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Gaspard Gantzer fait marche arrière. Le conseiller en communication de François Hollande a renoncé à se présenter aux élections législatives en Ille-et-Vilaine sous la bannière de La République en marche (LRM), le mouvement du président élu Emmanuel Macron. « J'ai été très honoré de la proposition d'Emmanuel Macron, nouvellement élu à la présidence de la République, de m'investir comme candidat dans la deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine. Mais, après réflexion, je préfère refuser cette proposition d'investiture à Rennes, car je pense que ce n'est pas une bonne idée », a-t-il indiqué à l'Agence France-Presse.
Camarade de promotion à l'ENA du nouveau de chef de l'État, Gaspard Gantzer a surtout précisé dans Le Parisien ce samedi qu'il n'avait pas « sollicité ni même envisagé » de se présenter aux législatives. « Y a des mecs d'En marche ! qui se sont défoncés. Je me suis dit : Tu vas pas leur prendre leur place. Je ne sais pas pourquoi ils m'ont proposé cette circonscription spécifiquement », a-t-il ajouté sur LCI. Ironie de l'histoire relevée par Le Lab d'Europe 1, Gaspard Gantzer n'a pas eu besoin d'adhérer à LRM pour être investi. Condition sine qua non pourtant précisée à Manuel Valls, l'ancien Premier ministre, qui souhaitait être candidat aux législatives, mais qui ne figure pas dans la liste des investitures.
Hollande a-t-il voulu caser son fidèle conseiller ?
Mais si le jeune conseiller com de l'Élysée n'a pas sollicité d'investiture, qui alors ? Selon LCI, il semble qu'elle ait été négociée en haut lieu, directement entre Emmanuel Macron et François Hollande. Pour appuyer ses dires, la chaîne d'information cite Jean-Paul Delevoye, chargé des investitures de LRM, qui a évoqué une « demande » du président sortant à son successeur. Si l'information se confirme, elle est révélatrice de la manière dont François Hollande passe depuis une petite semaine le flambeau à son ancien conseiller. Les observateurs n'ont ainsi pas manqué de remarquer au combien le président sortant a surjoué l'adoubement de son héritier les 8 et 10 mai lors des cérémonies de commémorations de l'armistice de 1945 et de l'abolition de l'esclavage.
Mais en acceptant, les équipes d'En marche ! ont commis une imprudence payée cash. À Rennes, l'arrivée de Gaspard Gantzer avait été très mal accueillie, notamment par les élus locaux et des proches de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et soutien d'Emmanuel Macron, qui n'avait même pas été mis au courant.
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La place laissée vacante par Gaspard Gantzer est finalement revenue à une candidate du MoDem de François Bayrou. Manière d'effacer deux erreurs d'un coup d'un seul.
Pour ne plus s'arrêter. D'accord il fallait battre les Le Pen, frondeurs, droite bien pensante, petits candidats. Mais, aie...
Gaspard Gantzer ; le "mec plus ultra " du PS !
Ce jeune homme était parfaitement au courant et d'accord avec cette investiture, la liste n'étant faite que sur candidature selon EM lui-même.
Recycler ses amis a été une constante Hollandienne et il n'y a aucune raison que son "fils spirituel" s'en éloigne.
Nous pouvons quand même lui faire crédit de ce qu'il peut évoluer loin de l'influence de Hollande.