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Chute du pouvoir d’achat immobilier des Français

En 1998, près d’un ménage sur deux (44 %) pouvait acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins à Paris. Douze ans plus tard, seulement un peu plus d’un quart des ménages peut accéder à la propriété dans la capitale.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 décembre 2014 à 12h00, modifié le 19 août 2019 à 14h03

Temps de Lecture 2 min.

La baisse des taux d’intérêt n’aura pas suffi. Entre 1998 et 2010 en France, le pouvoir d’achat immobilier des ménages a chuté. Près d’un ménage sur deux (44 %) était en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins à Paris en 1998, toutes générations confondues.

Douze ans plus tard, en 2010, seuls 27 % des ménages pouvaient accéder à la propriété, selon une étude réalisée par l’université Paris-Dauphine et le Crédit Foncier (groupe BPCE), qui se base sur les données de l’étude patrimoine de l’INSEE, publiées en 1998, 2004 et 2010.

« Cette baisse du pouvoir d’achat immobilier s’explique essentiellement par la hausse des prix immobiliers ainsi que l’effet de la crise au cours des dernières années », souligne l’étude. « Cette hausse des prix immobiliers ne s’est pas accompagnée d’une augmentation identique des salaires même si la hausse de la durée des crédits et la baisse des taux d’intérêt ont contribué à accroître la solvabilité des ménages » sur cette période, selon la même source.

La baisse du pouvoir d’achat des ménages, de 1998 à 2010, a été la plus forte à Marseille (-42 %), Paris (-39 %), Lille (-25 %), Bordeaux (-24 %), Lyon (-22 %) Nantes et Toulouse (-20 %). Toutefois la dégradation des conditions économiques a été en partie compensée par la baisse historique des crédits immobiliers, qui a contribué à accroître la solvabilité des ménages.

Importante fracture générationnelle

Parmi les différentes générations d’acquéreurs, on observe une importante fracture : les trentenaires sont ceux qui connaissent le plus de difficultés pour acquérir un bien immobilier, tandis que les quinquagénaires et sexagénaires sont en bien meilleure posture.

« En effet, ceux qui étaient déjà propriétaires en 1998, année caractérisée par un bas de cycle des prix immobiliers, ont bénéficié ensuite d’une revalorisation de leur patrimoine immobilier », souligne l’étude. Ainsi « la valeur de leur patrimoine suivant l’évolution des prix, leur capacité à acheter un nouveau bien immobilier pour se loger est donc restée importante ». A contrario, « ceux qui ne sont pas devenus propriétaires avant la hausse des années 2000 (…) ont de plus en plus de difficultés à le devenir », note l’étude.

Ainsi en 2010, seulement la moitié en moyenne des 30-35 ans pouvaient acquérir un bien immobilier correspondant à leurs besoins dans une capitale régionale, et moins d’un sur quatorze (7 %) à Paris. Quant au pouvoir d’achat immobilier des 20-25 ans, de 1998 à 2010 il a été divisé par deux en moyenne dans les principales métropoles de province, et est devenu quasiment nul à Paris : 1 % en 2010.

La baisse du pouvoir d’achat immobilier des Français se retrouvent dans les statistiques de ventes de logements : ces dernières reculent de 7,8 % sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2013.

Le Monde avec AFP

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