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Le PIB britannique grimpe de 2,6 %

La croissance du 4ème trimestre a augmenté de 0,5 %, après 0,7 % et 0,8 % les deux trimestres précédents

Par  (Londres, correspondance)

Publié le 27 janvier 2015 à 14h34, modifié le 19 août 2019 à 13h39

Temps de Lecture 2 min.

Vu de France, la croissance britannique peut faire pâlir d’envie. Le PIB a augmenté de 2,6 % sur l’ensemble de 2014, d’après les chiffres publiés par l’Office national des statistiques mardi 27 janvier. Cela en fait sa meilleure année depuis la crise économique de 2008-2009.

Néanmoins, derrière ce chiffre se cache une tendance qui ralentit. Au quatrième trimestre, la croissance était de 0,5 %, après 0,7 % au 3ème trimestre et 0,8 % au 2ème trimestre. Ce ralentissement vient avant tout du secteur de la construction, assez volatile, qui repasse dans le rouge, avec une baisse de 1,8 % au 4ème trimestre. La production industrielle est également décevante, en léger recul de 0,1 %. Ces deux secteurs demeurent encore en-dessous de leur pic de 2008, preuve que les cicatrices de la grande récession sont encore là. En revanche, le secteur des services (qui représente 78 % du PIB) est en forme : toutes ses composantes -hôtellerie et distribution, transports et communications, services aux entreprises et finance- sont en nette hausse.

Le meilleur est passé

L’économie britannique vient ainsi une fois de plus prouver qu’elle est l’une des plus volatiles du monde occidental. Après une récession en 2008-2009 particulièrement violente, suivie d’une longue période de stagnation jusqu’en 2013, la croissance est revenue d’un coup. Le rebond, largement tiré par la consommation des ménages et l’immobilier, a surpris les économistes par sa vitesse. Mais désormais, la plupart d’entre eux estiment que le meilleur est passé, même si tous tablent encore sur une croissance solide en 2015 (la prévision officielle du gouvernement est de 2,4 %).

« De nombreuses difficultés attendent l’économie britannique en 2015 », estime Scott Corfe, du Centre for Economic and Business Research. Elle cite les élections législatives de mai, dont le résultat est très incertain, et qui pourrait donner lieu à une période de flottement politique lors des tractations en vue d’une éventuelle coalition. Mais sa principale inquiétude vient de la zone euro, « qui compte encore pour la moitié des exportations », ce qui va continuer à peser sur le secteur industriel.

 

Des comptes qui restent dans le rouge

 

L’effet est double : non seulement la croissance dans les pays de la monnaie unique est faible, ce qui réduit la demande, mais la livre sterling a aussi gagné 10 % par rapport à la monnaie unique en un an, ce qui renchérit les exportations. Et les investissements des entreprises, qui ont repris l’an dernier, risquent de ralentir pour la même raison. Enfin, les coupes dans les dépenses publiques continuent. Avec un déficit de 5,8 % du PIB l’an dernier (année fiscale 2013-2014), le Royaume-Uni a des comptes qui restent dans le rouge. Conservateurs comme travaillistes continuent à promettre une politique d’austérité après l’élection de mai, se disputant seulement sur la vitesse de réduction des dépenses.

 

Cela laisse une fois de plus la croissance britannique très largement dépendante du consommateur britannique. Après des années à se serrer la ceinture, celui-ci s’est remis à dépenser. Mais c’est en grande partie son surendettement, notamment dans l’immobilier, qui avait provoqué la crise en 2008. L’économie du Royaume-Uni risque une nouvelle fois de faire face à ses démons traditionnels. Eric Albert

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