En cas d’attaque terroriste, faites le 17 !

Les consignes du gouvernement français sont de se tenir à carreau et d’obéir.

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Karen Kuo by V-less(CC BY-NC 2.0)

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En cas d’attaque terroriste, faites le 17 !

Publié le 18 juillet 2016
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Par Phoebe Ann Moses.

Karen Kuo by V-less(CC BY-NC 2.0)
Karen Kuo– V-less(CC BY-NC 2.0)

 

Le gouvernement a créé une affiche pour informer les citoyens de la marche à suivre en cas d’attaque terroriste. Sur le modèle des consignes en cas d’incendie, d’avalanche, sismique, ou industriel, elle est simple et comporte 3 messages : il faut d’abord tenter de fuir ; si c’est impossible, se cacher ; et enfin… appeler la police.

reagir-en-cas-d-attaque-terroriste

Le gouvernement s’est inspiré d’un avertissement semblable diffusé aux États-Unis par le FBI. À une petite différence près. Celui du FBI s’intitule : « Run, hide, fight ». Curieusement en France, on a omis de préciser qu’on pouvait aussi se battre. Éventuellement.

Le site présente une vidéo simulant une attaque à main armée et indique quelles sont les trois actions qui peuvent vous sauver la vie. Simple et efficace. Et assez différent de la petite bande dessinée :

 

Dans les consignes officielles données par la Sécurité intérieure des USA, il est indiqué d’appeler le 911 seulement quand vous êtes en sécurité. Et cette consigne est inscrite après la possibilité de se battre.

consignes

Chez nous, il est attendu que l’on se cache en attendant… la police. Dans le meilleur des cas. Et sinon ? On fait quoi ? Rassurez-vous, il n’est pas question que le gouvernement vous enjoigne de vous battre, de vous défendre : trop violent ! Il ne reste donc plus qu’à attendre la suite : soit la police… soit la mort.

Les Américains n’ont pas cette répugnance à donner des conseils francs et brutaux. Diable : vous allez être tirés comme des lapins, autant essayer de sauver votre vie. Parce que voyez-vous, aux USA, la vie du citoyen pris en otage prime sur celle du terroriste. On ne fait pas dans la dentelle pour expliquer la gravité de la situation :

« Vous devez savoir que dans ce genre de situation, les victimes sont généralement choisies au hasard. Ce qui peut arriver est imprévisible et peut évoluer très vite. »

On est assez loin du « tout va bien se passer ». Les consignes devant un homme armé menaçant sont sans détour :

« En dernier recours, si votre vie est en danger, que vous soyez seul ou en groupe, battez-vous ! Agissez avec agressivité. Improvisez des armes. Désarmez-le.

Tentez de neutraliser le tireur
– Agissez avec violence
– Improvisez des armes
– Engagez-vous pleinement dans votre action.
»

Le citoyen est encouragé à sauver sa vie. Chez nous, le conseil ultime est de se cacher et d’appeler au secours. En attendant peut-être qu’un touriste américain ou qu’un citoyen courageux passe par là…

Il y a visiblement toute une éducation à refaire en matière de responsabilité personnelle. Et en matière de protection, il convient de constater qu’il n’y a que les armes qui arrêtent les terroristes.

À lire aussi : « Ensemble, soyons vigilants »… encore faut-il que le 17 réponde !

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  • ces consignes ne servent à rien ; je pense que devant un danger , c’est l’instinc de survie qui prime et fait réagir , chacun à sa façon ; la fuite pour certains , faire face pour d’autres , la peur et la panique peut tétaniser d’autres encore , mais je doute fort qu’à ce moment là les gens pensent aux consignes qui ont pu être donné ;

    • L’instinct, et les circonstances. Si je suis près d’une porte de sortie, je crois qu’il n’y aura pas photo…
      Se battre, c’est bien joli, mais à plusieurs mètres d’un tireur, vous prenez le risque d’être coupé en deux. Il faut avoir la chance de pouvoir l’attaquer par surprise. Les Policiers et Gendarmes d’élite (RAID, GIGN,…) ont des protections qui leur permettent de faire face, dans une certaine mesure.

      • Face à une kalach un gilet pare-balle c’est bof.

        Faut quand même se dire qu’en face le type n’est pas forcément un pro: chargeur vide, arme enrayée…

    • au contraire, les consignes sont TRES utiles. De la même façon que les consignes en cas d’alerte incendie ou tremblement de terre.
      Y avoir réfléchi avant , et si possible s’y être entrainé, permet d’avoir les réflexes qui remplace le cerveau saturé

    • Est ce que militaires pompiers et gendarmes fuient a cause de l’instinct de survie ?
      Dans la plupart des cas non.
      La différence ? Ils s’entraînent a ne pas fuir.
      Le civil lui doit s’entraîner a fuir. Ne pas croire que ça vient tout seul, l’instinct de survie , c’es l’instinct du troupeau. Si personne dans le troupeau ne fuit, le troupeau se fait massacrer sans réagir, si une seule personne fuit, tout les autres suivent.
      Entraînez vous et soyez réaliste, la seule chose a faire devant une AK 47 c’est de fuir et d’appeler la police une fois en sécurité.

