Malbouffe : encore un petit tour de manège de l’anticapitalisme

Le combat des écologistes et de la France Insoumise contre la « malbouffe » ressemble à s’y méprendre à leur bataille contre le glyphosate : aucune base scientifique sérieuse ne permet d’écarter ces produits, mais peu importe.

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Malbouffe : encore un petit tour de manège de l’anticapitalisme

Publié le 29 septembre 2018
- A +

Par Nathalie MP.

Depuis le temps que le célèbre José Bové nous régale de happenings musclés contre les restaurants McDonald’s (1999) et les OGM de Monsanto (2008), on aurait pu croire que la « malbouffe » était enfin de l’histoire ancienne.

Mais pour le député de la France Insoumise Loïc Prud’homme, le contenu de nos assiettes est encore aujourd’hui une attaque caractérisée contre notre santé et les règles les plus élémentaires du savoir-vivre ensemble social et solidaire. Bien décidé à sauver l’humanité des griffes d’industriels ivres de profits, il préconise contraintes et rétorsions dans un rapport parlementaire publié mercredi 26 septembre dernier.

Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait suscité beaucoup d’espoir chez les anticapitalistes car il avait évoqué la mise en place d’un « prix juste » pour rétribuer les agriculteurs et les éleveurs, c’est-à-dire une fixation administrativo-idéologique des prix en dehors de toute réalité de marché, et il avait aussi évoqué la possibilité d’une interdiction du glyphosate d’ici trois ans.

Espoirs vite douchés car dans la loi agriculture et alimentation qui passe au Sénat actuellement, ce dernier point n’a pas été voté par les députés (heureusement !) et les prix ont été laissés à l’appréciation des parties. Seul petit motif de satisfaction pour nos écologistes de combat, le bio, le local et le végétarien entrent dans les cantines.

 

L’ « urgence absolue » de la santé publique

Mais tout ceci est très timide.

En fait, si vous interrogez Loïc Prud’homme, homme effectivement prudent à l’extrême pour ne pas dire à l’extrême gauche, la loi alimentation est une « coquille vide » qu’il convient de garnir au plus vite face à « l’urgence absolue » de santé publique que représente l’alimentation actuelle des Français.

Et là, vous allez rire tellement c’est caricatural, consternant et convenu, mais imaginez-vous que parmi toutes ses propositions, il recommande bien évidemment la création d’un énième bidule bureaucratique inutile et coûteux : alors qu’il existe déjà une Direction générale de l’alimentation (DGAL) au sein du ministère de l’Agriculture, on ne saurait se passer dorénavant d’un « Secrétariat général à l’alimentation » dont la mission serait de veiller à l’application des nouvelles normes édictées et de distribuer les claques aux récalcitrants. On sent déjà qu’on digère mieux !

Mais écoutons Loïc Prud’homme faire lui-même la présentation de son rapport qui, après six mois de travail et 40 auditions – c’est du sérieux ! – s’attaque principalement aux additifs alimentaires, aux taux de sucre et de sel, aux allégations nutritionnelles véhiculées par la publicité, et à la publicité en direction des enfants, avec l’idée d’abandonner le principe de l’engagement volontaire des acteurs pour aller directement à la contrainte (vidéo, 10′ 35″) :

Prenez les additifs. À croire que les 338 autorisés actuellement ont pris rang de créatures étranges et diaboliques qui auraient jeté leur emprise maléfique sur notre alimentation au point qu’il faudrait absolument l’exorciser :

Ça pose un problème parce que c’est une utilisation massive d’additifs, plus de 350 aujourd’hui autorisés, et surtout avec des effets cocktails, puisque plusieurs additifs sont utilisés en même temps, des effets cocktails qui ne sont absolument pas mesurés aujourd’hui.

On nage en plein obscurantisme.

Loïc Prud’homme met en cause des « effets cocktails qui ne sont pas mesurés aujourd’hui », mais du haut de cette ignorance qui consiste surtout à agiter des peurs, il n’hésite pas à demander l’interdiction de la plupart d’entre eux, pour ne garder que les 48 additifs autorisés en agriculture biologique.

 

Les additifs du bio dans le collimateur

À vrai dire, même les additifs du bio ne sont pas exempts de tout reproche.

