  4. cyprus ill

    “Zut, l’apocalypse devra attendre !”

    Si si, l’apocalypse aura bien lieu, mais uniquement en France !

      1. cyprus ill

        Parfaitement ! C’est probablement ce qui doit à la France de ne pas avoir encore coulé. D’une certaine façon, la France tient ses partenaires en otage, qui savent tous que si elle tombe, ce ne sera pas la même histoire que la Grèce, l’effet domino devenant dès lors incontrôlable. Finalement, c’est peut-être pas si inconfortable que ça de savoir qu’on peut entraîner tout ce beau monde dans sa chute…

          1. cyprus ill

            Si tu dois 1 M à ton banquier, tu t’inquiète, si tu lui dois 100M, c’est lui qui s’inquiète 🙂
            Citation de je ne sais plus qui…

                1. Aristarkke

                  Je dis ça, je dis rien mais il y a un nouveau billet.
                  Faites honneur au Patron sinon il serait capable de baisser sa production hebdomadaire à deux billets la semaine…

                  A croire qu’ici, nous avons déjà atteint le peak-posts

  5. albundy17

    Allez, rêvons un peu: Le climat politique et fiscal ayant changé, cahuzac va t il prendre “plus cher” cette semaine avec son appel ? (ce coup si, il est seul, tout les autres ayant accepté le premier jugement

  6. Aristarkke

    [redite] Il vaut mieux les laisser là où elles (les réserves de pétrole de schiste) sont parce qu’avec notre état soce dispendieux, nous prendrions très vite le chemin du Venezuela…
    La gabegie clientéliste s’en donnerait à coeur joie 😈

    1. Dr Slump

      Cépafo. C’est ainsi qu’en ex-Doulce France, les marchandes de bougies finiront pas avoir gain de cause, et que tout le monde reviendra au suif, au charbon, aux labourages et pâturages. Enfin, pour les plus chanceux!

  7. MCA

    Pour aborder ce sujet capital sous un angle dépassionné, je propose à celles et ceux qui en ont le temps et l’envie de visionner une partie de la conférence “Le jour d’après” à laquelle j’ai assistée à l’Ecole de Guerre.

    Il s’agit d’une conférence organisée par les Econoclastes avec comme intervenant “énergie” Nicolas Meihan,
    Formation
    Diplômé du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’Ecole Spéciale des Travaux Publics (ESTP), consultant en stratégie spécialisé sur les secteurs du transport et de l’énergie.

    Son intervention commence à 1h09 du début.

    Les informations qu’il apporte sont de premier plan et structurantes quand on se soucie de ce fameux problème de l’énergie, de l’évolution des productions/consommations et notre devenir face à ça qui ne s’annonce pas forcément tout rose.

    Bon visionnage

    https://thinkerview.com/econoclastes-a-lecole-de-guerre-jour-dapres/

  8. bugbreeder

    Ce n’est pas que je critique, boss, mais il me semble qu’il y a des points dont il faut tenir compte, en vrac :

    * la mondialisation a détruit la classe moyenne qui n’a plus les moyens de payer, on a donc bien atteint un peak-oil mais juste celui du pétrole pas cher à extraire. On est pris dans la pince infernale parfaite, le pétrole actuel même pas cher les gens n’ont plus les moyens et en même temps il n’est pas assez cher pour que les compagnies pétrolières soient rentables, donc boucherie : en 1 an les USA ont perdu LA MOITIE de leurs emplois liés au pétrole (j’en fais partie).

    * il y a de nouvelles techniques de forage rigolotes pilotées par des analyseurs du sous-sol qui permettent de forer carrément HORIZONTALEMENT en utilisant des sections courbes, la boite où j’étais (Tolteq au Texas) faisait ça, ça permet de réutiliser les puis verticaux existants donc de ré-exploiter d’anciens forages existants pour juste le coût de quelques tuyaux supplémentaires, du coup très rentables.

    * il semble que la FED alimente à donf l’industrie du gaz de schiste US avec de la monnaie de singe à coups de QE, ça permet de faire des prêts presque gratuits à cette industrie, et comme les bilans M3 ne sont plus publiés (merci tonton Bernanke) ni vu ni connu je t’embrouille, c’est facile de faire tourner une industrie même très déficitaire avec du pognon gratos.

