Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Dépakine : un député propose une taxe sur les produits de santé pour indemniser les victimes

Gérard Bapt, rapporteur du budget de la Sécurité sociale, estime qu’un taux de 0,1 % ou 0,2 % pourrait rapporter de 33 millions à 66 millions d’euros. 40 000 familles sont susceptibles de déposer un dossier d’indemnisation.

Le Monde

Publié le 29 août 2016 à 02h36, modifié le 29 août 2016 à 07h50

Temps de Lecture 1 min.

A la maternité d’Argenteuil, en 2013.

Le député socialiste de Haute-Garonne Gérard Bapt propose lundi 29 août de créer une nouvelle taxe sur les produits de santé pour alimenter le fonds d’indemnisation des victimes du Dépakine, un antiépileptique à l’origine de malformations congénitales. Le rapporteur du budget de la Sécurité sociale annonce au journal Les Echos son intention de déposer un amendement au projet de loi de financement de la « Sécu » pour 2017 :

« Cette “flat tax” de 0,1 % ou 0,2 % serait perçue sur tous les produits de santé pris en charge par la Sécurité sociale, et pas seulement les médicaments, parce qu’après tout les prothèses mammaires PIP étaient elles aussi remboursées. »

Le parlementaire estime que la taxe pourrait rapporter de 33 millions à 66 millions d’euros. Le ministère de la santé avait annoncé, mercredi 24 août, aux familles de victimes la création d’un fonds d’indemnisation. La création devrait être votée au Parlement d’ici à la fin de l’année. Ses modalités seront arrêtées le 20 septembre – elles seront alors présentées à l’association des parents de victimes, l’Apesac.

Réparation intégrale du dommage

Près de 40 000 familles sont susceptibles de déposer un dossier. Le ministère devrait accorder une réparation intégrale du dommage et non pas une indemnisation forfaitaire. Les familles pourront faire expertiser gratuitement le lien de causalité entre la souffrance de leur enfant et le médicament pris par la mère pendant sa grossesse.

Entre 2007 et 2014, seules 60 % des grossesses sous Dépakine aboutissent à des naissances vivantes
Issue des grossesses des femmes exposées à l'acide valproïque alors que la notice du médicament déconseillait sa prescription aux femmes enceintes.
Source : Rapport ANSM-CNAMS

Entre 2007 et 2014, 14 322 femmes enceintes ont été exposées au valproate de sodium, la substance active de l’antiépileptique Dépakine, ce qui représente environ 0,2 % des grossesses débutées, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et l’Assurance maladie. La notice de ce médicament mentionnait explicitement dès 2006 des risques de malformations congénitales. La Dépakine est commercialisée depuis 1967.

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.