Parmi eux, les sels nitrités sont dans le collimateur de Loïc Prud’homme et des écologistes. Très utilisés en charcuterie pour éviter des intoxications alimentaires dangereuses comme le botulisme, la listériose ou la salmonellose, ils sont accusés d’augmenter le risque de cancer colorectal.

L’agence cancer de l’OMS ayant classé en 2015 la charcuterie dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme » (groupe 1) comme le tabac, il n’en fallait pas plus pour lancer la chasse aux sels nitrités.

Pourtant, les effets nocifs de l’un et l’autre sont sans comparaison. Le tabac est responsable de 19 % des cancers dans le monde (et 86 % des cancers du poumon) tandis que la charcuterie et la viande rouge (classée en catégorie 2A « probablement cancérogène pour l’homme ») comptent pour 3 % des cancers mondiaux (et 21 % des cancers colorectaux). Quant à la charcuterie, elle ne compte que pour 11 % des sels nitrités qui passent par notre organisme.

Dans son avis de classement, l’OMS fait d’ailleurs remarquer que :

Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée.

Or, les consommations françaises de charcuterie et de viande rouge sont en dessous des seuils recommandés par l’OMS. Elles sont d’ailleurs en baisse depuis plusieurs années, ce qui n’est pas pour faciliter la vie de la filière, des éleveurs aux industriels. Les sommations successives sur les nitrites, le bien-être animal et l’impact environnemental pèsent sur les entreprises charcutières qui sont de plus en plus nombreuses à se trouver en difficulté.

Cela ne les a pas empêché de répondre à la demande sociétale de « naturalité » des produits. Herta et Fleury Michon ont développé des lignes de jambon sans nitrite (recette secrète mais résultats validés par UFC-Que choisir), et lorsque cet additif est utilisé, ils s’engagent sur des doses inférieures aux seuils limites de l’Union européenne (120 mg par kilogramme de produits finis contre 150 mg autorisés).

Comme le dit le président de Nestlé France Richard Girardot, et contrairement à ce que prétend le député insoumis avec une totale mauvaise foi, les industriels de l’agro-alimentaire n’ont « pas attendu qu’il y ait six mois de travail des députés pour agir » :

Dans les dix dernières années, on a baissé de 30 % le taux de sucre dans les produits à base de sucre, en particulier la confiserie. De même, dans les produits qui contiennent du sel, on a baissé les quantités de 20 %.

Il signale également que si la profession va tout faire pour continuer à limiter les additifs, il ne faut pas s’attendre à ce que les produits aient la même durée de vie.

 

Le faux nez de la lutte anti-capitaliste

Je crains cependant que malgré tous leurs efforts, les entrepreneurs n’obtiennent jamais gain de cause.

Car la lutte contre la malbouffe n’est que le faux nez d’une lutte beaucoup plus vaste : la lutte anticapitaliste, antimondialiste, anti-croissance et finalement anti-développement et anti-sortie de la pauvreté que l’extrême gauche mène depuis toujours au nom d’un prétendu humanisme qu’on n’a jamais vu à l’œuvre quand de telles théories ont été mises en pratique.

Écoutez Loïc Prud’homme à la fin de sa vidéo :

Moi, je me tiens à votre disposition pour venir vous parler d’alimentation industrielle et comment en sortir.

Voilà l’objectif véritable enfin exprimé : sortir de la production industrielle.

Et pourquoi ne pas revenir carrément à de petites productions locales, quasiment vivrières et incontestablement peu aidées par l’agro-chimie comme on en avait avant 1914 ? Sachant qu’à cette époque dorée, 15 % des décès étaient dus à des intoxications alimentaires qui n’existent pratiquement plus1 aujourd’hui.

On mesure l’absolue incohérence du député Prud’homme et ses amis quand on voit ensuite qu’ils prévoient – à titre de petit complément du plan pauvreté qui coûtera déjà 8 milliards d’euros ? – d’octroyer une aide financière aux familles pauvres afin de leur permettre de se nourrir conformément à leurs recommandations.

