Aurélie Juhem

La molécule ET-D5 pourrait permettre de guérir le cancer en "affamant" les cellules tuméreuses.

Photo personnelle

ET-D5. Si le nom de cette molécule est austère, sa portée pourrait être considérable dans le domaine de la médecine. Depuis sept ans, la chercheuse grenobloise Aurélie Juhem travaille sur cette molécule de synthèse capable de traiter certains cancers. "Elle a une double action, explique la biologiste. Elle bloque non seulement la division cellulaire ce qui entraîne l'arrêt de la croissance de la tumeur, mais elle détruit également les vaisseaux qui alimentent cette même tumeur." Ainsi affamée, elle se nécrose et meurt.

Publicité

Les expérimentations sur les souris ont été concluantes. "On leur a greffé un petit morceau de tumeur humaine sous la peau. Après une ou deux doses de traitement, plus de 95% de la masse tumorale était constituée de cellules mortes", assure la chercheuse.

La prochaine étape - les tests toxicologiques - est au point mort, faute de budget. La chercheuse a lancé un appel à contribution pour obtenir les 500 000 euros nécessaires pour financer ces tests. Si elle réunit les fonds, les premiers essais sur les êtres humains pourraient débuter l'an prochain sur les patients du centre anticancéreux Léon-Bérard à Lyon.


Publicité