Sécurité routière : vers des amendes spéciales cyclistes
« Ce dispositif a permis plus de verbalisations par les forces de l’ordre (...) et une baisse sensible des accidents de plus de 30%, ce qui n’est pas un pourcentage faible », a souligné le président de la commission deux roues du CNSR, Christian Jacquot.
Il ne s’agit que de préconisations, qui n’ont aucune valeur contraignante, et sur lesquelles le gouvernement n’a pas statué.
Cyclistes et automobilistes : inégalités devant la loi ?
D’autant que cette différenciation du prix des amendes pourrait poser un problème d’«égalité devant la loi». Il reste une «expertise juridique à faire» avec le ministère de la Justice, a souligné le Délégué interministériel à la sécurité routière, Jean-Robert Lopez, qui s’est abstenu lors du vote de cette recommandation.
Les membres du CNSR ont également voté favorablement pour l’élargissement à d’autres villes de la pratique des « espaces mixtes piétons-cyclistes » sur les trottoirs, sans délimitation entre les deux catégories d’usagers. Depuis le début de son expérimentation à Strasbourg en 2007, aucun «accident corporel impliquant un cycliste responsable» n’a été enregistré sur ces zones, détaille le projet de recommandation adopté.
A Strasbourg, ce dispositif a toutefois été annulé par un tribunal administratif et il faut d’abord « donner une assise juridique afin de permettre l’extension de cette expérimentation », a remarqué M. Jacquot.
Le CNSR a également voté un renforcement de la promotion du port du casque pour les cyclistes, mais sans obligation réglementaire qui « serait de nature à réduire l’usage du vélo ».
Les cyclistes représentent 5% des morts sur les routes et 15% des blessés graves, selon les données de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar).
La mortalité des cyclistes a moins diminué entre 2000 et 2010 que la moyenne de l’ensemble des usagers et était en 2013 au même niveau qu’en 2010.