Le marché immobilier est toujours bloqué. Selon les chiffres publiés par les réseaux d'agence Century 21 et Guy Hoquet ce lundi, le nombre de transactions poursuit en effet son recul. Les acheteurs attendent une diminution des prix.

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Sur les six premiers mois de l'année, le nombre de transactions au niveau national a diminué de 2,8% sur un an chez Century 21 et de 4,9% chez Guy Hoquet. Dans ce dernier réseau, environ 30% des biens à vendre ne trouvent pas preneur car ils sont jugés "trop chers".

Les acheteurs "guettent la belle affaire et tant qu'ils ne l'ont pas trouvée, ils attendent" explique le directeur général de Guy Hoquet, Fabrice Abraham. Selon lui, "les acquéreurs ont tout pour eux: des taux d'intérêt bas, des prix qui s'infléchissent depuis trois ans, un grand nombre de biens à visiter". Conséquence: le stock de biens à vendre est au plus haut "depuis deux à trois ans".

Un déséquilibre qui ne se traduit pourtant pas par une chute des prix. Le tarif moyen du m2 est ainsi en recul de seulement 0,8% à l'échelle nationale, à 2 627 euros, et augmente même de +0,9% à Paris (7 808 euros). Le constat est quasi-similaire, mais moins accentué, chez Century 21 avec un prix moyen du m² en légère hausse à Paris (+0,3%) alors qu'il baisse un peu dans l'ensemble de la France (-0,4%).

La loi Alur jugée responsable

D'autres raisons expliqueraient la prudence des acquéreurs, selon Century 21. Parmi elles, la baisse des ventes à titre d'investissement locatif pour le cinquième semestre consécutif (tombée à 15,3% des transactions de ce réseau) ainsi que l'application de la loi Alur.

Entré en vigueur le 27 mars dernier, le texte impose aux vendeurs d'annexer à la promesse de vente d'un lot en copropriété un certain nombre de pièces supplémentaires. Parmi elles, règlement de copropriété, les procès-verbaux des assemblées générales, le montant des charges courantes du budget prévisionnel et le carnet d'entretien de l'immeuble. Autant de documents dont les réseaux d'agences immobilières estiment qu'ils ralentissent les transactions. Celles-ci durent désormais 30 à 45 jours de plus, selon Guy Hoquet.

Malgré l'application de la loi, Fabrice Abraham estime que les acheteurs ont une carte à jouer. Ils bénéficient de "taux d'emprunt attrayants" et d'un marché qui "redonne le pouvoir aux acquéreurs et bénéficie surtout aux secondo-accédants".

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