Quelques centaines de personnes étaient réunies samedi après-midi à Paris pour protester contre les violences policières et soutenir Théo.

Quelques centaines de personnes étaient réunies samedi après-midi à Paris pour protester contre les violences policières et soutenir Théo.

AFP/Lionel BONAVENTURE

Sur une banderole, ce message: "De Zyed et Bouna à Théo et Adama, à bas le racisme et la violence d'Etat". Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi après-midi dans plusieurs villes de France à l'appel notamment d'associations antiracistes et de syndicats, pour protester contre les violences policières, donnant lieu à Paris à quelques incidents à l'issue du rassemblement parisien.

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A Paris, 2300 personnes selon la police, 4000 à 5000 selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la place de la République, plus de deux semaines après l'agression de Théo, ce jeune homme noir de 22 ans victime d'un viol présumé lors de son interpellation.

"C'est l'impunité"

La foule, réunissant une population de tous âges, a scandé "On n'oublie pas, on pardonne pas !", "C'est l'impunité et l'injustice, alors désarmons la police !".

Plusieurs élus, notamment le député écologiste Noël Mamère, ont pris part au rassemblement, ainsi que le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon ou encore l'ex-footballeur Lilian Thuram.

La place de la République était placée sous étroite surveillance. Plusieurs dizaines de camions de CRS et gendarmes mobiles étaient postés sur les différents axes menant à la place et les personnes porteuses de sacs se voyaient fouillées. La station de métro République a également été fermée.

Craignant des débordements, le préfet de police de Paris a interdit dans ce périmètre la vente à emporter et la détention de boissons alcoolisées ou conditionnées dans un contenant en verre, susceptible d'être utilisé comme projectile contre les forces de l'ordre.

Manif

Les manifestants ont aussi demandé "justice" pour Adama Traoré.

© / AFP/Lionel BONAVENTURE

Quelques incidents ont eu lieu après la fin du rassemblement, qui avait été déclaré auprès de la préfecture de police par les organisateurs. Un groupe de quelques centaines de personnes a "testé les barrages des forces de l'ordre", a indiqué une source policière. Puis, après avoir essuyé des jets de divers projectiles (bâtons de bois, canettes, pavés), les forces de l'ordre ont riposté avec charges et tirs de gaz lacrymogènes.

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245 interpellations depuis les premières manifestations

Treize personnes ont été interpellées selon la préfecture de police, et deux policiers légèrement blessés. D'autres manifestations ont réuni environ 350 personnes à Rennes - où 4 manifestants ont été interpellés - 250 à Nice, 230 au Mans, 200 à Poitiers, 150 à Montpellier, 150 à Dijon où des incidents ont également eu lieu. Ils étaient également 150 à Nantes et Angers, une centaine à La Rochelle, 80 à Avignon.

L'histoire de Théo a déclenché de nombreux mouvements de protestation en France et dans les banlieues de région parisienne. Certains ont dégénéré, comme samedi dernier à Bobigny où du mobilier urbain avait été saccagé et des voitures brûlées. 245 interpellations ont eu lieu en France depuis les premières manifestations.

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