Prélèvement à la source : pourquoi Bercy renonce à la plateforme téléphonique privée

La Direction générale des finances publiques (DGFiP) a un temps envisagé d’externaliser l’information aux contribuables sur le prélèvement à la source, avant d’abandonner cette idée.

 Le ministère de l'Economie et des Finances assure pouvoir faire face à 20 000 appels par jour en cas d’afflux de questions de la part des contribuables.
Le ministère de l'Economie et des Finances assure pouvoir faire face à 20 000 appels par jour en cas d’afflux de questions de la part des contribuables. LP/Matthieu de Martignac

    L'appel d'offres avait été lancé il y a plus d'un an. Avant même l'élection présidentielle de mai 2017. Cet appel à candidats devait dénicher l'entreprise privée qui, en cas de surchauffe dans les centres d'appels du fisc, serait capable de répondre par téléphone aux questions des contribuables sur le prélèvement à la source.

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    Finalement, ces dernières semaines, cette solution imaginée en « cas de pic d'appels » a été… « déclarée sans suite », explique-t-on simplement à Bercy. Pourquoi un tel rétropédalage ? Les candidats « ne répondaient pas aux exigences ». Il faut dire que le gouvernement cherchait la perle rare et que l'annonce d'une externalisation de cette mission essentielle des agents des impôts avait suscité de vives critiques.

    Un sujet trop sensible pour être externalisé

    « Les fonctionnaires ont un devoir de confidentialité et les agents des impôts sont formés pendant des mois pour pouvoir répondre avec justesse au public, dénonce Anne Guyot-Welke, la secrétaire nationale de Solidaires Finances publiques. Là, ces salariés devaient être formés très rapidement avec des fiches thématiques toutes faites ! » Exit donc ce projet.

    Comment répondra-t-on finalement aux questions des Français, en cas d'affluence ? A Bercy, on se veut rassurant : « Aujourd'hui, nous pouvons répondre à 20 000 appels par jour, note-t-on à la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Et si besoin, nous avons des solutions comme le lancement déjà prévu de deux centres de contact, dès la rentrée, avec des agents redéployés. »