Décidé à quitter le Quai d’Orsay pour rejoindre la présidence du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius avait tout de même formulé un souhait : celui de garder la présidence de la COP21. Un vœu auquel l’ancien ministre des affaires étrangères a renoncé, lundi 15 février, dans une lettre adressée à François Hollande :
« Vous m’avez fait l’honneur de me pressentir pour présider le Conseil constitutionnel et je vous en remercie vivement. A mon sens, il n’existe pas d’incompatibilité avec la présidence de la dernière phase de la COP21. Pour autant, compte tenu du début de polémique interne sur ce sujet, je juge préférable de vous remettre mon mandat de président de la COP. »
M. Fabius entendait initialement conserver la présidence de la COP21 jusqu’en novembre prochain, afin d’accompagner la mise en œuvre de l’accord historique contre le réchauffement conclu en décembre à Paris. Le relais doit être transmis au Maroc en novembre lors de la COP22 de Marrakech. En attendant, quelques rendez-vous formels sont prévus, notamment le lancement de la signature de l’accord à l’ONU, à New York, le 22 avril.
Mme Royal avait appelé à « clarifier les règles du jeu »
Mais ce choix a suscité un début de polémique, notamment au sein du gouvernement, sur la compatibilité de ce titre avec les fonctions prochaines de M. Fabius à la tête du Conseil constitutionnel. L’entourage de l’ancien ministre des affaires étrangères précise que M. Fabius « a considéré que ni la présidence de la COP, ni la présidence du Conseil constitutionnel ne méritaient ce degré de polémique ».
Ségolène Royal, ministre de l’environnement et chargée des relations internationales sur le climat, avait appelé vendredi à « clarifier les règles du jeu » concernant le cumul auquel Laurent Fabius aspirait. « Les règles de non-cumul s’appliquent à tout à chacun » a expliqué Ségolène Royal mardi au micro de RTL.
« La responsabilité des responsables publics c’est de respecter les règles et je crois que c’est une bonne chose ».
Lundi, un autre membre du gouvernement, le secrétaire d’Etat à la recherche Thierry Mandon, avait jugé « inimaginable » que M. Fabius puisse présider simultanément la COP21 et le Conseil constitutionnel.
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