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Trois fusillades en trois jours à Grenoble

La place Saint-Bruno a été le théâtre d'une violente fusillade jeudi soir, qui par miracle n'a fait qu'un seul blessé dont les jours ne sont pas en danger. JEAN-PIERRE CLATOT/AFP

Samedi soir, un jeune homme de 19 ans a été abattu. Deux jours plus tôt, deux autres fusillades avaient éclaté dans le centre de la ville sans faire de victime. Les habitants ont exprimé leur colère au maire dimanche lors d'un rassemblement.

Série noire à Grenoble. Depuis jeudi, trois fusillades ont éclaté dans la ville. La plus grave s'est produite samedi soir, peu avant minuit sur une place de Saint-Martin-d'Hères, dans la banlieue de la ville. Un jeune homme de 19 ans a ainsi été abattu alors qu'il se trouvait à l'arrière d'un scooter. Le conducteur du scooter, un ami de la victime âgé de 22 ans et connu lui des services de police, a été blessé à l'oreille droite, probablement par la balle qui a tué son passager. Il a d'abord pensé qu'on lui avait «lancé une pierre» et a «immédiatement pensé à un guet-apens», selon des éléments de sa déposition. L'auteur des coups de feu est actuellement recherché.

«Tout le monde sait où sont les armes!»

Aucun lien n'est toutefois pour le moment fait par le parquet entre cette fusillade et les deux autres qui ont éclaté jeudi soir dans le centre de la ville. La première a eu lieu aux abords d'une boucherie, la seconde sur une place connue pour être un lieu de trafic de stupéfiants. La fusillade la plus impressionnante s'est produite peu après 22H30, place Saint-Bruno, à une heure de grande fréquentation des terrasses de café. Une vingtaine de coups de feu ont été tirés depuis un véhicule dans toutes les directions. Par miracle, seul un homme a été blessé, et les jours de ce dernier ne sont pas en danger.

Un rassemblement a dans la foulée été organisé dimanche après-midi par la municipalité. Sur place, le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV) a été interpellé par des habitants, parfois vivement. «Ca fait 40 ans que j'habite à Saint-Bruno. Je peux vous dire que la police nationale et municipale n'y patrouille plus!», a lancé un homme à l'élu. «Tout le monde sait où sont les armes, M. le maire!», a répété avec virulence une autre participante.

«On a perdu 120 hommes (dans les effectifs policiers) en l'espace de dix ans. On travaille aujourd'hui dans la meilleure coordination possible de nos moyens (...) On ne doit pas confondre nos missions et celles de l'Etat», a commenté Eric Piolle, ajoutant: «On n'est pas des shérifs». Pour le maire, l'accent doit être mis sur la «la prévention, la répression et travailler sur les causes», arapporté Le Dauphiné ,plutôt que sur l'installation de la vidéosurveillance réclamée par certains habitants.

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60 commentaires
  • mejliss

    le

    Faut que la France devient un état policier ou militaire ou je me trompe

  • Breton

    le

    le maire a changé, les coups de feux sont en augmentations, y aurait il une relation de cause a effet?

  • frédéric david 1

    le

    Bravo à ce maire, Monsieur Piolle, pour la défense des valeurs de gauche. Un vrai républicain, cela fait du bien. Avec lui et madame Duflot, la France est grandie et les politiques publiques sont enfin visionnaires.

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