    Tout ça c’est juste pour faire avancer le shmilblik, so long, from Texas with love…

    1. MCA

      @bugbreeder 12 février 2018, 7 h 48 min

      Alors que j’attendais une correspondance d’avion à Bangkok, j’ai eu l’occasion de discuter avec mon voisin. Il se trouve que cette personne était un responsable dans une grande compagnie pétrolière sur un axe transversal qui passe du Gabon pour aller rejoindre l’Iran.

      Une fois dans l’avion je l’ai retrouvé et lui ai demandé où en était ce fameux pic oil?

      Réponse : c’est une question qu’on se pose tous, la réponse on ne l’a pas mais il y a des signes qui ne trompent pas; pour qu’on en arrive à exploiter des gisements difficiles et/ou extrêmement polluants et/ou extrêmement coûteux, cela signifie que les gisements conventionnels à bas coûts sont en voie de régression.

      On ne manquera jamais de pétrole, ce que l’on manquera c’est de pétrole pas cher et notre mode de vie en dépend….

      Il y a deux limites à la consommation de pétrole, le rapport offre/demande et le facteur coût. A quoi sert de produire du pétrole si le prix proposé ne peut être supporté par les consommateurs? et je pense que là est le piège du pétrole.

      Maintenant, comme l’indique Nicolas Meihan, il ne faut pas se focaliser uniquement sur le pétrole, car nous avons affaire à un mix énergétique Pétrole+gaz+charbon, ce mix représentant environ 80% de l’énergie mondiale consommée et c’est l’ensemble qu’il faut prendre en compte.

      Mais il y a un autre sujet très intéressant à évoquer; Michael Ruppert (décédé depuis) offre sur internet une conférence sous-titrée en français sur la corrélation entre consommation exponentielle d’énergie (notamment pétrolière) et croissance exponentielle de la population mondiale.

      Ce qui est assez frappant c’est qu’on peut superposer les deux exponentielles.

      Quid de l’avenir de nos société si ces énergies fossiles se raréfient où deviennent hors de prix?

      Je voudrait bien être petite souris à Davos pour voir ce que ces Messieurs en disent.

      Cela dit, bien le bonjour au Texas, j’ai eu l’occasion de travailler avec eux pendant 4 ans dans un autre domaine que le pétrole.

  9. Higgins

    HS mais je suis allé voir le dernier film de Clint Eastwood. Sans être le sommet de la carrière de ce dernier, le film est très agréable à voir et reste un très bon film n’en déplaise aux culs pincés de la presse française. On y entend le seul bon discours du quinquennat donné par Wesley Mounch quand il était au pouvoir. Pour les critiques, ils reprochaient au réalisateur d’avoir loupé le train en oubliant qu’eux, ils n’ont tout simplement pas trouvé la gare.

    1. cyprus ill

      J’y vais cette semaine Major. Rien que pour le discours de Wesley Mounch vu par Clint, ça doit valoir le détour. Même si je ne doute pas un instant que Clint ne pouvait se permettre d’être trop dur avec la France et qu’il devait tout de même y intégrer quelques gages pour que la belle amitié franco américaine ne subisse aucun coup de canif.

    2. dov kravi דוב קרבי

      Pas d’accord : Hormis l’attentat lui-même, saucissonné (donc désamorcé) lors du montage, rien n’est à sauver. L’épisode de l’enfance des protagonistes est mièvre, leur tour d’Europe précédant l’attentat ne présente aucun intérêt. La seule bonne idée consiste à montrer le héros ayant raté pas mal de choses avant de montrer son courage (réel, il ne doit la vie qu’à l’enrayement miraculeux de la kalachnikov terroriste).
      Deux fautes majeures : 1- n’avoir rien montré de l’attitude peu courageuse des responsables du train… 2- n’avoir jamais évoqué la nature du terrorisme. Bien sûr, tout le monde ici connaît l’histoire ; mais un habitant de mars pourrait croire qu’il s’agit d’un banal braquage de train. À aucun moment l’islamisme n’est évoqué. Même les ablutions rituelles précédant un suicide pourraient passer pour un simple rafraîchissement du visage.
      Si l’homme au poncho et aux clous de cercueil, si Dirty Harry lui-même s’englue dans le politiquement correct et le parti du déni, c’est vraiment que tout est foutu.

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