La très chère reconversion de François Chérèque

L'ancien secrétaire général de la CFDT vient d'être intronisé inspecteur général des affaires sociales. Il percevra 7 257,55 euros net par mois.

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François Chérèque a quitté la direction de la CFDT en novembre dernier.
François Chérèque a quitté la direction de la CFDT en novembre dernier. © Éric Feferberg / AFP

Temps de lecture : 1 min

François Chérèque répétait à l'envi qu'on ne le verrait jamais assumer une fonction politique. Pourtant, le voilà, lui, ancien secrétaire général de la CFDT, récemment intronisé inspecteur général des affaires sociales, nommé lundi par Jean-Marc Ayrault superviseur du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté. Il évaluera la pertinence des aides dévolues aux 4,7 millions de Français qui vivent avec moins de 803 euros par mois. Principales mesures : relèvement de 10 % du RSA d'ici à 2017, hausse du plafond de la CMU complémentaire (750 000 nouveaux bénéficiaires), allongement à 12 mois de la durée moyenne des contrats aidés... Ce plan, financé par des redéploiements budgétaires, coûtera 2,5 milliards d'euros par an à partir de 2017. Sa nomination fait déjà grincer des dents du côté des syndicats. "Cela ne donne pas une image d'indépendance syndicale", a critiqué Jean-Claude Mailly (Force ouvrière).

Rattaché à l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales), l'un des corps administratifs les plus prestigieux, François Chérèque percevra 7 257,55 euros net par mois (primes et indemnités incluses). La CDFT, qu'il a quittée en novembre dernier, lui versait un salaire de 4 500 euros net par mois sur 13 mois. L'ex-leader syndical, âgé de 56 ans, est aussi depuis peu président du think tank Terra Nova - qui ne lui verse aucun salaire. François Chérèque se plaît en cumulard...

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Commentaires (189)

  • bobcabhy03

    Quand la CFDT se disait apolitique, tout comme Nicole Notat du temps de Chirac... François Chérèque n'a pas honte ? Vive la CFDT, ces prises de positions archis politisés et pourtant sous couvert d'une indépendance a tout les niveaux... Si la CGT ne se cache pas de son coup de pied avec le PC que dire de la CFDT et des syndicats divisionnistes que sont les organisations syndicales proches du patronat beaucoup moins de ceux qu'ils prétendent défendent et soutenir. Il l'on déjà montré lors de leurs prises de positions sur les retraites (sous le régime Chirac)).

  • Exaspéré

    Il semble que Monsieur Chérèque intègre l'IGAS pour y effectuer un travail, et, s'il y apporte une compétence et une efficacité, pourquoi pas ? Mais le vrai scandale, ce sont les "copains" nommés au Conseil économique, social et environnemental (environ 4000 Euros/mois), sans aucune obligation ni de présence, ni de travail effectif. Voilà une institution à supprimer d'urgence.

  • maroco

    J'ose espérer que les syndiqués vont comprendre et ne suivront plus aveuglément leurs petits chefs qui eux remplissent leurs poches.