Les rémunérations des stars pourraient être encadrées par le CNC

Cette mesure intervient près d'un an après la remise du rapport Bonnell qui visait notamment à limiter la dérive de certains coûts.

Source AFP

Jean Dujardin et Gilles Lellouche pourraient voir leurs rémunérations chuter.
Jean Dujardin et Gilles Lellouche pourraient voir leurs rémunérations chuter. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Le Centre national du cinéma (CNC) a pris une résolution pour encadrer les rémunérations des stars. Acteurs, réalisateurs ou scénaristes, le CNC fera dépendre ses aides du montant de ces salaires, affirme mercredi le quotidien Les Échos sur son site internet. La décision a été prise vendredi, lors du conseil d'administration du CNC, ajoute le journal. Le CNC n'a pas souhaité commenter cette information, mais a confirmé la tenue du conseil d'administration.

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Si la rémunération proposée par une vedette dépasse un certain pourcentage du devis du film, le producteur ne pourra pas avoir accès au compte de soutien automatique ou aux aides sélectives du CNC, indique encore le quotidien. La décision n'empêchera pas les rémunérations très élevées, mais le producteur devra compléter ses financements ailleurs qu'au CNC.

Limiter la dérive de certains coûts

Pour les films d'un budget compris entre 7 et 10 millions d'euros, la rémunération maximale ne pourra pas dépasser 5 % du devis. Pour les budgets encore supérieurs, la rémunération maximum est fixée à 990 000 euros. La rémunération des films dotés d'un budget inférieur à 4 millions d'euros ne pourra pas dépasser 15 % du coût de production, pour prétendre aux aides du CNC. Et 8 % des coûts de production pour les budgets compris entre 4 et 7 millions d'euros.

Cet encadrement des salaires, s'il est confirmé, intervient près d'un an après la remise du rapport Bonnell sur le financement et la production du cinéma, qui visait, entre autres, à limiter la dérive de certains coûts. Parmi les 50 propositions du rapport figurait la nécessité de favoriser la baisse de cachets jugés excessifs des vedettes, en incitant au partage du risque commercial par un intéressement calculé, par exemple, sur les entrées en salles et les chiffres d'affaires sur les autres supports de diffusion. Tout est parti il y a deux ans d'une tribune du distributeur Vincent Maraval qui avait fustigé l'inflation des budgets des films et des cachets de certaines stars ou encore des aides ne bénéficiant qu'à une minorité.

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Commentaires (23)

  • eugenieL

    Voici une bonne idée. Espérons qu'elle puisse aboutir

  • Polo118

    Beaucoup moins de subventions publiques au cinema francais. Ca pousse a l endoctrinement ces sommes d argent versees.

  • ALPAR

    Le CNC peut toujours tenter mais il sait très bien que certaines Stars deviennent coproducteurs pour toucher une autre rémunération ou bien encore le droit à l'image. Je ne vois pas l'intérêt. En revanche plafonner le cachet des stars sur la publicité oui, là c'est écoeurant et honteux. Surtout quand certaines stars se mobilisent pour les sans abris ou la pauvreté et qui payent pas d'impôts en France...