Publicité

La fréquentation touristique en France a baissé de 2,5% cet été

Des touristes en Corse. La région est l'une des rares a avoir enregistré une hausse de sa fréquentation cet été. PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP

Le nombre de nuitées a chuté dans la région francilienne et en Paca entre mai et septembre. Dans ces territoires, les attentats ont aussi bien effrayé les touristes étrangers que la clientèle française.

Le mauvais été passé par les professionnels du tourisme se confirme. Selon le bilan de l'Insee publié ce mercredi, 262 millions de nuitées ont été enregistrées entre mai et septembre dernier, un chiffre en baisse de 2,5% par rapport à l'été 2015. Les hébergements les plus urbains ont particulièrement souffert avec un recul des nuitées de 3,7% dans les hôtels et de 4,2% dans les autres hébergements collectifs touristiques (appart'hôtels, maisons familiales, auberges de jeunesse). Les campings s'en sortent mieux avec une baisse limitée à -0,7%. La clientèle étrangère a évité la France (-5,5%) tandis que la clientèle française a mieux résisté (-1%).

D'un point de vue géographique, la baisse du nombre de nuitées la plus importante a été constatée dans les zones urbaines (-5%), désertées par la clientèle étrangère (-10,8%). Les littoraux ont aussi été pénalisés avec un recul des nuitées de 3,6%. En cause, selon l'Insee: un début de saison plombé par la météo et des ponts moins nombreux qu'en 2015. Tous les littoraux sont concernés: -5,9% pour le littoral breton, -3,5% pour le méditerranéen, -2,9% pour l'atlantique… Les massifs ont limité la casse avec un nombre stable de nuitées sur un an. Les zones rurales ont, elles, été plébiscitées par la clientèle française et étrangère avec une hausse de 2,7% du nombre de nuitées cet été.

Paca et Ile-de-France en souffrance

D'un point de vue régional, la plus forte baisse de fréquentation est enregistrée en Ile-de-France (-12,4%), désertée par sa clientèle étrangère (-16,1%). La région, qui souffre encore des attentats qui ont frappé Paris l'an dernier, a vécu un mois d'août particulièrement mauvais (-19,6% par rapport à août 2015, dont -23,7% pour les étrangers). L'une des autres régions en souffrance est la Provence-Alpes-Côte d'Azur (-6% de nuitées). Cette dernière tenait bon en juin grâce aux matchs de l'Euro organisés à Marseille et à Nice mais l'attentat du 14 juillet a mis un coup de frein à la saison touristique. «Le mois de juillet est nettement reparti à la baisse après l'attentat de Nice. Le recul se poursuit les autres mois d'été, en particulier dans les zones urbaines et sur le littoral», déplore l'Insee.

Quelques régions ont toutefois connu un été moins maussade. C'est le cas dans le sud-ouest (nuitées en hausse de 1,5% en Nouvelle-Aquitaine) et dans l'est (+2,5% en Auvergne-Rhône-Alpes, +0,1% dans le Grand Est). Les Hauts-de-France et la Corse ont aussi séduit les touristes, notamment étrangers, avec des nuitées en hausse respectives de 1,8% et 2,4%.

La fréquentation touristique en France a baissé de 2,5% cet été

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
93 commentaires
  • machin-choses

    le

    Je préfère encore aller en Allemagne que de laisser 200 euros péages pour un aller et retour sur la Côte.

  • Grosmarcel

    le

    Un facteur important de désertion de notre pays par les étrangers est l'insécurité. les abords des sites touristiques sont envahis de pickpockets, de voleurs, d'escrocs, et bien entendu, en rentrant chez eux après un séjour gâché, les victimes ne se privent pas d'utiliser le bouche à oreille pour dire tout le bien qu'ils pensent de notre pays, ainsi que de ses restaurants dont beaucoup sont indignes de porter ce nom, de l'arrogance du personnel dans beaucoup d'endroits, et des prix exorbitants dès que le lieu a la moindre notoriété sans compter les télés étrangères qui ne contribuent pas à embellir le tableau. Il me semble que les candidats à la présidentielle, plutôt que de nous bassiner en palabres sur les questions de société feraient mieux de s'atteler à la résolution rapide de l'insécurité. C'est aussi un facteur essentiel de croissance de notre économie

À lire aussi