PARIS«Je le voyais avec un couteau dans la main, il avait l’air fou»

Attaque à Paris: «Je le voyais avec un couteau dans la main, il avait l’air fou»

PARISDerrière les rubans barrant l’accès, des dizaines de touristes et de riverains cherchaient samedi soir à comprendre ce qu’il s’était passé et à rejoindre leur hôtel ou leur voiture…
La police scientifique sur les lieux de l'attaque au couteau, à Paris le 12 mai 2018.
La police scientifique sur les lieux de l'attaque au couteau, à Paris le 12 mai 2018. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des cris, des tirs, la panique : dans le quartier animé de l’Opéra, au cœur de Paris, le temps s’est figé samedi soir, peu avant 21h, quand un homme armé d’un couteau, « l’air fou », a tué un passant et en a blessé quatre autres, dans une attaque revendiquée par le groupe djihadiste Daesh.

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« J’étais en train de préparer les commandes et j’ai vu une jeune femme essayer de rentrer dans le restaurant en panique », blessée et en sang, « tout de suite derrière, l’agresseur est arrivé », a raconté à l’AFP Jonathan, serveur dans un restaurant coréen du quartier. « Un jeune homme a essayé de repousser l’agresseur » puis « il a relevé » la jeune femme blessée, qui se trouvait à terre, et « ils ont couru dans l’autre sens », a-t-il poursuivi. « L’agresseur est entré dans une rue commerçante, je le voyais avec un couteau dans la main, il frappait sur les commerces », détaille Jonathan, ajoutant : « Il avait l’air fou ».

Milan, 19 ans, rapporte avoir « vu plusieurs personnes affolées. Je me suis alors rapproché et j’ai vu une femme à terre blessée au cou et à la jambe. Les pompiers lui prodiguaient les premiers soins. (…) Puis j’ai entendu deux, trois coups de feu et un policier m’a dit que l’homme avait été maîtrisé ».

Touristes et riverains désorientés

Dans la nuit, toutes les rues adjacentes sont bouclées, bordées de policiers en armes, de fourgons de CRS et de camions de pompiers. Derrière les rubans barrant l’accès, des dizaines de touristes et de riverains, certains sortant du théâtre tout proche, d’autres avec leurs valises. Ils cherchent, désorientés, à comprendre ce qu’il se passe et à rejoindre leur hôtel ou leur voiture.

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« On a entendu deux, trois coups de feu, on ne savait pas ce que c’était, on a vu des gens partir en courant et on est partis en courant aussi », raconte Sébastien, attablé avec deux amis en terrasse non loin de là. « La terrasse était blindée et tout le monde est parti d’un coup ».

« J’ai entendu trois quatre coups de feu, cela a été très rapide », se souvient aussi Gloria, 47 ans. « Puis les barmen nous ont dit de rentrer très rapidement. Je suis ensuite ressortie pour voir ce qu’il se passait et j’ai alors vu un homme à terre. Pour moi c’était un règlement de compte », dit-elle.

« Je pense qu’on va aller passer la nuit ailleurs »

Beaucoup de riverains se sont réfugiés dans les restaurants. Comme Inès, 19 ans, et son amie Célia, qui ne peut rejoindre son domicile dans une rue bouclée. « Sur le moment on a vu tous les policiers, les voitures de pompiers, on pensait que c’était un accident », dit-elle. « Je pense qu’on va aller passer la nuit ailleurs ».

A partir de 23h, des grappes de riverains, confinés pendant plusieurs heures, ont peu à peu été évacués, hésitant, soulevant les rubans pour passer. Peu après minuit, autour du périmètre de sécurité, la vie reprenait progressivement.

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