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Bruxelles débloque des fonds pour le secteur maraîcher

La Commission européenne a annoncé lundi le déblocage de quelque 125 millions d'euros pour soutenir le secteur maraîcher de l'Union européenne, frappé par l'embargo russe d'un an sur les produits alimentaires occidentaux.

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Une fois formalisées, d'ici quelques semaines, les mesures s'appliqueront de manière rétroactive à partir du 18 août et resteront en vigueur jusqu'à la fin novembre

Par Anne Bauer

Publié le 18 août 2014 à 12:35

Face à l’embargo russe décrété par Moscou pour un an sur les produits alimentaires européens, Bruxelles ouvre les cordons de sa bourse pour prévenir toute crise de surproduction. La Commission européenne a annoncé ce lundi le déblocage de 125 millions d’euros pour le secteur maraîcher. En faisant preuve de célérité, la Commission européenne veut éviter que les Etats membres ne se divisent et ne se chamaillent, l’impact de l’embargo pesant davantage sur les uns que sur les autres.

Toutefois, le porte-parole de la Commission, Roger Waite a averti que Bruxelles n’entendait pas écouter les revendications individuelle des Etats membres, mais qu’elle raisonnera secteur par secteur, marché par marché, pour tenter de piloter au plus près l’impact de l’embargo. D’où le déblocage de fonds pour soutenir le secteur le plus fragile, le secteur maraîcher, en raison de son caractère très périssable.

Jouer sur les volumes pour réguler les marchés

L’Union européenne propose en clair d’autoriser les producteurs à jouer sur les volumes pour réguler les marchés. Ils seront autorisés à retirer jusqu’à 10 % de leur production de carottes, tomates, poivrons, concombres, cornichons, poires, raisins... s’ils anticipent une trop forte chute de prix en cas de surproduction. Principaux exportateurs vers la Russie, la Pologne, la Lituanie, la Belgique et les Pays-Bas seraient les premiers bénéficiaires de la mesure. Les volumes retirés du marché seront indemnisés à hauteur de 50  % ou de 100 % de leur valeur, selon que le produit est commercialisé sous une autre forme, n’est pas récolté ou est distribué gratuitement. Mais ces indemnisations calculées sur la base de prix moyen européen sont rarement satisfaisantes pour les producteurs, notamment français.

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La Commission européenne souligne d’ailleurs elle-même que la meilleure solution est encore d’explorer et de trouver d’autres débouchés. Les ministres de l’agriculture feront le point le 5 septembre prochain à Bruxelles. Certains sont très inquiets, notamment en Pologne, où la fourniture de pommes à la Russie représente à elle-seule un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros. D’autres sont au contraire optimistes, comme le ministre allemand qui table sur un impact limité de l’embargo, en estimant que la Russie ne pourra pas changer aussi vite qu’elle le croît ses circuits d’importation.

Le clan des optimistes rappelle que l’embargo sur le porc décidé déjà par Moscou il y a six mois, a finalement fait plus de peur que de mal, car l’Union a réussi à conquérir d’autres marchés. En France, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a salué lui une « convergence d’analyse » sur la priorité donnée aux fruits et légumes ainsi que la rapidité des solutions choisies.

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