Il est certain que si les entreprises charcutières font faillite sous les coups des contraintes toujours plus nombreuses qu’on leur impose, et que si l’on sort de l’alimentation industrielle, on risque assez rapidement de se retrouver avec des prix en forte hausse. De plus, on voit mal qui pourrait donner des emplois aux pauvres et aux chômeurs si les industries disparaissent.

 

L’impact sur la pauvreté

Conséquence inévitable, la pauvreté augmentera, alors que c’est précisément la généralisation du mode de production capitaliste mondialisé qui a permis à des millions de personnes sur la planète de sortir de la pauvreté.

Personne ne nie la nécessité de se nourrir sainement pour bien vivre.

L’homme étant réputé omnivore, la meilleure méthode consiste encore à diversifier son alimentation et éviter les excès. Écumer les AMAP pour trouver la carotte super-bio, surveiller la composition des aliments au milligramme près, flasher tous les produits avec son appli Yuka, tout ceci est certainement excellent. Mais à regarder de près les chiffres du cancer, la seule chose qui pourrait changer significativement le cours de notre santé serait plutôt d’arrêter de fumer.

Dès lors, le combat acharné des écologistes et de la France Insoumise contre la « malbouffe » et les additifs ressemble à s’y méprendre à leur bataille contre le glyphosate : aucune base scientifique sérieuse ne permet d’écarter ces produits, mais peu importe, car le véritable objectif consiste à porter un coup fatal au développement économique capitaliste, quitte à attiser les peurs, diaboliser des industriels dépeints comme criminellement avides de profits, et entraîner toute la société dans une spirale de pénurie et d’appauvrissement.


Sur le web

  1.  Ironiquement, la dernière affaire d’importance (48 décès) concerne l’agriculture biologique.
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  • il y a quelques semaines, LFI defendait becs et ongles le mantien des mac do dans les quartiers nord de marseille au nom d une pseudo integration des delinquants de tous bords dans la vie societal du quartier, alors pour ou contre la « malbouffe » ou plutot pour ou contre la demagogie?

  • Obscurantisme en effet.
    Je trouve la stratégie gauchiste assez cohérente ( et terrifiante ) qui mènera inévitablement à trouver moralement acceptable la violence et le contrôle de la population des hommes. ( non c est pas une pente glissante, je vais seulement au bout de la logique de certains écolos )

  • Très utilisés en charcuterie pour éviter des intoxications alimentaires dangereuses comme le botulisme, la listériose ou la salmonellose, ils sont accusés d’augmenter le risque de cancer colorectal.
    je trouve que ça dit tout…
    parce qu’en même temps si « ils sont accusés d’augmenter le risque de cancer colorectal » il faut les interdire…euh …

    obscurantisme? non…

    ils n’appliquent pas la même « logique » à tout mais juste ce qu’ils veulent interdire…
    escrocs et idéologues, tyrans en herbe….

  • Du moment qu’ils n’interdisent pas le saumon fumé pour cause de cancer des poumons on fera encore la fête au nouvel an avec de la malbouffe bien arrosée.

  • « aucune base scientifique sérieuse ne permet d’écarter ces produits »

    écarter? il n’y s pas besoin de base scientifiques pour écarter un produit si ils n’aiment pas les produits industriels il leur est permis de les écarter..

    ils veulent interdire..

    j’adore aussi la recherche de traces pour justifier les interdictions ..une trace de substance est un empoisonnement…et peu importe si le poison est d’abord la dose..

    et on a encore une démonstration flagrante de la corruption de la science. invités pas les journalistes, ils ne mentent pas mais ne démentent pas …

    • En plus les techniques modernes permettent de détecter des molécules présentes en quantité infime, cela permet d’amuser la galerie et alimente les peurs…

  • Le socialisme favorise la malbouffe par l’appauvrissement des Français et le socialiste de service dit vouloir lutter contre les fruits pourris de ses idées ? Un monde de fous…

    • @ Y29
      Dieu sait que je suis pas socialiste mais si le parti socialiste est un peu inaudible en France, pour le moment, il n’est pas bon, stratégiquement, de les accuser de tout et n’importe quoi: les idées « de gauche » sont quand même partagées par près d’un électeur sur 2!
      Sinon, la nutrition de la population est une science à progression lente malgré un nombre permanent considérable d’études nouvelles dont les résultats sont des hypothèses à vérifier dans le temps!
      Il vaut mieux rester « raisonnable » en quantité, avec une nourriture variée et assez équilibrée, à base d’aliments simples (viande, poisson, légume, fruit, pain ou féculent) et s’alimenter doit rester un plaisir (sans angoisse ni obsession)! Et si l’on s’écoute, on se sent bien si on est sur la bonne voie!

