Le nombre de morts sur les routes françaises est en baisse quasi constante depuis plus de quarante ans.

Le nombre de morts sur les routes françaises est en baisse quasi constante depuis plus de quarante ans.

AFP PHOTO / FRANCOIS NASCIMBENI

Depuis douze ans, la mortalité routière était en baisse. En 2014, le nombre de morts a augmenté de 120 à 140 de plus que l'année précédente, selon l'annonce que doit faire le ministre de l'Intérieur lundi.

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A quelques rares exceptions, comme l'année 2001, le nombre de morts sur les routes est même en baisse constante depuis 1973. Cette année-là, les autorités avaient recensé plus de 18 000 morts en France. La mortalité a ainsi été divisée par cinq en un peu plus de quarante ans en France.

2013, une année record

En 2013, le nombre de morts sur les routes (3268 tués) avait reculé de 10,5% atteignant un nouveau record à la baisse depuis 1948, année des premières statistiques.

Il faut donc relativiser cette hausse de 2014. En réalité, "en termes de morts sur les routes, l'année 2014 est la deuxième meilleure année depuis que les statistiques existent", a affirmé Pierre Chasseray, de l'association 40 millions d'automobilistes.

Une hausse évitable?

Un avis que ne partage pas la présidente de la Ligue contre la violence routière: "Cette remontée est la responsabilité de la puissance publique qui n'a annoncé aucune nouvelle mesure depuis mars 2013", réagit Chantal Perrichon.

Pour réduire la mortalité sur les routes, la Ligue contre la violence routière demande la mise en place rapide d'une loi interdisant les avertisseurs de radar, le passage de 90 à 80 km/h de la limitation de la vitesse sur le réseau secondaire français ou l'interdiction de toute pratique de téléphone au volant, y compris le recours au bluetooth.

Quelles nouvelles mesures contre la mortalité routière?

En réponse à ces mauvais chiffres historiques, Bernard Cazeneuve doit présenter lundi une nouvelle série de mesures devant le bureau du Conseil National de la Sécurité Routière. L'une d'elles concernerait l'alcoolémie au volant, d'après plusieurs sources proches concordantes.

Le ministre de l'Intérieur a d'ores et déjà exclu la baisse générale de la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires à deux voies, recommandée par le Conseil national de la sécurité routière. Cette limitation ne sera expérimentée que sur quelques tronçons.

La limitation de vitesse a pourtant fait ses preuves. En un an, la mairie de Paris et la préfecture de police ont tiré lundi un "bilan très positif" de la réduction de 80 à 70 km/h de la vitesse maximale sur le périphérique, avec une baisse de 15% du nombre d'accidents constatés.


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