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Emmanuelle Cosse réclame une « interdiction du diesel d’ici 2025 »

La secrétaire nationale d’EELV et candidate aux régionales en Ile-de-France a plaidé pour la suppression des « subventions au diesel en cinq ans ».

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Publié le 24 septembre 2015 à 00h36, modifié le 01 octobre 2015 à 15h12

Temps de Lecture 3 min.

C’est une Emmanuelle Cosse offensive qui est montée, mercredi 23 septembre, sur la scène du Cabaret sauvage à Paris. Pour son premier meeting de campagne, la tête de liste Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France s’est saisie du scandale des tests antipollution truqués de Volkswagen, qu’elle a qualifié de « Volkswagengate », pour remettre sur la table une vieille revendication des écologistes : la fin du diesel.

A deux mois de la Cop21, celle qui a fait de la qualité de l’air un axe majeur de sa campagne ne pouvait laisser filer une si belle occasion de demander à la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, et au président de la République « de prendre leurs responsabilités ». « Plus aucune subvention au diesel en cinq ans ! Une interdiction du diesel dans l’ensemble du pays d’ici 2025 », a-t-elle martelé.

« [Face au] poison du diesel […], arrêtons de mentir aux Français en les incitant à acheter des voitures soi-disant écologiques […] le diesel propre, ça n’existe pas ! »

Mme Cosse a aussi plaidé pour la suppression de « la niche fiscale pour le diesel » qui dégagerait, selon elle, « 7 milliards d’euros en moyens d’agir pour permettre aux ménages d’acheter des véhicules plus sobres ».

Un peu plus tôt, Pierre Serne, vice-président sortant chargé des transports, avait indiqué à la tribune qu’il allait saisir la justice sur ce dossier. Egalement tête de liste dans le Val-de-Marne, ce dernier a déclaré vouloir utiliser l’article 40 du code de procédure pénale afin de saisir le procureur de la République pour « tromperie et mise en danger de la vie d’autrui ». Cet article, a-t-il précisé en marge du meeting, oblige un élu à dénoncer au procureur de la République tout délit dont il a connaissance. « Je suis élu, donc au courant de ce problème chez Volkswagen, et on le soupçonne chez tous les constructeurs », a-t-il souligné.

Le scandale chez Volkswagen a permis à Mme Cosse de rebondir au moment où les difficultés s’accumulent pour celle qui est également secrétaire nationale d’EELV. Depuis fin août, les départs se multiplient dans son parti. Mardi, la patronne des écologistes a même dû encaisser la création d’un groupe dissident au conseil régional. A l’initiative de Jean-Vincent Placé, seize élus sur les cinquante-et-un que comptait le groupe ont décidé de faire sécession.

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Quelques minutes après Cécile Duflot venue la soutenir, Mme Cosse avait d’ailleurs commencé son discours en dénonçant « des départs qui nourrissent les gazettes mais ne sauvent pas la planète ». Jugeant que « les écologistes sont debout et plus que jamais mobilisés », elle a renvoyé ses ex-camarades à leurs ambitions. « L’écologie n’est pas le paillasson sur lequel on s’essuie les pieds avant de fouler les allées du pouvoir », a-t-elle critiqué.

Refusant d’être un « supplément d’âme » pour une « gauche en mal d’idées », elle a renvoyé dos à dos socialistes et gauche radicale. « Monsieur Mélenchon, si nous ne nous sommes pas laissés absorber par le PS, ce n’est pas pour accrocher un wagonnet d’écologie à une locomotive antieuropéenne, a-t-elle lancé. Monsieur Cambadélis, l’unité ne se construit ni à coup de canons, ni à coup de manœuvres… Plutôt que d’organiser des référendums pour masquer leur impuissance, je préférerais que les socialistes soient mobilisés pour cette région. » Mme Cosse a aussi mis en garde ses « concurrents », « aussi haut perchés soient-ils » : « Affaiblir les écologistes, c’est affaiblir la gauche. » Une allusion claire à la tête de liste socialiste Claude Bartolone qui pourrait être tenté de prendre sur ses listes des dissidents écologistes.

La numéro un d’EELV en a profité pour saluer les personnalités de la société civile qui ont rejoint ses listes comme l’ex-juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy qui a pris la parole pour officialiser sa candidature. Mohamed Mechmache, porte-parole d’AC-Le feu, Emmanuel Poilane, directeur de France libertés, la fondation de Danielle Mitterrand, ou encore l’artiste Gaspard Delanoë étaient aussi présents aux côtés de l’ex-présidente d’Act Up. Sans oublier son allié privilégié dans cette campagne, Cap 21, le mouvement de Corinne Lepage, représenté par François Damerval, tête de liste en Essonne.

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