      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/17/videur-pas-soldat-pas-membre-du-gign_4811400_4809495.html

  • Il manque la case:en attendant les secours je me chie dessus

  • J’attends avec impatience les détournements

  • « Curieusement en France, on a omis de préciser qu’on pouvait aussi se battre » c’est assez normal vu qu’on a systématiquement désarmé le citoyen. Quelques armes a feu dans un groupe peuvent faire une importante différence. C’est une idée qui a effleuré notre gouvernement qui va permettre aux policiers de garder leur arme hors service mais dont l’efficacité sera sans doute minime: sur les 1500 participants au Bataclan il n’y avait qu’un seul policier. Comme d’habitude on fait les choses a moitié.

  • Bonjour
    Même, les policiers français ont intégré de ne pas se battre.. ou alors après avoir rempli la bonne CERFA avec le bon tampon.
    On l’a vu en janvier 2015, les policiers lambda ne tirent pas.

    • @gillib: Vous feriez mieux de relire le déroulement de l’attentat de janvier 2015. Un policier a tiré et en est mort.

      • Bonjour amike

        « Ainsi, dès le début de leur fuite, les assaillants se heurtent successivement à trois patrouilles de police : devant la puissance de feu des tueurs, la première patrouille en voiture recule, la deuxième à vélo est contrainte de s’abriter ; la troisième composée de deux policiers à vélo circulant sur le boulevard Richard-Lenoir tente de stopper la fuite mais, rapidement, un des deux policiers est blessé et tombe au sol où, quelques secondes plus tard, il est tué d’une balle dans la tête tirée à bout portant. » (wiki)

        En effet la police tire..

        Je ne critique pas la police, mais l’inhibition des policiers à tirer.

        La vision boboïde, (que vous partagez?) est que les vraies victimes sont les délinquants qui sont victimes d’une société aliénante et que les délinquants doivent être excusés (le rappel à la loi).

    • ils ne se battent pas parce qu’ils savent qu’après avoir tiré au lieu d’être félicités, ils vont devoir remettre leur arme, être mis à pied et passer devant une commission d’enquête qui va déterminer si la riposte était proportionnée à l’attaque,(vous savez si vous êtes attaqué avec un couteau répondre avec un couteau et si vous êtes renversé par une voiture faire de même, nos lois sont ubuesques) s’il ont agi en légitime défense, etc, etc.En attendant, les morts s’entassent.

  • Le commentaire de Marie est excellent et plein de sagesse.
    Les auteurs des consignes n’ont pas souvent été confrontés à une telle situation.
    Entre 1959 et 1961 j’ai souvent connu ce genre de contexte., tellement différent.
    Tâchez de vous mettre en sécurité . POINT

  • C’est sûr qu’à quelques mètres d’un AK47 tirant en rafale des balles mortelles jusqu’à 1500m, les « recommandations » de l’Etat sont super efficaces… Se rappeler que dans une grande majorité des cas récents d’assassinats de masse, le massacre est immédiat (chargeur en rafale et explosifs) et rapide. Le seul bon moyen est effectivement que l’on puisse être armé ce qui n’est pas demain la veille dans un pays les plus restrictifs du monde en terme de détention/port d’armes. A moins de s’asseoir sur les interdits. Il n’ y a pas de raison que le citoyen lambda soit le seul à ne pas pouvoir se défendre, les assaillants, les forces de police et militaires et les truands le pouvant, eux.

  • Appelez le 17 et bafouillez quelques cris affolés dans votre téléphone.

    Deux points qui me paraissent oubliés :
    1. comment rendre compte, par exemple, comme chez les pompiers, « je suis, je vois, je fais, je demande ».
    2. connaître les cheminements d’évasion, par exemple comme on faisait pendant un temps en débutant toute réunion au Royaume-Uni, « les issues de secours sont là et là, le premier point de rassemblement est 3 étages plus bas, etc. » Ce qui remplace avantageusement la minute de silence…

    Et bien entendu, des exercices fréquents.

    Se défendre, c’est autre chose, mais ça doit rester une option : les tireurs sont rarement professionnels, et sans doute plus faciles à déstabiliser qu’il n’y paraît. Et entre risquer se faire couper en deux par une rafale au moment où le type change son chargeur ou percer pendant qu’on est allongé immobile une fois que c’est fait…

  • Tous les animaux ont dans leur gènes l’instinct de posture face au danger : fuir, se cacher, faire face. Y compris les gentils herbivores qui trop gros pour se cacher sont capables de ruées mortelles.

