Le Monde déclenche son offensive contre les "fake news"

AFP

Le journal Le Monde le 27 novembre 2014 à Ivry-sur-Seine au sud de Paris
Le journal Le Monde le 27 novembre 2014 à Ivry-sur-Seine au sud de Paris © AFP/Archives

Temps de lecture : 2 min

Le Monde mettra en ligne le 1er février une boîte à outils de lutte contre les sites de fausses informations baptisée, "Decodex", qui s'appuie sur une base de 600 sites classés par degré de fiabilité, a indiqué Samuel Laurent, patron des "Décodeurs" du Monde.

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"Nous avons recensés 600 sites, majoritairement français mais aussi anglais et américains et quelques allemands, avec 5 niveaux de fiabilité, repérés par cinq couleurs", a-t-il expliqué.

"Nous distinguons en gris les sites collectifs, donc non classés, comme Wikipedia, en bleu les sites parodiques, comme Le Gorafi ou NordPresse, en rouge les sites pas du tout fiables, complotistes ou trompeurs, comme le portail IVG.net qui, sous couvert d'informations, veut manipuler les femmes pour les décourager d'avorter, en orange les sites peu fiables ou très orientés, type FdeSouche, ou les attrape-clics qui republient des informations non recoupées, et enfin en vert les sites très fiables", a-t-il précisé.

Tous sont décrits dans la base, y compris leur idéologie et leur actionnariat, quand il est connu. "C'est n'est pas un jugement sur leur opinion, mais sur leur démarche journalistique", a-t-il souligné.

Ce classement permettra à "Decodex" d'offrir trois déclinaisons : un moteur de recherche, disponible sur le site du Monde, qui permettra de se renseigner sur un site ; une extension pour les navigateurs Chrome et Firefox, qui ouvrira un fenêtre d'avertissement quand on lira un article venant de l'un des sites recensés ; et enfin un bot (robot) sur la messagerie Messenger de Facebook, qui donnera aux internautes des réponses automatiques sur les sites qu'ils veulent vérifier et des conseils sur la manière de vérifier l'info.

Ces outils gratuits, disponibles pour tous, visent un public large, notamment les jeunes. "L'idée n'est pas de faire du clic ni de l'argent, c'est une démarche citoyenne", a expliqué Samuel Laurent, dont l'équipe de "Décodeurs" est l'une des plus actives parmi les "fact-checkeurs" de la presse française qui luttent contre les fausses informations.

Les Décodeurs veulent continuer à enrichir leur base et l'ouvrir aux développeurs, pour que d'autres puissent élaborer de nouveaux outils à partir de ces données.

25/01/2017 19 :21 :48 -  Paris (AFP) -  © 2017 AFP