Anne Hidalgo récompensée à Washington pour son engagement écologique

Archives. Déjà distinguée l’an dernier par le prestigieux magazine américain Foreign Policy, Anne Hidalgo a reçu jeudi soir à Washington, de la part de cette même revue, le prix « Green Diplomat of the Year ».
Archives. Déjà distinguée l’an dernier par le prestigieux magazine américain Foreign Policy, Anne Hidalgo a reçu jeudi soir à Washington, de la part de cette même revue, le prix « Green Diplomat of the Year ». LP/Eric Le Mitouard

    Déjà distinguée l'an dernier par le prestigieux magazine américain Foreign Policy, Anne Hidalgo vient de recevoir à Washington, de la part de cette même revue, le prix « Green Diplomat of the Year » (diplomate verte de l'année, NDLR).

    La maire de Paris reçoit cette distinction au titre de son action écologique dans la capitale française. Mais ce prix salue également, à travers sa personne, l'action des grandes villes du monde en faveur de l'environnement et pour le climat. Le réseau C40, dont Anne Hidalgo va prendre la présidence le 1er décembre à Mexico, réunit 86 mégalopoles où se concentrent 650 millions d'habitants et un quart de l'économie mondiale.

    Dans son discours de remerciement prononcé intégralement en anglais, la maire de Paris a rappelé l'importance de la mise en application des mesures arrêtées dans le cadre de la COP21 et insisté sur l'enjeu de la lutte contre le réchauffement climatique.

    Elle pointe du doigt les diesels

    « Il nous revient de relever ce défi pour les générations futures, pour nos enfants, a-t-elle souligné. Dans cette actualité souvent sombre, Paris a été le lieu en 2015 de l'accord historique pour le Climat (...) Ma ville a été fidèle au rôle qui est le sien dans l'histoire. Un lieu où le monde a décidé de s'unir et de s'engager pour nous permettre un destin commun. »

    Soucieuse de donner une image dynamique de sa ville, l'élue française poursuit : « Paris a toujours été un révélateur pour les valeurs humanistes mais Paris est aussi un accélérateur de progrès. Ainsi le disait Victor Hugo, « le genre humain à des droits sur Paris ».

    Relevant que 74% des gaz à effet de serre seront émis en 2030 par les villes du monde, Anne Hidalgo appelle a des actions concrètes : « Il nous faut décarboner notre économie, supprimer les centrales à charbon, imposer la mobilité non polluante, tripler les trains à grande vitesse, donner la priorité à l'économie circulaire et l'écoconception, promouvoir l'éducation à l'environnement. » Et de pointer notamment du doigt le diesel, gros émetteur de particules fines.

    Opposée aux aux climato-sceptiques

    Dans une allusion à l'élection du nouveau président américain Donald Trump, l'élue française ne se gêne pas non plus pour marquer son opposition aux climato-sceptiques : « Nous avons compris qu'il faut agir, même si certains chefs d'Etats cultivent le scepticisme. »

    Enfin, considérant que « les moyens financiers existent sur la planète » et qu'il est important de les « orienter vers les énergies propres », la maire de Paris lance, au nom des métropoles mondiales, un appel très direct à la finance internationale. Appel qui sera sans doute très commenté compte tenu de la couleur politique de la maire de Paris...

    « Entre une finance souvent décrite comme hors sol et des villes solidement enracinées dans le réel, nous, les maires, assurons le lien » , plaide-t-elle. Avant de lancer aux banquiers: « Soyez visionnaires, soutenez-nous dans ce combat. Il est vital, il est le plus grand défi de l'humanité. Soutenez-nous par altruisme et ce sera mieux. Soutenez-nous par intérêt et ce ne sera pas grave. Car ce défi est aussi porteur d'opportunités ; économiques, bien sûr, mais aussi sociales et politiques. »