      • il n’y a sans doute aucune prescription alimentaire valable pour tous dans toutes les circonstances.
        et en plus il faut réduire l’alimentation à un coté utilitaire uniquement orienté vers l’évitement de maladie et la longévité…
        et en plus considérer que notre alimentation n’est jamais imposée par des forces extérieures comme l’argent pour les acheter ou le fait qu’yenapu.
        se sentir bien n’est absolument pas non plus un indice de « bonne » alimentation si on prend le critère de la santé à long terme..
        les nutritionnistes prétendent être dans un domaine de gain faible…et c’est pour ça d’ailleurs qu’ils n’ont pas de règles qu’in ne soient transgressives ou non chiffrées..
        la réalité est que pour la majeure partie des conseils nutritionnels modernes et subtils qu’on reçoit l’intérêt individuel est négligeable en regard des investissements nécessaires.
        il suffit de se rappeler l’actualité sur nutriscore( nutritruc) ..
        non , experience empirique, si vous parents ont vécu vieux et en bonne santé vivez comme eux… sinon regardez si vous pouvez connaitre les causes éventuellement alimentaires de leur problèmes.

        la remarquable prospérité moderne est en soi un problème…l’empirisme alimentaire était imposé par la sobriété du mode de vie.

      • Quand les idées sont partagées par trop de socialistes, les parts deviennent ultra-petites. Les idées, ça ne se partage pas ! Seuls les avis sur les résultats méritent considération…

      • « je suis pas socialiste mais »

        Vous l’êtes justement. Je vous rassure, des socialistes honteux, il y en a tout plein en France chez les Républicains.

  • C’est le consommateur qui choisit ce qu’il veut consommer, et c’est très bien ainsi. Vive l’économie de marché qui permet au consommateur d’exercer son choix et d’en assumer la responsabilité.

    • pas exactement ..
      que veux tu consommer jacques..
      des cuisses de dodo !
      pas de bol c’est des nouilles..
      je vais les consommer mais je proteste vigoureusement !

      on mange ce qu’on peut manger déjà c’est à dire ce qui est disponible et ce qui est accessible .. si on peut manger ce qu’on veut on est chanceux..
      nous sommes juste responsables de nos choix de consommation..je ne sais pas si c’est « bien »..
      mais si ce n’est pas le cas on est pas libre..

      le terme de malbouffe a pour objet d’empêcher le choix par une stigmatisation.

      la malbouffe a une définition…
      malbouffe
      nom féminin
      FAMILIER•PÉJORATIF
      Nourriture de qualité médiocre, produite industriellement.

      alors parler de qualité médiocre ne veut rien dire de précis…qualité gustative ( subjectif), nutritionnelle ( relatif), sanitaire?????
      et de la nourriture de qualité médiocre pour autant que ça ait un sens produite artisanalement n’est donc pas de la malbouffe.!?!!

      c’est risible…

      au moment de la canicule le gouvernement donnait le conseil aux gens de manger suffisamment…. et ce n’est pas une blague… parce qu’il y a des gens quelques part qui vous conseillent de ne pas manger suffisamment..

      prendre les gens pour des imbéciles…voila tout.

  • Quand est-ce que nos prétendus hommes politiques agissant pour le « bien public », en fait contre le public, consacreront autant de temps à approfondir la pertinence de leurs affirmations, et à convaincre, quand ils pensent avoir raison, au lieu de promulguer des contraintes, des interdictions, des taxes et des lois qui n’ont finalement pour conséquences que de restreindre notre liberté individuelle.

