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La mairie de Paris et la préfecture de police tirent lundi un "bilan très positif" de la réduction à 70km/h de la vitesse maximale sur le périphérique, avec une baisse de 15 % du nombre d'accidents constatés, et, surprise, une hausse de l'allure moyenne. En 2014, le nombre d'accidents a en effet diminué de 15,5 % par rapport à 2013 (627 contre 742), pour s'établir "à son plus bas niveau depuis 10 ans". De quoi motiver un communiqué commun d'autosatisfaction de la mairie et de la PP.
Pourtant, ne pas se fier aux apparences, elles sont trompeuses. Car si le nombre de blessés a nettement diminué (776 contre 908), ce bon bilan est entaché par un autre chiffre que les responsables parisiens se gardent bien de mettre en lumière. Le nombre des tués est, hélas, à contre-courant puisqu'il s'élève à 7 victimes contre 4 l'année précédente.
Dans l'absolu, le chiffre n'est pas très élevé compte tenu des centaines de milliers de véhicules qui y circulent chaque semaine. Mais comme les promoteurs souhaitent étayer le bien-fondé de leur mesure, ils passent sous silence le fait que le nombre de tués a augmenté de... 75 % ! Pas formidable lorsqu'il s'agit de justifier la logique d'une baisse de 80 à 70 km/h, allure que l'adjoint vert à la circulation à la mairie de Paris souhaiterait porter désormais à... 50 km/h. Certes, ce pourcentage n'a pas beaucoup de signification mais les pouvoirs publics nous ont habitués à des conclusions aussi tirées par les chiffres lorsqu'elles les arrangent.
Vitesse moyenne en hausse
Plutôt que de s'attarder sur ce chiffre de la mortalité, les commentateurs préfèrent constater l'augmentation de 5,1 % des accidents dans l'ensemble de l'Ile-de-France, comme si le périphérique parisien était comparable au réseau général. Mais si cela sert une démonstration, peu importe. Paradoxe, alors que c'est la vitesse que les élus souhaitent constamment abaisser, ils se louent désormais que l'allure moyenne augmente.
Aux heures de pointe du matin, la vitesse moyenne de circulation est ainsi passée de 32,6 km/h en 2013 à 38,4 km/h en 2014, soit une progression de 18 %. Le soir, elle est passée de 30,3 km/h à 33,9km/h, soit une hausse de 12 %. "La vitesse rendue plus régulière entraîne une réduction de l'effet accordéon et facilite l'insertion des véhicules sur le boulevard périphérique. Les automobilistes bénéficient aussi d'un gain de temps de parcours d'environ 15 % le matin et de 5 % le soir", soulignent la mairie et la PP. Les rapporteurs n'évoquent pas ceux qui ont changé leur itinéraire afin d'éviter, à tort ou à raison, le périphérique.
En dépit de l'augmentation de la vitesse moyenne, les rapporteurs ne s'étonnent pas d'une baisse des nuisances sonores (- 1,2 dB la nuit, et - 0,5 dB le jour), plutôt contradictoire, et ils n'hésitent pas à pronostiquer une autre baisse, celle des émissions polluantes. Si tel était le cas, ce serait à mettre au crédit de l'évolution technologique des véhicules et de la baisse du nombre de diesels. En revanche, cette fluidité supérieure a engendré une multiplication par 3,5 (461 596) du nombre des infractions constatées. Il est vrai que le nombre de radars installés sur le périphérique est passé de 7 à 16 entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014. La vitesse, quoiqu'il arrive, doit rester sous contrôle.
Je n'aime pas cette écologie punitive qui suinte les bons sentiments pour se justifier.
Cependant il faut être juste.
Petit calcul : périph parisien 30 km vide ;
A 80 kmh 22 mn pour en faire le tour
A 70 kmh 26 mn
La perte de temps est négligeable.
Par incurie et volonté de nuire de la Mairie, la part de la circulation à peu près fluide a diminuée : en 2007 une vitesse supérieure à 70 km/h n’était plus atteinte que par 45% des véhicules au lieu de 60% en 2000. Ces 60% de véhicules qui sont en fort ralentissement ou en embouteillage alors qu'en 2000 ils circulaient à plus de 70 km/h consomment et polluent plus qu’à 70-80km/h, à cause des décisions néfastes de la municipalité. La majorité des automobilistes (au moins 60%) de 2000 bénéficiaient d'un gain de temps de 12% (circulation fluide au dessus de 70km/h), par rapport à 2014, et pas seulement aux heures de pointe mais en moyenne 24heures sur 24. Et le trafic a diminué d’environ 5% diminuant l’utilité du périphérique et aggravant certainement beaucoup les embouteillages à l’extérieur du périphérique.
En 2003, l’année précédant la mise en service des radars du périphérique, il n’y avait pas eu de morts sur celui-ci, loin des 7 morts de 2014. Les statistiques ont indiqué aussi qu’à partir de leur mise en service, en 2004, il y a eu une quarantaine de morts et que le nombre annuel d’accidents se situait vers 600 à 700 entre 2002 et 2004. Comme le trafic a diminué et que le risque d’accidents pour faire le même nombre de km a baissé de 35% sur les voies à caractéristiques autoroutières françaises, grâce aux progrès techniques, le nombre d’accidents aurait dû baisser à environ 400. Mais il a en fait monté en 2006 à plus de 800 pour rebaisser à 627 en 2014, loin des 400 où il aurait dû être.
Ah oui on va rappeler que le nombre de morts dans les 2 années avant l'installation des premiers radars sur le perif c'etait 1 et 2 morts...
Evidemment pas d'intervention de l'oracle qui est encore sur toutes les antennes pour donner son avis sur toute mesure de securité routiere... Mme Perruchon qui semble avoir un monopole mediatique pour donner son avis... Comme dirait l'autre "elle, il n'y a qu'elle "