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Electricité : risque de pénurie en Belgique

L’arrêt de trois réacteurs nucléaires fait craindre des délestages cet hiver.

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L’arrêt de trois réacteurs nucléaires belges fait craindre des délestages cet hiver.

Par Véronique Le Billon

Publié le 4 sept. 2014 à 18:47

Les Belges pourront-ils se chauffer et s’éclairer cet hiver ? La question commence à inquiéter nos voisins. Le ministre de l’Intérieur, Melchior Wathelet, a présenté mercredi aux gouverneurs de province un plan des coupures d’électricité qui seraient organisées cet hiver en cas de nécessité – un black-out.

A l’origine de ce plan de secours, plusieurs avaries sur le parc nucléaire. Fin mars, deux des sept réacteurs belges ont été arrêtés après des contrôles. . Résultat, ce sont 3.000 mégawatts (MW) de capacités installées qui seront absents du réseau électrique belge une bonne partie de l’hiver, sur un total de 20.600 MW. « La Belgique va être structurellement dépendante de ses importations pendant tout l’hiver », a d’ores et déjà indiqué le gestionnaire du réseau, Elia. La Belgique peut potentiellement importer jusqu’à 3.500 MW grâce aux interconnexions, notamment en provenance de la France et des Pays-Bas. Mais, souligne Elia, « ce ne sera pas suffisant pour répondre au manque structurel de sources d’approvisionnement sur le réseau en cas de conditions climatiques défavorables ». D’autant que, en cas d’hiver rigoureux, la France consommera plus et réduira donc ses exportations.

Economiser la consommation

Pour améliorer l’offre disponible, Elia a réalisé un appel d’offres auprès des exploitants de centrales à gaz et des industriels pour qu’ils réactivent leurs centrales non rentables ou qu’ils économisent leur consommation à partir du 1er novembre et jusque fin mars. Le gestionnaire de réseau espère ainsi disposer de 850 MW de capacité supplémentaire. Electrabel (GDF Suez), qui exploite les réacteurs nucléaires, a aussi prévu de décaler la maintenance de l’une de ses tranches, pour qu’elle soit disponible tout l’hiver. Malgré cela, Elia a évalué les risques de pénurie à 116 heures en cas d’hiver exceptionnellement froid, selon la presse belge.

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Si la pénurie demeure une fois les réserves stratégiques activées, acheteurs et vendeurs sur le marché de gros pourront échanger les électrons jusqu’à un tarif plafond de 4.500 euros par mégawattheure, a indiqué le gouvernement. Un prix cent fois supérieur aux tarifs usuels pour inciter à réduire la demande. Mais « l’action ultime pour éviter l’effondrement du réseau est le plan de délestage », reconnaît Elia.

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