Le marché des bus Macron se structure, les prix vont augmenter
La loi Macron a permis de libéraliser le marché du transport par autocar en France. Avec le rachat de Starshipper par Ouibus et de Megabus par Flixbus, le paysage dans le domaine a beaucoup changé ces dernières semaines. Ce passage de cinq à trois compagnies devraient être suivi d'une augmentation des prix du billet.
Libéralisé il y a moins d’un an avec la loi Macron , le marché du transport en autocar a enfin terminé de se structurer. De cinq compagnies, on est passé à trois en l’espace de quelques semaines. Roulent aujourd’hui sur les routes françaises Flixbus, Isilines et Ouibus quand il y a à peine un mois le gâteau était aussi partagé avec Megabus et Starshipper.
L’Ecossais Megabus a cédé ses activités commerciales en Europe continentale à l’Allemand Flixbus. Bien que ce rachat n’a pas permis de créer de nouvelles lignes, il a permis d’étoffer l’offre déjà existante. Le rachat de Starshipper par la filiale de la SNCF Ouibus a lui permis de doubler le nombre de destinations desservies par la compagnie, notamment dans l’ouest et le sud du pays.
Des taux d'occupation de 30%
S’il est en plein essor, le marché est cependant loin d’être rentable pour le moment. "Il ne le sera pas avant trois ans", avance Sonia Arhainx, directrice d’Isilines. "On est toujours dans une phase d’investissement", avoue Pierre Gourdain, directeur général de Flixbus France, qui espère malgré tout une stabilité financière début 2017. Sur de nombreuses lignes, l’offre est plus importante que la demande. Ainsi, l’occupation moyenne des autocars au premier trimestre de l’année était de 30% selon l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).
La recette pour les compagnies d’autobus n’est que de 3,3 euros hors taxe par passager et par 100 kilomètres. Sur un trajet, elle ne s’élève en moyenne qu’à 11,3 euros hors taxe par passager. "Certaines lignes sont rentables, mais d'autres sont loin de l'être", explique Sonia Arhainx. Dans une stratégie de "maillage", Isilines se refuse de proposer des liaisons qui ne seraient que rentables. "Les taux d'occupation et donc les prix pour les derniers acheteurs sont très dépendants de la saisonnalité", explique de son côté Yann Raoul du comparateur en ligne Kelbillet.com . Les récentes grèves de train ont permis aux compagnies de bus de remplir encore davantage leurs véhicules : on a pu constater un bond de la fréquentation de 70% sur certaines lignes.
La disparition du billet à un euro
La consolidation du marché autour de trois compagnies devrait enfin permettre à chacun de tirer son épingle du jeu. Ce qui devrait inévitablement passer par une augmentation des prix. Flixbus a supprimé le billet à un euro tant vanté par Megabus en rachetant la compagnie. Quand on pouvait prendre un autocar Tours-Paris pour 1,50 euro en s’y prenant à l’avance, les premiers billets achetés étant les moins chers, il faut maintenant payer au minimum 9 euros.
"C’était de l’ordre de quelques billets par liaison, relativise Pierre Gourdain de Flixbus. On ne veut pas de trop grandes disparités entre les passagers d’un même bus." Les billets à un euro reviendront chez Flixbus, mais seulement pour des périodes spéciales. La compagnie s’était par exemple préparée à offrir 30 000 places à un euro en cas de victoire de la France contre le Portugal.
Des augmentations de prix à attendre
Comme les opérateurs téléphoniques, les prix et les services proposés sont sensiblement les même entre les compagnies d’autocars. "Il y a eu une guerre des prix avec des billets à 1 ou 5 euros, avoue Sonia Arhainx d’Isilines. Ces prix n’étaient pas tenables et on se dirige maintenant vers des prix plus rationnels." "Les prix vont inéluctablement augmenter, explique Yann Raoul de Kelbillet.com. On était jusqu’à maintenant dans un modèle de conquêtes et cela passe par des prix bas.” L’ambition des autocaristes est de proposer des prix moins chers que le covoiturage. "Son prix est inférieur de 10 à 15% par rapport au covoiturage", avance Yann Raoul.
Fin mars, 150 villes dans 73 départements étaient reliées par des liaisons d’autocars. On dénombrait alors 200 liaisons différentes dont 45 % pourraient être effectuées en train. En exploitant 41% du réseau, Ouibus est leader sur le marché. Flixbus, leader en Allemagne, s’accapare 34% du réseau quand Isilines se contente de 25%. Sonia Arhainx, directrice d'Isilines, l’assure : "Il y a de la place pour trois acteurs."
Source: leJDD.fr
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