Cela fait un an que le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) serait dans l’embarras. Faute de budget suffisant, l’unité d’élite du ministère de l’Intérieur, spécialisée dans la lutte contre le terrorisme, ne pourrait plus s’entraîner correctement. La Tribune révèle que le GIGN est endetté à hauteur de 500.000 euros auprès du Groupe interarmées d’hélicoptères, un organisme qui dépend du ministère des Armées. Conséquence directe : ce dernier ne fournit plus les aéronefs nécessaires aux entraînements de descente à la corde lisse. Un problème lorsqu’on sait qu’il s’agit du véhicule de transport privilégié du GIGN.

"Nous sommes en train de perdre la capacité de descente en corde lisse (...) car il faut un entraînement récurrent. Cela représente une dépense de 500.000 euros et nous nous heurtons à une limite budgétaire", a confirmé l'ancien patron de la Gendarmerie, le général Richard Lizurey, dans une audition à l'Assemblée nationale.

L’histoire tourne à la querelle interne puisque le commandant - anonyme - du GIGN contredit les déclarations du général. "Pour ce qui est de la capacité de descente en corde lisse, c'est bien évidemment erroné, les entraînements avec les hélicoptères légers des forces aériennes de la gendarmerie répondent très largement aux besoins des hommes du GIGN", explique l’officier.

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Pourtant Florence Parly, la ministre des Armées, a bien déclaré que le GIGN doit de l’argent au ministère de la Défense. "En ce qui concerne les hélicoptères utilisés au profit de la Gendarmerie, le règlement de certaines sommes dues par le ministère de l'Intérieur est attendu, et nous sommes en discussion avec la place Beauvau sur ce point. Une chose est certaine, c'est que lorsqu'il y a des dettes, celles-ci doivent être apurées, comme le veut l'adage selon lequel les bons comptes font les bons amis - or les gendarmes sont nos amis...", avait-elle détaillé devant l’Assemblée nationale.

Les armées ont donc bien suspendu la participation du Groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), aux missions d'entraînement du GIGN. En attendant de décider si ce dernier doit bien rembourser ces 500.000 euros, le général Richard Lizurey estime qu’il faut trouver d’autres moyens d’entraînement de descente pour se passer du GIH.

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