    Pour l’humain, c’est différent : il lui faut se conformer à des directives ministérielles, tempérer son instinct d’auto-défense, demander les instructions de l’autorité et bien lever les mains en l’air pour éviter d’être abattu par la police …

  • les français sont un peuple de châtrés

  • Au Roayume-Uni ce n’est pas mieux : http://lancashire.police.uk/help-advice/safer-communities/knife-crime.aspx

    Il me semble que dans la majorité des pays Européens, c’est la même chose.

  • Le citoyen français ne fait pas parti du « pacte de sécurité » ni du processus de sécurité. Ce rôle est l’exlusivité de la Police et de la Gendarmerie : Les « Forces de l’Ordre ».
    Les américains, sont inclus dans la sécurité et ils ont le droit ne pas être des victimes. Le français a juste le droit d’aller au commissariat pour porter plainte.
    La riposte s’envisage si le risque de mort est imminent (dans le spot U.S) parce que « l’activeshooter » pénètre leur périmètre de sécurité/défense. Ceux qui ont réussi à se mettre à l’abri vont pas risquer de prendre une bastos, ce serait absurde. Mais oui, le petit dessin français ne montre pas ce que tu dois/peux faire si « l’active shooter » entre dans ton espace vital.
    Je n’oublie pas que lors de l’explosion d’AZF à Tououse, les consignes étaient de rester chez soi et de calfeutrer les fenêtres… sauf que nos fenêtres, elles avaient explosé.

    • … et la sécurité, c’est une utopie ! Dans la nature, ça n’existe pas et dans notre « monde » non plus. Alors pensez que l’Etat avec ses forces de l’ordre s’en charge, pffffff…

      Aux armes citoyens !

  • Même Hollande ne fait pas confiance dans la puissance de feu de ses policiers…

    « Le préfet de police, a retenu le principe de « limiter à 16 le nombre de cartouches tirées dans les armes de dotation individuelle lors des 2e et 3e séances d’entraînement au tir réglementaire ». Jusqu’alors, les agents avaient droit à trois séries de 30 balles pour s’entraîner.
    «
    http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2014/12/02/01016-20141202ARTFIG00299-arme-la-police-rationne-ses-cartouches-pour-faire-des-economies.php

    On a peine à le croire, car ces restrictions sont d’un cout dérisoire pour l’État : un gain de 14×2 cartouches par an soit de l’ordre de 15€ par policier (à 5€ HT la boite de 50 en gros) soit de 1500000€ par an pour nos 100000 policiers actifs… soit une fois et demi le coût du coiffeur de Hollande… (1 million d’€ par an selon les journaux).

    Et un entrainement tout à fait inadéquate (sans parler du nombre de policiers qui ne le font pas…) pour protéger la population.

    Dans un Club de tir sportif l’entrainement est hebdomadaire et le nombre de cartouches tirées par semaine est de l’ordre de 50 cartouches au minimum…
    Ces spécialistes du tir sportif sont entraînés au maniement des armes et à la précision de tir. Ils sont loin d’être des têtes brûlées ou des « cow-boys ». Ils ont déjà le permis de détention d’armes (conditions drastiques en France). Ils sont entraînés au tir sportif de vitesse ou de parcours dit « police » etc.

    Pourquoi ne pas faire appel à ces spécialistes civils (sous conditions) pour augmenter les possibilités de riposte de la population ?

    • Bonjour LeBoss,
      étant moi-même tireur sportif, il est exact que nous tirons bien plus de cartouches par séance qu’un policier lambda et que nous maîtrisons nos armes. Je serais tout à fait d’accord sur la possibilité de conserver son arme sur soi sous réserve du respect des conditions de détention actuellement en vigueur. Cependant, un véritable entraînement sur des parcours de tir encadrés par des anciens professionnels du GIPN ou de la BRI avec des mises en situations « réalistes » me semblerait judicieux pour vérifier les aptitudes des impétrants à résister à la pression psychologique dans de telles situations. Or, je ne connais aucun parcours de ce type sur mon département, sans même parler de la saturation d’accueil des clubs (mon épouse n’a pas pu s’inscrire pour l’année prochaine).
      Donc oui pour conserver son arme sur soi mais avec un encadrement pro. Sous ces conditions, je crois que ce serait une très bonne chose et une vraie plus-value pour la sécurité de tous.
      Malheureusement, je suis très sceptique sur le fait que cette proposition pourtant de bon sens et équilibrée me semble t’il voit le jour.

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