L'Institut Montaigne veut des accords d'entreprise plus forts que la loi

Le think tank d'inspiration libérale juge que le code du travail est peu performant et souhaite qu'il soit radicalement révisé.

Source AFP

Temps de lecture : 2 min

Une étude du libéral Institut Montaigne préconise de faire primer les accords d'entreprise ou de branche sur le Code du travail, jugeant le modèle actuel "peu performant", au moment où le gouvernement insiste sur la nécessité de réformer la réglementation. Dans son étude "Sauver le dialogue social : priorité à la négociation d'entreprise", consultée mardi par l'AFP, le think tank libéral dénonce "la construction législative, jurisprudentielle et doctrinale du droit du travail (...) historiquement datée".

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Le modèle actuel, jugé "peu performant" et "dominé par un État législateur encore omniprésent", a fait la preuve de son inefficacité et doit être révisé de manière radicale, selon l'Institut. La France devrait s'inspirer de ses voisins allemand, autrichien ou italien, où "une forte logique d'autonomie" est accordée aux partenaires sociaux qui "déterminent eux-mêmes la majeure partie des règles du droit du travail au niveau des branches, des régions ou des entreprises", affirme l'étude.

Revoir la hiérarchie des normes

En ce sens, il faut "revoir profondément la hiérarchie des normes en droit du travail", en faisant de l'accord d'entreprise "la norme de droit commun" régissant les relations de travail. "Ce n'est qu'à défaut d'accord d'entreprise que l'on devrait appliquer les accords de branche, d'une part, et, d'autre part, qu'à défaut d'accord de branche et d'accord d'entreprise que les textes du Code du travail (lois et règlements) devraient s'appliquer", détaille l'institut.

Le gouvernement a fait savoir à plusieurs reprises qu'il envisageait de donner plus de place aux accords d'entreprise qu'à la loi, suscitant l'inquiétude des syndicats. Dimanche devant des militants du Parti socialiste réunis à La Rochelle, le Premier ministre Manuels Valls a ainsi appelé à "revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation" en matière de droit du travail, défendant le fait de donner "plus de latitude" aux employeurs et aux salariés "pour décider eux-mêmes". Un rapport du haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle doit être remis en septembre pour faire des propositions en ce sens.

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