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Les Grandes Gueules

Un policier: "On doit verbaliser monsieur-tout-le-monde mais aller dans les cités avec parcimonie"

Selon Julien, policier de 25 ans qui est intervenu dans les Grandes Gueules ce mercredi, la hiérarchie demande aux policiers de terrain de faire du zèle sur les contrôles aux carrefours, alors qu'on leur demande d'être souples sur les contrôles dans les cités.

Des policiers qui manifestent en dehors des organisations syndicales, qui huent leur patron… Le malais est profond au sein des policiers de terrain. Et il suffit d'écouter ce mercredi dans les Grandes Gueules Julien, policier des Bouches-du-Rhône, âgé de 44 ans et qui exerce depuis 25 ans, pour comprendre leur colère. Au-delà du manque de moyens, dénonce: "Nous sommes mal employés et on nous musèle".

"On nous demande d'aller dans les cités avec parcimonie, de ne pas effectuer trop de contrôles et de ne pas bousculer l'économie souterraine des cités, alors que par contre on nous demande d'aller au carrefour pour verbaliser monsieur tout-le-monde qui va au travail pour gonfler les chiffres et faire en sorte que les carrières de nos chers patrons montent en flèche".

Pas de vagues avant la présidentielle

Il poursuit: "Le problème c'est que les gens qu'on verbalise, ils voient ce qui se passe dans les cités où ils font n'importe quoi sans casques, sans assurances, mais on nous demande de ne pas les poursuivre. On ne veut pas d'embrasement de cité parce qu'on a peur et qu'il ne faut pas faire de vague à 6 mois de la présidentielle".

P. Gril avec les GG