SNCF : les astuces pour survivre à la grève

La SNCF a conseillé aux voyageurs de renoncer à prendre le train à partir de lundi, alors que commence une grève qui s'annonce très suivie. Comment s'organiser ?

Par 6Medias

Pepy a évoqué vendredi matin les hypothèses d'« un train sur cinq ou un sur huit » circulant pendant la grève comme « une fourchette possible » et relevé que certains syndicats évoquaient même un train sur dix.

Pepy a évoqué vendredi matin les hypothèses d'« un train sur cinq ou un sur huit » circulant pendant la grève comme « une fourchette possible » et relevé que certains syndicats évoquaient même un train sur dix.

© Michel Stoupak / NurPhoto

Temps de lecture : 3 min

« La grève va beaucoup perturber la vie des Français. » Ces mots sont ceux du patron de la SNCF lui-même, alors qu'un mouvement social de grande ampleur contre la réforme de l'entreprise publique va « fortement perturber » le trafic ferroviaire dès le lundi 2 avril à 19 heures. Guillaume Pepy conseille tout simplement aux usagers de renoncer à prendre le train lors de cette journée pascale. Idem pour les autres journées de grève prévues, qui s'étaleront jusqu'au 28 juin à raison de deux jours sur cinq, soit 36 au total. Guillaume Pepy a évoqué vendredi matin les hypothèses d'« un train sur cinq ou un sur huit » circulant pendant la grève comme « une fourchette possible » et relevé que certains syndicats évoquaient même un train sur dix.

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Obligations professionnelles, week-end de Pâques, vacances scolaires... Les Français ne manqueront cependant pas de bonnes raisons pour tenter de prendre le train malgré le chaos qui s'annonce. Un vœu pieux ? Pas forcément. Mais autant le dire tout de suite : on ne peut plus acheter un billet pour les jours de grève du mois d'avril sur le site OUI.sncf depuis le 20 mars, rapporte Le Figaro. Il sera possible de vérifier qu'un train circule seulement la veille du départ, et ce à partir de 17 heures. Seuls les plus patients auront donc une petite chance de circuler dans un TGV ou un Intercité. Les TER ne sont pas concernés par cette fermeture à la réservation, à l'instar des trajets lors des jours de grève prévus aux mois de mai et de juin.

Quelles sont les conditions de remboursement ?

Une autre paire de manches s'annonce pour les voyageurs déjà en possession d'un billet. Que faire si la date du voyage coïncide avec une journée de grève ? Guillaume Pepy se veut rassurant sur ce point : tous les titres seront remboursables, même ceux qui ne le sont pas en temps normal, indique Europe 1. C'est par exemple le cas des billets Prem's ou des billets à tarifs réduits. Il est également possible de reporter son voyage « sans frais ni surcoût ». Les clients Ouigo, la nouvelle offre des TGV à bas coûts, devront quant à eux s'acquitter de la différence du prix d'échange. Mais ces derniers recevront automatiquement « un bon d'achat » équivalant au montant de la réservation dans un délai de sept jours.

Les jeunes entre 16 et 25 ans titulaires d'un abonnement TGV Max ayant déjà réservé un billet n'auront pas la possibilité de modifier leur réservation. Seule solution qui s'offre à eux : prendre « le train suivant sans garantie de place assise », explique CNEWS. Pis, il est désormais impossible de réserver une place pour ceux qui n'ont pas encore pris leurs précautions. Face au tollé de cette annonce, la SNCF a tenté de se faire pardonner en annonçant mardi 27 mars le remboursement des abonnements TGV Max d'avril.

La galère annoncée des trajets internationaux

Thalys, Eurostar, TGV Lyria... Tous ceux qui voyagent à l'international ne seront pas très bien lotis non plus. En effet, le remboursement ou l'échange d'un billet Eurostar n'est possible que si le train a été annulé. Dans ce cas, un formulaire est disponible sur le site d'Eurostar. Quant au Thalys, il devra avoir une heure de retard pour ouvrir le droit à la modification du billet, qui s'effectuera en point de vente, ou à un remboursement. Enfin, pour se faire rembourser un aller-retour en TGV Lyria, qui relie la France et la Suisse, les deux trajets devront être touchés par le mouvement social, précise CNEWS. À noter que l'ensemble de ces conditions d'annulation et de remboursement est susceptible de changer en mai et juin.

Comment voyager malgré tout ?

Heureusement, il n'y a pas que le train dans la vie. Les bus constituent en effet une alternative pour voyager malgré la grève perlée des cheminots. Flixbus, Isilines ou encore Ouibus pourront ainsi transporter les usagers en panne de train. Autre possibilité : le covoiturage. De nombreux sites et applications, comme Blablacar, proposent des trajets abordables. Mais ces alternatives sont à haut risque. Bison fûté prévoit en effet quelques week-ends très chargés sur les routes, comme celui de Pâques ou du 8 mai.

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Commentaires (20)

  • ménica

    Le malheureux "président-directeur général de l’ÉPIC SNCF Mobilités" j'ai nommé Monsieur G. Pépy prouve qu'il n'exerce en réalité son pouvoir que sur sa secrétaire et quelques cadrillons dans un rayon de 10 mètres autour de son bureau.
    Je l'admire pour tenir dans cette ambiance d'autogestion à la yougoslave, qui a ruiné un pays.
    Il manque dans cette entreprise un Patron entouré de directeurs non émasculés par la peur du syndicalisme.
    Alors, puisque le système semble irréformable, allons jusqu'au bout du principe et abandonnons le train français à son triste sort :
    Circuler vide à des horaires aléatoires.
    Les "usagers" trouveront bien une solution de remplacement avec le temps.
    je suis malade en écrivant ces lignes, et pourtant je crois être lucide.
    JC.

  • JBF2015

    Contourner la loi. Les plus lésés sont les abonnés qui prennent quotidiennement un train pour aller bosser. Pour parfaire l'information des usagers et du reste des citoyens français propriétaires de leur service public, il faudrait que notre Point et ses confrères rendent compte de la lettre ouverte du 23 mars, du président de la Fnaut (Fédération des associations d'usagers) au Premier ministre.

  • MARTINGALE

    Pour sauver leurs statuts hérité du XIXeme siècle les syndicats nous rejouent la bataille du rail ! Mais c’est aujourd’hui la pagaille du rail qui se produit. Les français ne sont pas dupes lorsque les délégués qui tentent de sauver leur petites affaires, leur train de vie mais pas le vie du rail et leur statuts protégés poussent des cris d’orfraie. Certains vont jusqu’à dire que le gouvernement ne respecte pas les droits de l’homme!?! Ils s’égosillent sur Le Service publique alors qu’ils démontrent ne pas être au service du public. Pour cela les voyageurs, français ou étrangers, sont invités à prendre part à leur prise d’otage. Même dans l’éducation nationale les trains ne se croisent plus, c’est dire !