La situation serait inédite. Le centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy se trouverait “en quasi-faillite, se traduisant par une cessation de paiement”. C’est la conclusion, annoncée ce mardi, du comité interministériel de performance et de modernisation de l’offre de soins (Copermo) relayée par L’Est Républicain. La raison ? L’hôpital de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est, n’est pas capable de payer ses charges sociales s’élevant à 14 millions d’euros. Et ce n’est pas tout. Il a un trou de 290 millions d’euros dans sa trésorerie sans oublier une dette de 400 millions d’euros hors intérêts. Pourtant, le CHRU a déjà fourni de gros efforts. Entre 2014 et 2017, il a supprimé 400 postes et 284 lits, réalisant 42 millions d’euros d’économies. Finalement, le déficit a été divisé par deux en quatre ans, passant de 40 à 18 millions d’euros.

Cependant, tout cela n’a pas suffi à convaincre l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est. “Le dossier du CHRU est non présentable et non finançable”, a assuré mardi matin son directeur à L’Est Républicain. En effet, le centre hospitalier réclame 380 millions d’euros à l’État pour poursuivre sa rénovation afin de réaliser de nouvelles économies. Face à ce refus, le personnel dénonce les demandes contradictoires de l’ARS et a formulé un voeu à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour plaider sa cause. “Si on en est arrivé à cette situation, c’est qu’un contrat de crédit à court terme a été refusé par l’État”, a déclaré Laurent Hénart, maire de Nancy et président du conseil de surveillance du CHRU, ce mardi, à la sortie du conseil avec le Copermo. Si le centre se trouverait bien en cessation de paiement, cela serait une première et un coup dur pour l’un des 10 meilleurs hôpitaux de France.

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