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Uber va utiliser des voitures autonomes dès la fin du mois d'août

VIDÉO - L'entreprise américaine s'associe au fabricant Volvo pour proposer ses premiers trajets en véhicules intelligents à Pittsburgh, aux États-Unis.

Le futur n'est plus très loin. Uber a annoncé jeudi le début de son service en voitures autonomes, fin août. Il sera d'abord réservé à la ville de Pittsburgh, aux États-Unis. Ces trajets un peu particuliers seront attribués de manière aléatoire aux clients Uber de Pittsburgh. Ils seront gratuits. Deux personnes accompagneront le client dans la voiture, pour des raisons réglementaires et d'analyse. Elles seront chargées de mesurer les performances du véhicule et d'éviter tout accident. Une centaine de véhicules autonomes doivent parcourir les rues de Pittsburg d'ici à la fin de l'année.

Le choix de la ville n'a rien du hasard. Uber a ouvert à Pittsburg son centre de recherche dédié aux voitures autonomes. L'entreprise américaine y emploie plusieurs centaines d'ingénieurs, de spécialistes de la robotique et de mécaniciens. Pour ce nouveau service, Uber a signé un partenariat avec le constructeur automobile Volvo. Les premières véhicules à parcourir Pittsburg sont des Volvo XC90, un modèle sportif, équipées de caméras et de capteurs. Les deux entreprises vont investir plus de 300 millions de dollars pour développer des voitures complètement autonomes, sans l'aide d'un humain, d'ici à 2021. Les ambitions d'Uber ne s'arrêtent pas au transport de voyageurs. L'entreprise a aussi annoncé jeudi son rachat d'Otto, une start-up américaine spécialisée dans les camions autonomes. «Ce n'est pas qu'une question de prouesse scientifique», assure Travis Kalanick, PDG d'Uber, dans une interview accordée à Bloomberg Businessweek. «Nous avons de véritables ambitions commerciales.»

Craintes et régulation

Cette annonce vient bousculer le marché des voitures autonomes, déjà en pleine ébullition. Google a été l'une des premières entreprises à ce positionner sur ce créneau. Ses Google Car sillonent les routes californiennes depuis 2015. Elles sont encore à l'état de test: les véhicules ne peuvent pas dépasser 40 kilomètres par heure et ne transportent que des ingénieurs chargés de contrôler leur fonctionnement. D'autres géants du Web ont suivi, s'appuyant sur leur expertise dans le logiciel et l'intelligence artificielle. Apple a recruté plusieurs ingénieurs du fabricant californien de véhicules électriques de luxe Tesla (dont les voitures disposent d'un mode conduite autonome) et un ancien dirigeant de Fiat Chrysler. Le groupe chinois Baidu espère lui présenter son premier modèle de voiture autonome en 2018.

Après quelques réticences, les fabricants automobiles ont emboité le pas. Ford a annoncé en début de semaine vouloir produire une voiture autonome sans volant ni pédales pour 2021. Le fabricant a investi dans quatre start-up spécialisées et veut doubler les effectifs de son centre de recherche dédié au sujet, de 300 à 600 ingénieurs. Ford veut d'abord proposer ces véhicules à, justement, Uber et son concurrent Lyft. Entre les entreprises de nouvelles technologies et les fabricants automobiles, les ponts sont nombreux, les uns profitant de l'expertise des autres. BMW s'est associé à Intel et la start-up Mobileye. Google, Ford, Uber, Lyft et Volvo ont lancé un groupe de lobby afin de peser sur les régulations encadrant cette nouvelle activité aux États-Unis.

Malgré l'enthousiasme général, les véhicules autonomes font encore l'objet de beaucoup de méfiance. En juillet, le pilotage automatique d'une voiture Tesla a provoqué son premier accident mortel, relançant le débat sur la sécurité de ces logiciels. Les Google Car ont également été à l'origine de plusieurs incidents sans gravité. Les régulateurs regardent de près le développement de ces véhicules. En France, le conseil des ministres a autorisé début août la circulation sur la voie publique de voitures autonomes à des fins d'expérimentation. Les constructeurs français abordent le sujet avec prudence. PSA a déjà relié Paris et Amsterdam avec une voiture autonome. Renault espère, lui, proposer dès 2018 un «système avancé d'assistance à la conduite» similaire à celui de Tesla.


VIDÉO - Le Big Bang Eco du Figaro: quels sont les enjeux de la voiture autonome?

Uber va utiliser des voitures autonomes dès la fin du mois d'août

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34 commentaires
  • Le rebelle bourgeois

    le

    Pour Uber qui prend 20% des commissions lors de la mise en relation entre chauffeurs vtc et clients ce n'est pas assez pour reverser rapidement aux investisseurs des dividendes conséquents. Avec la voiture autonome Uber et le constructeur(ou des transporteurs type taxi G7) prendront des commissions plus importantes. Vive le progrès. Vive l'innovation!

  • Jean Ducoin

    le

    Moi je suis plutôt pro russe et donc je n'aime pas les usa à cause des trucs genre NSA manipulations politiques etc. Cependant je suis fasciné par l'audace l'inventivité et l'ouverture d'esprit qu'ils ont en se tournant vers l'avenir. Je suis donc consterné par les commentaires ringard des socialistes qui ont peur de perdre leur boulot à l'usine et demandent sans cesse au gouvernement de conserver l'esclavage industriel au lieu de se tourner vers la robotique. Vous ne valez pas mieux que les salafistes ringards que vous combattez. Au lieu de vous battre pour un boulot d'esclave , battez vous pour votre niveau de vie .... la robotique c'est l'avenir et vous serez des esclaves pauvres si vous ne vous jetez pas sur ce tournant de l'histoire . Au meme titre que la révolution industrielle a écrasé les ringards.

  • kazz6480

    le

    Après avoir bien profiter des petits livreurs de personnes et détruit le métier de Taxi..
    Maintenant ce sont les jouets de chez UBER qui vont disparaître Or: un métier qui n'a existé que qlqs mois
    Merci les USA

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