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Manuel Valls droit dans ses bottes face à sa majorité

Sans résultats rapides, « ce sera foutu » prévient le premier ministre tentant de dramatiser l'enjeu du vote de confiance qu'il sollicitera, mardi, à l'Assemblée nationale.

Publié le 15 septembre 2014 à 10h25, modifié le 16 septembre 2014 à 08h23 Temps de Lecture 5 min.

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Manuel Valls dans la cour de l'Elysée, le 30 août.

Manuel Valls ne cache plus son inquiétude. « Si d'ici trois à six mois, la situation ne s'est pas inversée, ce sera foutu », confie en privé ces derniers jours le premier ministre à ses interlocuteurs. En chute dans les sondages, à la tête d'une majorité sous haute tension, M.Valls sait qu'il est dans une position des plus inconfortables. Mardi 16 septembre, il demandera pour la seconde fois en six mois la confiance de l'Assemblée nationale.

Le 8 avril, onze voix socialistes avaient manqué, en s'abstenant. Mardi, elles seront sans doute trois fois plus nombreuses. Cette poussée de la « fronde » parlementaire ne sera pas suffisante pour compromettre l'avenir de la deuxième équipe Valls – « On ne croit pas au risque d'un accident même si cela sera serré », estime-t-on à Matignon –, mais elle le handicape.

Le premier ministre prétend ne pas s'en formaliser. « Je ne suis pas dans un calcul, je ne me dérobe pas, j'avance », explique-t-il au Monde. Mais, depuis la rentrée catastrophique de l'exécutif, M. Valls n'a cessé de dramatiser l'enjeu du 16 septembre. Qualifiant en août les frondeurs socialistes d'« irresponsables », il a accusé la semaine dernière à mots couverts ceux qui critiquent sa politique dans la majorité et au PS, d'affaiblir la gauche et de favoriser Marine Le Pen, qui serait « aux portes du pouvoir ». La confiance ou le chaos, en somme.

« CE SERA UN DISCOURS DE GRAVITÉ »

Dans son discours de politique générale, mardi 16 septembre, M. Valls devrait une fois de plus appeler les députés socialistes, qu'il aura préalablement rencontrés la veille lors d'un séminaire à l'Assemblée, à leur « responsabilité ». « Ce sera un discours de gravité dans lequel le premier ministre va donner du sens à l'action de son gouvernement et de la perspective dans une période où tout va très vite », prévient son entourage.

Revenant sans cesse ces derniers jours sur la « menace terroriste » liée à la situation en Syrie et en Irak, assumant la « clarification » politique née du remaniement de la fin août, M. Valls entend renforcer la légitimité de son gouvernement en obtenant un vote de confiance sans ambiguïté.

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