  • Il faut arrêter le refrain sur la « malbouffe »…. La nourriture n’a jamais été aussi saine et aussi accessible pour tous….
    Il y a 40 ans on avait plus de 1000 morts par an par intoxication alimentaire et l’alimentation représentait 35% d’un budget familial…
    En 2017 on a 12 morts dus à des frigos dégueulasses et la part aliments dans un budget est à moins de 10%…
    Et rien ne vous contraint a engloutir trois paquets de chips et 12 Kros devant votre match de foot à la télé.
    Loïc Prud’homme, un type qui n’a jamais produit un centime de valeur ajoutée, qui bouffe (et très bien) grâce à nos impôts est un pur produit de la nomenklatura bobo gauchiste qui ne survit que par la peur qu’il distille quotidiennement.

    • je ne crois pas qu’il faille arrêter avec la malbouffe..mais la relativiser et la définir mieux.. en effet un aiment sain est d’abord un aliment qui ne vous tue pas rapidement.. ensuite on peut regarder les détails..mais certainement pas façon diabolisation du mac do ou de je ne sais quoi…

      On dit merci d’avoir une assiette pleine et saine d’abord..c’est clair..

  • Et pendant que ces bobos bcbg essaient de saper l’économie par des interventions malsaines mais calculées des millions d’enfants de par le monde cherchent de quoi  » manger  » dans les décharges publiques . Mais ce n’est pas leur affaire ……

  • « Quant à la charcuterie, elle ne compte que pour 11 % des sels nitrités qui passent par notre organisme. »
    Les études récente montre que les sels nitrités n’ont absolument aucun effet sur l’organisme , de plus l’apport de sels nitrité est du principalement aux légumes.
    La base de l’histoire vient d’un article unique du MIT , sans peer-review, qui à déclenché cette peur irraisonnée des sels nitrités, qu’on utilisait quand même depuis 3000 ans

  • Petite précision.
    « Car la lutte contre la malbouffe n’est que le faux nez d’une lutte beaucoup plus vaste : la lutte anti-capitaliste, anti-mondialiste, anti-croissance… »

    Il importe de distinguer mondialisme et mondialisation. Cette dernière désigne la multiplication des échanges qui, encadrée par des règles équitables, a été et est encore facteur de progrès.
    Le mondialisme lui, est un projet politique qui veut aboutir à un Etat-monde au détriment des Etats nations – et de leurs peuples – prétendus être à l’origine des guerres. Cette idéologie, portée par une oligarchie dont il faut chercher les racines à la fin du XIXe siècle, instrumentalise la puissance économique, monétaire et militaire américaine depuis des décennies, au détriment du monde, USA compris. La construction européenne s’inscrit dans ce projet en même temps qu’elle en est l’expérimentation en tant que gouvernance supranationale qui dépouille peu à peu les Etats européens de leurs prérogatives.

  • Pour l’effet cocktail, qui a mesuré les effets d’un « cocktail » de produits bio?

    Avec des graines germées bio bien sûr.

  • Le lien en fin d’article est très intéressant.

  • « Macron avait suscité beaucoup d’espoir chez les anticapitalistes car il avait évoqué la mise en place d’un « prix juste »  »
    Les prix contrôlés puis manipulés pour leur appliquer : taxes, droits de douanes et législation scélérate.
    Les produits agricoles
    L’immobilier
    Les transports collectifs
    La santé
    L’énergie
    Les salaires
    Le surcoût du capitalisme de connivence

  • Ce Monsieur serait mieux inspiré en regardant ce qui se passer dans les pays sous développés qui manquent de nourriture saine
    Son idéologie , c’est la ruine

  • À lire « c’était mieux avant » de Michel Serres, on prend un peu de recul avec le discours de ce monsieur, notamment ce passage savoureux où l’auteur parle du « bon jambon bien bio et parfaitement sain, dans la mesure où il avait été largement goûté par les asticots qu’il fallait déloger pour le manger ». C’était en France il y a 60 ans.
    Sinon, mon expérience familiale semble indiquer que les cancers viennent de l’alcool (mon oncle et mon grand père) ou du tabac (les mêmes), de l’âge (ma grand mère et une de ses sœurs) ou de facteurs inconnus (ma tante, qui était pourtant une consommatrice régulière et de la première heure de produits bio). Comme dit dans l’article, ces gens-là utilisent des excuses pour faire avancer leur agenda politique, en jouant sur les peurs de la population.

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