Terrorisme : la France procède aux premiers blocages de sites djihadistes
Cinq sites Internet prônant l'apologie du terrorisme ont été bloqués selon la place Beauvau, une première en France. Inscrit dans la loi de novembre 2014 contre le terrorisme, le blocage est décidé par le ministère de l'Intérieur.
Par Les Echos
Un peu plus d'un mois après la promulgation du décret de la loi permettant le blocage de sites faisant l'apologie du terrorisme, le ministère de l'Intérieur français est passé aux actes. Cinq sites ont déjà été bloqués depuis la mise en place de cette mesure administrative le 6 mars, selon le ministère de l'Intérieur.
L'ordre de blocage a été donné aux fournisseurs d'accès, qui ont ensuite 48 heures pour prendre "toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement de ces adresses", selon le texte du décret.
La page d'accueil du site islamic-news.info affiche ainsi une main rouge, accompagnée d'un message du ministère de l'Intérieur, précise le journaliste spécialisé de RFI David Thomson, qui a révélé l'information. « Vous avez été redirigé vers ce site officiel, car votre ordinateur allait se connecter à une page dont le contenu provoque (...) des actes de terrorisme ou fait publiquement l'apologie d'actes de terrorisme », dit le texte.
Blocage administratif, sans juge
Cette mesure découle de la loi sur le terrorismevotée en novembre 2014, qui permet à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) de dresser une liste des sites à bloquer.
Si l'éditeur et l'hébergeur d'un site ne répondent pas aux demandes de retrait de l'OCLCTIC, les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) sont alors notifiés pour bloquer l'accès. Il s'agit d'un blocage administratif, sans l'intervention d'un juge, ce qui laisse le ministère de l'Intérieur seul juge des critères justifiant une telle mesure. Selon le magazine « Télérama », une liste contenant jusqu'à 50 noms de plateformes a été transmise à l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).
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Avec Reuters