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A Nice, un policier dans certaines écoles dès septembre

Ce dispositif expérimental, approuvé par le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, sera mis en place dans quelques établissements choisis par l’Etat.

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Publié le 29 janvier 2018 à 12h04, modifié le 29 janvier 2018 à 12h19

Temps de Lecture 2 min.

Un policier à l’école ? Dans quelques établissements de Nice, ce sera bientôt une réalité. La mairie l’a indiqué samedi 27 janvier, en marge d’un déplacement du ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer : un dispositif expérimental va être mis en place dans quelques établissements choisis par l’Etat, avec un policier non armé présent à l’intérieur des murs. Une « première en France », selon le maire LR Christian Estrosi.

« C’est une expérimentation pour laquelle j’ai donné mon feu vert en tant qu’expérimentation, a expliqué le ministre dimanche dans « Questions politiques » sur France Inter. Cela permet de tester des choses à petite échelle et de voir ce que cela donne. » « Le policier non armé à l’intérieur de l’école (…) va vivre au quotidien avec les enfants et va en fait s’intégrer dans leur vie », a-t-il ajouté. L’expérimentation devrait commencer « prochainement », a déclaré le ministre. La mairie de Nice avait déjà précisé que le dispositif serait « mis en place à la rentrée prochaine ».

Une cible privilégiée

Après l’attentat du 14 juillet 2016, Nice a mis en place des vigiles devant les écoles, remplacés depuis par des policiers. La ville s’est dotée d’une salle de vidéosurveillance consacrée aux écoles, en plus d’alarmes anti-intrusion, de boutons d’alerte et badges d’accès. L’idée d’affecter des policiers municipaux dans les écoles avait déjà été évoquée au printemps 2017. Elle avait alors été critiquée par la fédération des parents d’élèves FCPE et les syndicats enseignants, et rejetée par la ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem.

L’annonce du maire « pourrait s’avérer dangereuse pour le policier municipal non armé en faction dans l’école, a souligné dimanche le Syndicat de défense des policiers municipaux. Il est évident qu’en cas d’attaque terroriste dans une école, le policier sera une cible privilégiée », sans moyen de défense. Le syndicat enseignant CGT Educ’action a « condamné » la mesure, sur fond d’austérité budgétaire : « Ce qu’il faut à la prévention, ce n’est pas un policier ou une policière dans les écoles, mais du budget pour les services sociaux ». La FCPE a jugé la proposition « démagogique ».

Reste à savoir comment le partenariat école-police se mettra en place dans les établissements. En 2016, le rapport Ipogees (Interventions des policiers et des gendarmes en matière de sécurité des établissements scolaires), corédigé par Anne Wuilleumier et Eric Debarbieux, pointait la réticence de certains professeurs à accepter l’irruption de la police à l’école pour raisons de sécurité. Un témoignage de conseiller principal d’éducation y soulevait la question de l’image des forces de l’ordre, leur présence étant souvent associée par les élèves à un « événement grave ».

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