De la pollution de l’air, de l’eau, en passant par l’exposition à des substances chimiques ou les accidents de la route : près d’un quart des morts dans le monde découlent d’une cause liée à l’environnement au sens large, selon un rapport de l’OMS publié mardi 15 mars.
L’Organisation mondiale de la santé estime qu’en 2012, quelque 12,6 millions de morts étaient à mettre notamment sur le compte de la « pollution de l’air, de l’eau et des sols, l’exposition à des substances chimiques, le changement climatique, et les rayons UV », qui provoquent une centaine de maladies ou de traumatismes chez les humains. A elle seule, la pollution de l’air est responsable de 8,2 millions de morts.
L’OMS, qui avait dressé un premier tableau de l’impact de l’environnement au sens large en 2002, liste les 10 premières pathologies liées à l’environnement, dont AVC, maladies cardiaques, cancers et maladies respiratoires.
Les traumatismes non intentionnels, comme les accidents de la circulation, sont aussi classés par l’OMS dans les pathologies liées à l’environnement (car, selon elle, les accidents sont souvent provoqués par le mauvais état des routes) et représentaient 1,7 million de morts en 2012. L’OMS considère aussi que les diarrhées, qui occupent la 6e place dans la liste des 10 maladies recensées, sont souvent induites par un mauvais réseau sanitaire, ce qui cause la mort de 846 000 personnes par an.
Sauver 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans
« Une meilleure gestion de l’environnement permettrait de sauver chaque année » 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées. Afin de remédier à cette situation, l’OMS propose des recettes simples : réduire les émissions de carbone, développer les transports collectifs, améliorer le réseau sanitaire, changer les modes de consommation pour utiliser moins de produits chimiques, se protéger du soleil, et imposer des interdictions de fumer.
« En 2002, nous avions à peu près 25 % des décès dans le monde dus à l’environnement, aujourd’hui c’est 23 %, c’est un peu moins, mais comme la population a augmenté en 10 ans, le chiffre final reste élevé », note le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique.
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